06/03/2016
Le "mariage" de la fibre et du "Nuage" !
La France a un retard de 10 ans sur les Etats Unis !
Les infrastructures "solides" et "réparties" permettent de construire des services "à valeur ajoutée" !
La fibre, selon le théorème de la bouteille à moitié-vide, ne compte à fin 2015 que 4 millions d'abonnés "au très haut débit", sur 30 millions "au haut débit" ! une misère...puisqu'il faudrait une trentaine d'année à partir d'aujourd'hui pour fibrer toute la France !
La productivité des réalisations informatiques de pointe est donc quasiment irréalisable dans notre pays...
A qui la faute ? un monopole "de fait", Orange, qui investit en Afrique et qui distribue des résultats en partie à l'Etat...un subventionnement très politique, dont le maillage régional résulte de choix d'élus, en vue d'une réélection !
Les entreprises américaines "surfent" ainsi sur le différentiel "colonial" (Maître-esclave)... elles sont ensuite accusées par le pouvoir politique "d'ingérence"...
L'Allemagne devient en 2015 le premier partenaire des Etats Unis ! cherchez l'erreur !
Les abonnements au très haut débit ont beaucoup progressé en France
Les Echos du 4 mars 2016
Le plan de déploiement de la fibre optique prévoit de couvrir tout le territoire d'ici à 2022. - Stéphane Audras/Réa
En 2015, le nombre d'abonnement au très haut débit est en progression de 44 % dans l'Hexagone sur un an.
La France se modernise. En 2015, le nombre d'abonnements au très haut débit est en progression de 44 % dans l'Hexagone sur un an, d'après l'observatoire des marchés des communications électroniques publié jeudi par le régulateur des télécoms, l'Arcep. Au total, la France compte 4,3 millions d'abonnements Internet à très haut débit.
Il en existe plusieurs types. Une partie d'entre eux, 1,4 million très précisément, sont des abonnements à la fibre optique jusqu'au domicile (FTTH). Ceux-ci, offrant un débit supérieur ou égal à 100 mégabits par seconde, ont fortement augmenté en France en 2015, affichant une hausse de 53 % sur un an. En valeur absolue, cela représente 500.000 abonnements en plus au cours de l'année 2015, contre +375.000 en 2014.
Un sujet très sensible
Lancé en 2013 par François Hollande, le plan de déploiement de la fibre optique, un programme à 20 milliards d'euros, prévoit de couvrir tout le territoire d'ici à 2022. Il est financé en partie par les opérateurs télécoms et par l'Etat. Orange a notamment annoncé un investissement de 3 milliards d'euros dans son réseau fibre d'ici à 2020. L'Etat, lui, veille à ce que l'Hexagone tienne les délais sur un sujet très sensible politiquement. Les élus locaux interpellent régulièrement le gouvernement sur l'équipement de leurs villes.
L'an dernier, le nombre de logements éligibles au très haut débit a progressé de 9 % sur un an, à 14,5 millions. 5,6 millions concernent des raccordements en FTTH, qui ont, eux, bondi de 38 %. Le dernier trimestre « est marqué par un record de déploiement des réseaux FTTH avec 583.000 logements éligibles supplémentaires, soit une progression de +12 % en un trimestre », souligne l'Arcep. Le précédent record remonte au quatrième trimestre 2014 avec 424.000 logements supplémentaires.
Fait remarquable, les déploiements FTTH en zones moins denses ont été plus importants qu'en zones très denses, celles qui sont les plus rentables pour les opérateurs télécoms.
En conséquence, on note un déclin des abonnements haut débit, en baisse de 400.000 sur l'année écoulée. Néanmoins totalisant 22,6 millions de logements, ceux-ci représentent encore 84 % des connexions en haut ou très haut débit en France. La bascule au tout très haut débit a encore quelques années devant elle.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/021741263375-les-abonnements-au-tres-haut-debit-ont-beaucoup-progresse-en-france-1204677.php?CHhXcDclPMmGojaR.99
Altitude Infrastructure va fibrer 99 communes dans les Alpes-Maritimes
Les Echos du 3 mars 2016
Le vieux fil de cuivre conçu pour le téléphone est remplacé par de la fibre optique. - Photo Altitude Infrastructure
L'opérateur va installer 74.000 prises très haut débit dans les zones non couvertes. Il va automatiser ses procédures pour garder son avance sur le marché.
Les collectivités des Alpes-Maritimes viennent de confier à l'opérateur normand Altitude Infrastructure la construction et la maintenance d'un réseau numérique couvrant les 99 communes du département situées hors des zones de déploiement des grands réseaux privés. Ce marché d'un montant de 106 millions d'euros sur quinze ans prévoit le raccordement de 74.000 foyers, entreprises et équipements publics. Cette signature confirme le rôle de premier plan de cette PME de Val-de-Reuil (Eure), sur ce segment bien spécifique de l'Internet à très haut débit destiné aux zones peu peuplées, délaissées par le privé, faute de rentabilité. Elle en est devenue en 2015 le premier acteur avec environ 35 % de part de marché, ce qui représente 1.200.000 prises construites ou à construire dans le cadre de contrats avec les collectivités. Ce marché a pris son essor avec le plan de l'Etat lancé en 2013 pour couvrir l'ensemble de la France en très haut débit d'ici à 2022. « Il s'agit de remplacer par la fibre optique le vieux fil de cuivre, à bout de souffle, qui était conçu pour le téléphone et auquel on a demandé de faire passer l'Internet, la voix sur IP et la télévision » , explique David El Fassy, PDG de l'entreprise.
Altitude Infrastructure, qui emploie 130 salariés, a dépassé toutes ses prévisions en 2015 avec des contrats conclus dans la Manche, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et surtout l'Alsace, où 470.000 prises doivent être installées. Compte tenu de l'ampleur de ce dernier contrat, Altitude Infrastructure s'est associé avec le constructeur NGE, spécialiste des concessions, et les fonds Marguerite et Quaero. « Dans ce cas, nous prenons tous les risques, tant pour la construction que pour l'exploitation, la maintenance et la commercialisation », dit David El Fassy.
Encore 4 millions de prises
Avec un volume de contrats engrangés atteignant les 857 millions d'euros, Altitude Infrastructure est engagé dans une course de vitesse. « Une prise doit être branchée toutes les quatre minutes », résume David El Fassy. L'enjeu est d'autant plus fort que, sur les 7 millions de prises prévues dans le plan de l'Etat, 4 millions restent à attribuer, et ce dans un délai de trois ans. Pour ne pas perdre son avance, Altitude Infrastructure vient de lancer un plan qui prévoit l'automatisation de ses procédures, l'embauche de 80 à 100 personnes dans les deux ans et l'ouverture du capital à des actionnaires minoritaires. L'entreprise mettra aussi l'accent sur la commercialisation, briguant « au moins » un opérateur national. En attendant, elle développe sa propre activité de fournisseur d'accès à Internet avec son enseigne Wibox.
Spotify et Netflix toutes voiles dehors vers le cloud
Les Echos du 4 mars 2016
Le cloud « permet d'ajouter des milliers de serveurs virtuels et de pétaoctets de stockage en quelques minutes », explique Netflix. - Google/Zuma/Réa
Spotify va migrer son infrastructure informatique vers Google Cloud Platform.
Jolie prise pour Google Cloud Platform (GCP) : Spotify va migrer l'ensemble de son infrastructure informatique et tout ce qui a trait à la collecte, au stockage, ainsi qu'à l'analyse des données de ses utilisateurs vers cette branche spécialisée du géant américain. Au-delà du tarif plus attractif proposé par Google, selon le « Wall Street Journal », le numéro un mondial du streaming musical justifie ce choix par les services offerts au niveau du Big Data.
« Si Amazon Web Services (AWS) demeure supérieur sur d'autres volets, l'offre de Google dans le cloud a une longueur d'avance au niveau de l'analyse en temps réel des données », juge Fouad Maach, manager et architecte cloud chez Beamap. « En termes d'algorithme et d'analyse prédictive des usages des utilisateurs, un outil comme BigQuery est supérieur aux autres solutions du marché », abonde Antoine Jacquier, expert du cloud et associé chez Nuageo. Une technologie majeure pour Spotify en vue de fidéliser et maintenir l'utilisateur sur sa plate-forme. « L'un des objectifs pourra être de savoir quels types de musiques et de chanteurs écoute un utilisateur en vue de lui faire des recommandations », souligne Christophe Baroux, responsable de Google Cloud Platform en Europe du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique.
Le géant américain souffle ainsi un gros poisson à AWS qui travaillait depuis plusieurs années avec Spotify. Mais le suédois ne coupe pas complètement les ponts avec AWS, qui va continuer d'héberger les fichiers musicaux et d'assurer la diffusion du contenu vers les utilisateurs. « Lorsque vous développez vos services via une plate-forme cloud, vous créez des outils liés à celle-ci. Ce choix de travailler avec Google et Amazon leur évite de mettre tous leurs oeufs dans le même panier », fait valoir Mathieu Poujol, consultant chez Pierre Audoin Consultants. La migration vers GCP sera conduite dans les dix-huit prochains mois.
Autre poids lourd du streaming, Netflix a, lui, terminé la sienne vers AWS début janvier. Un processus démarré sept ans et demi plus tôt par le service de vidéo sur abonnement, qui prend le soin de dupliquer la quasi-intégralité de ses données chez Google. En propre, l'américain ne s'occupe plus que de la distribution du contenu vers l'utilisateur. Moins exhaustive que celle de Spotify, cette externalisation dans le « cloud public » (serveurs mutualisés que les entreprises se partagent pour stocker leurs données) n'en est pas moins quasi complète.
Un marché très disputé
Une nécessité : « Le produit Netflix a continué à évoluer rapidement […] Avec nos centres de données, nous n'aurions pas pu réorganiser les serveurs assez vite. La souplesse du cloud nous permet au contraire d'ajouter des milliers de serveurs virtuels et de petaoctets de stockage en quelques minutes », explique Netflix sur son blog.
Pour répondre à ce type de besoin, plusieurs géants de la tech se sont positionnés sur ce marché et bataillent pour s'y faire bonne place. GCP est au coude-à-coude avec IBM (SoftLayer) pour la place de numéro trois dans le secteur. Encore loin derrière Microsoft (Azure) et surtout AWS, le leader du secteur qui a généré 7,88 milliards de revenus en 2015. Mais, fort de ses atouts dans le Big Data, GCP pourrait vite devenir un concurrent de poids.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20160304/lec2_high_tech_et_medias/021732923090-spotify-et-netflix-toutes-voiles-dehors-vers-le-cloud-1204702.php?RC25evoauM6VEEsi.99
Les commentaires sont fermés.