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17/08/2016

Les initiatives privées sont en train de tuer le "monopole" d'Orange...

La "soif de communiquer facilement" est nettement plus grande que le "Paddle" d'Orange !

Duo de Google.jpg

Le portillon "obligatoire" de l'Opérateur français est contourné habilement, par des applications, qui offrent gratuitement les vieux services de la communication "vidéo" !

La soif de dividende de l'Etat oblige Orange à réaliser des contorsions  d'investissement en fibre et en 4 G...entre service public et gestion privée, le doux balancement actuel conduit la France "à la régression inéluctable" et à la vassalisation en matière de "services".

Du camping à la téléphonie mobile "Android", les dividendes financiers filent vers les acteurs privés. L'Etat, béat, regarde passer les trains de l'innovation !

Les choix de l'investissement en télécommunications sont réalisés "en dehors" des besoins du marché !


Osmozis démocratise le wi-fi sur les lieux de vacances

Les Echos du 12 août 2016

Hubert Vialatte

 Wifi en vacances.jpg

En moyenne, 20 % des clients souscrivent une offre de connexion d’environ 20 euros par semaine - Shutterstock

L’opérateur équipe 1.000 campings et résidences de tourisme. Il apporte aussi des services connectés

La déconnexion en vacances ? Très peu pour Osmozis. L'Héraultais tisse à marche forcée des réseaux de wi-fi maillé dans les sites touristiques, tout en offrant des services connectés, répondant à une demande croissante des exploitants. Osmozis équipe à ce jour 1.000 sites en Europe. Certains, comme le camping naturiste CHM Montavilet en Gironde (Vacalians Group), comptent jusqu'à 300 bornes, réparties sur 180 hectares et couvrant en wi-fi 4.500 mobiles homes. Osmozis équipe historiquement les campings, depuis le début de l'activité en 2005, mais aussi les résidences de vacances, depuis trois ans. Osmozis est opérateur, c'est-à-dire que la société reste propriétaire des bornes. L'investissement initial, lié à l'installation des équipements, est pris en charge par l'entreprise, qui se rémunère en partageant avec l'exploitant les revenus sur les consommations. En moyenne, 20 % des clients souscrivent l'offre d'environ 20 euros par semaine, selon Gérard Tremblay, directeur général. « Cette proportion va crescendo. Et la technologie suit : de plus en plus, la fibre optique arrive à l'arrivée des campings. » Conséquence : le réseau de base doit distribuer de plus en plus de débit, ce qui suppose parfois de changer le matériel (électronique, antennes, firmware). « Les gens veulent désormais du débit comme chez eux. D'accessoire, il y a encore quelques années, c'est devenu un sujet important », explique le dirigeant. Chaque emplacement est couvert par deux bornes, de sorte que si l'une vient à dysfonctionner, l'autre prend le relais.

Pour financer l'accélération de son activité (+ 25 % par an), Osmozis a levé 3 millions d'euros auprès de Naxicap (Banque Populaire) il y a deux ans. Le chiffre d'affaires devrait atteindre cette année 8 millions d'euros. Le développement se fait à la fois à l'international, avec l'ouverture d'une nouvelle filiale aux Pays-Bas (Amsterdam), et par une diversification dans les services connectés. Avec Canal Information, par exemple, le vacancier a accès aux animations proposées sur son lieu de villégiature, peut réserver et payer en ligne... « Ça change de la feuille A4 placardée à l'accueil », résume Gérard Tremblay. Osmo Alerte permet aux gérants d'alerter les vacanciers de risques d'incendies ou d'inondations, Osmo Check facilite la maintenance des installations et établit des statistiques sur les matériels le plus souvent défaillants, et Osmo Cam assure la fonction de vidéosurveillance. Prochaine étape : l'acquisition de sociétés propriétaires de réseaux similaires, et de briques technologiques pour compléter la gamme d'objets et services connectés.

Créée en 2005 par Gérard Tremblay et Yves Boulot, la PME, basée à Clapiers, au nord de Montpellier, emploie 65 salariés en France et 9 autres dans ses filiales étrangères. Un nouveau siège social de 1.600 m2, en cours de construction sera livré en juin 2017, toujours à Clapiers. Ce bâtiment pourra accueillir une centaine de personnes à terme.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/0211202177250-osmozis-democratise-le-wi-fi-sur-les-lieux-de-vacances-2020438.php?ylzBVSlHoVPRqLM3.99

 

Google lance Duo pour concurrencer le FaceTime d’Apple

Les Echos du 16 août 2016

Jean-Philippe Louis

 

La grande particularité de Duo est sa fonction « Knock Knoc » (Toc toc) qui permet de savoir qui appelle en ayant un aperçu de la caméra frontale de celui-ci. - Capture d'écran

Annoncée lors de la conférence Google I/O, l'application Duo permettra de visualiser la caméra frontale de la personne qui appelle en visioconférence avant même d'avoir décroché.

C'était l'une des grandes annonces de la conférence Google I/O de 2016 : le lancement de l'application d'appel vidéo Duo permettant des visioconférences simples et rapides. C'est désormais chose faite. Google vient de mettre en ligne son application. Particularité principale : elle cherche toutes les secondes le meilleur réseau entre 4G et Wifi pour s'adapter en permanence. En fait, selon Google, Duo peut fonctionner même lorsque le réseau est faible.

L'autre spécificité de Duo est sa fonction « Knock Knoc » (Toc toc) qui permet de savoir qui appelle, en ayant un aperçu de la caméra frontale de celui-ci. En fait, on peut savoir quel est l'état d'esprit de la personne qui appelle avant même de décrocher.

Concurrencer Apple et Microsoft

Pour Google, il s'agit de rattraper le retard pris sur les applications de communication. D'ailleurs la firme annonçait en même temps que Duo, le lancement de son application Allo, une version Google de Facebook Messenger.

Interrogé par The Financial Times , Nick Fox, responsable de la division « applications de communication » a indiqué souhaiter faire de Duo la première application de conversation vidéo sur système d'exploitation Android. Mais clairement Google arrive tard sur le marché. Skype de Microsoft peut déjà se targuer de posséder 300 millions d'utilisateurs actifs par mois, tandis qu'en 2014, le patron d'Apple, Tim Cook, révélait qu'il y avait 20 millions d'appels via FaceTime par jour.

Que va devenir Hangouts ?

Google possédait déjà un service de vidéo appelé « Hangouts » faisant partie de son projet de réseau social Google +.

« Hangouts » est devenue une application à part entière, très appréciée des entreprises et des groupes d'amis. Google voulait ici rassembler toutes les interfaces de communications instantanées de sa société. Aujourd'hui, selon Nick Fox, « Hangouts », sera « de plus en plus centré sur la collaboration en équipe au sein de l'entreprise ".

Déjà à l'époque, en proposant un service de conversation adapté au mobile - il était possible de poursuivre ses conversations sur desktop mais aussi sur mobile avec Hangouts - Google était arrivé tard dans la course. Whatsapp ou Facebook Messenger se taillant déjà la part du lion.

Outre son retard, les applications Duo et Allo ont déjà fait l'objet de critiques en ne proposant un système de chiffrement de bout en bout qu'en option. Le lanceur d'alerte Edward Snowden devenu aujourd'hui référence en matière de cybersécurité expliquait ainsi qu'il valait mieux attendre un peu avant de les utiliser.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211206388752-google-lance-duo-pour-concurrencer-le-facetime-dapple-2020925.php?Lxd6vFOeEuglA6e0.99#xtor=RSS-38

 

Ekinops va accélérer les bits d’Orange

Les Echos du 8 août 2016

Stanislas Du Guerny

 

Ekinops est spécialisée dans le transport optique très haut débit - Jean Claude MOSCHETTI/REA

Le spécialiste du transport de données à très haut débit va équiper l’opérateur français.

Le développement exponentiel des communications par mobiles oblige les opérateurs à augmenter les capacités de la bande passante de leurs réseaux de fibre optique. Petit Poucet de ce secteur, Ekinops a développé des solutions de transport de données à très haut débit - 100 gigabits par seconde - et vient de signer un important contrat auprès d'Orange. « Son montant reste confidentiel, mais on espère qu'Orange utilisera nos produits au cours des cinq prochaines années. C'est la première fois qu'on décroche ce type de contrat avec l'un des 10 premiers opérateurs mondiaux », indique Didier Brédy, le dirigeant d'Ekinops. Orange dispose d'un important réseau composé de 18.000 km de fibre optique dont il doit démultiplier les capacités pour répondre à la demande.

Un effort important en R&D

Pour aboutir à sa solution dont les équipements sont principalement fabriqués et assemblés en Bretagne par l'entreprise Novatech, Ekinops a engagé entre 15 et 20 % de son chiffre d'affaires annuel dans la R&D composée de 60 ingénieurs installés au siège social de la société situé à Lannion (Côtes-d'Armor).

Ekinops, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros au cours du premier semestre de 2016 - en hausse de 20 % -, vend ses équipements à 90 % à l'international. « Nos premiers clients sont les Etats-Unis où nous réalisons 40 % de nos activités », indique encore le dirigeant. Il a réparti ses équipes commerciales entre l'Amérique du Nord, l'Afrique, l'Europe de l'Est (la Pologne) ainsi que le Moyen-Orient.

Pour conserver son indépendance, Ekinops, qui est coté sur Euronext, tente de limiter ses risques. « Pas un client ne pèse plus de 13 % du chiffre d'affaires annuel, on était à 17 % il y a peu », insiste Didier Brédy.

Jusqu'à présent, Ekinops n'a quasiment pas dégagé de bénéfice. Ses charges vont rester fixes au cours des prochains mois comme son effectif, ce qui devrait lui permettre d'atteindre rapidement son seuil de rentabilité.

Disposant de plusieurs brevets, Ekinops se mesure à des concurrents venus de Chine mais aussi des Etats-Unis qui sont souvent des opérateurs optiques de taille importante.

 

Les contradictions de l’Etat mettent Orange à rude épreuve

LE MONDE ECONOMIE du 3 août 2016

Sandrine Cassini

En 2017, Orange lancera son service bancaire. Un pari à haut risque pour l’opérateur historique, qui voit dans la banque de nouvelles sources de revenus. Ambitieux, le projet a pourtant reçu un soutien mitigé de la part de son premier actionnaire, l’Etat, détenteur de 23 % du capital. Selon nos informations, ses administrateurs n’ont pas voté en faveur d’Orange Bank lors de son examen en ­conseil d’administration. Stéphane Richard, le PDG d’Orange, qui avait présenté en amont le projet au ministère des finances et à l’Agence des participations de l’Etat (APE), bras armé de l’Etat actionnaire, pensait pourtant les avoir convaincus.

Orange vise 2 millions de clients pour sa banque

Las, Michel Sapin a fait volte-face au dernier moment. Pour quelle raison ? Officiellement, parce que cette diversification comportait des « risques » pour l’opérateur de télécommunications. Plus prosaïquement, le ministre des finances n’avait, semble-t-il, pas envie de froisser le puissant lobby bancaire. Finalement, le projet Orange Bank est passé grâce aux administrateurs indépendants et aux syndicats.

Cet épisode est symptomatique de l’ambiguïté de l’Etat actionnaire. Du rachat de Bouygues Telecom à la vente avortée par deux fois de Dailymotion, à Yahoo! d’abord, puis au hongkongais PCCW, le destin d’Orange prend parfois des chemins de traverse sous l’influence de la puissance publique. L’Etat fait-il un bon actionnaire ?

Composer avec les paradoxes de son actionnaire public

Pour l’opérateur de télécommunications, pouvoir compter sur lui présente des avantages non négligeables. « Cela rassure les agences de notation, comme Standard & Poor’s, les salariés, et pour les autres actionnaires, c’est un gage de stabilité du capital », dit un bon connaisseur du groupe.

La plupart du temps, l’Etat ne fait pas barrage à la bonne marche de l’entreprise. Rachat de Jazztel en Espagne pour 3,4 milliards d’euros, vente de l’opérateur EE au Royaume-Uni, développement en Afrique et même sortie de l’Arménie, un dossier qui aurait pu prendre une tournure diplomatique, Stéphane Richard a pu mener l’ensemble de ces opérations comme bon lui semblait.

Orange investit 75 millions d’euros dans l’e-commerce en Afrique

Problème, la simple présence de l’Etat suffit à donner une couleur politique à de nombreux dossiers. A l’automne 2015, quand Martin Bouygues propose à Stéphane Richard de racheter Bouygues Telecom, il met dans la corbeille TF1. La mode est à la convergence entre les tuyaux et les contenus. Las, l’information fuite dans la presse. Scandale ! Les observateurs y voient l’intervention de François Hollande, désireux de mettre la main sur la Une à la veille de la présidentielle. Pour éviter la bombe à déflagration, Stéphane Richard et le PDG du groupe Bouygues font immédiatement machine arrière.

Pas facile non plus pour Orange et ses dirigeants de composer avec les paradoxes de son puissant actionnaire. « Ce qui frappe, c’est que l’Etat est multiple et poursuit des objectifs très divers », dit un haut fonctionnaire. Un jour, il défend l’emploi, le lendemain ses intérêts patrimoniaux, le troisième jour le consommateur. Quand il n’est pas guidé par des préoccupations purement politiques…

Se protéger des critiques

Ainsi, ce sont Emmanuel Macron et Martin Vial, le président de l’APE, qui ont contribué à faire échouer le rachat de Bouygues Telecom par Orange, une opération soutenue par les marchés, et donc favorable à l’Etat actionnaire, qui aurait marqué la fin de la guerre des prix dans les télécommunications. Mais Martin Vial et le ministre de l’économie craignaient, à la veille de la présidentielle, d’être accusés d’avoir fait un cadeau au bétonneur français. Le rachat de Bouygues Telecom aurait en effet fait du groupe de BTP le deuxième actionnaire derrière l’Etat, avec la perspective de le voir un jour prendre le pouvoir. Pour calmer les ardeurs de Martin Bouygues, Emmanuel Macron a tenté de lui imposer des conditions insupportables. L’homme d’affaires a fini par claquer la porte.

Orange-Bouygues Telecom : bras de fer entre Emmanuel Macron et Martin Bouygues

Autre exemple : c’est également pour se protéger des critiques que l’APE, qui avait pourtant voté la rémunération de Stéphane Richard, lui a demandé, après coup et par deux fois, de revoir ses prétentions à la baisse.

Il faut dire que l’Etat a du mal à s’en tenir à son rôle d’actionnaire. « Ils ont 20 % mais se comportent comme s’ils avaient plus de la majorité », dit un fonctionnaire. Ainsi, l’APE a pesé de tout son poids chez Orange pour faire adopter les droits de vote double. Le dispositif issu de la loi Florange, qui renforçait de fait le pouvoir de l’Etat au capital d’Orange, mais lésait de facto une partie des actionnaires, divisait le conseil d’administration. Sept administrateurs étaient pour, sept étaient contre. De bonne source, Martin Vial a appelé Stéphane Richard pour lui demander de voter en sa faveur.

Une activité très régulée

Parfois, l’influence de l’Etat se fait par des voies plus insidieuses, moins directes. C’est de cette manière que les cabinets d’Arnaud Montebourg et d’Emmanuel Macron se sont mêlés de la vente de Dailymotion. Une ingérence au relent de protectionnisme économique qui avait pour seul but de montrer l’activisme de l’Etat pour « sauver » les jeunes pousses françaises. Inversement, c’est également la puissance publique qui a demandé à Orange de racheter Cloudwatt, l’opérateur de clouds en décrépitude, financé sur deniers publics.

Pourquoi l’Etat surendetté, toujours à la recherche d’argent frais, mobilise-t-il 8 milliards d’euros dans Orange ? Sans apporter d’explication rationnelle, François Hollande a affirmé le 9 juin que « l’Etat était l’un des principaux actionnaires d’Orange et comptait le rester », mettant en porte à faux son ministre de l’économie. Ce dernier avait assuré quelques jours plus tôt que l’Etat n’avait « pas vocation » à conserver « de manière pérenne » sa participation dans l’opérateur. Une position que tiendrait en privé le premier ministre, Manuel Valls.

Pourtant, les télécommunications étant une activité très régulée, « l’Etat obtient exactement la même chose des concurrents d’Orange », affirme-t-on chez une société rivale. A quelques mois de la prochaine échéance électorale, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains et Alain Juppé, maire de Bordeaux, tous deux candidats à la primaire de la droite, affirment déjà de manière officieuse que, en cas d’alternance, l’Etat se désengagerait de l’opérateur.

Orange-Bouygues Telecom : les dessous d’un rendez-vous manqué

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/08/03/les-contradictions-de-l-etat-mettent-orange-a-rude-epreuve_4977936_3234.html#Dhi0UBYCzGOtIJqt.99

 

 

 

 

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