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29/02/2016

Le "colbertisme" français fait fausse route !

Entre un jeune "entrepreneur" et l'Etat français, les divergences sont flagrantes...

Fibre, financée par l'Etat.jpg

Le Plan "Fibre", "France Très Haut Débit", de 2013 est un échec patent !

Le premier opérateur français, Orange" veut conserver son monopole (plus de 50% du marché), malgré une participation de l'Etat de 21%...

L'exemple de la Bretagne est démonstratif !

 La Région "Bretagne" distribue à ses 4 départements par l'intermédiaire de "Megalis", qui, de son côté, fait appel aux Intercommunalités... ici, chez AQTA, on choisit Auray, selon les caprices de son Président ! L'opération "démocratique" se transforme en saupoudrage inégalitaire...

Orange + AQTA, c'est pas de fibre sur la presqu'île avant 2025 !


Les bons conseils de Peter Thiel

Les Echos du 26 février 2016

Nicolas Rauline

 Peter Thiel, son livre de zéro à un.jpg

Le fondateur de PayPal termine une tournée parisienne pour la promotion de son livre. ¤ Son discours, sans langue de bois, va souvent à rebrousse-poil des idées reçues.

Son accueil a été à mi-chemin entre celui d'un chef d'Etat et d'une rock star. Réception chez Emmanuel Macron, promotion de son livre récemment traduit en français, interviews... Peter Thiel a aussi rencontré, mercredi, les étudiants startuppers de l'école 42 et de HEC, auxquels il a prodigué quelques conseils. Un public acquis... qui l'a chaleureusement applaudi et s'est pressé, dès la fin de la conférence, pour acheter son livre et se le faire dédicacer.

« Légende vivante » selon Xavier Niel qui l'a présenté à l'amphithéâtre, « inspirant », « révélateur », selon les startuppers en herbe... Ceux-ci ne cachaient pas leur admiration pour celui dont le CV est aussi long que les conditions générales d'un géant du Net. Fondateur de PayPal et du fonds Founders Fund, premier investisseur extérieur de Facebook, dont il siège toujours au conseil d'administration, figure de proue du mouvement libertarien, investisseur dans des dizaines de sociétés américaines dont LinkedIn, SpaceX ou Palantir, philanthrope... Sa fortune personnelle est estimée à 2,2 milliards de dollars par « Forbes ».

Son discours, franc et tranché, ne cherche pourtant pas à séduire. Certains étudiants ne cachaient pas, d'ailleurs, des désaccords, après la conférence, sur le rôle de la concurrence, par exemple. Mais son message sur l'optimisme technologique a fait mouche. « Hollywood donne une très mauvaise image de la technologie, a-t-il ainsi expliqué. Dans les films de science-fiction, elle ne sert qu'à tuer, à détruire le travail de l'homme. Il ne faut pas perdre de vue le progrès. » Et, selon lui, l'Europe a un rôle à jouer. « Le prochain Google ne se trouve sans doute pas autour de Stanford, a-t-il conclu lors de sa présentation. Il y a fort à parier qu'il soit à Londres, Paris, Berlin, Tel-Aviv, ou même ailleurs. » Le mentor s'est même fendu de trois conseils pour les jeunes entrepreneurs :

« Visez le monopole »

« Certains pensent que capitalisme et concurrence sont synonymes. C'est faux, cela n'a rien à voir. Dans les affaires, mieux vaut éviter la concurrence. Si vous voulez de la concurrence, ouvrez un restaurant mais, sincèrement, je pense que c'est la pire idée de business, surtout à Paris. Il y a beaucoup de monde qui fait exactement la même chose. Il faut viser le monopole. Si vous faites quelque chose bien mieux que tout le monde, à un moment, vous n'aurez plus de concurrents. Regardez Google : c'est l'une des sociétés les plus rentables de la planète et, dans la recherche en ligne, ils n'ont plus aucun concurrent depuis 2002. Bien sûr, il y aura toujours un décalage entre les discours et la réalité. Si vous êtes le patron de Google et que vous clamez "je suis en situation de monopole", vous allez attirer l'attention des Etats et des autorités de concurrence. Donc vous dites "il y a énormément de concurrence, c'est sain", et on lutte contre Apple, Facebook, Amazon... »

« Cherchez de petits marchés »

« La taille ne compte pas. Facebook a commencé en visant 10.000 étudiants sur le campus de Harvard. En l'espace de dix jours, il avait conquis 60 % de parts de marché. A côté de ça, je me souviens de la bulle qui s'est construite dans la "clean tech" entre 2005 et 2008. Des centaines de milliards de dollars ont été dépensés, certains ont fait des panneaux solaires, d'autres se sont positionnés sur le traitement des déchets... Au final, dans ce marché, vous étiez un tout petit poisson au milieu de l'océan. Le marché était trop gros. »

« évitez les tendances »

« Toutes les tendances sont exagérées. En ce moment, on parle beaucoup, dans la Silicon Valley, d'éducation, de santé connectée, de SaaS... En fait, si vous entendez parler de Big Data, de cloud, partez en courant ! »

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/26/02/2016/LesEchos/22138-114-ECH_les-bons-conseils-de-peter-thiel.htm?texte=peter Thiel#dqGOobAKMXpMUTGE.99

La fibre entre promesses et désillusions

Le Figaro du 29 février 2016

La France va investir 20 milliards d’euros dans le très haut débit fixe. Les Français en profiteront-ils ?

Elsa Bembaron

 Fibre, financée par l'Etat.jpg

La situation est paradoxale. La fibre met tout le monde d’accord : les élus de gauche ­comme de droite veulent l’installer sur leur territoire, les consommateurs en sont friands. Pourtant, son déploiement est loin d’être un long fleuve tranquille et les couacs se multiplient.

L’État a lancé en 2013 un grand programme France Très Haut Débit visant à connecter la France entière d’ici à 2025. Les investissements prévus sont colossaux : 20 milliards d’euros, dont les deux tiers pro­venant d’argent public. Une belle volonté politique qui se heurte à la réalité du terrain et aux intérêts des opérateurs télécoms. La communauté de communes de Deauville est un véritable cas d’école. Elle a dépensé 16 millions d’euros, dont 3 proviennent de fonds publics (Europe, région, ville…) pour installer la fibre sur son territoire. Pour cela, elle a fait appel à un prestataire, ­Tutor, qui a installé la fibre pour le compte de la collectivité. « Cela fait six ans que nous avons déployé un réseau fibre, 33 500 foyers sont ­connectables. Et nous n’avons vu aucun des quatre grands opérateurs venir proposer ses services », tempête Philippe Augier, le maire de Deauville, qui accueille les états généraux des réseaux d’initiative publique (RIP), le 15 mars. « Les quatre grands opérateurs nationaux ne veulent pas venir sur le réseau », s’énerve l’élu. La situation est encore pire au niveau du département du Calvados. Il a aussi lancé son propre réseau d’initiative publique, avec 350 000 foyers connectables. Ce qui n’empêche pas Orange et SFR de déployer leur propre réseau dans les zones urbaines (Caen, Lisieux…) et de venir concurrencer le réseau public. Le cas normand est loin d’être isolé. Dans le Doubs, le bras de fer entre le RIP et Orange bat son plein. La Seine-et-Marne peine aussi à séduire les grands opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free) à venir sur son ­réseau, tout comme l’Alsace ou encore le Loiret et les communes limitrophes de Nancy, pour ne citer que quelques cas.

Des offres commerciales sont parfois disponibles pour les consommateurs, mais elles proviennent de petits opérateurs peu connus du grand public, comme ComCable, Coriolis, K-Net ou WiBox. Ils n’ont pas toujours les moyens marketing et commerciaux de se faire connaître. « Comme les consommateurs ne les connaissent pas, ils rechignent à s’abonner à leurs services, résume Stéphane Cot, fondateur de Mon territoire numé­rique. Conséquence, la rentabilité du réseau n’est pas au rendez-vous. »

Pour expliquer leur réticence à utiliser les RIP, les opérateurs mettent en avant plusieurs arguments, notamment celui de « l’architecture du réseau » et « des équipements employés » qui ne sont pas toujours parfaitement compatibles avec les leurs. « Les grands fournisseurs d’accès recherchent des volumes et des processus industriels unifiés. Ils renâclent à gérer des réseaux, ­département par département », analyse Pierre-Éric Saint-André, directeur général d’Axione.

2 milliards en Bretagne

« Les petits projets souffrent. Dans certains cas, des mises à niveau seront nécessaires », reconnaît ­Antoine Darodes, directeur de l’Agence du numérique, qui souligne néanmoins : « Il faut distinguer les RIP de première génération de ceux qui ont été lancés après 2013. Dans l’immense majorité des cas, les choses se passent bien. » La Bretagne vient ainsi d’annoncer un vaste progamme d’investissement de 2 milliards d’euros pour 1,2 million de prises. La délégation de service a été confiée à Orange qui, logiquement, viendra proposer ses services sur le réseau quand il sera déployé.

Les RIP ont néanmoins une grande vertu : ils visent à apporter la fibre dans des territoires peu densément peuplés, là où les grands opérateurs privés ne seraient pas allés, du moins, pas avant d’avoir conquis les grands centres urbains, beaucoup plus rentables. Le prix d’une prise fibre peut varier du simple au triple, de l’ordre de 500 à 1 500 euros, selon la situation géographique. Ce qui pose un autre problème : maintenir des prix comparables sur tout le territoire, pour éviter qu’à la campagne, la ­fibre ne devienne un luxe.

La situation est très différente dans les grandes agglomérations. La concurrence par les infrastructures prime. Orange fait la course en tête, mais SFR, Free et Bouygues Telecom déploient aussi leurs réseaux fibre et, très logiquement, commercialisent leurs offres.

Au cœur de l’aménagement du territoire

La fibre, tout le monde en veut. Mais pour quoi faire ? Si cette technologie est très attendue, notamment dans les communes rurales, c’est qu’on lui prête toutes les ­vertus, notamment celle de désenclaver les territoires.Elle doit permettre d’apporter de nouveaux types de services et d’en créer d’autres. L’avantage de la fibre sur l’ADSL est d’offrir de meilleurs débits descendants (vers l’utilisateur) mais surtout de meilleurs débits montants, ce qui permet aux utilisateurs de partager plus d’informations, avec des temps de latence très courts. ­Quelques usages émergent particulièrement dans les zones rurales, mais bien d’autres sont en cours de développement.

Elsa Bembaron

1 Maintenir et créer des emplois

Disposer d’une conne—xion à Internet de qua­lité est devenu indispensable. Il n’est pas rare de voir des entreprises en zone rurale déménager pour s’installer dans des locaux raccordés à la fibre au Net. L’évolution des modes de travail et de consommation va peu à peu imposer à toutes les entreprises de disposer d’un raccordement Internet avec un débit d’au moins 30 gigabits par seconde, le seuil au-delà duquel le réseau est qualifié de très haut débit. Ce qu’apporte la fibre. Le développement du télé­travail impose aussi un bon raccordement pour mener des téléconférences, partager des photos et des vidéos. Quand une connexion ADSL suffit généralement pour partager des fichiers textes, elle devient insuffisante dès lors qu’il faut envoyer des photos ou, à plus forte raison, des vidéos ou des projets réalisés en 3D.

2 Télésanté : un médecin présent à distance

À l’heure où les zones rurales sont confrontées à des pénuries de médecins, la fibre apporte avec elle son lot de solutions dans le domaine de la télésanté. Parmi les innovations figurent les ca­bines médicales. Cet équipement contient de nombreux outils de diagnostic pour contrôler la pression artérielle, le rythme cardiaque, la glycémie… Il peut être uti­lisé par une personne seule ou avec l’aide d’un infirmier. Cela permet d’assurer un suivi à distance de certaines pathologies. Des vidéoconférences avec le médecin peuvent être menées dans la cabine. De même, la fibre facilite le maintien des personnes âgées - ou de certains malades - à domicile, grâce à la connexion des outils de suivi.

D’autres déploiements sont envisagés dans le cadre de la télémédecine, et notamment les interventions chirurgicales à distance assistées par des robots. Cela permet au praticien de réaliser des interventions, alors que son patient se trouve dans un autre lieu.

3 Le télé-enseignement avec des robots

L’école autrement, avec plus d’inte­ractivité, des intervenants qui témoignent de l’autre bout du monde, l’enseignement à distance de certaines matières. Tous les cas de figure ou presque sont envisageables. À terme, il est imaginable que des enseignants puissent faire cours sans être là. Ou que des élèves ou des étudiants aient la possibilité d’assister à des enseignements à distance, rem­placés par des robots. Par exemple, le robot QB, commercialisé par Awabot en France, a été conçu pour remplacer un élève absent. L’élève peut le piloter à distance, aller en cours avec ses camarades, même participer à des discussions à distance. Autant de fonctions qui impliquent une bonne connexion dans l’établissement, mais aussi au domicile de la personne.

4 Vidéos de meilleure qualité

Les modes de consommation de la télévision évoluent. Et, avec eux, la consommation de musique, de films et vidéos sur Internet. Autant de domaines qui nécessitent une connexion fiable et rapide pour profiter pleinement du service. D’autant que les consommateurs tolèrent de moins en moins de devoir attendre pour regarder un film téléchargé sur Internet. L’évolution des technologies, et notamment le développement de la réa­lité virtuelle, va aussi nécessiter que les réseaux disposent de ­suffisamment de capacités pour transporter toutes ces données, ce qui est le cas de la fibre.

Plus largement, « le déploiement de réseaux très haut débit favorise l’accès à la culture, en permettant de réaliser des visites virtuelles de ­musées et de sites historiques », mentionne France THD. Les zones ­touristiques offrent de plus en plus souvent des vues en direct, un moyen de donner un avant-goût de vacances à leurs futurs visiteurs. ■ E. B.

 

 

Commentaires

Cher Monsieur Henkel,

Visage pâle avoir langue fourchue!!!

Écrit par : Le masque et la plume | 01/03/2016

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