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25/10/2015

Et de deux !

Le choix du pouvoir socialiste de créer un "cloud national" se solde par deux faillites et 150 millions d'euros perdus à jamais !

Un cumulo en formation.jpg

Dans un monde informatique, où les frontières n'existent plus, les volontés politiques sont une véritable hérésie en matière économique !

Laisser à des fonctionnaires, aussi brillants soient-ils, (la Disic), la décision de se lancer dans un métier, qui est pratiqué depuis de longues années par les grands du secteur (Amazon, Google et Microsoft) se révèle coûteuse et peu pertinente.

Faire ou faire faire, traiter ou sous-traiter, une interrogation, qui se pose en permanence pour l'Etat, les Régions, les Départements et les Communes ! Sur le plan juridique, on a inventé des dispositifs "ad hoc", la concession, la Régie directe, la DSP, ou Délégation de Service Public...

Le balancement des "hommes politiques", lui, reste une référence intangible !


Numergy sous procédure de sauvegarde

Les Echos du 22 octobre 2015

Sandrine Cassini

Petit séisme chez Numergy. Le fournisseur de cloud français s'est mis sous procédure de sauvegarde le 13 octobre. « Numergy va bien dans un marché naissant. Mais il y a un désaccord entre actionnaires sur la stratégie d'investissement et sur leurs obligations à libérer du capital », explique le patron de l'activité, Philippe Tavernier. Pour mémoire, Numergy est né de la volonté de l'Etat de doter la France de services nationaux de cloud public. Il avait financé à hauteur de 75 millions d'euros chacun des deux projets dans lesquels il avait investi via la Caisse des Dépôts, Cloudwatt (racheté depuis par Orange) et Numergy, où il était aux côtés de Bull et de SFR. Pour Numergy, la donne actionnariale a récemment changé. SFR a été racheté par Numericable et Bull par Atos. Quant à l'Etat, Bercy avait dit, dès mars, qu'il souhaitait fermer le robinet et attribuer le solde des sommes restantes (la moitié des 150 millions d'euros) à d'autres projets.

Que vont faire les actionnaires ? « Les trois actionnaires sont en train de pérenniser l'entreprise. Les choses avancent bien », dit-on chez Numericable-SFR. « Les actionnaires vont s'entendre pour sortir Numergy de la clause de sauvegarde d'ici à Noël », espère-t-on dans l'entourage d'Atos. Une chose est sûre, à terme, le capital devrait évoluer.

Des prévisions délirantes

Chez SFR, on pointe la faiblesse des résultats de la filiale. L'an passé, Numergy a généré 2 millions d'euros de chiffre d'affaires, une goutte d'eau par rapport aux 137 millions d'euros promis. Chez Numergy, on fait valoir que les prévisions faites au départ étaient délirantes. « Nous allons générer 6 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année. Mais nous sommes dans une volumétrie naissante. Le cloud public, c'est une niche », dit Philippe Tavernier, qui rappelle que, à l'époque, les plans concoctés par les actionnaires prévoyaient un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros à l'horizon 2017 et une part de marché de 15 %, soit un marché global pour la France de 2,6 milliards d'euros. En attendant, Numergy perd beaucoup d'argent. Si rien ne change, il ne pourra plus régler les salaires de ses 72 salariés dans quelques mois.

« Je persiste à dire que l'aventure vaut le coup », dit Philippe Tavernier. Parmi les options qu'il imagine, les actionnaires pourraient décider de faire évoluer leur pacte, qui enferme Numergy dans l'étroit filon du cloud public, pour permettre à la société d'accéder à de nouveaux marchés.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20151022/lec2_entreprise_et_marches/021422319431-numergy-sous-procedure-de-sauvegarde-1168092.php?1GdG0TQjykX03s77.99

 

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