04/04/2016
Energie en Bretagne, 40 ans après la "main verte" ?
La transition énergétique, la chute du prix du pétrole en 2015 et l'absence de vue "à long terme" !
Les perspectives "énergétiques" sont dans le flou le plus total, après le refus de construire une Centrale nucléaire à Kérouriec, il y a 40 ans...
La Bretagne dépend toujours de Nantes et de Cherbourg pour son approvisionnement en énergie...
Le solaire et l'éolien ne représente ici que 9% de l'énergie consommée ! L'installation d'éoliennes en mer n'interviendra qu'à partir de 2018-2020. Pas de parc solaire, non plus, et arrêt progressif des installations solaires chez les particuliers, avec la montée des contentieux individuels...
Engie encaisse des pertes et cherche à sortir du marché des énergies fossiles...
Le Kilowattheure "nucléaire" est aujourd'hui encore rentable !
Main Verte à Etel, vélorution pour marquer la lutte
Télégramme du 4 avril 2016
Temps fort de la commémoration de la lutte antinucléaire de 1975 : la vélorution et le rassemblement devant la Main Verte de Kerouriec, le plus ancien monument antinucléaire érigé en France, restauré l'an dernier par Padrig Ar Goarnig. Depuis la commémoration marquante des 40 ans de la Main Verte, l'an dernier, Stop nucléaire 56 - Trawalc'h a pris l'engagement de saluer, chaque année, la lutte victorieuse de 1975 contre le projet d'EDF et de l'État Français de construire une centrale à Kerouriec. Et rappeler que l'action du Crin avait été dirigée, à l'époque, contre cette centrale d'Erdeven, mais aussi « contre tous les projets, ici ou ailleurs ».
Film et débat
Dimanche, Stop nucléaire 56 - Trawalc'h a axé sa commémoration sur le nucléaire militaire. « À l'époque, le Crin s'était concentré sur le civil, mais les deux sont indissociables et mettent en péril l'humanité toute entière. Beaucoup de gens d'ici, marins d'État, ont connu les essais nucléaires dans le Pacifique. Les retombées radioactives sont toujours présentes », expliquait Alain Rivat, porte-parole, dimanche, devant la Main Verte, lors de la vélorution. En prélude, Alain Rivat a rendu hommage à Gérard Bisson, président du cinéma d'Étel, décédé l'été dernier : « Nous avions oeuvré ensemble pour les 40 ans, et c'est lui qui avait été l'initiateur de la vélorution ». Après un pique-nique, la commémoration s'est poursuivie au cinéma avec le documentaire « Bons baisers de Moruroa », suivi d'un débat avec Gilbert Nicolas qui, en 1973, s'était rendu à Moruroa pour contester les essais nucléaires, et Fanch Hénaff, de l'Université européenne de la Paix. © Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/morbihan/etel/main-verte-velorution-pour-marquer-la-lutte-04-04-2016-11018331.php#usgWKgeXK3aPKVPB.99
Engie, la transformation ou le déclin
Les Echos du 2 avril 2016
Panneaux photovoltaiques. Inspection du site par le chef de projet. Inauguration prevue le 18 septembre par le president de la Republique. electricite, energie renouvelable, developpement durable - Patrick ALLARD/REA
Comme EDF ou les géants allemands E.ON et RWE, Engie subit de plein fouet le retournement du marché européen de l’énergie. Pour tenter de rebondir, le groupe amorce un virage radical qui suscite de nombreuses interrogations.
Les temps sont durs pour les énergéticiens européens. Les uns après les autres, ils annoncent pertes, lourdes dépréciations et, pour certains, licenciements massifs : EDF, E.ON, RWE, Iberdrola, Enel… Tous traversent ou ont traversé, dans leur histoire récente, des périodes noires. Engie non plus n’a pas échappé à la crise. Le géant né en 2008 de la fusion entre Suez et Gaz de France vient d’annoncer 4,6 milliards d’euros de pertes nettes, deux ans à peine après avoir déjà perdu 9,7 milliards. Son cours de Bourse a fondu de 50 % en cinq ans et même des deux tiers depuis la fusion, il y a moins de dix ans.
Pour tenter de rebondir, l’énergéticien français vient d’annoncer un vaste programme de transformation, qui doit lui permettre de devenir « le leader de la transition énergétique dans le monde ». Condamné sans cela à un déclin inéluctable, le groupe n’avait guère le choix. Alors que Gérard Mestrallet, son PDG depuis vingt ans, s’apprête à en céder la direction générale à Isabelle Kocher, Engie ouvre aujourd’hui une nouvelle page de son histoire.
Ces dernières annonces n’en ont pas moins suscité une certaine perplexité chez les observateurs, analystes, investisseurs, ou même au sein de l’Etat, tant le discours est, sur de nombreux points, radicalement différent de ce qu’il était il n’y a pas si longtemps. « De nombreux investisseurs qualifient Engie de “boîte noire” », écrivait Michel Debs, analyste chez Citi, début décembre. Mais certains ont la dent plus dure encore, et vont jusqu’à assimiler le groupe à un « bateau ivre », rappelant que les lourdes dépréciations comptables enregistrées en deux ans, 23 milliards d’euros au total, témoignent d’une destruction de valeur considérable : depuis fin 2012, les fonds propres sont tombés de 66 à 49 milliards d’euros…
Engie engage une révolution stratégique
Une partie de ces dépréciations a été passée sur des actifs entrés dans le groupe lors de la fusion avec Gaz de France (centrales à gaz, exploration-production), alors que l’énergéticien revendiquait le titre de « leader mondial de l’énergie ». D’autres concernent des actifs repris lors de l’acquisition du britannique International Power, finalisée – au prix fort – en avril 2012. « Nous voulons faire de GDF Suez l’énergéticien de référence dans le monde émergent », déclarait alors Gérard Mestrallet. Certaines des centrales à gaz reprises à l’époque viennent d’être vendues, aux Etats-Unis et en Indonésie. Beaucoup d’autres sont à vendre. Engie vient aussi de céder la centrale au charbon de Meenakshi, en Inde, qui avait été acquise fin 2013 et a fait l’objet de 630 millions d’euros de dépréciations fin 2015.
Héritée de Gaz de France, l’exploration-production était encore considérée il y a moins de deux ans comme un actif à développer, qui permettait au groupe d’être présent sur « toute la chaîne de valeur du gaz ». Elle fait désormais l’objet d’une « réflexion », pour ne pas parler de mise en vente. Le nucléaire, qui figurait aussi parmi les axes de développement il y a trois ans, est aujourd’hui clairement moins stratégique.
Il est vrai que le secteur de l’énergie traverse depuis quelques années des bouleversements majeurs, sans précédent, difficiles voire impossibles à prédire. En favorisant les exportations de charbon à bas prix, le gaz de schiste américain a plombé la rentabilité des centrales à gaz en Europe. Les énergies renouvelables gagnent en compétitivité et concurrencent les centrales thermiques. Les prix de marché de l’électricité se sont effondrés en Europe et aux Etats-Unis. Les opérateurs historiques voient leurs parts de marché lourdement attaquées. Les prix du pétrole et du gaz ont plongé. La catastrophe de Fukushima a gelé de nombreux projets nucléaires… « Dans un tel environnement, nous ne pouvions pas ne pas adapter notre stratégie ! Et nous avons été les premiers à le faire »aujourd’hui Gérard Mestrallet.
Aucune des « utilities » européennes n’avait anticipé une telle révolution. « Les règles du jeu ont été modifiées. Il est difficile de jeter totalement la pierre aux énergéticiens », estime un analyste financier. Les allemands E.ON et RWE se trouvent dans une position bien pire qu’Engie. Mais leur situation n’est pas tout à fait comparable : ils ont aussi été affectés par la décision de leur pays de sortir du nucléaire. A l’inverse, l’espagnol Iberdrola ou l’italien Enel, mieux positionnés sur les renouvelables, semblent en meilleure posture que le groupe français. Mais ils sont aussi moins touchés par la chute des prix de l’électricité.
De nombreux atouts
Engie a-t-il réagi assez tôt, assez fort ? Début 2014, le groupe a annoncé un premier virage stratégique. Il voulait devenir « le leader de la transition énergétique en Europe et l’énergéticien de référence dans les pays à forte croissance ». « A cette époque Engie a plutôt raconté une histoire de croissance. Mais le moteur des pays émergents est tombé en panne. Alors on raconte maintenant une histoire un peu différente », souligne un bon connaisseur du groupe. De fait, depuis deux ans, la croissance n’a pas été vraiment au rendez-vous : le chiffre d’affaires a baissé de 14 % entre 2013 et 2015 et le résultat brut d’exploitation (Ebitda) de 16 %.
Aujourd’hui, Engie annonce un « plan de transformation à trois ans pour devenir le leader de la transition énergétique dans le monde ». « Une simple accélération de la stratégie précédente », plaident ses dirigeants, passant cette fois par une vaste rotation d’actifs de 15 milliards d’euros sur trois ans. Il s’agit de se désengager des activités les moins rentables (voire en perte), telles que les centrales électriques qui vendent leur électricité au prix de marché ou encore l’exploration-production, pénalisée depuis dix-huit mois par la chute du prix du pétrole. Et de réinvestir dans des activités moins risquées, bénéficiant de contrats d’achat sur l’électricité produite ou de tarifs régulés, comme c’est le cas des infrastructures gazières (réseaux de gazoducs ou de distribution). Le tout avec une forte volonté de développement dans les énergies renouvelables et les services à l’énergie.
Le pari de la transformation est toutefois loin d’être gagné. Si tous les énergéticiens ont aujourd’hui le même discours, Engie peut se prévaloir de certains atouts par rapport à ses concurrents. « Le pilotage historique de son portefeuille d’activités repose davantage sur une logique financière de holding, sans réelle intégration des activités entre elles : le résultat aujourd’hui est que le groupe peut sans doute montrer une agilité supérieure pour faire tourner son portefeuille », relève Arnaud Leroi, associé chez Bain & Company. Engie dispose en outre avec Cofely d’une activité de services parmi les plus développés au monde, réalisant 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe exploite des infrastructures de bonne qualité qui délivrent, bon an mal an, de 3 à 3,5 milliards d’euros d’Ebitda – et une solide réputation en la matière. Il bénéficie enfin d’une implantation internationale que les autres n’ont pas. Nombre de ces atouts proviennent d’ailleurs d’International Power (IP), fait valoir Gérard Mestrallet. « Une bonne partie de nos actifs régulés ont été acquis avec IP, de même que certaines activités renouvelables, au pays de Galles, au Maroc ou en Indonésie », rappelle-t-il, défendant le bien-fondé de l’acquisition aujourd’hui régulièrement critiquée.
Il s’agit maintenant de trouver des acheteurs pour les actifs à vendre. 5 milliards d’euros de cessions viennent d’être annoncés : les dirigeants d’Engie se sont félicités des prix de vente obtenus… mais ils venaient de déprécier lourdement les centrales concernées. Et, pour les 10 milliards d’euros restants, le moment n’est pas forcément le plus favorable pour céder des actifs peu rentables ou en bas de cycle.
Une concurrence féroce
Surtout, il faudra réinvestir à bon escient, sans céder à la fièvre du deal à tout prix, alors que la concurrence est tout aussi vive sur les projets ou les sociétés attractifs. « Le groupe a affirmé que, sur les 15 milliards à réinvestir, 10 concernaient des projets déjà bien identifiés. Mais nous n’en connaissons pas le détail ni la profitabilité »Michel Debs. Engie n’a pas donné d’objectif de chiffre d’affaires ni de résultat à horizon 2018.
Dans les services, le marché mondial est très atomisé. Difficile, dans ces conditions, de réaliser une opération de croissance externe significative. Depuis deux ans, le groupe a fait le tour du monde à la recherche de l’oiseau rare, mais n’a finalement repris que des petites ou moyennes sociétés. La plus grosse d’entre elles, le britannique Balfour Beatty Workplace, réalisait moins de 600 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et grossir par croissance organique relève de l’exploit, compte tenu de la taille des contrats dans ce métier où les marges sont par ailleurs très faibles (au mieux quelques dizaines de millions d’euros de revenu par an).
La difficulté est à peu près la même dans les énergies renouvelables. L’énergéticien a racheté (assez cher) SolaireDirect en juin 2015, il vient de reprendre les 51 % du spécialiste de l’éolien Maïa : ces acquisitions lui ont permis de gagner 750 mégawatts (MW) de capacités électriques supplémentaires… à comparer avec son portefeuille actuel de 73 gigawatts. Depuis janvier 2015, les nouveaux contrats dans l’éolien et le solaire ont totalisé 600 MW. Au total, les énergies renouvelables ont représenté l’an dernier 16 % de sa production d’électricité – dont moins de 4 % pour l’éolien et le solaire. « La concurrence est féroce et les énergéticiens n’ont pas vraiment d’avantage compétitif dans ce domaine… Il va en falloir des nouveaux contrats pour remplacer l’Ebitda généré par les activités historiques ! Et encore faudra-t-il qu’ils soient profitables », avance un bon connaisseur du groupe.
La route sera donc longue. Et Isabelle Kocher n’aura pas la tâche facile. Elle a, pour l’heure, mis en œuvre une vaste réorganisation interne, qui est jugée « intéressante » et « cohérente » par les observateurs extérieurs, mais qui a totalement chamboulé les équipes. L’accent qu’elle met sur l’innovation et l’écosystème dédié aux start-up est de même apprécié, car il pourrait dessiner l’avenir du groupe dans dix ans, mais il ne générera pas un centime dans les années qui viennent. Engie ne pouvait pas rester immobile. Le groupe est encore solide : il génère du cash, sa dette reste maîtrisée. Mais ses profits d’exploitation fondent comme neige au soleil. Une chose semble claire : s’il réussit sa transformation, son profil sera radicalement différent. « Son “business model” va changer, en termes de rentabilité, de profil de risque et d’intensité capitalistique : il ne faudra sans doute pas s’attendre à retrouver un niveau comparable de profits avant 2020 », estime Arnaud Leroi. Rendez-vous dans trois ans, pour un premier bilan.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021811755424-engie-la-transformation-ou-le-declin-1211135.php?C2ArQpMVl1v0LzZY.99#xtor=RSS41
Syscom, des télécoms à l'éolien
Télégramme du 29 mars 2016
Frédéric Angé (à droite), dirigeant fondateur, et Sylvain Corlay, associé et responsable du service éolien.
Historiquement porté sur les télécoms, le bureau d'étude Syscom s'est spécialisé depuis 2004 dans les études de projets éoliens. Et ça lui réussit plutôt bien : ce secteur très porteur représente aujourd'hui 45% de son chiffre d'affaires.
Négocier et rechercher des implantations de sites pour les opérateurs téléphoniques, c'est depuis 2001 l'activité historique de Syscom (40 salariés), un bureau d'étude implanté à Nivillac, près de La Roche-Bernard. Mais depuis 2004, Frédéric Angé, dirigeant fondateur et son associé Sylvain Corlay, ont ajouté une seconde corde à l'arc Syscom : la réalisation d'étude de développement de projets éoliens. Pas si étonnant que cela : « On a des connaissances en aménagement du territoire, dit Sylvain Corlay, responsable du service éolien. Alors acquérir un site pour pylône ou une éolienne, la base est la même ».
Une vingtaine de projets
Dès le départ, Syscom a noué un partenariat avec une entreprise allemande, connue pour son savoir-faire dans le domaine. Aujourd'hui, l'expertise éolienne tourne à plein régime et représente 45 % du chiffre d'affaires de Syscom (2,8 M€ dont 1,6 M€ pour l'éolien).
Depuis le premier parc construit en 2012 dans la Sarthe par une société partenaire, Syscom a participé au montage de trois parcs en Picardie et Loire Atlantique soit 30 éoliennes. « Le développement d'un projet éolien est très long, dit Frédéric Angé, il faut huit à dix ans ». Aujourd'hui, Syscom a une vingtaine de projets en cours avec en moyenne quatre à cinq éoliennes par site. Quatre sont autorisés : quatre éoliennes à Saint-Dolay, cinq dans la Sarthe, cinq dans le Maine-et-Loire et six en Loire-Atlantique. Tous avec des permis de construire acceptés mais tous sous recours devant le tribunal administratif ! « Ces recours sont malheureusement systématiques », disent les deux dirigeants.
Belles retombées fiscales
Sur cette vingtaine de projets, deux sont situés dans le Finistère et deux dans les Côtes-d'Armor. « Le Morbihan est aussi un secteur très venté et porteur, indique Sylvain Corlay. L'éolien, c'est l'avenir mais en alternance avec d'autres énergies comme le solaire, l'hydraulique et le nucléaire ». C'est aussi un moyen d'apporter un peu de richesse à un territoire grâce aux retombées d'impôts versées aux collectivités locales : une seule éolienne de 2,5 MW procure 25.000 € de retombées fiscales par an ! » Une éolienne en chiffres Mât : de 75 à 120 m de haut. Poids : 300 à 400 t. Coût moyen : 2 à 3 M€. Production standard : 2,5 MW, soit la consommation d'électricité d'une commune de 2.500 habitants.
© Le Télégramme
Commentaires
Le Kilowattheure "nucléaire" est aujourd'hui encore rentable !
OUI!
Puisqu'on ne prend pas en compte le coût du démantèlement des centrales, du retraitement et du stockage des déchets.
Ce qu'on ne peut pas faire parce qu'on n'a pas la moindre idée du montant, sauf qu'il sera très élevé.
Et pour le stockage, quel cadeau aux générations futures, pas une ou deux mais plutôt plusieurs milliers. C'est malin!
Écrit par : JPD | 04/04/2016
Arrête de cracher dans la soupe...Tu profite de la clairvoyance de Giscard, lorsqu'il dirigeait le pays. Aujourd'hui, tu iras bientôt à la soupe populaire, tant on dépense pour ceux qui ne travailleront jamais !
Et puis ta famille enverra tes cendres sur Mars...
Écrit par : jeanbart | 04/04/2016
Sais-tu ce qu'elles te disent, mes cendres?
Écrit par : JPD | 04/04/2016
Nucléaire : fermer les centrales en fin de vie coûterait 250 milliards selon Bruxelles
La Commission européenne estime qu’il faudra des investissements de plus de 250 milliards d’euros pour fermer les centrales nucléaires en fin de vie de l’Union européenne (UE), d’ici à 2050. Bruxelles chiffre à 123 milliards d’euros les fonds nécessaires pour le démantèlement des centrales, et à 130 milliards les fonds destinés à gérer les déchets nucléaires, dans son projet de programme indicatif nucléaire (PINC) publié lundi 4 avril, le premier rapport de ce type depuis l’accident de la centrale japonaise de Fukushima en 2011. Ces montants ont progressé de 47 % depuis la publication du précédent PINC en 2008, a souligné une source proche de la Commission.
« L’expérience en matière de démantèlement des réacteurs dans le monde est assez maigre », note la Commission dans sa communication. « Il y a 89 réacteurs nucléaires fermés définitivement en Europe à la date d’octobre 2015, mais seulement trois réacteurs ont jusqu’ici été complètement démantelés », tous en Allemagne, rappelle-t-elle.
La France mauvaise élève
En tenant compte de la durée de vie restante des centrales européennes, les opérateurs ont déjà mis de côté un peu plus de la moitié des fonds nécessaires aux investissements. La Commission estime que pour être en bonne voie, cette part devrait plutôt atteindre 64 %. Toutefois, ces sommes sont susceptibles d’évoluer en cas de prolongation des durées de vie des centrales ; ce que cherchent à faire de nombreux Etats membres.
Dans ce domaine, la France, qui dispose du plus grand parc de centrales et a le plus gros stock de déchets, figure parmi les mauvais élèves. Elle serait loin derrière ses voisins, avec 23 milliards d’euros provisionnés – alors qu’il lui faudrait 74 milliards –, soit une couverture de 31 % seulement. Mais ces chiffres sont vigoureusement contestés par EDF.
La Commission a par ailleurs présenté lundi une recommandation invitant les Etats membres à solliciter son avis sur les accords intergouvernementaux relevant du domaine nucléaire qu’ils souhaitent passer avec des pays tiers avant leur signature.
Il y a 129 réacteurs nucléaires en activité actuellement dans l’UE, dans 14 Etats membres, pour une capacité de production de 120 gigawatts. L’âge moyen des réacteurs est d’environ 30 ans.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/04/nucleaire-fermer-les-centrales-en-fin-de-vie-couterait-250-milliards-selon-bruxelles_4895638_3244.html#dKZ5cflzy6GufYKx.99
Écrit par : JPD | 05/04/2016
Intéressant ! Mais pour l'instant cela n'impacte pas directement le coût du kilowattheure vendu !
Les "antinucléaires" sont d'une telle mauvaise foi, que le raisonnement économique leur échappe totalement !
Cette question a été résolue pour les mines de charbon, lors de leur fermeture. Elle est particulièrement mal traitée pour les carrières et zone d'extraction...
Aujourd'hui le facteur "puissant" est la division par deux du prix des énergies fossiles, qui remet en selle des centrales polluantes (Centrales à gaz), et également en question la rentabilité des EPR en construction...
Sous le Général de Gaulle, on utilisait beaucoup le taux de rentabilité à long terme pour chaque projet d'investissement. Il semble aujourd'hui que les arguments "virtuels" soient mis en avant !
Écrit par : jeanbart | 05/04/2016
Les commentaires sont fermés.