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26/05/2016

La pénurie ! un dérèglement des mécanismes de marché...

L'actualité nous rappelle, que l'économie de marché est fondée sur la liberté et la confiance...

Déserts médicaux.jpg

La Sécurité Sociale, en menant une politique de "paupérisation" du personnel de santé, dérègle complètement l'équilibre territorial de l'installation des jeunes médecins. Quiberon en est un exemple évident, lors du départ prochain des deux généralistes...la Maison de Santé  a prévu 7 cabinets...le financement d'un "bonus" est une stupidité de plus...il faut réintroduire la liberté des tarifs et de l'installation !

Les deux stations "essence" de Quiberon sont installées avenue du Général de Gaulle, à quelques mètres, en face du cimetière ! Un jour sur deux, l'une propose du gazole, aux tarifs étonnants : 1,15€ ou 1,37 €... les files d'attente sont aussi longues... le prix, élément clé d'une économie de marché, n'a plus aucune importance sur le comportement du consommateur !

Le "libre-service" est doublé d'une escouade de 3 policiers municipaux (vive la rentabilité !) pour assurer "la libre circulation" sur une avenue, encombrée par une troisième file (d'attente !)...

Une livraison de 32.000 litres s'évapore en une journée...le "gavage" des oies est au fond un principe de "bonne gestion" !

Cette "pénurie" révèle ainsi la très grande dépendance de l'ensemble des acteurs économiques  de notre pays aux produits pétroliers... le consommateur-travailleur, les services de transport et la grande distribution... un arrêt de livraison d'une semaine remet ainsi en question le "mode de vie", fondé sur des déplacements quotidiens en voiture et surtout l'approvisionnement en denrées alimentaires, qui se concentre géographiquement sur quelques magasins de grande distribution. Le rayon d'action du consommateur en voiture est de quelques dizaines de kilomètres (à pied moins d'un kilomètre !)...

Ici encore, le monopole pétrolier, invisible habituellement, impose sa loi... "l'électrique" est pour l'instant très marginal !


Carburant à Quiberon, des commerces à la peine

Stations essence à Quiberon.jpg

 

 

 

Télégramme du 26 mai 2016

 

L'intervention de la police municipale et la mise en place d'un système de déviation a permis de limiter les bouchons. Des files d'attentes incroyables, des embouteillages monstres obligeant la police municipale à organiser l'accès aux stations pendant de longues heures, mais aussi un manque de civisme certain de la part de certains automobilistes, qui remplissent des bidons la nuit, de peur de manquer de carburant... On aurait apprécié un autre type d'agitation à Quiberon ces derniers jours. Surtout que celle-ci commence à avoir des conséquences sur le commerce local.

4.000 € de pertes en quatre jours

En effet, les commerçants dont les enseignes sont situées avenue du Général-de-Gaulle s'emportent de plus en plus voyant les files d'automobiles empêcher l'accès à leurs magasins. À la boulangerie-pâtisserie, « c'est presque du chômage technique » pour les employés. Les clients se font rares. Le patron a calculé les pertes : 4.000 € en quatre jours ! Même constat pour la pharmacie située juste à côté. Les locaux sont désespérément vides et les quatre pharmaciens et préparateurs attendent toute la journée... Pratique La station U limite à 20 litres chaque passage à la pompe. L'automate sera fermé aujourd'hui de 12 h à 15 h et de 18 h 45 à 8 h 30 vendredi matin. © Le Télégramme

http://www.letelegramme.fr/morbihan/quiberon/carburant-des-commerces-a-la-peine-26-05-2016-11082787.php#UYjpd96trrvH3YbY.99

 

L’Assurance-maladie prête à un gros effort financier pour lutter contre les déserts médicaux

Les Echos du 24 mai 2016

Solveig Godeluck

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L’Assurance-maladie prête à consentir un gros effort financier pour les médecins qui accepteraient de s’installer dans les zones sous-dotées. - Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA

Les dispositifs actuels d’aide à l’installation n'ont pas stoppé la progression des déserts médicaux. L’Assurance-maladie est prête à débloquer 50.000 euros par médecin pour un contrat de trois ans dans une zone fragile.

Alors que la progression des « déserts médicaux » à la campagne ou en banlieue préoccupe un nombre croissant de Français, l'Assurance-maladie est prête à consentir un gros effort financier pour les médecins qui accepteraient de s'installer dans les zones sous-dotées. L'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam) présente ce mercredi ses propositions sur la démographie médicale aux syndicats, dans un document que se sont procuré « Les Echos ». Elles doivent être discutées lors de la première séance de négociation sur la prochaine convention médicale, qui succède à deux mois d'état des lieux.

L'Uncam propose d'offrir 50.000 euros à tout médecin qui s'installerait dans une zone fragile. La moitié de cette somme serait versée au démarrage, le reste l'année suivante. Le médecin devrait s'engager par contrat à y exercer pendant trois ans minimum, sous peine de devoir rembourser une partie de l'aide. Il pourrait arrondir ses fins de mois en réalisant des vacations au sein des hôpitaux de proximité, dont certains peinent à recruter des professionnels pour garder leurs services ouverts comme l'ont montré les fermetures de services d'urgences l'été dernier.

Un dispositif méconnu et trop complexe

Aujourd'hui, le dispositif d'aide « démographique » est moins généreux (15.184 euros par an en moyenne), et favorise les médecins en place avec une patientèle établie, puisque la majeure partie de cette aide est perçue sous forme de majoration d'honoraires (10.337 euros en moyenne). De plus, ce dispositif est à la fois méconnu et trop complexe : en 2014, seuls 190 médecins ont demandé cette aide, soit 39 % des nouveaux installés en zone déficitaire.

Enfin, comme le contrat est conditionné à de faibles dépassements d'honoraires, il n'intéresse quasiment que les généralistes. Or on manque aussi de spécialistes sur le terrain.

Favoriser le « compagnonnage »

Mais comme on n'atterrit pas par hasard dans une zone fragile, l'Uncam veut aussi favoriser le « compagnonnage ». Les médecins en fin de carrière déjà installés sur un territoire fragile, âgés de 60 ans et plus, auraient droit à une majoration de 10 % de leurs honoraires annuels plafonnée à 20.000 euros par an s'ils accueillaient un nouvel associé âgé de moins de 50 ans dans leur cabinet.

Ce contrat d'une durée de trois ans présente le double avantage de mettre le pied à l'étrier des jeunes, et d'aider les seniors à glisser vers la retraite en douceur. Dans les zones mal desservies, les professionnels de santé se plaignent de cadences infernales et ne parviennent souvent pas à trouver de remplaçants. Les médecins installés en zone fragile et acceptant de prendre des étudiants en stage recevraient également 300 euros de plus par mois, soit 50 % d'augmentation par rapport à l'aide actuelle.

Enfin, l'Uncam accède à la demande des syndicats d'accroître l'aide aux médecins qui effectuent de simples vacations en zone fragile, sans y être installés : 14 jours de présence suffiraient contre 28 aujourd'hui, et la majoration de 10 % des consultations et visites deviendrait une majoration des honoraires annuels, sur tous les actes, dans la limite de 20.000 euros. Cette « option solidarité » ne sert pas à grand chose aujourd'hui avec seulement 28 adhérents.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021962466570-lassurance-maladie-prete-a-un-gros-effort-financier-pour-lutter-contre-les-deserts-medicaux-2000939.php?BUpoFFJoPxjY4PJj.99#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20160525-%5BProv_%5D-1104545%402

 

 

Commentaires

Cher monsieur Hennel,

Vous avez du sécher quelques cours à HEC pour allez compter fleurette !
Bien entendu le prix est une composante du comportement des consommateurs. Mais comme toutes les composantes du mix-marketing, il recèle une élasticité.

L'augmentation voire la diminution d'un prix ne génère pas obligatoirement des chutes ou des augmentations des volumes vendus. Ceci serait bien trop simple.

Pour en revenir à votre exemple, je reste tout à fait convaincu qu'à 1,60 € les files auraient été toutes aussi longues. Les grandeurs causes n'ont pas d'action sur les grandeurs effets dans cette situation. Ce phénomène est accentué par l'instantanéité de l'information.

Ainsi les producteurs, les distributeurs seraient bien bêtes de ne pas profiter du mouvement de panurgisme de nos papys et mamies presqu'iliens qui doivent rouler probablement moins de 8 000 KM / an.

Concernant la vaillante police municipale de Quiberon, elle n'aurait probablement pas eu à intervenir si, au moment de la réfection de la rue menant au centre ville, quelques têtes dites pensantes avaient envisager d'élargir la route sur les 200 mètres de façade des stations d'essence. Travaux tout à fait réalisables dans la mesure où le trottoir est en ce lieu d'une largeur excessive.

Écrit par : Le masque et la plume | 28/05/2016

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