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01/08/2015

Le partage des "sources" en informatique devient un monopole américain !

Microsoft annonce avec Visual Studio 2015 l'utilisation de "GitHub" en option pour tous ses développeurs...

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L'accès libre aux "programmes sources", qui est de fait dans le développement Internet, est une véritable révolution dans le domaine informatique !

Jusqu'à présent cette façon de faire était une pratique des "barbus", du software, dit libre... Microsoft, et les autres, se rendent compte que le partage est un progrès, une avancée majeure dans le développement d'applications. Le travail "en équipe" à l'échelle de la planète permet d'aller plus vite, et donc de pouvoir "délivrer" ainsi plus tôt !

Le grand souci est quand même l'espionnage involontaire, la transmission de progrès logiciels, qui représente souvent le patrimoine d'une entreprise.

La "propriété" du logiciel est attaché à sa détention et le secret, qui l'accompagne...

Aujourd'hui les informaticiens ont le choix : partager ou cacher ! Mais ce choix est américain, le pays d'une autre culture !

 


 

GitHub, wikipédia du code, lève 250 millions de dollars

 

GitHub propose aux développeurs informatiques de partager leur travail.

 

Le Figaro du 1er août 2015

 

 

 

 

Jules Darmanin Chris Wanstrath, cofondateur de GitHub. David Paul Morris/ Bloomberg

 

START-UP Comme tout texte écrit, un code informatique peut être pétri d’imperfections. Une relecture est toujours moins efficace lorsqu’elle est faite par son auteur, aussi minutieux soit-il.

 

GitHub propose aux développeurs de remédier à cela en mettant leur travail en commun. Créé en 2008, ce « Wikipédia du code » est utilisé par dix millions de personnes dans le monde. L’entreprise derrière ce phénomène vient de lever 250 millions de dollars et est valorisée deux milliards de dollars. Parmi ses investisseurs figurent les prestigieux fonds Sequoia Capital et Andreessen-Horowitz. Une réussite peu commune pour un produit à visée professionnelle, qui doit une partie de son héritage à Linus Torvalds, fondateur du système d’exploitation Linux, dont les principes sont aux antipodes de ceux de la ­Silicon Valley.

 

Sur GitHub, développeurs et entreprises viennent donc soumettre leur code informatique à la communauté des développeurs. Chaque modification apportée donne lieu à une nouvelle version. Il y a toutefois une différence avec Wikipédia : l’auteur originel garde un droit de regard sur les changements soumis.

 

En incitant les développeurs à travailler avec des licences libres (aussi appelées « open source »), GitHub nourrit et popularise une culture de la transparence en informatique. La plateforme a attiré tous les grands noms des nouvelles technologies, y compris les plus anciens tels qu’IBM, Apple et Microsoft. Ces sociétés y publient des fragments de leur production, surtout pour faciliter la collaboration avec leurs clients et partenaires.

 

Parmi les dizaines de millions de projets publiés sur le réseau social, on trouve des logiciels pour la médecine, la musique, les jeux vidéo ou le développement informatique lui-même. GitHub n’accueille d’ailleurs pas que du code informatique et Matignon y a publié toute la législation française. GitHub accompagne aussi l’explosion des nouvelles technologies dans certains pays. La plateforme est très populaire en Inde ou en Chine.

 

Modèle « freemium »

 

Ce « Wikipédia du code » n’en est pas moins une entreprise à but lucratif. Son modèle économique peut paraître paradoxal. Alors qu’elle plaide pour la transparence et l’échange dans le cadre du développement logiciel, elle gagne de l’argent en autorisant l’utilisation de son outil de façon privée, contre un abonnement payant.

 

Le modèle « freemium », choisi depuis la fondation de la start-up était à l’époque un pari. Les jeunes développeurs attirés par l’outil et ses valeurs utilisent GitHub gratuitement. Une fois embauchés par une entreprise qui les a parfois repérés sur le réseau social lui-même, ils veulent se servir des outils de ­GitHub. Des entreprises et universités déboursent donc des milliers de dollars pour pouvoir les utiliser de façon privée.

 

Le temps dira si cette minorité d’utilisateurs payants permet à ­GitHub de faire des bénéfices sans montrer la moindre publicité aux autres utilisateurs. Avec les fonds levés cette semaine, GitHub veut « s’étendre à l’international et investir dans de nouveaux produits », a annoncé le cofondateur de GitHub, Chris Wanstrath. La tour de Babel des développeurs n’a pas fini de grandir.

 

 

 

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