27/10/2010
Fibre optique, pas chez nous !
Plus de 300 millions de foyers seront abonnés à la fibre optique dans cinq ans
Solveig GODELUCK 26/10/10
Le nombre de foyers connectés par la fibre optique (FTTH/FTTB) devrait atteindre 306 millions en 2014, selon l'Idate. Fin 2009, ils étaient environ 40 millions, en croissance de 15 % sur un an. Dans cinq ans, plus de la moitié des foyers abonnés à la fibre seront en Asie, et 18 % en Europe de l'Ouest. La grande Europe jusqu'à la Russie compte aujourd'hui 3,5 millions d'abonnés. L'Europe de l'Est, très dynamique, devrait avoir dépassé l'Amérique du Nord en 2012. Quant au très haut débit mobile ou LTE, il pourrait compter 207 millions d'abonnés fin 2014 selon l'Idate, soit plus de 10 % des abonnés mobiles.
Les Echos
13/10/2010
Fibre optique, être riche ?
L'ARCEP détaille les investissements dans la fibre d'ici 2025
A la louche
PC Inpact du 12 octobre 2010
Interrogé par La Gazette des Communes à propos de la fibre optique et des réseaux d’initiative publique, Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Autorité des télécoms (l’ARCEP), a livré quelques détails intéressants sur les différents investissements qui devraient être réalisés lors des 15 prochaines années en matière de fibre optique.
Ces informations ne sont évidemment pas des plus précises, et évolueront avec le temps. Mais elles permettent malgré tout d’avoir un certain recul sur un sujet où l’argent est le nerf de la guerre. « Nous estimons à 25 milliards € au maximum le coût global pour couvrir le territoire en fibre optique » rappelle ainsi Silicani. Et voici comment les investissements devraient se répartir d’ici 2025 :
•12 milliards d’euros par les FAI (soit 800 millions par an)
•3 milliards d’euros par l’État français (soit 200 millions par an)
•3 milliards d’euros par l’Union Européenne (soit 200 millions par an)
•6 milliards d’euros par les collectivités territoriales (soit 400 millions par an, soit 4 millions par an et par département en moyenne)
Les sommes étant arrondies, cela explique pourquoi le total n’est que de 24 milliards, et non 25. La moitié des investissements sera donc assurée par les FAI selon Silicani. Le reste sera donc financé par le public. Ces investissements concerneront probablement plutôt les zones à faible et moyenne densité.
« Pour 80% de la population (la totalité du territoire sauf les zones très denses), les réseaux pourront se déployer, en comportant, le cas échéant une péréquation » tente de rassurer Silicani. « Mais attention : le volontarisme de certains réseaux d'initiative publique trouve ses limites : si un opérateur privé estime que la zone est rentable, il construira sa propre infrastructure qui viendra en concurrence avec celle du RIP. D'où l'intérêt des schémas directeurs et du cadre réglementaire en cours de formalisation par l'ARCEP, qui permettra d'associer la cohérence des déploiements et le bon niveau de mutualisation. »
Rédigée par Nil Sanyas Nil Sanyas le mardi 12 octobre 2010 à 09h41 (8135 lectures)
19/09/2010
Choix des meilleures technologies
FTTH : un désastre financier annoncé
Blog sur ZDNet.fr du 18 septembre 2010
Il est intéressant de constater que la demande ne suit pas : le dernier rapport publié par l’ARCEP, recense ... 75 000 foyers équipés FTTH fin mars 2010.
Cette même étude de la Datar a calculé le coût d’un déploiement FTTH en fonction du pourcentage de la population pouvant y accéder.
Pour arriver à 80 % de la population, les investissements nécessaires sont évalués à... 15 milliards d’euros. Il faudrait aussi attendre 2025, au plus tôt, pour atteindre cet objectif.
De son côté, l’équipementier chinois ZTE a publié en juin 2010 une étude pour calculer le coût d’équipement LTE d’un pays européen «moyen» de 50 M d’habitants et 400 000 km2.
Une couverture à 75 % de la population reviendrait à 400 M€, ou 500 M€ si on extrapole au cas de la France, avec ses 550 000 km2 et 65 M d’habitants.
500 M€ pour LTE, 15 000 M€ pour FTTH avec des taux de couverture comparables !
Un rapport de 1 à 30 !Et je croise encore des fanatiques de la solution FTTH ...
Urgence : réorienter les crédits «fibre» du «Grand Emprunt» vers LTE
Par rapport à la majorité de ses voisins européens (Allemagne, Espagne...) la France a pris du retard dans le basculement vers la TNT, Télévision Numérique Terrestre ; il faudra attendre la fin de l’année 2011 pour éteindre les dernières télévisions analogiques.
Ceci a un impact négatif sur les possibles déploiements LTE, car ces bandes de fréquences ne pourront pas être disponibles avant 2012.
Il est possible de déployer LTE :
- Dans les fréquences hautes, autour des 2,6 GHz, ce qui est parfait pour les zones denses.
- Dans les fréquences basses, autour des 800 MHz, beaucoup mieux adaptées aux zones à faible densité de population ; c’est d’ailleurs ce que font les Allemands dont j’ai déjà parlé.
La France peut encore rattraper ce retard, raisonnable ; la recette est simple :
- Zero euro du grand emprunt pour des projets FTTH ; les acteurs économiques sauront trouver les zones où c’est rentable. Il faut donc réallouer les budgets déjà réservés sur le LTE.
- Financement et démarrage immédiat des tests en zones peu denses, dans les régions où la TNT est déjà généralisée. 200 M€ sont largement suffisants pour amorcer le déploiement.
- Financement et démarrage immédiat des tests en zones denses, mais en donnant priorité aux villes moyennes. 200 M€ sont largement suffisants pour amorcer le déploiement.
En misant immédiatement sur LTE, mettre le THDM à la disposition de 95 % de la population française en 2015, c’est :
- Techniquement possible.
- Economiquement raisonnable.
- Ne pas prendre un retard technoogique dramatique.
- Répondre à la demande des entreprises et des particuliers dans un délai court.
Escargot FFTH contre lièvre LTE : le choix me parait simple...