01/10/2017
Quiberon et Saint Pierre ne seront pas raccordés à la "fibre" en 2018 !
La "désunion", politique et personnelle, ne permet pas à la "Presqu'ile" de parler d'une seule voix chez AQTA !
Décidément il vaut mieux habiter Plouharnel ou Carnac, que sur la presqu'île pour se connecter en "très haut débit". Le Maire responsable de cette compétence parle d'ailleurs comme un opérateur : nous verrons, lorsque nous aurons couvert 50% de la population !
Après l'épisode calamiteux des sénatoriales (notre Maire s'est engagée de sa propre initiative dans une liste LREM, Philippe Le Ray de son côté a raté de peu son transfert au Sénat), l'ambiance en Conseil d'AQTA doit être électrique et peu propice au débat apaisé. Au fond, ici comme ailleurs, la politique "très personnelle" de chaque Maire complique la gestion, qui se veut communautaire !
Aujourd'hui la "fusion" permettrait d'être en Presqu'île le deuxième interlocuteur d'AQTA, après Auray...
Le Maire de Saint Pierre n'a aucune vision "industrielle" du développement économique de sa commune ! Même la "bière artisanale" est partie sur la zone d'activités de Quiberon !
Conseil communautaire AQTA, le très haut débit en débat
Ouest France du 30 septembre 2017
Quatre mille nouveaux foyers et entreprises vont être connectés en très haut débit sur le territoire.
Une montée en puissance d’internet qui ne va pas assez vite selon certains élus.
Le débat
Rendre plus attractif et compétitif le territoire d’Auray Quiberon terre atlantique (Aqta), que ce soit pour les entreprises ou les particuliers, c’est l’objectif de la communauté de communes en investissant un maximum sur le déploiement de la fibre optique. Et pour cause : qui dit internet très haut débit (THD), dit sociétés connectées au monde entier, la possibilité de télécharger des vidéos, dossiers, photos, à la vitesse de l’éclair.
Des communes prioritaires
La communauté de communes avait ainsi établi un programme de déploiement, en fléchant en priorité certaines communes. En 2015, les élus ont ainsi lancé une première tranche de travaux pour un montant de 5 millions d’euros, dans le secteur alréen d’abord, puis à Landaul, Crac’h, Brec’h, Saint-Philibert et Erdeven.
Commercialisation commencée
Fin 2016, la commercialisation de la fibre optique - équipement permettant d’obtenir le très haut débit - à Auray a été lancée. Les premiers clients - entreprises comme particuliers - ont ainsi pu bénéficier d’un débit internet ultrarapide. D’ici 2018, rien qu’à Auray, 11 000 prises vont être déployées.
Crac’h, Carnac, et Belz prochaines villes connectées
Réunis hier en conseil communautaire à Landaul, les élus devaient se prononcer sur la deuxième phase des travaux. Objectif ? Que d’autres communes, et donc habitants et entreprises - puissent bénéficier de la fibre optique. Ce programme, prévu de longue date, prévoit de financer le déploiement du THD à Carnac, Belz et Crac’h. Coût de l’opération : 1,8 million € pour raccorder 4 000 foyers et sociétés.
Le coup de gueule des maires
Si les élus ont voté à l’unanimité ce programme, certains élus ont émis des doutes. À l’image de Bernard Hilliet, maire de Quiberon : « Comment se fait-il que Quiberon, deuxième bassin d’emploi sur le territoire, n’apparaisse pas dans ce déploiement du THD ? C’est catastrophique pour nous », assure l’élu qui cite, entre autres, la criée de Quiberon, dont 72 % des ventes se réalisent aujourd’hui via internet. « Pour certains, internet est considéré comme acquis, au même titre que l’électricité et l’eau. Hôtels, campings, entreprises s’en étonnent. Sauf que je n’ai pas de réponse. Je suis dans l’embarras. »
Une remarque qui a piqué au vif Bruno Goasmat, vice-président d’Aqta à l’économie numérique, en charge du dossier : « Ça sera fait. Au cours d’une nouvelle phase de déploiement, on va équiper 50 % du territoire. Nous verrons à ce moment-là les priorités. Mais l’électrification de la France ne s’est pas faite en un jour ! »
Intérêt des professionnels
Pour Laurence Le Duvéhat, maire de Saint-Pierre-Quiberon, se passer du haut débit est impossible pour les professionnels du tourisme. Dans le nord du territoire, même inquiétude : « Les agriculteurs en ont besoin », a rappelé Gérard Hilliet, maire de Pluvigner.
Pour Gérard Pierre, maire de Plouharnel, le déploiement du THD ne peut se faire que par étapes : « J’entends la grogne des professionnels. Mais nous, collectivités, investissons, et derrière, les entreprises ne suivent pas car elles trouvent ça finalement trop cher. Si elle souhaite la fibre, elles peuvent se le payer. »
« J’ai intérêt à ramener un casque »
« On est sur un enjeu majeur. Mais il ne faut pas oublier que tout le monde paie : il ne faut donc pas des communes à deux vitesses. Il faudra l’équité au-delà de la solidarité », tente d’apaiser Philippe Le Ray, président de la communauté de communes
Stéphanie HANCQ.
Haut débit, l'impatience gagne...
Télégramme du 30 septembre 2017
Engagé en 2011, le déploiement du réseau de fibre optique très haut débit qui doit couvrir l'ensemble de la Bretagne en 2030 se poursuit. Le pays d'Auray prend peu à peu de la vitesse grâce à Mégalis Bretagne qui assure cette mission pour le compte des collectivités. En 2015, Landaul, Crac'h, Brec'h, Saint-Philibert, Plouharnel et Erdeven ainsi que l'agglomération alréenne, ont bénéficié de ce déploiement pris en charge par la communauté de communes à hauteur de 5 M€. Le processus de lancement des marchés de travaux de la deuxième tranche de la première phase est engagé. L'année prochaine, ce sont plus de 4.028 foyers et entreprises des communes de Carnac, Belz et Crac'h qui doivent en bénéficier. « Ce qui est supérieur à ce qui était initialement prévu », a annoncé Bruno Goasmat, vice-président en charge de l'économie numérique.
Et Quiberon ?
Le conseil communautaire devait se prononcer, hier, sur les futurs investissements du déploiement de la fibre optique. On s'en doute, ceux qui sont sur la liste d'attente trouvent que tout cela ne va décidément pas assez vite. À Quiberon notamment : « La commune n'apparaît nulle part », a déploré Bernard Hilliet, revêtant cette fois sa casquette de maire. « Le haut débit est considéré pour les commerces, les entreprises, les campings, les hôtels... Aussi importants que l'électricité ou l'eau courante. Au moment où nous développons notre offre touristique, Quiberon et la presqu'île ne peuvent pas s'en passer plus longtemps... ». Réponse de Bruno Goasmat : « Cela fait partie des échanges qu'on aura avec les maires. Chacun défendra son pré carré mais nous ne pourrons satisfaire tout le monde ». Laurence Le Duvéhat, concernée par Saint-Pierre, a complété : « J'ose espérer que cela bougera plus vite pour la fibre optique. Comment expliquer à une personnalité qui vient, par exemple, à la thalasso qu'elle ne peut accéder au réseau ? ». Bruno Goasmat : « C'est autre chose, une entreprise qui veut accéder à la fibre optique peut le faire en s'en donnant les moyens. Et certaines entreprises qui reçoivent des personnalités et des ministres en ont les moyens ». Bernard Hilliet de rappeler : « Il n'y a pas que les personnalités, il y a aussi les entreprises. Comme la criée de Quiberon par exemple : c'est 62 % d'augmentation. Et elle ne peut exister sans internet ».
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