10/09/2015
AQTA et Vannes Agglo...
Deux politiques, deux dirigeants, deux résultats !
Que le PCF se mêle de la politique d'AQTA, montre à quel point la situation de l'Intercommunalité est dans le brouillard le plus total, pour la grande joie des contribuables locaux !
Les "ambitions personnelles" modifient le paysage et l'avenir de l'Intercommunalité...
La gestion "commune" n'est pas forcément une opération "gagnant-gagnant" !
Aqta, le PCF s'interroge sur les motivations des frondeurs
Télégramme du 10 septembre 2015
Suite aux événements survenus dernièrement à Aqta, la section PCF (Parti communiste) du Pays d'Auray et le Front de gauche jugent la situation d'Aqta et s'interrogent :
« Le fonctionnement de la communauté de communes d'Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta) fait couler beaucoup d'encre en cette rentrée. Si nous partageons en partie le constat d'insuffisance démocratique, les commissions de travail commençant à peine à se tenir, la fronde de certains maires relève plus du calcul politicien et électoraliste que d'une réelle volonté de construire des réponses aux besoins des populations et des entreprises du territoire alréen ».
« Pourquoi ne pas avoir tiré le signal d'alarme »
Les communistes poursuivent : « En effet, ces élus frondeurs semblent découvrir aujourd'hui ce que d'aucun ne cesse de dire depuis plusieurs mois tant au niveau de l'action d'Aqta que de la souffrance au travail que connaissent nombre de salariés de la communauté de communes depuis janvier 2014, date de sa création, en raison d'un management inadapté et de réaffectations de poste vécues comme des mises au placard. Depuis mars 2014, il n'a pas manqué d'occasion à ces élus pour tirer le signal d'alarme, pourquoi ne l'ont-ils pas fait lors des réunions du conseil communautaire ? », écrivent-ils. « Les événements de ces derniers jours doivent maintenant conduire le bureau communautaire à prendre l'exacte mesure du malaise et y apporter les réponses appropriées comme le demandent les représentants du personnel, en premier lieu par une aide psychologique. Le déni n'est pas de mise.
En second lieu, il y a urgence à définir un projet politique qui trace les objectifs que se donnent les élus du territoire ». Et de détailler : « Ce projet doit placer comme prioritaires la mise en oeuvre des compétences obligatoires telles que le développement économique et l'emploi, la transition énergétique, la gestion et le traitement des déchets, l'assainissement et la distribution de l'eau potable, la mise en place d'un véritable plan de déplacement avec l'arrivée du Bretagne grande vitesse et la création du Pôle d'échange multimodal (PEM).
La prise de nouvelles compétences n'est pas à éluder mais nous convenons qu'il faut d'abord bien exercer les compétences obligatoires, en ayant des objectifs bien définis, avant de s'aventurer plus en avant »
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/aqta-le-pcf-s-interroge-sur-les-motivations-des-frondeurs-10-09-2015-10768836.php
Vannes Agglo, les grands projets de la rentrée
Télégramme du 8 septembre 2015
Pierre Le Bodo l'annonce pour 2018 : la création de voies dédiées aux bus avenue Roosevelt (notre photo) et aussi avenue de la Marne.
C'est aussi la rentrée à Vannes Agglo.
Pierre Le Bodo, président, fait le tour des dossiers pour Le Télégramme.
Parmi les priorités, les transports collectifs avec le développement du réseau et la création de voies dédiées aux bus avenue Roosevelt et avenue de la Marne pour 2018.
Les parcs d'activité.
Le parc Kénéah-sud sera achevé. Le chantier de 3 M € est en cours. 18 des 55 lots sont réservés.
L'extension de 34 à 58 bureaux de la pépinière Prisme au PIBS (Parc d'innovation Bretagne sud) (1,8 M€) sera achevée.
Très haut débit.
C'est un chantier de 10 M € sur trois ans. Les 42 parcs d'activités et les équipements publics de l'agglomération sont raccordés.
Tourisme d'affaires.
« On met au point la stratégie avec l'ambition de mettre à niveau les équipements du territoire pour favoriser l'attractivité des sites pour attirer les congrès. Par exemple : étendre la capacité de restauration du Pac (Palais des arts et des congrès) ou adapter Chorus aux attentes des exposants », dit Pierre Le Bodo, président de Vannes Agglo.
Pôle d'échange multimodal.
Il s'agit de la restructuration de la gare de Vannes en matière d'accessibilité, confort et stationnement en vue de l'arrivée de la ligne à grande vitesse. Cela signifie des voies de bus, une passerelle, augmenter la capacité de stationnement. « C'est un chantier de 20 M€ à l'horizon 2018-2022 avec le partenariat de la Ville, du Département, de la Région et de la SNCF », dit Pierre Le Bodo.
Covoiturage, parkings.
Le projet d'aire de covoiturage du Liziec (50 places pour 100.000 €) sera réalisé en 2016 et celui de parking relais du Fourchêne (150 places pour 650.000 €) entre 2016 et 2017. Parkings toujours, mais à Port-Blanc en Baden : ils seront requalifiés et leurs accès sécurisés.
Le réseau de bus.
La desserte des premières et deuxièmes couronnes (extension de lignes, augmentation des fréquences) sera développée grâce à un effort de 600.000 € supplémentaires par an sur cinq ans. Des voies dédiées aux bus seront créées avenue Roosevelt et avenue de la Marne pour 2018. La mise en accessibilité des arrêts se fera sur 3 ans (2 M €). Des travaux de voiries seront réalisés (élargissement de quais, modification de la hauteur) pour permettre l'usage des plans inclinés rétractables, dont sont déjà équipés de nombreux bus.
Logement.
L'agglo poursuivra son effort via le programme local de l'habitat 2016-2021. Le budget est de 18 M €. L'objectif est d'accompagner la production de 1.450 logements par an, dont 50 % en rénovation urbaine. Le taux de réalisation de logements sociaux sur l'agglo est de 16,67 %. L'objectif est de monter à 20 %. Un prêt à taux zéro sera mis en place sur l'agglo en substitution au dispositif national abandonné. Une enveloppe annuelle de 350.000 € par an est prévue à partir de 2016. « L'agglo prend en charge les intérêts, précise Pierre Le Bodo. Il peut être déclencheur d'une décision d'investissement ».
Le dispositif Renov'EE (aide aux travaux d'économie d'énergie chez les particuliers) sera étendu au collectif. Enfin l'Agglo va réhabiliter 70 logements par an pour faciliter le maintien des personnes âgées et handicapées à domicile.
Déchèteries.
Au programme de 2016, l'extension et la rénovation des déchèteries d'Arradon (500.000 €) et de Saint-Avé (550.000 €), notamment pour les déchets verts. « Notre objectif, c'est que les déchets de gazon puissent être compostés chez soi. Pour les tailles haies, on va proposer aux gens de les broyer gratuitement et de leur rendre s'ils le souhaitent pour servir de paillage ». Trois tests seront effectués en 2015 à Vannes, Monterblanc et Plougoumelen, avec extension en 2016 aux autres communes selon le résultat.
Voile scolaire.
La base de Séné est rénovée et celle d'Arradon construite. Celle de Larmor-Baden fait l'objet d'un projet de rénovation. Concernant la base de Toulindac à Baden, le projet initial est abandonné. « Un plan B est en cours de réflexion », explique le président de Vannes Agglo.
En complément
« Moins 18,4 M € en six ans » Le robinet des aides de l'État se ferme. Quel sera l'impact sur l'agglo ?
Pierre Le Bodo, président de Vannes Agglo : « L'agglo va perdre 18,4 M € de DGF (Dotation globale de fonctionnement, NDLR) de 2015 à 2020.
C'est notre contribution au redressement du pays.
Est-ce que ce sera efficace ? Personnellement, je n'en suis pas persuadé ». Va-t-on voir les impôts augmenter ? Nous avons décidé de contenir les taux d'impositions. Contenir, cela signifie maîtriser la hausse des taux. De quel levier l'agglo dispose-t-elle ?
Si on veut maintenir un minimum d'investissement, il nous reste le levier des charges de fonctionnement. Or, elles sont très basses : on a peu de personnel et il est plutôt jeune. En fait, c'est la quadrature du cercle. On va être obligé de faire des efforts sur tous les plans : le fonctionnement, les investissements... Et il faut espérer un sursaut économique qui augmenterait nos bases d'imposition.
Les investissements aussi ?
On était sur une base de 16 à 17 M €/an tous budgets confondus. On va discuter avec les élus des prospectives financières d'ici 2020, à compétences constantes et à périmètre constant. Ce seront des choix collectifs et il faudra y aller avec souplesse. C'est une situation difficile qui doit être partagée.
À quoi pensez-vous quand vous parlez de compétences et périmètre constants ? Je pense à la Loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République, NDLR) ! On devra se prononcer sur les évolutions de compétences et à gérer les éventuelles fusions avec d'autres collectivités de moins de 15.000 habitants suivant leur choix.
Allez-vous réduire les subventions aux associations ?
Il faudra les contenir. Certaines baisseraient peut-être. Cela doit se faire dans la transparence. Sauf à augmenter les taux d'imposition, on n'a pas vraiment le choix.
Réfugiés : « Pas de leçons à donner ni à recevoir » Au cours d'une rencontre programmée de longue date, hier, la minorité devait aborder la question de l'accueil éventuel de réfugiés sur le territoire avec le président de Vannes Agglo, Pierre Le Bodo. C'est le souhait exprimé par les maires de Saint-Avé (Anne Gallo) et Séné (Luc Foucault), dès la manifestation de samedi à Vannes (Le Télégramme d'hier). « Il est normal que je sois interpellé sur la question et que l'on échange avec les élus du territoire, accepte d'emblée Pierre Le Bodo. Mais je regretterais que le sujet, suffisamment grave pour que tout le monde se mette autour de la table, soit exploité politiquement. Là-dessus, je n'ai pas de leçon à donner, ni à recevoir. On agit déjà et on continuera à agir à notre niveau. Nous sommes en contact permanent avec les services de l'État, et un certain nombre de logements ont déjà été mis à disposition des demandeurs d'asile sur le territoire, en fonction des besoins qui augmentent et vont continuer d'augmenter ». Près de 400 demandeurs d'asile, adultes et enfants, sont actuellement pris en charge par l'État dans le Morbihan, selon les chiffres fournis par la préfecture, qui dispose actuellement de quelque 230 places en Cada (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile), dont 118 sont gérées par l'Amisep, à Vannes et Pontivy.
David Robo : « À condition » Interrogé hier, le maire de Vannes, David Robo, se dit lui aussi favorable à l'accueil de nouveaux réfugiés : « Mais à condition de confier cet accueil aux associations dont c'est déjà la mission dans le Morbihan (Amisep et Sauvegarde 56). Il faut un agrément de l'État, pour pérenniser l'accompagnement de ces familles au-delà de l'émotion du moment ». Les deux associations du Morbihan auraient déjà été sollicitées dans le cadre d'appels à projet nationaux pour gérer des places d'accueil supplémentaires.
Dans un communiqué, hier, le député du Morbihan, Hervé Pellois, se félicitait de « l'annonce faite par le Président de la République d'accueillir 24.000 réfugiés dans les deux prochaines années » : « Je me réjouis que notre pays prenne la mesure de la situation et agisse pour trouver une solution pérenne et partagée en Europe ». Mathieu Pélicart
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