Roscanvec, sa vente lézarde la municipalité de Vannes

Télégramme du 28 janvier 2017

 

Le jardin du manoir de Roscanvec, bâtiment qui ne bénéficie pas de protection, s'ouvre sur celui de Château-Gaillard.

La crise politique de l'agglo n'est pas près de s'éteindre au conseil municipal de Vannes. Jeudi l'assemblée générale des Amis de Vannes a donné le ton autour du dossier de Roscanvec.

Après quelques heures calmes, l'assemblée générale des Amis de Vannes jeudi après-midi a donné lieu à de très vifs échanges sur l'avenir de l'hôtel de Roscanvec. « Notre bureau et notre conseil d'administration se sont prononcés à l'unanimité contre la vente de l'hôtel de Roscanvec, rue des Halles, au restaurant du même nom », a rappelé Jean Guitard, président de l'association, avant d'interpeller à ce propos Gérard Thépaut, adjoint chargé de l'urbanisme. Le projet de la ville, pour des raisons économiques, est depuis plusieurs années de vendre soit le château de l'Hermine, soit l'hôtel de Roscanvec. Le prix de 650.000 € a été évoqué pour le second, qui intéresse donc son voisin pour un projet de restaurant et chambres d'hôte. « Ce bâtiment est en très mauvais état. Il pose des problèmes de mise aux normes et d'accessibilité. La ville possède beaucoup de bâtiments, elle ne peut pas tous les restaurer pour les transformer en musée. Il existe de magnifiques restaurations privées, comme l'ancien Palais de justice de Nantes transformé en hôtel », s'est défendu Gérard Thépaut.

Faute politique ?

« Mais si cette affaire fait faillite ? » a interrogé une adhérente des Amis de Vannes. Simon Uzenat a rappelé l'opposition du groupe l'Altenance à cette vente. « Nous ne sommes pas hostiles au privé, mais pas sur la maîtrise foncière. Cette vente obère à moyen et long terme une ambition culturelle ».

Mais c'est Jean-Christophe Auger, conseiller municipal de la majorité, qui s'est vu retirer ses délégations au secteur sauvegardé et au patrimoine par le maire suite à la crise à l'agglo, qui a tapé le plus fort. « La vente de Roscanvec est une faute politique lourde, un scandale. Je voterai contre et nous serons plusieurs. Il y a une proximité, un esprit des lieux entre Château Gaillard, Roscanvec et La Cohue. On n'efface pas d'un revers de main une politique publique qui s'est construite depuis 1994 ». Des travaux ont été réalisés, une étude de programmation bouclée, un architecte choisi pour rassembler ces trois bâtiments en un grand musée.

Appel à protester

« Depuis le début de ce mandat, le musée de Château-Gaillard est quasiment fermé. Il y a eu volonté de déménager le musée des Beaux-arts de La Cohue. On veut vendre Roscanvec. On profite pour cela de l'arrivée d'un nouveau conservateur alors que, depuis un an et demi, la ville n'a plus de directeur des affaires culturelles. Cela relève de l'aveuglement total, de beaucoup d'incompétences », a asséné le plus ancien des élus au conseil, avant d'appeler les adhérents des Amis de Vannes à écrire au maire. Avec la crise de l'agglo et le vote du budget, le conseil municipal de vendredi prochain promettait déjà d'être animé. Les deux bordeaux concernant Roscanvec (l'abandon du projet de pôle muséal et l'ouverture de la procédure de déclassement) pourraient le rendre électrique, même s'il faudra un troisième bordereau pour officialiser la vente. La majorité au conseil municipal est de 23. Jean-Christophe Auger a commencé à compter ses soutiens sur ce dossier sensible. © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/roscanvec-sa-vente-lezarde-la-municipalite-28-01-2017-11380144.php#QxfzKmu5BYOvuRue.99

Les futures opérations immobilières à Vannes

Ouest France du 28 janvier 2017

 

Y aura-t-il un nouveau projet immobilier près de chez vous ? En consultant le futur plan local d’urbanisme, on découvre les projets d’implantations des futures opérations immobilières.

Pourquoi ? Comment ?

Qu’est-ce que le projet d’orientation d’aménagement et de programmation ?

Les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) constituent l’une des pièces du dossier de Plan local d’urbanisme (PLU) qui sera adopté en juin 2017 et valable quinze ans. Elles exposent la manière dont la collectivité souhaite mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager des quartiers ou des secteurs de son territoire.

Que dit cet OAP pour Vannes ?

Le service urbanisme de la Ville a établi un tableau qui recense le potentiel de logements réalisables à Vannes, dans les secteurs faisant l’objet d’OAP. Quel est son objectif ? « Il s’agit de maîtriser le rythme d’urbanisation des sites en question. On souhaite cadrer l’urbanisation dans le temps et éviter, comme en 2008, de mettre tous les terrains sur le marché et provoquer son effondrement » , explique Gérard Thépaut, adjoint à l’urbanisme.

Où construire des logements et combien ?

Dans ce que l’on appelle « l’enveloppe urbaine » , les services de la mairie ont repéré des sites potentiels pouvant accueillir des futurs logements. « L’idée est de maintenir la population en offrant des logements principalement dans le cœur de Vannes, dans le cœur urbain en s’attaquant aux dents creuses. Nous avons tablé sur 6 000 logements, avec pour objectif d’en construire 400 par an » , ajoute Gérard Thépaut.

Quels sites pour des futures opérations ?

Un terrain vide près de chez moi ? Un bâtiment désaffecté et laissé à l’abandon derrière mon jardin ? Tout le monde se demande quand et surtout combien de logements seront construits sur ce terrain ou à la place de ce bâtiment, dans les années à venir. La réponse est dans l’OAP. Dans le quartier du Château de Limoges, 140 logements sont prévus autour du bâtiment historique. « Mais des éléments devront être conservés, notamment le château. Il faudra que l’opérateur, qui proposera un projet, maintienne la structure du bâtiment et les murs sans usage prédéfini comme une maison de retraite ou encore des logements. Il faudra aussi conserver les murets » , explique Jérôme Le Berre, urbaniste de la Ville. Juste en face, à la place du terrain de football, 200 logements, dont 100 % de collectifs, pourront être construits. L’arrière du terrain, en zone humide, ne pourra pas être constructible. Pour l’ex-clinique Sacré-Cœur, « le bâtiment, en très mauvais état, devra être conservé » , ajoute l’urbaniste, qui indique que « si la Ville avait laissé faire, nous aurions eu 200 logements à cet endroit, portés par un promoteur, alors que nous en autorisons seulement 80 » . Même chose pour l’ex-clinique Sainte-Claire. Mais pour ce projet, le bâtiment sera détruit.

EDF sur la Rabine, site de la rue de la Loi, quels projets ?

Le projet immobilier sur l’ancien site EDF sur la Rabine est pour le moment à l’arrêt. C’est le promoteur Icade qui se charge de la réalisation immobilière. « Plusieurs permis ont été déposés puis modifiés » , détaille Gérard Thépaut. Pour l’immense site de la rue de la Loi (anciennement), la maîtrise foncière est gérée entièrement par la ville de Vannes. Elle y prévoit d’y construire 200 logements. « Il s’agit d’une situation attractive idéale, en liaison directe avec l’hyper centre. L’orientation du projet est de favoriser de nouvelles formes urbaines et architecturales. Nous devrions conserver une école, un self pour les agents de la Ville, le parking souterrain et le foyer Richemont » ,ajoute l’adjoint à l’urbanisme.

Maël FABRE.

Les dossiers du PLU et de l’OAP sont consultables et téléchargeables sur le site internet de la ville de Vannes ou directement en mairie, au service urbanisme.

 

Port de Vannes, les plaisanciers vent debout contre le skate park

Télégramme du 30 janvier 2017

Catherine Lozac'h

 

Christophe Roumagnac, président, et Jean-Paul Ricker, vice-président de l'APPV, ont annoncé que l'association serait reçue mardi par le maire.

Samedi, le projet de skate park a été le sujet chaud de l'assemblée générale des plaisanciers du port de Vannes. Ils ont redit leur opposition sur son implantation sur le port. C'était la dernière question à l'ordre du jour. Ça a été la plus épineuse : l'implantation d'un skate park sur le port. Le maire l'avait annoncé lors de ses voeux. Un bordereau vendredi au conseil municipal fera encore avancer le projet. Nadine Ducloux, adjointe en charge du tourisme, présente à l'assemblée générale de l'APPV, a défendu la création de cet espace dédié aux jeunes en coeur de ville, comme à Bordeaux, Paris ou Saint-Nazaire. La grande majorité des adhérents de l'APPV ne l'attendent pas de cette oreille. « Nous ne sommes pas contre le skate park, mais contre son emplacement à 20 mètres des bateaux », a commencé Christophe Roumagnac, président. « Nous n'avons pas été consultés. Nous avons la certitude qu'il y aura des nuisances sonores, des problèmes de fréquentation la nuit, voire de sécurité », ont continué d'autres. « Le nombre de bateaux visiteurs a déjà tendance à baisser car le port est bruyant ! » L'association s'est dite prête à aller jusqu'à une action en justice contre le projet, comme à Perros-Guirec. Elle a reçu le soutien de l'Union des associations de navigateurs. « Les élus ont tendance à considérer les ports comme de futurs parcs d'attractions. Qu'ils soient des éléments de l'économie et du tourisme soit, mais il faut respecter leur fonction... portuaire », a résumé Patrick Claudel, président de l'Unan. 

Compagnie des ports

Par ailleurs, Nadine Ducloux a confirmé que le transfert de la gestion du port de Vannes à la Compagnie des Ports du Morbihan devrait être effectif dès le 1er juillet. Alors que les bateaux ont été récemment mesurés par les services du port (33 ont monté d'une catégorie, onze de deux), l'inquiétude est grande devant une nouvelle augmentation des tarifs. « Vous avez tout à y gagner avec de nouveaux services. La ville ne peut pas affronter les gros travaux, notamment de dragage », a voulu rassurer Nadine Ducloux. Déjà mécontents de ne pouvoir bénéficier qu'une fois par an du gril d'échouage gratuitement alors que les hélices et prises d'eau sont envahies par le ficopomatus (ver marin), les plaisanciers se disent vigilants. « À Vannes, nous ne pourrons pas avoir l'ensemble des services du Crouesty. Nous n'accepterons donc pas le même tarif ! »

Une vedette SNSM

L'association compte aujourd'hui 75 adhérents. Pour élargir ses rangs, elle a modifié ses statuts afin de s'ouvrir à tout bateau naviguant dans le golfe, permettant ainsi à ceux qui fréquentent ses sorties de s'investir dans la structure. L'assemblée a aussi été l'occasion de remettre un chèque de 550 € à la SNSM du golfe de Morbihan. Après un hommage à Charles Pilorget, président « historique » de la station récemment décédé, son successeur Pierre Johannel a dressé un bilan de l'année : 230 sorties pour 70 sauvetages concernant 56 personnes. Il a annoncé la signature pendant la Semaine du golfe 2017 du contrat de construction de la nouvelle vedette SNSM du golfe. « Elle n'aura pas l'allure d'un bateau, elle sera asymétrique. Je préfère vous prévenir... »  

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