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24/04/2017

Saint Pierre Quiberon, toujours à droite lors du premier tour des Présidentielles 2017

57% de votes à droite, 43% à gauche !

Agitation électrique dans le restaurant municipal, où les téléphones mobiles donnaient à 20 heures la première estimation nationale en faveur d'Emmanuel Macron... rendant la fin du dépouillement un peu "longuette" !

Présidentielles 2017, 1er tour, Morbihan, source Ouest France.jpg

Saint Pierre Quiberon place François Fillon en tête, comme à Quiberon, Plouharnel, Carnac, La Trinité sur mer, Crach, Saint Philibert, Locmariaquer, Larmor Baden, Arzon, Saint Gildas de Rhuys et Houat !

Comme le dit Le Monde, la France des campagnes vote massivement pour Marine Le Pen, les villes pour Emmanuel Macron...rejoignant ainsi la fracture téléphonique de l'époque giscardienne, qui séparait ceux qui attendaient "la tonalité" et ceux "la ligne" !

L'Ouest de la France vote "Macron", l'Est "Le Pen" !

Présidentielles 2017, 1er tour.jpg

"Deux France se font face, qui n'ont jamais paru aussi éloignées l'une de l'autre."


Résultats élection Présidentielle 2017 - Saint-Pierre-Quiberon

Ouest France

Les résultats du premier tour

Participation 80.24%

François Fillon Les Républicains 31,75% 574 voix

Emmanuel Macron En marche 22,51% 407 voix

Mme Marine Le Pen Front national 19,19% 347 voix

Jean-Luc Mélenchon La France insoumise 14,33% 259 voix

Résultats de l’élection présidentielle 2017, la France traversée par une double fracture

Le Monde du 24 avril 2017

 Présidentielles 2017, 1er tour.jpg

Deux pays se font face, entre la ruralité qui a voté massivement pour Marine Le Pen et les villes qui ont plébiscité Emmanuel Macron.

Patrick Roger

Rarement la fracture entre les deux France sera apparue aussi clairement sur la carte électorale. Une double fracture même. Entre la France rurale et la France urbaine, d’une part. Entre l’est et l’ouest, d’autre part.

Lire aussi : Le double échec des partis de gouvernement et un nouveau clivage

Il était 22 h 33 lorsque, au ministère de l’intérieur, les scores de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron se sont rejoints, à 23,1 % des suffrages exprimés chacun, sur 33 millions d’électeurs inscrits. Jusque-là, la candidate du Front national avait fait la course en tête, alors que remontaient d’abord les résultats des petites communes. Au tout début de la soirée électorale, elle devançait son principal rival de plus de 4 points. Puis, au fur et à mesure que parvenaient les résultats de villes de plus grande importance, les écarts se sont resserrés, jusqu’au point de basculement. A partir de là, avec les votes des grandes villes, le candidat d’En marche ! a fait la différence pour terminer avec près de 2,5 points d’avance.

Le résultat le plus significatif est bien sûr celui de Paris, qui n’a jamais été aussi éloigné du reste de la France. Dans la capitale, Emmanuel Macron recueille 34,83 % des suffrages (11 points au-dessus de son score national) et Marine Le Pen ne parvient pas à franchir le seuil des 5 %, avec 4,99 % des suffrages (16,5 points en dessous de sa moyenne nationale).

Un écart considérable et grandissant

Les exemples abondent, témoignant de l’écart considérable entre le vote urbain et le vote rural ou périurbain en faveur de la candidate d’extrême droite. Ainsi, si elle réunit 16,26 % des suffrages dans le Rhône, son score descend à 8,86 % à Lyon. En Haute-Garonne, elle obtient 16,71 %, mais 9,37 % à Toulouse. A Bordeaux, elle recueille 7,39 % mais son score sur le département monte à 18,26 %. Même chose entre son résultat à Rennes (6,70 %) et celui de l’Ille-et-Vilaine (14,12 %).

Le contraste est encore plus frappant dans des départements où elle arrive en tête, comme le Bas-Rhin, avec 24,89 % des suffrages mais seulement 12,17 % à Strasbourg, dans l’Hérault, avec 25,70 % des voix mais 13,32 % à Montpellier, ou dans le Nord, où la députée européenne recueille 28,22 % des suffrages mais doit se contenter de 13,83 % à Lille.

Ainsi se confirme une tendance qui ne cesse de s’accentuer. Depuis 1995, les 588 villes de plus de 15 000 habitants, qui représentent près de 37 % du corps électoral, votent moins FN que la France entière. Ce qui n’a pas toujours été le cas : davantage urbain en 1988, le vote FN est progressivement devenu plus rural et périurbain. Lors de la dernière élection présidentielle, en 2012, la présidente du parti d’extrême droite avait obtenu 17,90 % des voix sur la France entière, 15,73 % dans les 573 villes dont la population était comprise entre 15 000 et 150 000 habitants, et 11,05 % dans les 15 plus grandes villes. Cet écart va encore s’accroître. Il est riche d’enseignements sur cette France qui se sent éloignée des centres de décision, qui vit douloureusement le déclin de ses activités, la raréfaction de l’emploi et la dégradation des services publics.

L’autre fracture, c’est la fracture géographique

L’autre fracture, c’est la fracture géographique. Au premier tour de scrutin, Marine Le Pen arrive en tête dans 47 départements, Emmanuel Macron dans 42 départements, tandis que François Fillon et Jean-Luc Mélenchon arrivent tous deux en tête dans 6 départements, dont un d’outre-mer (Mayotte) pour le candidat de la droite et trois (Martinique, Guyane, Réunion) pour celui de La France insoumise.

En métropole, M. Mélenchon arrive en tête en Seine-Saint-Denis (34,03 %), en Ariège (26,74 %) et en Dordogne (22,97 %). M. Fillon, quant à lui, obtient son meilleur score dans les Hauts-de-Seine (29,14 %), où il est néanmoins devancé par M. Macron, et arrive en tête dans son fief de la Sarthe (28,61 %), dans la Mayenne (27,06 %), en Haute-Savoie (25,41 %), dans l’Orne (24,74 %) et dans la Lozère (22,82 %).

Lire aussi : Macron-Le Pen : un duel attendu pour une élection inédite

Le reste se partage donc entre Mme Le Pen et M. Macron. Tout le nord-est de la France, de la Seine-Maritime à l’Ain, est remporté par la candidate du FN, à l’exception de l’Ile-de-France et de la Côte-d’Or, remportés par le candidat d’En marche !. Elle est également en tête dans l’ensemble du pourtour méditerranéen depuis les Pyrénées-Orientales jusqu’aux Alpes-Maritimes en remontant jusqu’à l’Ardèche et la Drôme, y compris dans les deux départements de la Corse et avec une excroissance incluant le Tarn, Tarn-et-Garonne et Lot-et-Garonne. Elle obtient plus de 30 % des suffrages dans 13 départements et réalise son meilleur score dans l’Aisne avec 35,67 %.

Tout le flanc ouest de l’Hexagone ainsi que le Rhône, l’Isère, la Savoie et les Hautes-Alpes placent M. Macron en tête. Celui-ci franchit la barre des 30 % dans 5 départements, obtenant son meilleur score à Paris avec 34,83 %.

Deux France se font face, qui n’ont jamais paru aussi éloignées l’une de l’autre.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/24/la-france-traversee-par-une-double-fracture_5116290_4854003.html#z492q7fbyGRQcloZ.99

 

 

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