22/09/2015
Eolien et Solaire, des carabistouilles chez Engie !
Compagnie du Vent et Solaire Direct forment les premières briques d'une reconversion d'ENGIE dans les énergies renouvelables !
Les problèmes financiers de la Compagnie du Vent et de Solaire Direct, dûs à la forte obligation capitalistique pour constituer un "parc" conséquent, ont jeté de jeunes entrepreneurs dans les bras du baron "Dolce Vista"...
Et la vie, avec un tel baron ne semble pas être de tout repos...
La nouvelle tarification, qui entre en vigueur au 1er janvier 2016 (au delà de 500 kilowatt), devrait calmer les ardeurs des "chasseurs de prime"...
Il n'empêche, qu'avec la déconfiture d'Areva, les hésitations de General Electric chez Alstom la reconstitution d'un "Monopole" dans l'éolien n'a rien pour déplaire à ENGIE !
Par chance, le dernier parc solaire de la Compagnie du Vent se trouve en Corrèze, le paradis de tous les investisseurs "socialistes"... avec une inauguration présidentielle très récente !
Le créateur de la Compagnie du Vent, minoritaire désormais dans la filiale d'ENGIE, ne brasse pas que de l'air ! Il proteste contre la gestion nouvelle d'ENGIE !
Des vents mauvais ! qui font vraiment mauvais effet à l'aube de la COP 21 !
François Hollande inaugure le nouveau parc solaire d'Engie
Le Figaro du 18 septembre 2015
À quelques semaines de l'organisation à Paris de la grande conférence mondiale sur le climat, le président de la République inaugure, lors de son déplacement ce vendredi en Corrèze, la première centrale photovoltaïque de la région.
Vendredi en Corrèze, l'exécutif se met à l'heure des énergies renouvelables. François Hollande se rend à Gros-Chastang pour inaugurer le nouveau parc solaire d'Engie (ex-GDF Suez). De son côté, le groupe industriel sera représentée par Isabelle Kocher, la directrice générale déléguée en charge des opérations et destinée dans quelques mois à prendre le relais de Gérard Mestrallet à la direction opérationnelle d'Engie.
Le site de Gros-Chastang, exploitée par la Compagnie du Vent - l'une des filiales énergies renouvelables d'Engie avec la Compagnie nationale du Rhône, Solairedirect, la Shem… -, est tout simplement la première installation solaire dans la région Limousin. Ce parc vient compléter le portefeuille du groupe énergétique dans le renouvelable en France, où il est actuellement leader dans l'éolien terrestre, leader dans le solaire et dauphin d'EDF dans l'hydraulique. Dans l'éolien, Engie dispose actuellement de quelque 1450 mégawatts (MW) installés, contre 383 MW dans le solaire. Quant à l'éolien offshore, les deux champs du Tréport (Seine-Maritime) et de Yeu-Noirmoutier (Vendée) remportés à l'issue d'un appel d'offres affichent un potentiel de 1000 MW qui sortiront de terre au début des années 2020.
Avant l'été, Engie a réalisé une opération d'envergure dans le solaire en rachetant Solairedirect, l'un des acteurs importants du secteur et très présent à l'international. Une opération à 200 millions plus 130 prévus dans le cadre d'une augmentation du capital de cette société.
Les problématiques climatiques dans la ligne de mire
Pour le président de la République, ce déplacement à Gros-Chastang n'a rien d'anodin. Non seulement François Hollande se rend dans son fief électoral, la Corrèze, où il a amorcé une bonne part de sa carrière politique. Mais il inaugure une installation solaire à quelques semaines de l'organisation à Paris de la grande conférence mondiale sur le climat, la COP 21. Le locataire de l'Elysée n'a pas caché qu'il faisait de ce rendez-vous l'un des événements majeurs de l'année 2015 et même de son quinquennat. Les enjeux de cette conférence sont majeurs puisqu'après plusieurs échecs lors des précédentes COP, les observateurs attendent que les pays se mettent d'accord sur une limitation des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui n'a rien d'une mission aisée compte tenu des impératifs des différents etats et d'une politique énergétique volontiers considérée comme souveraine.
De retour en Corrèze, Hollande vante la transition énergétique
Le Figaro du 18 septembre 2015
Le chef de l'État a effectué, ce vendredi à Tulle, son sixième déplacement de l'année dans le département dont il a présidé le conseil général.
Amoins de trois mois des régionales, François Hollande continue de labourer le terrain et la Corrèze. Vendredi, le chef de l'État s'est, une nouvelle fois, rendu dans son fief électoral. Le sixième déplacement de l'année, contre trois l'année dernière. Avec une destination prioritaire: Tulle, la ville dont il a été le maire de 2001 à 2008. Après la traditionnelle cérémonie des vœux en janvier, l'inauguration d'un cinéma en février, le vote lors des deux tours des départementales en mars, une cérémonie d'hommage en mémoire des victimes de la terreur nazie en juin, le chef de l'État a cette fois inauguré, entre deux violentes averses, le nouveau parc solaire d'Engie (ex-GDF Suez) au Gros-Chastang. C'est dans cette petite commune située à une trentaine de kilomètres de Tulle que se trouve depuis juin la première centrale photovoltaïque du Limousin, sur près de 17 hectares, avec 37.000 panneaux.
A l'approche de la tenue, à Paris, de la COP21, la Conférence mondiale sur le climat dont il ambitionne de faire l'un des temps forts de son quinquennat, François Hollande a prévenu: «Nous ne sommes pas sûrs d'aboutir et nous sommes à trois mois.» Il a rappelé que «la France a fait voter une loi de transition énergétique exemplaire». Soulignant avoir initié ce projet de parc solaire sept ans plus tôt en qualité de président du conseil général de la Corrèze, François Hollande a déploré ces délais. «J'ai voulu qu'on les raccourcisse. Les appels d'offres lancés par Ségolène Royal pour les petits projets d'énergies renouvelables, notamment dans les territoires ruraux, vont permettre d'y arriver», a-t-il déclaré.
« L'Europe est à l'avant-garde sur la transition énergétique. »
Le président a surtout voulu rassurer un monde agricole tenté par le vote FN. «Nos territoires ruraux ont sûrement des inquiétudes et des interrogations par rapport à l'avenir mais ils ont des capacités énormes pour réaliser la transition énergétique, pour avoir du numérique à la portée de tous et des installations, ce qui n'était même pas concevable il y a encore quelques années», a-t-il lancé. Autre sujet d'inquiétude, l'Europe. Là encore, François Hollande tente de déminer: «L'Europe, dont on peut déplorer sa frilosité et quelquefois son impuissance, a cette fois fait son devoir. Elle a inscrit des objectifs comptables en matière d'énergie renouvelable». Il poursuit: «L'Europe est à l'avant-garde sur la transition énergétique.»
Le chef de l'État a ensuite continué sa visite en se rendant au festival des «Nuits de Nacre», qui célèbre chaque année depuis 1998 l'accordéon Jazz manouche, avant de remettre cinq médailles du mérite et Légions d'honneur à des personnalités locales. Une campagne de reconquête à la veille des régionales et dans la perspective de la présidentielle. «Ce qui serait anormal, c'est qu'il reste enfermé à l'Élysée», balaye son entourage. Entre la tenue d'un comité interministériel délocalisé sur la ruralité, lundi à Vesoul, et ce déplacement en Corrèze, en attendant, ce week-end, une visite d'État au Maroc, le président de la République n'oublie pas le PS. Mercredi soir, à l'Élysée, il a rencontré les porte-parole du Parti socialiste, les encourageant à «y aller». «Sentez-vous libres», leur a-t-il lancé, selon un participant.
Engie accélère dans le solaire avec le rachat de SolaireDirect
Les Echos du 1er juillet 2015
SolaireDirect totalise aujourd’hui 57 parcs en exploitation ou en cours de construction sur tous les continents.
L’énergéticien acquiert la PME française pour un peu moins de 200 millions d’euros et y injecte 130 millions.
C’est une histoire qui a démarré mi-avril lors du colloque de l’Ademe sur l’électricité renouvelable. Ce jour-là, le PDG fondateur de SolaireDirect, Thierry Lepercq, se trouve autour de la même table ronde qu’Isabelle Kocher, directrice générale déléguée du groupe Engie (ex-GDF Suez). La discussion se prolonge en dehors de la scène. « Nous partagions une même vision, celle du solaire devenu compétitif », raconte Thierry Lepercq.
Quinze jours plus tard, SolaireDirect reporte son introduction en bourse, n’ayant pas réussi à convaincre assez d’investisseurs. Les discussions avec Engie prennent un nouveau tour. Elles viennent tout juste de se conclure, avec le rachat par Engie de la PME spécialisée dans le photovoltaïque, qui développe et construit des fermes solaires en France comme à l’étranger.
La transaction s’est faite sur une valeur légèrement inférieure à 200 millions d’euros. Engie injectera en outre 130 millions d’euros dans SolaireDirect via une augmentation de capital . Ce qui donne une valorisation totale légèrement inférieure à celle attendue lors de l’introduction en bourse (386 millions d’euros, avec augmentation de capital de 175 millions). A l’issue de l’opération, l’énergéticien en détiendra 95 % du capital (mais 100 % des droits de vote). Les 5 % restants resteront aux mains des fondateurs et du management, qui ont réinvesti dans l’entreprise 40 % des gains réalisés grâce à l’opération. « SolaireDirect est une véritable success story, et notre volonté était forte que cette équipe reste en place », a commenté Isabelle Kocher. Des dispositifs d’intéressement ont été mis en place sur cinq ans. Les autres actionnaires, parmi lesquels les fonds Demeter, Techfund ou Aster, sont tous sortis.
La PME cherchait depuis plusieurs mois à lever des fonds
Ayant réalisé 173 millions d’euros de chiffre d’affaires sur son exercice clos au 31 mars 2015 et dégagé 1,4 million de résultat net, SolaireDirect totalise aujourd’hui 57 parcs en exploitation ou en cours de construction sur tous les continents, représentant une capacité de 486 mégawatts (MW). Employant 200 salariés, la PME exploite aussi une usine d’assemblage de panneaux photovoltaïques en Afrique du Sud. Elle revendique 4,5 GW de nouveaux projets en phase de développement ou de pré-construction, et cherchait depuis plusieurs mois à lever des fonds pour financer son développement à l’international, notamment en Inde mais aussi au Chili ou aux Etats-Unis.
Cette acquisition permettra à Engie d’accélérer dans les renouvelables, et même de passer numéro un du solaire en France, où la PME exploite 224 MW. « L’opération s’inscrit parfaitement dans notre stratégie, devenir le leader de la transition énergétique en Europe et l’énergéticien de référence dans les pays à forte croissance », a rappelé le PDG Gérard Mestrallet.
Le solaire était jusqu’à présent un peu le parent pauvre du groupe. Sur les 19 GW exploités par Engie dans les énergies vertes au 31 décembre 2014 (20 % de son mix électrique), l’essentiel (84 %) vient de l’hydraulique, une petite partie de la biomasse (9,5 %) et de l’éolien (6,5 %), et à peine 201 MW dans le solaire (auxquels s’ajoutent 30 MW en construction et 749 MW en projet). « Le solaire connaît une croissance significative dans le monde, et en particulier dans les émergents. Il nous faut absolument y développer notre part », a insisté Gérard Mestrallet. Le rachat de SolaireDirect va lui permettre de passer à la vitesse supérieure.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021178277739-engie-accelere-dans-le-solaire-avec-le-rachat-de-solairedirect-1133505.php?K7mqb2bpWYb7vJCp.99
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