08/01/2016
L'énergie ou le carbone ?
La COP21, ou la grande mystification...
La combustion serait-elle finalement le seul moyen d'utiliser l'énergie sur terre ? et donc depuis 1850 l'élément moteur du développement de nos sociétés industrielles.
L'appréciation "négative" par le Gaz carbonique agitée par les "écolos" à tête verte ne serait qu'une mauvaise optimisation (monocritère) d'un système complexe ! une réduction intellectuelle douteuse, additionnée d'une propagande délirante...
Jean-Marc Jancovici, édité par Odile Jacob, dézingue vertement le détour par les énergies renouvelables de notre société française, qui utilise l'imposition fiscale et écologique (voire la CSPE...), une mauvaise utilisation de nos faibles moyens économiques...
Le "nucléaire", qui pratique la "combustion" sans gaz carbonique, est la démarche la plus valide, compte tenu des connaissances actuelles... les Allemands seraient ainsi les mauvais élèves de la Classe "Europe"...
Décarbonner est finalement une bonne piste ! mais le bas peuple français est-il prêt à vivre autrement ? sans énergie...
L’énergie, la croissance et la barbarie
LE MONDE ECONOMIE du 7 janvier 2016
Vincent Giret
L’énergie sera la grande affaire du monde qui vient. Ou plutôt, elle l’est déjà. Extraite, produite et consommée sans limite, cette singulière matière première a façonné tous nos comportements et jusqu’au moindre détail du monde qui nous entoure.
Entre l’an 0 et 1820, le PIB par habitant n’a quasiment pas varié en Europe, une grande ligne plate ou presque. Puis la croissance apparaît, s’installe au début du XIXe siècle et transforme peu à peu tout sur son passage. Les économistes ont mis un nom sur le phénomène : « la », puis « les révolutions industrielles », portées par une grappe d’innovations technologiques. Les physiciens ou les ingénieurs préfèrent mettre d’autres mots sur cette grande transformation : charbon, pétrole, chutes d’eau, gaz et uranium…
C’est le moment où l’homme découvre qu’il existe sur terre des substances combustibles, des énergies, disponibles en quantités considérables, susceptibles d’alimenter des machines à moteurs capables de prendre le relais de nos bras et jambes, avec une efficacité décuplée et sans cesse croissante.
Lanceur d’alerte
Revenir à l’origine de la croissance, c’est mesurer le choc qui nous attend désormais. Sauf à privilégier la thèse du suicide collectif – certes jamais impossible –, il nous faut accepter l’implacable fin d’un cycle long de deux siècles où, pour huit générations, l’énergie, et donc la croissance, a semblé infinie, indépassable et même vitale.
Passé la courte euphorie parisienne de la COP21 et la promesse d’une dynamique internationale vient pour chacun et pour tous le temps de l’action. Pour ne pas se tromper sur le chemin à emprunter, il n’est pas inutile de suivre Jean-Marc Jancovici, ingénieur engagé et lanceur d’alerte sur les dérèglements du climat et les manières probantes d’y répondre. Pour éviter aussi les pièges et chausse-trapes d’un débat encombré depuis des décennies de malentendus, d’arrière-pensées et d’idéologies trompeuses.
Pas d’autres issues, affirme cet inlassable pédagogue, qu’une décarbonisation massive de notre économie et donc une diminution drastique de l’usage des énergies fossiles. Ce n’est pas un nombre de degrés ou un niveau de température qui fait l’enjeu de ce bouleversement, mais le risque assuré d’un dérèglement du monde, d’une « barbarie généralisée sur une planète appauvrie ». Et ne croyez pas vous en tirer en courant derrière le « développement durable » ou même la « croissance verte », notre auteur ne croit guère à ces oxymores : il y voit plutôt « l’idée que ce serait sympa de faire autrement mais que, pour l’heure, on va quand même continuer à faire essentiellement comme on faisait avant ». Des expédients pour se donner bonne conscience.
Ne croyez pas trop non plus au miracle des énergies renouvelables : dans une démonstration aussi rigoureuse qu’implacable, Jancovici fait voler en éclats le mythe de l’efficacité du solaire et de l’éolien : le premier ne représente que 0,15 % de la production énergétique mondiale et le second 0,6 %. La preuve par l’Allemagne : notre voisin a investi des sommes colossales dans ces « nouvelles renouvelables » pour un effet nul ou presque. Les émissions de CO2 par personne n’y ont guère varié d’un iota sur les cinq dernières années !
Le nucléaire meilleur allié du climat
Enfin, n’accordons pas plus de crédit – et encore moins nos voix – à ces responsables politiques qui, dans la même phrase, affirment vouloir à la fois « chercher la croissance avec les dents » et « engager une action résolue en faveur de la baisse des émissions de gaz carbonique ». Ensemble, ces deux objectifs ne sont pas tenables, tout simplement…
Il faut donc remettre à l’endroit la « question énergie-climat ». Et, n’en déplaise à certains militants à la vue courte, le nucléaire n’est pas un adversaire du climat, mais son meilleur allié. Ou plutôt un allié qui n’a pas toutes les qualités, mais dont il ne peut déjà plus se passer. « Le nucléaire, affirme Jancovici, est une forme de production d’électricité qui présente le moins d’inconvénients pour une production donnée. »
Cessons, ajoute l’auteur, d’avoir en France « le nucléaire honteux » et de « nous laisser aveugler par le choix sentimental des Allemands ». Les accidents les plus meurtriers liés à la production d’électricité ne sont pas dus au nucléaire, relève Jancovici, mais à une énergie parfaitement renouvelable : l’hydroélectricité ! A commencer par la rupture d’un complexe de barrages en Chine, en 1975, qui aurait fait plus de 100 000 morts.
Décarbonner l’économie, c’est donc combiner plusieurs moyens d’action, déployer des programmes d’économies d’énergie, construire des centrales nucléaires, miser (modestement) sur la capture et la séquestration du CO2, remplacer autant que possible le charbon par du gaz dans la production électrique… Mais aussi et surtout réorganiser tout notre « écosystème » politique : en transformant nos modes de vie, cette mutation ne fera pas que des gagnants, l’Etat sera contraint à des arbitrages douloureux qui mettront à mal des démocraties déjà fragilisées par d’autres vents mauvais.
Dormez tranquilles jusqu’en 2100 et autres malentendus sur le climat et l’énergie, de Jean-Marc Jancovici, Odile Jacob, 2015, 19,90 euros.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/07/l-energie-la-croissance-et-la-barbarie_4843221_3234.html#53VCoTDB0TXVStBF.99
Commentaires
Ceci est un extrait de l'article Wikipedia consacré à Jean-Marc Jancovici.
"Il préconise à la France de se lancer de manière résolue, massive et ordonnée dans la reconstruction de son économie vieillissante (transition énergétique, transports efficaces et sobres, décarbonisation de l'industrie lourde, rénovations du parc résidentiel/tertiaire, travail sur formes des villes...), « une conquête de la Lune » [sic], afin d'embarquer l'Europe et le reste du monde dans cette lutte par effet de mimétisme ; l'Europe étant « le dos au mur » [sic] et ayant les atouts pour réussir la première dans cette nouvelle voie. Il considère, par exemple, comme indispensable le recours à une taxation de la consommation d'énergies carbonées (ou fiscalité carbone) pour une politique de décarbonisation efficace d'une économie (étatique, fédérale ou mondiale). Il suggère également de ne pas avoir recours aux réserves mondiales de charbon restant, sans au minimum une obligation de captage ou séquestration du CO2 induit."
Aurait-il viré sa cuti?
Écrit par : Jpd | 08/01/2016
Ta citation est malheureusement la caricature de Wikipédia ! Prudence et recoupement des sources !
Écrit par : jeanbart | 08/01/2016
Ta citation est malheureusement la caricature de Wikipédia ! Prudence et recoupement des sources !
Écrit par : jeanbart | 08/01/2016
Si tu m'aidais à recouper ces sources? Quelles sont les tiennes? Quelle est l'autorité de ce Vincent Giret? Dont le dernier paragraphe ne va pas vraiment dans le sens de ta nucléairophilie!
Et si le nucléaire est le meilleur ami du climat, cela fait-il de lui le meilleur ami de l'homme?
Écrit par : JPD | 08/01/2016
et, je pense le nucléaire, c'est vraiment pas de l'innovation et Schumpeter avait raison, les français ont été à la pointe de l'innovation nucléaire en son temps mais s'y sont accrochés comme le morpion aux poils du sdf.... Ce faisant ils ont plutot loupé le coche des énergies renouvelables
Écrit par : jean | 08/01/2016
Aujourd'hui l'électricité nucléaire représente près de 70% de l'électricité produite en France. Plutôt que de regarder en arrière, il faut aujourd'hui mettre en œuvre une politique énergétique, fondée sur leur coût ! Le "vert" coûte la peau des fesses à l'ensemble des français, mais il n'est pas correct de le dire... Les besoins en électricité vont grandir, si la voiture électrique se met en place, avec une aubaine. Les recharges auront lieu la nuit, au moment où la consommation des ménages baisse.
Deux solutions : l'Allemande préconise l'autoconsommation par le particulier, sans subvention ! la Française oblige tout consommateur à payer le coût supplémentaire du rachat à des tarifs, complètement irréalistes, décidés par des fonctionnaires !
Les américains n'ont pas d'EDF, mais des sociétés privés, qui produisent de l'électricité dans chaque Etat ! Les produits pétroliers ne sont pas taxés, l'essence est à 0,33 € le litre !
Écrit par : jeanbart | 08/01/2016
Les produits pétroliers ne sont pas taxés, certes, les EU étant producteurs et exportateurs, ça semble logique.
Mais l'absence de taxes n'a pas que des avantages.
Tant qu'à être malade, autant ne pas l'être là-bas, si l'on n'a pas les moyens de se payer des soins hors de prix, libéralisme oblige.
Sans parler des gens qui, à la retraite, sont encore en train de rembourser les emprunts qu'ils ont fait pour payer leurs études!
Les Danois sont très contents de payer des tas d'impôts qui leur valent une protection sociale importante,sans qu'ils se sentent pour autant des assistés.
Apparemment, tu te sens mal en France et à Saint-Pierre, mais tu y restes. Ca porte un nom?
Écrit par : JPD | 10/01/2016
Une opinion "commune" de gens, qui ne voyagent pas et véhiculent des phantasmes éculés.
La taxation "à tout va" permet de financer des redistributions, qui n'ont plus comme raison "le travail"... une accélération du concept de redistribution "automatique", qui génère un appauvrissement général...
la situation actuelle ressemble de plus en plus à celle des années 30, qui fut suivie 9 ans après de la deuxième guerre mondiale !
Écrit par : jeanbart | 10/01/2016
Quelle visionnaire tu es!
Quel mépris pour ceux qui ne partagent pas ton avis!
On peut voyager beaucoup et ne comprendre rien à rien.
Au fait, que penses-tu de ce réservoir de méthane qui fuit en Californie?
Bonne journée.
Écrit par : JPD | 11/01/2016
Totalement inconséquent... ta mémoire oublie évidemment les drames miniers encore récents en France et en Chine...des milliers de mort pour du charbon...
Écrit par : jeanbart | 11/01/2016
Ces catastrophes auraient pu, auraient dû servir d'exemples, mais pas pour certains fanatiques du progrès (?) et du profit.
Écrit par : JPD | 11/01/2016
Encore de l'affectif ! Pour l'instant on ne sait pas piloter une organisation, qui génère des pertes... en droit commercial, on oblige le dirigeant à déposer ses comptes au Tribunal de commerce... et finalement, c'est rassurant ! la Collectivité n'a pas à supporter les organisations, qui ne génèrent pas de profit et qui oblige les autres à payer pour elle !
Écrit par : jeanbart | 11/01/2016
La Collectivité n'a pas à supporter les organisations, qui ne génèrent pas de profit et qui oblige (nt!) les autres à payer pour elle !
C'est une opinion ou une loi de la nature comme l'attraction universelle?
Écrit par : JPD | 11/01/2016
Ah ! mon cher jean-Pierre, à toi de décider, tu as l'âge de raison, non ?
Écrit par : jeanbart | 11/01/2016
Le stockage de déchets radioactifs de Bure pourrait coûter près de 35 milliards d’euros
LE MONDE | 11.01.2016 à 19h19 • Mis à jour le 12.01.2016 à 08h01 | Par Pierre Le Hir
Août 2015, à Bure. Les bâtiments de surface du laboratoire sous-terrain de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).
Combien coûtera l’enfouissement des déchets radioactifs français dans le sous-sol de la commune de Bure (Meuse) ? Depuis le début du projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), le chiffre final reste inconnu. Le chantier est pourtant majeur, puisqu’il s’agit d’enterrer, à 500 mètres de profondeur, les 80 000 m3 de résidus à haute activité et à vie longue (des centaines de milliers ou des millions d’années pour certains) produits par le parc électronucléaire hexagonal.
En 2005, la facture avait été estimée entre 13,5 et 16,5 milliards d’euros. En 2009, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée de ce projet, l’avait réévaluée à 36 milliards d’euros. Mais ce montant était contesté par les producteurs de déchets : principalement EDF, pour les réacteurs nucléaires, mais aussi Areva, pour les usines de retraitement du combustible et le CEA, pour les centres de recherche.
Dans un dossier de chiffrage transmis au ministère de l’écologie en octobre 2014 – et jusqu’ici non accessible au public –, l’Andra estime désormais le coût du projet à environ 34,4 milliards d’euros, dont 19,8 milliards pour la construction, 8,8 milliards pour l’exploitation durant plus de cent ans et 4,1 milliards d’impôts et taxes, auxquels s’ajoute 1,7 milliard de dépenses diverses. Cela, aux conditions économiques de 2012.
Il revient à présent à la ministre de l’écologie de fixer, par arrêté, le « coût de référence » du site. Ségolène Royal devrait arbitrer « prochainement », indique son cabinet. Arbitrer car, dans leurs observations, EDF, Areva et le CEA proposent de retenir un coût très inférieur, de seulement 20 milliards d’euros, modulé d’une « marge pour risques à déterminer ». Selon les trois producteurs de déchets nucléaires, appelés à financer l’installation, l’Andra n’aurait pas pris en compte toutes les « optimisations » possibles et certains de ses calculs s’écarteraient du « retour d’expérience industriel ».
Lire aussi : A Bure, un campement contre « la poubelle nucléaire »
Comment la ministre tranchera-t-elle ? Entre 20 et 34,4 milliards d’euros, l’écart est énorme. L’enjeu principal est celui de la sûreté. Précisément, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié, lundi 11 janvier, son avis sur le dossier de chiffrage, rendu en février 2015 mais jusqu’ici non public. Il en ressort que « certaines hypothèses retenues par l’Andra, d’ordre technique et économique, sont trop optimistes et de ce fait non conformes à l’impératif de prudence qui s’impose ». En clair, le chiffrage de l’Andra serait lui-même sous-évalué.
En particulier, explique Jean-Christophe Niel, le directeur général de l’ASN, le dossier de l’Andra ne prend pas en compte la possibilité que le volume de déchets à stocker soit plus important que prévu, dans le cas d’un arrêt du retraitement du combustible. Et il mise sur des « opportunités » de réduction des coûts (galeries souterraines plus longues, alvéoles de stockage des fûts radioactifs plus grandes…) dont « la démonstration de sûreté reste à faire ».
En tout état de cause, le « cimetière radioactif » de Bure, comme l’appellent ses opposants, devra encore franchir plusieurs étapes : d’abord, une loi sur la réversibilité du stockage, puis, en 2018, une demande d’autorisation de création, avec une enquête publique, avant une éventuelle mise en service en 2025, pour une phase pilote de cinq à dix ans.
Lire aussi : Les déchets radioactifs tentent de refaire surface dans la loi Macron, en vain
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/11/le-stockage-de-dechets-radioactifs-de-bure-pourrait-couter-pres-de-35-milliards-d-euros_4845468_3244.html#2CVHJ4LOYlQPmDJf.99
Écrit par : JPD | 12/01/2016
Amortissement sur cent ans ! une chiure de mouche...
Écrit par : jeanbart | 12/01/2016
Belle mouche!
Écrit par : JPD | 12/01/2016
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