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04/04/2016

La France d'aujourd'hui...le dogmatisme socialiste et la gestion de l'économie...

Gérard Filoche, ancien inspecteur du Travail du 10ème arrondissement de Paris, reflète "la pensée socialiste" aux affaires depuis 2012 !

Gérard Filoche, membre du Parti socialiste.jpg

Emmanuel Macron, le ministre des entreprises, ancien banquier d'affaire, n'a pas tout à fait ni la même formation, ni les mêmes idées sur la gestion des entreprises !

Le "droit des humains" n'est pas négociable, dixit GF ! La vie "intime" de millions de salariés est en cause... "j'ai visité 10.000 entreprises en 30 ans"...

"Macron" n'est pas socialiste, c'est un ovni venu d'ailleurs !...

Alors, entreprendre un "mariage" pour éviter une casse sociale sans précédent dans le domaine des Télécommunications, c'est osé et terriblement difficile...

L'excommunication est plus facile, que de relever ses manches !


Loi travail, une trahison pour le socialiste Gérard Filoche

Télégramme du 3 avril 2016

Propos recueillis par Ronan Larvor

 Gérard Filoche, membre du Parti socialiste.jpg

Gérard Filoche, adhérent du PS depuis 1994 mène le combat contre la loi Travail.

Gérard Filoche, membre du Bureau national du Parti socialiste était ce samedi à Quimper à l'invitation de la Ligue des Droits de l'Homme. Il mène un combat radical contre la Loi El Khomri en dénonçant la « trahison » du gouvernement.

« Trahison », « loi scélérate, ignominieuse » : de la part d'un membre du bureau national du PS, ce sont des mots de rupture avec le gouvernement socialiste ? Cette loi Travail est une loi de rupture avec 100 ans de socialisme. Le Code du travail s'est construit pour protéger les salariés des exigences des entreprises. Le Président de la République a dit : nous allons adapter le Code du travail aux besoins des entreprises. Est-ce que cela veut dire que le Parti socialiste est menacé ? C'est plus qu'une menace. L'attaque de la loi El Khomri est une bombe thermonucléaire contre les droits des salariés. Elle n'est pas compatible avec le socialisme, la gauche. Le droit des humains n'est pas négociable. Or la loi Travail tient en une phrase, la première : les droits et libertés des salariés sont soumis au bon fonctionnement des entreprises. Je me suis battu toute ma vie, comme tous les socialistes, pour que le bon fonctionnement des entreprises soit soumis aux droits et libertés des salariés. Dans ces conditions, pouvez-vous rester au PS ? Non seulement, je vais rester mais je vais tout faire pour que cette loi ne passe pas, pour que François Hollande et le gouvernement reculent car ce qu'ils défendent est incompatible avec mon parti. C'est la vie intime de millions de salariés qui est en cause. Il ne sera plus question de santé, hygiène et sécurité, l'Inspection du travail sera remise en cause, la médecine du travail supprimée. Manuel Valls a dit qu'il n'allait pas faire une réformette mais une révolution. Il a raison c'est une contre-révolution. Le Code du travail, c'est 30 ans de ma vie. Je suis un fils d'ouvrier, ma mère était aide-soignante, mon père menuisier-chaudronnier, j'ai fait douze boulots, j'ai été inspecteur du travail, j'ai visité 9.000 à 10.000 entreprises en 30 ans... Le Code du travail, je le connais virgule par virgule. Comment expliquez-vous la politique du gouvernement ?

Je ne sais pas l'expliquer car pour en arriver là, il a fallu qu'il rompe avec nous autres socialistes. On n'a jamais discuté de cette loi au PS, on n'a jamais voté pour. Jamais je n'aurais soupçonné que l'on puisse trahir son parti et ceux qui nous ont élus au point de casser leurs droits fondamentaux. Quel est le rapport de force au sein du PS par rapport au gouvernement ? Quand Myriam El Khomri est venue au bureau national où nous sommes 58 (le 7 mars), il y a eu 35 interventions dont 33 contre elle. Mon courant a 16 membres, le courant de Martine Aubry, 14. Avec un autre groupe autour de Yann Gallut et Karine Berger, il y avait 39 opposés. Il reste 19 élus avec Cambadélis dont 4 ou 5 Vallsistes. La majorité du bureau nationale est contre. Il va bien falloir que le gouvernement recule. Cette loi intolérable ne peut pas passer. J'y crois, sinon des millions de salariés verseront toutes les larmes de leur corps dans les années qui viennent pour ne pas avoir vu à temps le danger. Jamais François Hollande n'a eu un mandat pour faire la saleté qu'il est en train de faire. Son mandat était de défendre le Code du travail, pas le casser pour le compte du patronat. Vous en voulez à Manuel Valls et Emmanuel Macron ? Distinguez les deux ! Valls est membre du PS. Il a eu 5 % des voix. Macron n'est pas socialiste, c'est un ovni venu d'ailleurs. Il y a toujours des personnages interlopes quand les pays sont en crise, de Raspoutine à Bernard Tapie. C'est quand même un gars qui dit aux jeunes : devenez milliardaire ! Pour moi, on ne peut pas être milliardaire et honnête. Vous ne perdez pas la foi ? La gauche se réveille depuis le 9 mars. Ça fait trois ans que je l'espère. Au moment où elle arrive, vous voulez que je perde la foi ? Dans un environnement mondial, les marges de manoeuvre sont réduites ? Il y a 87 personnes qui possèdent plus que la moitié de l'humanité. Qui va gagner ? La moitié de l'humanité, j'en suis sûr. La vie, le militantisme ne m'intéressent plus si on ne peut pas sortir les gens de la pauvreté, du malheur. J'ai 70 ans, cela fait 53 ans que je milite. © Le Télégramme

http://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/gerard-filoche-ps-je-n-aurais-jamais-imagine-une-telle-trahison-03-04-2016-11017067.php?xtor=EPR-3-[quotidienne]-20160403-[article]&utm_source=newsletter-quotidienne&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-quotidienne#yMFIlPuuOGEgQLGC.99

 

Qui est responsable de l'échec du mariage Orange-Bouygues Telecom?

L'Express du 3 avril 2016

Sébastien Pommier

 Stéphane Richard et Martin Bouygues, négos difficiles.jpg

Le patron d'Orange Stéphane Richard avait entamé des discussions avec Martin Bouygues pour le rachat de la filiale télécoms de l'industriel. Mais vendredi 1er avril, les deux parties ont mis fin aux négociations.

AFP / ERIC PIERMONT

L'annonce de la fin des négociations vendredi entre Orange et Bouygues Telecom a fait l'effet d'une bombe. En coulisses, face aux divergences, l'échec était pourtant inéluctable. Récit.

Depuis vendredi, et l'annonce de la fin des discussions entre Orange et Bouygues Telecom, tout le monde est lessivé. "Cela fait des mois que l'on bosse sur ce deal, c'est une vraie déception. Tout ça pour ça...", souffle-t-on chez l'un des deux opérateurs samedi. Forcément, voilà trois mois de travail qui viennent de partir en fumée.

Dès lors, beaucoup cherchent à établir les responsabilités. On se renvoie la patate chaude et une petite musique se fait entendre pour imputer la faute au ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. "C'est de bonne guerre, tout le monde est très très déçu", explique une source proche du dossier. A commencer par les intermédiaires, notamment les banquiers, qui ont beaucoup misé sur cette opportunité.

Orange-Bouygues Telecom: les coulisses d'un mariage manqué

Si les deux principaux acteurs ont sifflé mutuellement vendredi la fin de la partie, par deux communiqués distincts, déjà en milieu de semaine l'affaire avait du plomb dans l'aile. "Lors d'échanges informels avec des personnes de Bouygues, les équipes de Bercy se sont rendu compte que Martin Bouygues ne voulait rien céder sur ses exigences", indique une source chez l'un des opérateurs. Celui-ci, finirait bien par jeter l'éponge.

La gouvernance au coeur des exigences

Quelles étaient vraiment les exigences de l'industriel? Vendre à un bon prix (10 milliards d'euros), d'accord, même si "la question de la valorisation est arrivée très tardivement dans la discussion", explique l'entourage de Martin Bouygues. A vrai dire, c'était surtout la gouvernance et la stratégie d'Orange qui l'intéressait, une fois le mariage acté.

"En rentrant chez Orange, Martin Bouygues ne voulait pas être un actionnaire dormant. C'est un secteur qu'il connaît bien, où il a beaucoup investi", confie un proche de l'homme d'affaires. Un appétit qui ne plaisait pas à tout le monde, et notamment à l'Etat, premier actionnaire de l'opérateur historique, inquiet d'une possible montée au capital à l'avenir de l'industriel.

Certains accusent donc aujourd'hui le ministre de l'Economie d'avoir placé des exigences trop fortes pour freiner les intentions de Bouygues. A savoir, pas de droit de vote double et des clauses de "standstill", qui figent l'actionnariat pour une période définie. Dans ce cas précis, il s'agissait de "7 à 10 ans". Une position "inacceptable" pour Martin Bouygues.

Le 29 mars, Martin Bouygues avait pris sa décision

Pour essayer de faire bouger les lignes, une dernière réunion s'est bien tenue à Bercy le 24 mars dernier avec Emmanuel Macron. Pas vraiment fructueuse. "Après cet entretien, Martin Bouygues a pris le temps de la réflexion. Mais il a décidé, dès le mardi 29 au soir, de laisser tomber l'affaire", explique-t-on après coup dans son entourage.

En effet, l'industriel voulait impérativement respecter sa parole donnée au marché: à savoir, finir les discussions pour le 31 mars. Mais plusieurs de ses conseillers, ainsi que des banquiers d'affaires dans le coup, lui ont demandé de se donner quelques jours de plus pour tenter de débloquer la situation. En vain.

Du côté de Bercy, on constate aujourd'hui "l'échec des négociations". "C'était une opération risquée et complexe, explique l'entourage du ministre de l'Economie. Les demandes de l'Etat n'étaient pas exagérées. Nous avons toujours indiqué que l'Etat devait rester durablement actionnaire d'Orange et pouvoir disposer d'une minorité de blocage. Si les négociations ont échoué, c'est sur le seul point concurrentiel". La position de Bercy sera donc resté la même, et Emmanuel Macron a signifié à Martin Bouygues, le 24 mars, qu'elle ne bougerait pas.

Le dernier rendez-vous entre Martin Bouygues et le patron d'Orange Stéphane Richard, fixé au jeudi 31 mars, n'aura été qu'une formalité: acter l'impossibilité d'un des plus gros rachats français de ces dernières années. Des dires de plusieurs protagonistes, Martin Bouygues aura bien tenté de reparler de la gouvernance avec Stéphane Richard lors de cet ultime échange. Mais selon une source proche, "il s'est vite rendu-compte qu'il n'aurait pas le contrôle chez Orange. Or c'est quelqu'un qui a toujours été à la tête de sa boîte".

 

 

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