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21/07/2015

Le numérique, une affaire de "managers" !

La "Majeure Digital, option Entrepreneur" à HEC constitue une reconnaissance du "numérique" dans une grande Ecole de gestion  française !

Europe et le numérique.jpg

Le développement  du numérique aux Etats Unis par rapport aux efforts des européens commence à payer ! l'asymétrie profite à l'outre atlantique !

L'Europe est déjà dépassée au niveau de l'enseignement... les Etats Unis attirent l'élite mondiale vers ses universités prestigieuses, ainsi que les jeunes managers vers le monde des start-ups de la Silicon Valley...

La domination des géants de l'Informatique américaine, Apple, Microsoft, Google et Amazon monopolise les marchés mondiaux de l'informatique scientifique et de gestion. L'Asie, sous-traitant au démarrage, lui emboite le pas, notamment la Chine...

L'Europe est bien derrière, avec un manque de management spécialisé !

 


 

L'Europe doit se ressaisir face à la révolution numérique

 

Les Echos du 21 juillet 2015

 

Nicolas von Bülow

 

 

 

 

La nouvelle donne numérique profite largement à l'Amérique du Nord, qui concentre l'essentiel des entreprises, de la valeur ajoutée et des emplois hautement qualifiés du secteur. Un défi majeur que l'Europe doit relever pour ne pas se laisser distancer.

 

de Nicolas von Bülow

 

Il y a vingt ans, à peu de chose près, un événement s'est produit ; un événement d'une nature différente de ceux auxquels on aimerait pouvoir le comparer et qui l'ont précédé, différent par ses ramifications économiques, politiques ou sociales, différent surtout parce qu'il ne saurait être réduit à ses actions ou à ses effets, parce que ce sont l'ensemble de ses dimensions, la portée et la profondeur de son emprise sur notre monde qui en font ce moment si particulier. Cet événement, on le résume en un mot : le numérique.

 

En tant que principe technique, il n'a rien de nouveau. Dans son acception récente, en revanche, il est le produit d'une concomitance de facteurs généralisés dans les vingt dernières années : la numérisation des contenus quelle qu'en soit la nature ; la mise en réseau systématique, celle-ci s'étendant progressivement à tous les processus et tous les utilisateurs ; le temps réel, rendu possible par les progrès de l'algorithmique et l'accumulation exponentielle des capacités de calcul. La transformation induite a été et continue à être d'une ampleur radicalement nouvelle pour nos économies, notre organisation sociale et politique, nos modes de vie. Tout ceci est bien sûr éminemment connu, mais c'est l'ampleur de cette transformation et de ses conséquences qui sont terriblement sous-estimées en Europe, et particulièrement en France. Son produit immédiat est pourtant aisément lisible : une simple action sur un réseau matérialise un flux économique et se traduit en un transfert de valeur ajoutée, de quelques poussières de centimes à quelques dizaines d'euros, des milliards de fois par jour, d'une façon et à une échelle qui étaient inimaginables dix ou quinze années en arrière. Google, Tripadvisor, Apple (750 milliards de dollars de valeur, soit 30 fois celle de Renault), Uber (40 milliards de dollars), Facebook, Alibaba (215 milliards de dollars), Airbnb (dont la valeur estimée dépasse celle d'Accor) ou Kayak sont les résultats immédiats de ces déplacements de valeur et en accaparent la substance.

 

Mais, en réalité, le numérique recouvre un phénomène bien plus vaste. Il n'est rien de moins qu'une nouvelle clef d'entrée pour notre système économique et social : Google et Tesla, par des approches très différentes, vont transformer en profondeur le secteur automobile ; SpaceX a contraint Arianespace à revoir l'ensemble de ses programmes de développement ; Apple et d'autres vont inévitablement modifier notre rapport à la santé, et par conséquent également notre système de santé ; même notre système éducatif, si stable dans son organisation depuis cent cinquante ans, sera inévitablement transformé de fond en comble dans les décennies à venir.

 

Or le problème auquel nous faisons face est somme toute extrêmement prosaïque : l'Europe a été au coeur et à l'origine de toutes les grandes transformations industrielles et technologiques. Mais la nouvelle donne économique portée par le numérique a engendré des stratégies de développement d'une rapidité et d'une amplitude inenvisageables auparavant, conduisant du même coup à une concentration de moyens qui l'étaient tout autant. Là où s'instituait, du moins dans l'histoire récente, une sorte d'équilibre entre les économies - aux institutions et aux groupes nord-américains répondant des équivalents européens -, tout a changé dans les vingt dernières années. La prédation est désormais à quasi-sens unique. La valeur ajoutée, les emplois de haut niveau, les sièges sociaux, la recherche, les moyens d'action seront là où les leaders industriels sont installés, c'est-à-dire à ce jour en Amérique du Nord et, dans une moindre mesure, en Asie.

 

Certes, ces dernières années semblent marquer une prise de conscience collective ; de la part des pouvoirs publics, des entreprises traditionnelles et, de façon bien plus importante encore, par les nouvelles générations d'actifs. Le mouvement est extrêmement notable, plus particulièrement depuis quatre ou cinq ans. Mais il est à craindre que cela ne soit pas suffisant face la brutalité du processus engagé, et il faudra un effort d'une ampleur bien plus considérable, sans commune mesure avec ce qui est à l'oeuvre aujourd'hui, si l'Europe souhaite ne serait-ce que rééquilibrer partiellement les positions à moyen terme. La question du numérique a été, jusqu'à maintenant, comprise comme une thématique parmi d'autres, un champ d'action plus ou moins prioritaire de nos politiques économiques. Or la question n'est pas de cette nature ; elle est et sera la colonne vertébrale des grandes et des petites transformations à venir pour très longtemps encore. A cet égard, puisque l'enjeu pour l'Europe est d'être un acteur de ces dernières, il semble impératif de reconsidérer entièrement notre approche et de faire de ce sujet l'horizon central de notre réflexion économique.

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021210283126-leurope-doit-se-ressaisir-face-a-la-revolution-numerique-1138604.php?7KOpXF3gcTc7iZhL.99

 

 

 

 


HEC et l’école 42 s’associent pour des programmes d’entrepreneuriat


Le Figaro Etudiant du 25 juin 2015


 Paul de Coustin



 


La grande école de commerce française et l’école d’informatique du patron de Free, Xavier Niel, s’associent pour créer «une spécialisation commune en entrepreneuriat digital».


HEC s’associe avec l’école 42 pour créer un parcours inédit centré sur l’entrepreneuriat digital. La grande école de commerce française et l’école d’informatique de Xavier Niel, le dirigeant d’entreprise français créateur de Free, annonce aujourd’hui un partenariat «pour favoriser le développement de l’entrepreneuriat numérique et la création de startups». Les programmes qui en découlent intégreront également des étudiants d’écoles de design, comme Les Gobelins ou l’Ecole de Condé.


Cette alliance se développera dans trois programmes: l’Académie Startup, «programme à temps plein de trois semaines destiné à sensibiliser les étudiants à la création de startups» et le Certificat Digital Entrepreneur, «programme intensif de 5 semaines destiné aux étudiants de dernière année d’HEC et aux 42» qui existent déjà. La Majeure Digital - option Entrepreneur, une «année de spécialisation commune à HEC et 42» comme l’indique le communiqué commun des deux écoles, est la vraie nouveauté de l’annonce.


Un accélérateur de projets


Ce «programme phare [...] ambitieux répond aux principes de «learning by doing», autrement dit de la pédagogie orientée vers l’action», indique le communiqué. Les élèves des trois écoles (HEC, 42 et Gobelins) devront d’abord travailler en équipe sur des «challenges». Les élèves en provenance d’HEC rattraperont leur retard en matière de développement informatique en participant à une «piscine» d’introduction au code de deux semaines à 42, suivie d’un hackathon.


Ensuite, «les étudiants intéressés par la création d’entreprise présenteront leur projet devant un jury composé de membres des écoles et de professionnels (business angels, capital-risqueurs, accélérateurs). Ce jury évaluera à la fois le projet et l’équipe.» Ils auront ensuite deux mois et demi pour développer ce projet, sous la supervision «de professionnels des fonds d’amorçage et des accélérateurs» qui sera ensuite présenté «à Paris, Londres et San Francisco». Le programme se veut être un «accélérateur de projets».


«C’est important de mettre en situation le travail en équipe»


Victor, qui achève ces jours-ci sa première année de scolarité à l’école 42, a participé à l’expérimentation conduite par HEC et 42 cette année. Par curiosité, il s’est inscrit à l’Académie Startup, testée par les deux écoles dans les locaux de l’école 42. «Je voulais rencontrer des personnes ayant des profils différents, sortir de ma zone de confort» explique-t-il. Il est sorti satisfait de son expérience. «Ca s’est très bien passé. Les professeurs encadrants étaient très bons» estime-t-il. Les trois semaines de l’Académie ont vu les étudiants de HEC et 42 assister à des conférences le matin, «de professionnels qui nous parlaient de domaines précis, comme le référencement» et mettre en pratique ces conseils l’après-midi. Devenu proche d’étudiants de la grande école de commerce, Victor a également vu dans cette expérience un «bon moyen de se faire des contacts».


Convaincu par l’Académie, Victor poursuit ensuite avec le Certificat. Cette fois, les cinq semaines de collaboration se déroulent sur le campus d’HEC permettant à Victor de «sortir encore plus de sa zone de confort» et de «démystifier le lieu». Une fois le certificat obtenu, «une compétence supplémentaire à ajouter au CV», Victor analyse le travail en groupe avec étudiants d’HEC et des Gobelins. «Il y a une complémentarité des profils très intéressante, et aussi avec les designers». Il est également satisfait qu’au sein des groupes de travail, «les élèves de 42 avaient leur mot à dire». La mise en situation travail en équipe, c’est ce qu’il retient en premier. «C’est important de s’entraîner au travail de groupe, de composer avec les différentes sensibilités».


Quand à la confirmation de ce partenariat et son prolongement avec la création de la «Majeure Digital - option Entrepreneur, Victor s’en réjouit. «Le fait qu’on ait la chance de faire des partenariats avec des écoles différentes, c’est un vrai bonus. C’est malin de leur part (la direction de 42, ndlr)». L’étudiant analyse que la «formation calibrée pour 3 ans» de 42 est en train d’évoluer, et que les dirigeants de l’école «ont prévu deux ans en plus pour les gens qui souhaitent porter un projet entrepreneurial». Pour Victor, l’école 42 est «en train d’essayer de trouver le bon modèle».


 

 

 

 

 

 

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