01/06/2016
La "compétence" !
Le facteur "qualité" (qui détermine le prix en économie libérale) pourrait avoir plus d'importance dans les "rémunérations administratives" !
Horrible constatation des politiques, qui nous gouvernent, l'égalité des rémunérations conduit à la médiocrité !
Discussion déjà entamée dans la rémunération des patrons du CAC40 !
Le taux de chômage élevé en France aurait des causes structurelles selon Jean Tirole et France Stratégie. Les politiques de relance seraient donc vouées à l'échec, car l'offre d'emplois qualifiés a du mal à trouver sa contrepartie du fait de la mauvaise adéquation de la formation actuelle (Education Nationale et autres...) !
La distribution d'un SMIC identique à des travailleurs devrait évoluer en fonction de l'âge et du territoire (une petite musique déjà connue dans les années 70 !).
Côté médical, la nouvelle Convention rémunère mieux l'acte et ajuste les réformes "administratives" antérieures du médecin "traitant"...un tout petit pas, vers une rémunération incitative !
Le marché du travail a ses particularités ! l'intrusion d'un pseudo "pouvoir" administratif dérègle les fonctions d'un marché "libre" et "efficace" !
SMIC, la piste explosive de France Stratégie
Les Echos du 31 mai 2016
Les experts de France Stratégie insistent sur l’accent à mettre, dans les prochaines années, sur les compétences - Shutterstock
Le think tank rattaché à Matignon publie ce mardi ses préconisations pour développer l’emploi dans l’Hexagone à l’horizon 2027.
France Stratégie, l'institution de prospective rattachée à Matignon, livre ce mardi ses « leviers » pour développer l'emploi dans Hexagone d'ici à 2027. « Notre diagnostic comparé tend à montrer qu'il n'y a pas forcément d'arbitrage à effectuer entre quantité et qualité des emplois », expose Antoine Naboulet, l'un des auteurs de cette note. « Cela s'oppose à ce que l'on peut affirmer en disant que la France aurait plus de chômage mais une meilleure qualité de l'emploi. Certains voisins parviennent à combiner ces dimensions. »
France Stratégie rappelle, à cet égard, que le taux de chômage se maintient autour de 10 % en France, soit deux fois plus qu'au sein des six pays européens retenus pour l'étude en raison de leurs bonnes performances sur le marché du travail (Allemagne, Autriche, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède). Autre aspect souligné par cette note : le taux d'emploi a progressé en France sur les quinze dernières années, s'établissant à 64 % en 2015, mais dans des proportions moindres que dans les six autres pays de la comparaison (à plus de 73 % l'année dernière).
Face à ce constat, les experts de France Stratégie insistent sur l'accent à mettre, dans les prochaines années, sur les compétences. « Cela nécessite une évolution des formations initiales et en continu afin de permettre aux individus d'être employables tout au long de leur vie », relève Hélène Garner, ayant également travaillé sur l'étude.
Plus grande flexibilité des profils, mais également du coût du travail. Dans leur note, les auteurs relèvent que si la politique d'exonération de cotisations employeurs déployée dans les années 1990 a eu des répercussions positives sur l'emploi, la combinaison du salaire minimum et des allégements n'a pas permis d'éviter un taux de chômage important, en particulier du côté des emplois peu qualifiés.
Négociation collective
Parmi les options envisageables, le document relève la possibilité de « continuer à modifier le montant et le ciblage des allégements à la charge du budget de l'Etat ». Une logique dans laquelle s'insère la conversion du Cice en réduction de cotisations sociales. Autre possibilité : revoir les objectifs du salaire minimum qui viseraient en priorité le soutien à l'emploi peu qualifié, lequel pourrait être différencié en fonction de l'âge ou du territoire, ou selon les branches. Une proposition explosive et pour le moins inattendue de la part d'un think tank rattaché à Matignon. La question est, en effet, un peu taboue depuis l'échec du contrat première embauche (CPE) en 2005.
France Stratégie insiste aussi sur la place à donner à la négociation collective. « L'interrogation autour de l'évolution du poids à donner à la négociation d'entreprise est réelle », commente Antoine Naboulet. « La question est de savoir jusqu'où cette logique peut être poussée afin de permettre une meilleure adaptation des modes de rémunération et des conditions de travail, aux besoins des entreprises et des salariés. » C'est tout l'enjeu du débat actuel sur la loi travail.
Médecins, le tarif de la consultation devrait passer de 23 à 25 euros
Les Echos du 1er juin 2016
L’option défendue par l’Assurance-maladie représenterait un geste de 569 millions d’euros - SIPA
Le tarif de la consultation devrait augmenter, à condition que les médecins renoncent à d’autres revendications.
La négociation entre l'Assurance-maladie et les médecins libéraux entre peu à peu dans le vif du sujet. Dans un document transmis mardi aux syndicats, dont « Les Echos » ont obtenu copie, la direction de l'Assurance-maladie précise ses pistes pour la revalorisation du tarif de la consultation, tout en soulignant que « ces scénarios ne constituent pas à ce stade une proposition ferme engageant l'Uncam (Union nationale des caisses d'assurance-maladie) », mais seulement « des hypothèses avancées sous réserve d'un équilibre global » de l'accord.
Concernant le passage du tarif de la consultation de 23 à 25 euros, réclamé par les médecins et que l'Uncam reconnaît comme un élément incontournable depuis le début des discussions, l'Assurance-maladie privilégie un scénario, à savoir en faire bénéficier les seuls médecins généralistes de secteur 1 (honoraires conventionnés) et de secteur 2 adhérant au contrat d'accès au soin (CAS, dépassements limités).
Ils bénéficieraient ainsi « d'une valeur de la consultation équivalente à celle des autres spécialistes », soit 25 euros, via une majoration de 2 euros que touchent déjà les spécialistes. Certains syndicats de médecins souhaiteraient que les spécialistes de secteur 2 non adhérent au CAS bénéficient eux aussi d'un coup de pouce de 2 euros, mais cela représenterait un surcoût d'environ 167 millions d'euros que l'Uncam écarte, en entendant « valoriser l'engagement des médecins dans la pratique de tarifs opposables au bénéfice des assurés sociaux. » L'Assurance-maladie ne précise toutefois pas le calendrier prévu pour cette hausse.
« Rémunération unique »
L'option défendue par l'assurance-maladie représenterait un geste de 569 millions d'euros, dont 450 millions assumés par la Sécurité sociale (le reste étant à la charge des complémentaires). L'Assurance-maladie ayant des marges de manoeuvre financières réduites, cette augmentation de 2 euros du tarif de la consultation limitera les gestes qui pourraient par ailleurs être consentis sur les majorations réclamées par les médecins sur les consultations longues, comme sur la nomenclature des actes cliniques, souligne encore l'Uncam.
L'assurance-maladie disposée à réviser les tarifs des actes techniques
Dans son document, l'Assurance-maladie propose aussi aux médecins libéraux de remplacer les multiples rémunérations forfaitaires actuelles (forfait médecin traitant, rémunérations sur objectifs, etc.) par une « rémunération unique dédiée au suivi de la patientèle du médecin traitant », dont le coefficient de base serait fixé à une valeur de 5 euros par patient et serait majoré « en fonction des caractéristiques retenues » (âge du patient, pathologies, patientèle précaire, etc.). Objectif, selon l'Uncam : « une rémunération simple et lisible. »
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