19/06/2015
60% des déchets partent en incinération ou en décharge...
L'incinérateur de Plouharnel est entre les mains de Philippe Le Ray !
Plutôt que le "multimodal", sa grande affaire est l'incinérateur de Plouharnel, qui va mal...Des fautes de conception et de réalisation du process de traitement des fumées viennent de faire condamner la Société SOLIOS et révèlent ainsi depuis 1999 le mauvais fonctionnement de cet incinérateur. On se souvient des conséquences sanitaires sur le cheptel des environs, qui perdait "ses dents", comme les vieux, mais avec un peu d'avance.
Notre député-Président d'AQTA est lui-même un agriculteur "émérite", très au fait des bruits des gallinacées.
A Plouharnel, après les rejets d'eau usées en raison de la vétusté de l'usine de traitement, l'incinérateur avait fait l'objet de projets, permettant de pratiquer la culture sous serre...
L'intégration de projets complexes est un "défi" aux idées saines ! Qui voudra d'une tomate "à la dioxine" ?
Incinérateur de Plouharnel, le tribunal condamne lourdement la société Solios
Télégramme du 18 juin 2015
Lors de l'audience publique du 11 juin, le tribunal administratif de Rennes a condamné la société Solios environnement à payer à la société Géval la somme de 64.662 € et la somme de 971.041 € à la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta). Une somme importante qui tombe dans les caisses d'Aqta, après une action initiée de longue date par le syndicat ABQP, fusionné depuis dans la grande communauté de communes du pays d'Auray. Près d'1 M€ pour Aqta La société Géval, qui exploite l'usine d'incinération aujourd'hui au nom de la communauté de communes Aqta, avait saisi le tribunal en mai 2008 d'une demande tendant à obtenir la condamnation de la société Solios environnement à lui verser la somme de 518.775 € en indemnisation des préjudices liés aux « désordres affectant les installations de traitement des fumées de l'usine ». Il était en effet reproché à Solios environnement des défaillances sur des travaux réalisés sur l'incinérateur. La société s'était vu attribuer en 1999, par le Syndicat intercommunal à vocation multiple (Sivom) Auray-Belz-Quiberon sur appel d'offres sur performance, un contrat afin de mettre en conformité le dispositif de rejet gazeux de l'usine d'incinération des ordures ménagères. Géval reprochait à la société Solios « des fautes de conception et de réalisation du process de traitement des fumées, qui ont entraîné la corrosion des installations et de nombreux désordres causant des préjudices financiers à la société Géval ». Des erreurs ayant eu pour conséquences, toujours selon la société Geval, d'« une perte de marge proportionnelle, une surconsommation » et l'obligation « d'engager un certain nombre de dépenses dans le cadre des opérations d'expertise ». La communauté de communes demandait, de son côté, à être indemnisée pour différents travaux de remplacement qui seraient, selon le rapport d'expert remis au tribunal, « incontestablement une conséquence des désordres ». Le tribunal a tranché et vient pourvoir le compte en banque d'Aqta d'une somme de près d'1 M€, loin d'être négligeable, surtout au moment où la question de l'arrêt de l'incinérateur et son éventuel démantèlement se pose de façon de plus en plus en vive...
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Pour l'UFC-que Choisir, la gestion des déchets est inefficace
Les Echos du 24 avril 2015
Pour l'ufc-que Choisir, la gestion des déchets est inefficace
Le coût du recyclage des déchets en France augmente bien plus vite que les résultats.
Les objectifs 2016 ne seront pas atteints.
Pour sa dernière enquête, ufc-que Choisir a mis le nez dans nos poubelles et ça ne sent pas la rose. La facture annuelle payée par les ménages pour gérer les déchets a augmenté de 1,2 milliard d'euros soit + 24 % entre 2008 et 2012 pour atteindre 6,5 milliards d'euros, sans que le recyclage se soit significativement amélioré puisqu'il n'est passé dans le même temps que de 17 % à 23 %. « 60 % des déchets partent en incinération ou en décharge, souligne l'ufc-que Choisir. Dans ces conditions, on ne voit pas comment atteindre l'objectif de 50 % de recyclage fixé par l'Europe pour 2020. »
Pour mémoire, par nature de déchets, la France recycle 67 % des emballages ménagers et va devoir atteindre 75 % en 2016 (et de 50 à 80 % pour les déchets électriques et électroniques).
A qui la faute ? Tout d'abord, l'organisation générale du secteur. Il ne manque pas de moyens financiers, puisque les « pollueurs », c'est-à-dire les industriels et les distributeurs, paient des écocontributions (répercutées dans le prix de vente des produits), selon le principe du « pollueur-payeur » adopté en 1992.
Ils délèguent leurs obligations de gestion des déchets à des éco-organismes, qui perçoivent les éco-contributions. Ils en sont à la fois les actionnaires et les financeurs. D'où, juge l'association de consommateurs, un conflit d'intérêts des éco-organismes, qui est inhérent au système.
Responsabilité de l'Etat
L'Etat, qui a conçu ce fonctionnement, est aussi en cause. Le contrôle des éco-organismes est inefficace, car il est partagé entre cinq organismes publics dont les rôles respectifs ne sont pas clairs, tandis que les amendes sont ridicules : seulement 30.000 euros en cas de non-atteinte de l'objectif de taux de recyclage assigné aux éco-organismes, par exemple…
Industriels et distributeurs ne sont pas assez contrôlés non plus : « de 5 % à 10 % des tonnages mis sur le marché ne font l'objet d'aucune écocontribution », estime l'association, pour laquelle il faut une autorité administrative de contrôle et de régulation des éco-organismes unique et indépendante. Et une centralisation de la communication en direction du grand public.
La prévention est un autre sujet sensible. L'Etat n'a quasiment rien fait pour réduire le volume de déchets générés. « Seul 1 euro par an et par habitant est consacré à la prévention », note l'ufc-que Choisir. Il n'a pas non plus encouragé à développer les matières recyclables et à pénaliser celles qui ne le sont pas. Plutôt qu'un pictogramme clair et unique apposé sur tous les produits pour indiquer aux consommateurs si l'emballage est recyclable ou pas, il coexiste actuellement une myriade de pictogrammes, au sens parfois obscur.
Des codes brouillés
Résultat : le sondage d'UFC-Que Choisir en atteste, les consommateurs ne s'y retrouvent pas : 59 % de ceux sondés pensent, par exemple, que le pictogramme rond vert contenant une flèche circulaire (référence à l'économie circulaire) appelé le « point vert » signifie que l'emballage est recyclable. Faux. Il signifie seulement que ce produit a fait l'objet du paiement d'une écocontribution à un éco-organisme… Quant aux « bennes jaunes » à déchets recyclables, 30 % ne sont pas jaunes. Tout aussi grave, les pictogrammes ne sont pas apposés sur 100 % des emballages ou des produits. Selon l'enquête menée dans 64 départements, « seuls 6 % des 80 produits analysés par l'association indiquent la part recyclable de l'emballage », s'indigne-t-elle. L'éco-organisme Eco-Emballages dénonce les « amalgames » de l'étude d'UFC et rappelle la responsabilité des collectivités locales dans l'insuffisance des progrès de collecte et de tri.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150424/lec2_industrie_et_services/02126534901-pour-lufc-que-choisir-la-gestion-des-dechets-est-inefficace-1114078.php?UQFlWkIlXVUXZ0lc.99
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