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14/02/2017

Avec un Euro sousévalué (Monsieur TRUMP !) l'Allemagne produit un excédent commercial 8 fois plus grand que le déficit français !

Quels projets de la France pour "booster" notre productivité ?

New Wind et ses arbres à vent.jpg

Le résultat 2016  français est favorisé pourtant par un coût relativement faible de l'énergie importée (Pétrole, gaz), comme en Allemagne. La réduction du déficit commercial depuis 2012 vient d'ailleurs de la faiblesse des cours du pétrole.

L'apport des exportations agricoles (céréales, viandes, produits alimentaires) n'a pas été fameux cette année. La balance des services (tourisme, transferts financiers, ingénierie) ne compense pas non plus le déficit commercial.

Reste la question des produits industriels, dont l'exportation en France est majoritairement concentrée dans les entreprises cotées en Bourse, à la différence des entreprises exportatrices allemandes, qui sont pour la plupart des moyennes et grandes entreprises. L'implantation allemande "dans le monde entier" est très ancienne, et le premier poste en entreprise allemande est toujours "à l'étranger"...

La "qualité" est une obsession permanente, suivie par l'organisation d'un service après-vente de première classe. La connaissance des langues locales est un atout exercé aux quatre coins du monde !

Le service "Export" dans ces entreprises est servi par un "management" très actif et souvent par du "personnel local", qui passe quelques années au siège.

La compétitivité "Prix" n'est pas suffisante ! La "qualité" fait le prix élevé !

 


Le déficit commercial s’est dégradé en 2016 à 48,1 milliards d’euros

Le Monde du 7 février 2017

Cette hausse du déficit commercial se situe nettement au-dessus de l’objectif du gouvernement, fixé à 45,3 milliards, selon la direction générale des douanes.

Audrey Tonnelier

Au terme d’un quinquennat de politique économique consacrée aux entreprises, le chiffre a de quoi inquiéter. Le déficit commercial de la France (marchandises) s’est aggravé en 2016, à 48,1 milliards d’euros contre 45,7 milliards un an plus tôt, selon les chiffres publiés mardi 7 février par les Douanes. Pour 2017, le gouvernement prévoit un déficit commercial de 48,9 milliards.

« Ces chiffres ne sont pas bons, même si la tendance de long terme depuis 2011 est à la résorption de notre déficit commercial », a indiqué au Monde Matthias Fekl, le secrétaire d’Etat au commerce. Après une dégradation continue entre 2002 et 2011, le solde commercial avait atteint un point bas à – 74,5 milliards d’euros il y a cinq ans, et se redressait depuis. Mais la France n’a pas réussi en 2016 à poursuivre sur sa lancée, alors que le bon score de l’année 2015 devait beaucoup à une facture pétrolière allégée et à un euro faible.

Les exportations tricolores ont reculé de 0,6 % en 2016. La faute aux déboires de la filière aéronautique – problèmes d’approvisionnement d’Airbus – mais aussi aux mauvaises récoltes agricoles, affectées par la météo. « Le recul des ventes de biens intermédiaires est particulièrement marqué, notamment les produits métallurgiques et chimiques, dans un contexte de baisse de la demande européenne et de tassement des prix de matières premières industrielles », précisent les Douanes. « Certains équipementiers et grandes entreprises automobiles françaises ont aussi délocalisé une partie de leur production vers le Maghreb ou l’Europe de l’Est [Renault au Maroc…] », précise M. Fekl.

Dégradation de la balance française des services

Quant aux importations (+0,1 % l’an dernier), elles ont bénéficié de la bonne santé de l’industrie automobile tricolore, qui implique un plus fort besoin de pièces détachées. Les importations de machines industrielles ont vivement augmenté. « Le dispositif de suramortissement fiscal a pu provoquer une vague d’importations depuis l’Allemagne », estime Emmanuel Jessua, économiste chez Coe-Rexecode.

Plus inquiétant encore, la balance française des services s’est notablement dégradée. Elle flirte avec le rouge, avec un excédent de 0,4 milliard d’euros seulement, contre 8,8 milliards en 2015, a indiqué mardi la Banque de France. « Ce chiffre est largement explicable par le mauvais score du tourisme, dans un contexte post-attentat. La contraction du commerce mondial a également pesé sur le transport maritime », indique M. Fekl. « Cela est aussi dû au repli des services de prestation intellectuelle : conseil, service juridique, ingénierie, recherche et développement », précise M. Jessua.

Toutefois, relativise M. Fekl, « la part de marché mondiale de la France, qui dépassait les 5 % au début des années 2000, est désormais stabilisée autour de 3,5 %, après un recul constant depuis 2011. »

Paradoxe français

Il n’empêche. Ces chiffres décevants relancent le débat sur la perte de compétitivité de la France, cette difficulté de notre économie à rester dans la course mondiale. « Il s’agit d’une aggravation modeste du déficit commercial. Toute la question est de savoir si elle sera durable ou pas », résume M. Jessua. Dans son étude annuelle sur la compétitivité, parue la semaine dernière, Coe-Rexecode, institut de conjoncture proche du patronat, soulignait le paradoxe français : les biens et services tricolores ont encore perdu des parts de marché en zone euro en 2016 (13,4 % après 13,6 % en 2015, contre 17 % en 2000). Pourtant, la compétitivité-coût, c’est-à-dire la possibilité pour les biens et services à rester attractifs grâce à des tarifs moins élevés, s’est améliorée depuis cinq ans. Entre 2012 et 2016, le coût salarial unitaire en France a ainsi augmenté de 0,8 % contre +3,7 % en moyenne dans la zone euro et + 9,1 % en Allemagne.

Pourquoi, alors, ce décrochage ? Le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) a permis aux marges des entreprises de se redresser, mais il faudra vraisemblablement plusieurs années pour que cela se traduise par des investissements puis des gains à l’export. De plus, « la diminution des parts de marché est fortement corrélée avec le recul de la valeur ajoutée manufacturière française [dans] la zone euro », pointe Coe-Rexecode. Autrement dit, les difficultés de l’industrie tricolore ont alimenté les difficultés françaises. D’autant que l’hexagone ne vit pas en vase clos.

L’Allemagne, championne du haut de gamme

La France subit les effets collatéraux des politiques de ses voisins européens : d’un côté l’Espagne, qui produit des biens souvent de moindre qualité, mais à des prix bien inférieurs grâce à un coût du travail encore plus faible. De l’autre l’Allemagne, championne du haut de gamme, ce qui lui permet d’imposer ses tarifs à l’international.

Car la bataille ne se joue pas que sur le terrain des coûts. En matière de « compétitivité hors-coût », qui regroupe les autres outils à la disposition des entreprises pour imposer leurs produits (montée en gamme, services associés…), l’économie française reste à la traîne. « Les importateurs [étrangers] considèrent toujours que les produits français sont trop chers », au regard de leur qualité, selon l’enquête annuelle de Coe-Rexecode.

« Par rapport à l’Allemagne, l’économie française s’est toujours focalisée sur les grands groupes, au détriment de la création de filières et d’un véritable tissus industriel », remarque M. Fekl. La culture d’entreprise (appétence des dirigeants, notamment les plus âgés, pour exporter) ou la qualité de la formation professionnelle entrent également en ligne de compte. Des critères plus difficilement mesurables, mais essentiels si la France veut pouvoir rattraper le terrain perdu.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2017/02/07/le-deficit-commercial-s-est-degrade-en-2016-a-48-1-milliards-d-euros_5075794_1656968.html#W8IjoHiUP0gxm5Fx.99

Excédents courants, l’Allemagne supplante la Chine en 2016

Le Figaro du 31 janvier 2017

Avec un excédent des comptes courants (échanges de marchandises et de services) de 297 milliards de dollars en 2016, l’Allemagne ravit à la Chine (245 milliards) la première place, selon l’institut allemand Ifo. En 2015, l’excédent de la balance des paiements courants chinois s’élevait à 293 milliards de dollars, tandis que l’Allemagne affichait 257 milliards de dollars. Les partenaires de l’Allemagne jugent ce solde excessif et reflet du manque d’investissements dans le pays.

 

 

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