09/12/2015
Commerce extérieur, le meilleur indice de la productivité nationale !
Malgré la baisse du coût des importations énergétiques, le déficit du commerce extérieur persiste !
La baisse de l'Euro depuis février 2015 favorise pourtant les exportateurs français...
Comparé à l'excédent commercial allemand, celui de notre pays nous classe comme le dernier de la classe européenne.
Comme dans presque tous les pays du monde, le coût d'un produit à l'export est essentiellement constitué par le coût du travail (70% de la valeur ajoutée).
Deux voies d'action sont donc possible :
Réduire le coût du travail français, et donc les charges liées au salaire (Durée du travail et durée de la vie active, Sécurité sociale à la française, Indemnisation du chômage, Systèmes de retraite, Charges de la Dette financière...)
Transformer le "mix" du coût, en privilégiant l'automatisation (reconversion professionnelle) et les efforts de productivité (qualification élevée).
Un programme d'actions, qui ne sont pas vraiment populaires !
Le déficit commercial français se creuse en octobre 2015
Le Figaro du 8 décembre 2015
La consommation des ménages tient bien malgré la morosité, faisant rebondir nettement les importations.
Les échanges internationaux, qui ont bénéficié au premier semestre 2015 de la reprise dans les économies avancées, se contractent depuis l'été. Si la France a pu espérer, le temps de quelques mois, une amélioration dans la tendance de fond de son commerce extérieur, ce n'est plus le cas.
Le mois d'octobre marque même une nouvelle étape dans la détérioration: le déficit commercial s'est creusé d'un milliard d'euros par rapport au mois précédent, pour atteindre 4,6 milliards, selon les données publiées ce mardi par les Douanes. Cela faisait un an qu'un chiffre mensuel n'avait pas été aussi mauvais…
Ce nouveau trou d'air tient à la conjonction de deux facteurs. D'un côté, les exportations «s'effritent encore un peu», selon l'expression de Bercy: elles sont en recul de 0,1 %, après avoir déjà baissé de 0,5 % en septembre. Et pourtant, les livraisons d'Airbus ont représenté 2,58 milliards d'euros (27 appareils), contre 2,17 milliards (26 appareils) un mois plus tôt. «L'agriculture, l'automobile et les métaux viennent obérer les bonnes performances de l'industrie aéronautique et spatiale et de l'industrie chimique», soulignent les Douanes.
Parallèlement, les importations se reprennent nettement (de 2,3 % en octobre), après deux mois en retrait.
Résilience de la consommation
Ce rebond des achats de produits étrangers est à la fois un bon signal, marquant la résilience à toute épreuve de la consommation des ménages français. Mais c'est aussi une mauvaise nouvelle, dans la mesure où elle traduit la trop rare présence de produits français dans les rayons des magasins. «La hausse des importations concerne la plupart des produits manufacturés», constatent d'ailleurs les Douanes sur les chiffres du mois d'octobre. En tendance, c'est particulièrement vrai dans des secteurs comme l'informatique et l'électronique bas et moyen de gamme. Les entreprises françaises ne peuvent pas rivaliser avec celles des pays de production à bas coûts.
Seule consolation, les chiffres du déficit commercial depuis le début de 2015 sont moins mauvais qu'en 2014 à la même période: sur les dix premiers mois de l'année, il atteint 36,6 milliards d'euros, contre 50,6 milliards un an plus tôt. Mais ce n'est dû qu'à l'allégement de la facture énergétique: depuis le début de l'année, elle a été réduite de plus de 12 milliards d'euros, grâce au recul des cours du pétrole.
Dit autrement, la balance commerciale française ne s'est pas encore structurellement redressée, à la différence d'autres pays européens, comme l'Espagne ou le Portugal, qui ont amélioré leurs échanges. En France, la politique de baisse du coût du travail du gouvernement - CICE, baisse de charges sociales - n'a pas encore permis aux entreprises tricolores d'améliorer le positionnement de leurs produits sur les marchés extérieurs ou de gagner en compétitivité…
Commentaires
D'après une étude du mois d'octobre,le cout du travail en France est maintenant presque égal au cout en Allemagne, donc on pourrait améliorer ça en diminuant les grosses retraites car on voit très bien que ce sont les riches de maintenant, ceux qui vont dépenser leur argent à l'étranger pour avoir l'impression d'être en vacances, puisqu'ils le sont toute l'année pendant que nous trimons pour assurer leur bien-être
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/28/cout-du-travail-la-france-et-l-allemagne-de-plus-en-plus-proches_4798296_3234.html
Écrit par : jean | 10/12/2015
La retraite est le reflet du travail passé ! avec ses inégalités bien françaises...
Penser en termes financiers, ce qui a constitué beaucoup de temps de travail, est un raccourci facile et jaloux !
Le rapprochement des coûts de travail français et allemands est une escroquerie, avalée par des gens ignorants...Le résultat du commerce extérieur de chaque pays en est le démenti le plus fragrant !
Écrit par : jeanbart | 10/12/2015
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