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29/10/2010

De l'eau, moins cher ?

Syndicat d'eau du Morbihan, la distribution compétence optionnelle
Télégramme de Brest du 29 octobre 2010
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Le syndicat départemental de l'eau du Morbihan va devenir un syndicat mixte à la carte, avec une compétence de base (production et transport) et une compétence optionnelle (la distribution).


Le syndicat départemental de l'eau(SDE) du Morbihan regroupe 33 syndicats d'alimentation en eau potable ou communautés de commune et neuf communes isolées. Depuis sa création, il repose sur le principe de la péréquation qui permet une solidarité financière au moyen d'un prix unique de l'eau et une solidarité technique par la mutualisation des réseaux en eau. «Ce fonctionnement a permis l'implantation d'industries agroalimentaires dans des secteurs où elles n'auraient pu s'installer. Le SDE a ainsi joué un rôle dans l'aménagement d'un territoire, équilibré», explique Aimé Kergueris, présidentdu SDE.

Formule à la carte

Mais depuis 2006, la loi sur l'eau interdit ce principe de péréquation, dans l'optique de la vérité des prix... «Il faut donc se mettre en conformité», dit-il. C'est ce qui a été proposé, hier après-midi, lors du comité de SDE, à Vannes, moyennant une modification des statuts. La proposition était d'évoluer vers la création d'un syndicat mixte à la carte exerçant une compétence de base «production/transport» (l'eau produite localement ou importée serait fournie par le SDE à un tarif unique) et une compétenceoptionnelle «distribution»: à la demande des services d'eau et des communes qui le souhaitent, le SDE gérerait également la distribution d'eau aux abonnés. La proposition a été adoptée par 60votes pour, 26 contre et cinq abstentions.

Un choix d'organisation

«Huit à neuf gros syndicats pourraient garder la distribution, dit le directeur, Bernard Simon. Les autres pourraient transférer l'intégralité de leurs compétences et se regrouper avec le SDE pour ne former qu'un». Il s'agira d'un vrai choix d'organisation, sachant que ce choix ne sera pas irréversible. «On a fait trois fois le tour des syndicats, ajoute Aimé Kergueris. Ce qu'on propose, c'est l'expression de la base. Ensuite, ces nouveaux statuts seront présentés aux syndicats membres puis aux communes, pour la mi 2011». Quid des villes, comme Vannes, qui ne sont pas adhérentes du SDE? «François Goulard a confirmé, par écrit, son intérêt pour lancer une étude sur l'adhésion de Vannes au SDE pour la compétence production/transport», annonçait, hier, Bernard Simon, à l'issue du vote.

Bertrand Le Bagousse

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10/07/2010

Gestion de l'eau, une affaire complexe !

Arzal, l'eau potable prioritaire sur les plaisanciers
Télégramme de Brest du 9 juillet 2010
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Conséquence de la météo et d'un déficit pluviométrique : les éclusages vont être diminués au barrage d'Arzal, pour protéger la réserve qui alimente l'usine d'eau potable de Férel.


La sécheresse a obligé, hier, l'Institution d'aménagement de la Vilaine (IAV) à prendre des mesures de restriction de la navigation à l'écluse d'Arzal. La quantité de passages va être divisée de moitié «jusqu'à de nouvelles conditions hydrauliques favorables». C'est un coup dur pour les plaisanciers qui ont un contrat dans les ports d'Arzal-Camoël, de la Roche-Bernard ou du Folleux, gérés par la Sagemor, soit plus de 2.000 bateaux. «Nous appliquons la réglementation du barrage qui prévoit de restreindre les usages non prioritaires», souligne Michel Allanic, directeur de l'IAV.

L'exutoire vers la haute mer

La priorité, en ce moment, c'est l'alimentation de l'usine d'eau potable de Férel. La Vilaine subit en effet un «étiage prononcé et précoce» dû à un débit faible, consécutif à un déficit pluviométrique du printemps. «Nous avons un bilan hydrique négatif», indique Michel Allanic. Les prélèvements destinés à l'alimentation de l'usine de Férel, ajoutés à l'évaporation, sont supérieurs aux apports naturels du bassin-versant. Le niveau de la Vilaine baisse. Le comité des usagers a été prévenu de la décision mercredi. Les plaisanciers vont devoir limiter leurs sorties ou appareiller de bonne heure pour se présenter en tête dans l'écluse qui sert d'exutoire vers la haute mer.

100.000 m3/jour d'évaporation

Mis en service en 1970, le barrage d'Arzal est l'ouvrage d'estuaire le plus important d'Europe. Il a été construit pour limiter la conjonction marées-crues préjudiciable à la région de Redon et en même temps pour créer une réserve d'eau douce. Celle-ci fait 48millions de m³ et sert de réservoir à la station de Férel, la plus grosse usine d'eau en exploitation dans l'ouest. On y produit jusqu'à 100.000m³/jour pour une population pouvant monter en été à1,5million de personnes. L'édification de la digue de360mètres de long a permis par la suite de créer des ports de plaisance. La mesure prise hier est technique. Les éclusages ont pour effet d'amoindrir la réserve. L'ouverture des portes provoque en effet des arrivées d'eau salée qu'il faut extraire au moyen d'un siphon. Ce faisant, de grandes quantités d'eau douce sont renvoyées en aval du barrage. Une eau d'autant plus précieuse qu'en ce moment l'évaporation est estimée à 100.000m³ par jour sur le plan d'eau. Pratique Toutes les informations concernant les nouveaux horaires d'éclusage du barrage sont consultables, à compter d'aujourd'hui, à 17h sur le site Internet de l'Institution d'aménagement de la Vilaine. www.eptb-vilaine.fr et sur Serveur Vocal 24h/24h au 0.825.000.199.

Gabriel Simon

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