21/04/2016
L'informatique, une réalité depuis 20 ans chez les Experts-Comptables !
Le Collège "français" se met partiellement à la rentrée 2016 à la tablette !
Le choix est exercé par chaque département ! soit près de 99 possibilités...
Avec un peu de chance, la plupart de ces tablettes seront "motorisées" par Androïd (Google), qui est considéré comme le "diable" par Bruxelles...
Et aujourd'hui un collectif d'enseignants estime qu'un appel d'Offre, en bonne et due forme, aurait dû être organisé...
Ces mêmes enseignants accusent également Microsoft d'avoir signé un accord avec l'Education nationale pour un Cloud "enseignement" !
Dans ce délire juridique, les vraies questions sont oubliées : la formation, soit préalable, soit sur le tas ainsi que des programmes adaptés à l'enseignement.
Dans le découpage des responsabilités, Rectorat, Région, Département, Enseignants l'énergie se dilue, pour aboutir "à une mauvaise utilisation du matériel neuf !". C'est ainsi que les Collèges, équipés de vieux PC et de vieux serveurs ont capitalisé essentiellement depuis des années sur du logiciel Microsoft... la suite, serait de continuer dans le même univers, afin d'assurer la transition matérielle... tablettes "Surface" avec Windows 10 ?
A Côté de professionnels parfaitement formés aux outils modernes, l'informatique au Collège "traine la patte" et tourne le dos à l'évolution actuelle !
Numérique au collège, le grand bricolage
Le Figaro du 20 avril 2016
Marie-Estelle Pech et Caroline Beyer
800.000 collégiens devaient recevoir une tablette à la rentrée 2016, selon une promesse de François Hollande. L'objectif a été revu à la baisse.
«Tous les élèves de cinquième», soit 800 000 collégiens, devaient être équipés d'une tablette numérique individuelle dès la rentrée 2016. C'était une promesse de François Hollande, exprimée en 2014. Alors que la ministre de l'Éducation fait un déplacement sur ce thème ce jeudi, l'objectif est loin d'être réalisé: seuls 900 établissements sur 7100 collèges ont répondu à un premier appel à projets lancés par le ministère. Certes, quelques centaines de plus ont répondu à un deuxième appel à projet, comme doit l'indiquer jeudi Najat Vallaud-Belkacem. Mais l'objectif a bien été revu à la baisse pour cette année.
Encore faut-il entrer dans les détails, précise le responsable numérique d'un département du sud-est de la France: «Pour gonfler les chiffres, les conditions de l'appel à projets ont été élargies.» Il ne s'agit plus forcément, comme prévu au départ, de donner des tablettes individuelles à chaque élève, permettant de travailler chez soi le soir. Un «chariot» d'une vingtaine de tablettes circulant de classe en classe suffit désormais à obtenir le label. Dans certains établissements, les professeurs seront équipés… mais pas les élèves. Dans d'autres, ce sont des ordinateurs portables qui seront livrés en guise de tablettes. «Il faut clairement faire de l'affichage et du chiffre pour la rentrée 2016, du coup on fait du bricolage», précise ce responsable.
«Un écran n'a aucune vertu particulière. L'enseignant est la seule clé, le mètre étalon. S'il n'est pas motivé, cela ne sert à rien d'y aller»
Thierry de Vulpillières, responsable éducation de Microsoft
D'un département à l'autre, l'approche est en outre très différente. Certains acceptent le téléchargement de jeux et des réseaux sociaux comme Facebook, estimant que c'est aux parents d'en contrôler l'usage, quand d'autres ont décidé de les interdire. Se pose aussi la question de l'accès aux sites djihadistes, pornographiques et aux coordonnées bancaires, qu'il faut verrouiller. «On a l'habitude de verrouiller sur PC, on n'a pas l'habitude pour les tablettes. Le niveau de maturité des acteurs n'est pas le même. Tout est à inventer en urgence», explique-t-on.
Le fait que la promesse d'équiper tous les élèves ne soit pas tenue n'est cependant «pas un mal en soi», observe Thierry de Vulpillières, le responsable éducation France de Microsoft. Ce bon connaisseur du monde éducatif sait combien les plans numériques successifs lancés par les gouvernements depuis 1980 ont constitué autant de demi-échecs: «Un écran n'a aucune vertu particulière. L'enseignant est la seule clé, le mètre étalon. S'il n'est pas motivé, cela ne sert à rien d'y aller. L'écran sera rangé dans un carton ou ne constituera pas un objet éducatif. Mieux vaut débuter avec des personnes vraiment motivées.»
D'autant plus que le coût est conséquent pour les départements et pour l'État. Pour une tablette coûtant au total 700 euros, selon le responsable numérique des Yvelines (coût de l'appareil, de la coque, de la préparation, du Wi-Fi, de l'outil de gestion de flotte mobile, etc.), l'État prend en charge 380 euros quand le reste est financé par le département.
Chercheur et spécialiste de la place des technologies dans les systèmes éducatifs, Alain Chaptal s'interroge: «Quel est l'objectif d'un tel équipement? Les responsables politiques veulent faire assaut de modernité. Certes, il faut introduire les outils numériques dans les classes. Mais ne faisons pas semblant de croire que cela va faire chuter le nombre de décrocheurs ou faire augmenter le taux de réussite des élèves.» Un rapport de l'OCDE sorti en 2015 démontrait le paradoxe d'un tel équipement: les pays où les élèves font un usage modéré de l'ordinateur ou de la tablette en classe enregistrent de meilleures performances scolaires que ceux qui en font un usage important…
Android, les reproches de Bruxelles à Google
Les Echos du 20 avril 2016
Ce mercredi matin, Bruxelles a révélé la liste de griefs qui sont reprochés à Google et Android - Shutterstock
La Commission européenne a révélé la liste des griefs qui sont reprochés au géant américain. Revue de détail.
Bruxelles vient d'ouvrir un nouveau front contre Google . Ce mercredi matin, la Commission européenne a révélé la liste des griefs qui sont reprochés au géant américain qui pourrait être amené à débourser jusqu'à près de 7 milliards d'euros d'amende - soit 10% de son chiffre d'affaires - en cas de condamnation. Revue de détail.
Pression sur les fabricants
"Dans ses contrats avec les fabricants, Google a subordonné l'octroi sous licence de Google Play Store pour appareils Android à la préinstallation de Google Search en tant que service de recherche par défaut", fait valoir la Commission européenne dans son communiqué de presse .
Traduction, si les vendeurs de smartphones, faisant fonctionner leur appareil avec Android - le système d'exploitation mobile (OS) du géant américain - veulent pouvoir proposer à leurs clients l'accès au magasin en ligne de Google, ils sont contraints d'embarquer d'office le moteur de recherche de Google.
Une barrière difficilement surmontable pour les moteurs de recherche concurrents à Google et qui peut être considérée comme une entrave à la libre concurrence dans la mesure où Android domine outrageusement le marché mondial des OS.
Un règne sans partage
Sur la seule année 2015, ce sont pas moins de 1,16 milliard de smartphones tournant sous Android qui ont été vendus, ce qui a représente 82% du marché. Et cette tendance devrait encore s'accentuer dans les années à venir. En 2017, 1,37 milliard d'appareils fonctionnant avec l'OS de Google devraient trouver preneur, selon le groupe de recherche Gartner. Ce qui représenterait alors une part de marché de 84%.
En outre, "dans ses contrats passés avec des fabricants, Google a également exigé la préinstallation de son navigateur mobile Chrome en contrepartie de l'octroi sous licence de Google Play Store ou de Google Search", ajoute la Commission européenne. Avec les mêmes conséquences pour les navigateurs concurrents à Chrome donc.
La guerre aux forks
"Si un fabricant souhaite préinstaller des applications propriétaires de Google, dont Google Play Store et Google Search, sur n'importe lequel de ses appareils, Google l'oblige à conclure un «accord d'antifragmentation» en vertu duquel il s'engage à ne pas vendre d'appareils fonctionnant sous des forks Android", souligne la Commission européenne.
Petit retour en arrière. Les forks sont des systèmes d'exploitation créés à partir du code source d'Android qui a été ouvert ("Open Source") par Google via l'Android Source Projet (AOSP). Ces OS s'appuient sur le noyau dur d'Android mais des surcouches logicielles peuvent ensuite y être superposées.
« Dans un premier temps, ces customisations concernaient essentiellement des éléments annexes tels que l'interface (...) Mais progressivement, certains se sont concentrés sur l'écosystème d'applications, ce qui a parfois transformé la relation avec Google en affrontement », exposait Vincent Teulade, spécialiste des télécoms chez PwC, aux "Echos" l'an dernier.
Un danger double pour Google. "D'une part, au niveau de la publicité, moins d'utilisateurs passeraient alors par ses services de recherche (...) D'autre part, au niveau de l'achat d'applications car moins d'utilisateurs se serviraient alors de Google Play Store.", détaillait alors Jérôme Colin - spécialiste des questions télécoms, média et Internet au sein du cabinet de conseil Roland Berger - aux "Echos".
Conscient de la menace, Google avait levé le ton contre Acer dès 2012. La firme de Mountain View avait fait pression sur le groupe taïwanais pour que celui-ci renonce à lancer l'un de ses smartphones avec Alyun (un fork mis au point par le géant chinois Alibaba), sous peine de rompre leurs accords de licences.
Acer aurait alors dû tirer un trait sur Android, ainsi que sur les applications-phares ("killers apps") appartenant à Google, (YouTube, Gmail, etc), dont souhaitent bénéficier les utilisateurs avec leurs smartphones. C'est la raison pour laquelle le fabricant avait fait machine arrière.
« En rejoignant l'Open Handset Alliance, (ndlr : un consortium créé en 2007 auquel ont adhéré de nombreux grands fabricants et géants des télécoms et qui a débouché sur la création d'Android), chaque membre doit contribuer à construire une plate-forme Android et pas un tas de versions incompatibles », s'était justifié le géant américain à l'époque.
La Commission européenne a, elle, une autre interprétation de ces agissements : "Par son comportement, Google a empêché les fabricants de vendre des appareils mobiles intelligents fonctionnant sous un fork Android concurrent susceptible de devenir une alternative crédible au système d'exploitation Android de Google", avance-t-elle ce mercredi.
Des incitations financières importantes
"Google a accordé des incitations financières importantes à certains des plus gros fabricants de téléphones intelligents et de tablettes ainsi qu'à des opérateurs de réseaux mobiles, à la condition qu'ils préinstallent exclusivement Google Search sur leurs appareils", fait aussi valoir la Commission européenne ce mercredi.
"La Commission dispose (...) d'éléments prouvant que la clause d'exclusivité avait une incidence sur la préinstallation ou non des services de recherche concurrents par certains fabricants d'appareils et certains opérateurs de réseaux mobiles", précise-t-elle.
Pour mémoire, Google dénonce chaque volet de ce réquisitoire. Le groupe américain insiste notamment sur le fait que chacun est libre de réorganiser son téléphone comme il l’entend, et d’y télécharger les applications de son choix.
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Cegid racheté par les fonds Silver Lake et Altaone
LMI du 18 avril 2016
Jean-Michel Aulas va céder ses parts de Cegid aux fonds anglo-saxons Silver Lake et Altaone et, à la suite d'une offre publique, en réinvestir une partie dans le capital de la société. (crédit : D.R.)
Pour intensifier sa transition vers le SaaS et accélérer le déploiement international de son offre retail, Cegid va être racheté par un consortium de deux fonds d'investissement, l'un américain, l'autre britannique, Silver Lake et Altaone. Pour se faire, Groupama et Jean-Michel Aulas vont céder leurs 37,6% de parts, opération suivie d'une offre publique d'achat « réputée réussie si l'initiateur dépasse 50% du capital ». Il est prévu que le fondateur de Cegid réinvestisse dans la société et reste associé au projet, de même que l'actuel DG, Patrick Bertrand.
(mise à jour) Cegid, l'éditeur de logiciels de gestion créé en 1983 à Lyon par Jean-Michel Aulas, va changer de mains et quitter le Top 10 des éditeurs français. Il prépare la cession de 37,6% de parts à un consortium constitué de deux fonds d’investissement, l’un américain, Silver Lake Partners, l’autre britannique, Altaone. Les parts qui seront ainsi cédées, pour un prix de 62,25 euros par action, correspondent à la participation que possèdent dans le groupe lyonnais la société ICMI, détenue par Jean-Michel Aulas, actuel président de Cegid, ainsi que Groupama et Groupama Gan Vie, entrés au capital en décembre 2007. Le fonds Silver Lake est notamment celui qui s'est associé à Dell pour l'aider à sortir de la bourse en février 2013.
Une offre publique pour racheter Cegid
A la suite de cette acquisition de parts, une offre publique obligatoire sera déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers. Celle-ci sera considérée comme réussie si à la clôture, l’initiateur dépasse le seuil de 50% du capital social ou des droits de vote de Cegid, explique l’éditeur lyonnais dans un communiqué. Ainsi, Cegid, qui compte parmi les tout premiers éditeurs français, avec un chiffre d'affaires de 282,1 millions d'euros en 2015, passerait entre les mains d'investisseurs anglo-saxons. Selon nos confrères des Echos, l'OPA de Silver Lake et Altaone valoriserait l'éditeur lyonnais à 580 millions d'euros. Le consortium qui détiendra ainsi le capital doit soutenir les efforts de Cegid pour accélérer sa stratégie, d'une part dans le renforcement de ses activités SaaS, d'autre part dans son développement à l'international autour de son offre de gestion pour le retail, c'est-à-dire adaptée aux enseignes de distribution en boutiques (et en ligne).
Auparavant, les autorités de la concurrence devront donner leur approbation sur l’acquisition des 37,6% par les deux fonds d’investissement. Il est par ailleurs précisé que Jean-Michel Aulas et Patrick Bertrand, directeur général de Cegid, « ont accepté de rester associés au projet pour conduire une nouvelle phase d’accélération du développement » de la société. Il est également indiqué qu’à la demande du consortium qui rachète les parts, le président de Cegid réinvestira une partie du produit de cession dans le capital de l’initiateur.
Un chiffre d'affaires en hausse de 11,8% au 1er trimestre 2016, à 75 M€
L’éditeur lyonnais vient tout juste d’annoncer ses résultats financiers pour le 1er trimestre 2016. Son évolution vers un modèle d'affaires toujours plus orienté vers le SaaS s'accélère. Sur les trois premiers mois de l’année, les revenus qu’il a réalisé dans la fourniture de ses logiciels en mode hébergé ont crû de 50,2% à 21,6 M€ comparés à la même période de l'an passé. Sur l'ensemble de l'exercice 2015, la progression de son activité dans ce domaine avait été de 31,7%. Toutefois, sans les quatre rachats réalisés par l'entreprise en 2015, notamment celui du canadienTechnomedia (gestion des RH et des talents), cette hausse n'aurait été que de 26%. Au final, le SaaS a représenté 28,8% des facturations totales générées par Cegid entre janvier et mars derniers. Celles-ci ont atteint 75 M€, soit une hausse de 11,8% par rapport au premier trimestre 2015 (+1,7% à périmètre comparable). Malgré la forte progression du cloud dans le bilan de l'éditeur, son activité historique de ventes de licences a continué de progresser (+7,9%) pour atteindre 6,7 M€. L'activité maintenance croît elle aussi légèrement de 1,6% à 24,9 M€. Globalement, le chiffre d'affaires de l'activité Edition de Cegid s'est apprécié de 17,5% pour atteindre 53,8 M€.
Article de Maryse Gros et Fabrice Alessi
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