Les Secrets de Saint Pierre

Cinéma de Quiberon,  la Ville se porte candidate

Télégramme du 9 juin 2015

La nouvelle devrait réjouir tous les cinéphiles de la presqu'île : le cinéma de Quiberon va sans doute rouvrir dans quelques semaines.

 

 La mairie s'apprête à s'engager. En début d'année, dans le cadre du vote du budget primitif 2015, le maire, Bernard Hilliet et son adjointe à la culture, Sérine Barbin, avaient évoqué l'avenir du cinéma de Quiberon, fermé depuis le décès de son propriétaire Dominique Coignat, en décembre 2014. 350.000 € avaient ainsi été provisionnés pour 2015, « au cas où aucun investisseur privé ne se porterait acquéreur des lieux », afin de le remettre en fonctionnement.

Bernard Hilliet avait précisé que tout restait « entre les mains de la famille et du notaire ». Toutefois, si personne ne se portait acquéreur, la commune s'était engagée à racheter le cinéma pour qu'il perdure...

Réouverture fin juin ?

 Il semblerait que les choses bougent enfin : le notaire en charge du dossier a fait savoir aux héritiers et à la Ville qu'aucune offre de reprise n'avait été effectuée.

Par conséquent, la commune a formulé le projet d'acheter les salles et le fonds de commerce. Pour ce faire, le projet passera ce mardi en commission culture avant d'être présenté au prochain conseil municipal du 22 juin. Les plus optimistes évoquaient hier une ouverture au 28 juin. Contacté, le maire Bernard Hilliet, se montre prudent - le projet doit encore être validé par le conseil municipal - mais relativement optimiste : « Il était important que le cinéma perdure.

Nous avons toujours affirmé que nous ferions le maximum pour que Quiberon conserve sa salle de cinéma ».

Un poste « et demi »

La forme sous laquelle le cinéma sera exploité restera à définir : délégation de service public ? Association ? Une certitude : le générique se profile. « Nous avons reçu des candidatures spontanées de projectionnistes... Nous avons conservé ces CV. Et comme le cinéma est resté tel qu'il était quand il accueillait des spectateurs, sa réouverture pourrait être assez rapide... Si le conseil municipal le valide », révèle le maire.

 Une personne et un autre demi-poste devraient être recrutés pour faire tourner la boutique. « On s'appuiera également sur le monde associatif », complète Bernard Hilliet.

 « Et nous avons bon espoir d'étendre l'ouverture du cinéma de Quiberon à d'autres périodes ». Les cinéphiles de la presqu'île vont retrouver la salle que Dominique Coignat avait rachetée en 1992. Le passionné avait équipé, en 2007, les deux salles (150 et 106 places) en numérique. Un cinéma qui tournait, lors des « bonnes années », à « plus ou moins 25.000 entrées à l'année », comme cet amoureux du 7e art nous l'avait annoncé en 2013.

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La Trinité-sur-Mer, les jeux sont faits au casino

 

Télégramme du 10 juin 2015

 

Le casino de La Trinité-sur-Mer fermera ses portes fin juin. En revanche, l'hôtel sera ouvert tout l'été.

 

 

 

 

 Comme nous l'annoncions début avril, le casino de La Trinité-sur-Mer va bien fermer ses portes à la fin du mois. Une fin d'activité qui laisse - on s'en doute - un goût amer au président du directoire du groupe Partouche, Fabrice Paire. Sans même attendre la décision de la commission supérieure des jeux qui se réunissait, hier matin, à Paris et qui aurait dû examiner l'autorisation du casino de La Trinité-sur-Mer à poursuivre son activité, le président du directoire du groupe Partouche, Fabrice Paire, l'annonçait : « La commission n'a pas étudié la possibilité de poursuivre l'activité au-delà de juillet pour la simple raison que le casino de La Trinité va fermer au 30 juin ».

 

Une décision qui navre Fabrice Paire : « Nous avons été au bout de ce que nous pouvions faire pour maintenir l'activité. Cela fait dix ans que le casino existe et nous n'avons jamais gagné un sou ». Pire, selon l'homme qui a accompagné l'établissement depuis ses débuts : « Nous arrivons aujourd'hui à 8,7 M€ de pertes. Si on ajoute à cela plus de 5 M€ d'investissements sur le site, il faut comprendre qu'à un moment, on est obligé de dire : stop ! ». Même l'arrivée de nouvelles machines à sous, qui génèrent la plus grosse partie des revenus d'un casino, n'a pas pu endiguer les pertes : « Nous avons encore perdu 340.000 € l'an dernier, après avoir fait les efforts nécessaires ».

 

Dialogue de sourd avec la commune

 

 À entendre le président du directoire, l'issue semblait inéluctable : « Cela fait trois ans et demi qu'on demande à la ville de La Trinité de renégocier le contrat qui nous lie et qui avait été signé dans une période euphorique. Partout ailleurs, dans d'autres villes, on est parvenu à un accord. Pas à La Trinité, avec un casino classé 176e sur 178 en France ». Une demande avait, en effet, été adressée à la municipalité afin que celle-ci baisse la redevance qu'elle perçoit, « de 15 % à 5 %, pour quelque temps ». Mais le conseil municipal avait refusé, assurant notamment que « toute baisse significative n'est juridiquement pas possible, sauf aux dates anniversaires ». Grâce à cette redevance, 250.000 € entraient, chaque année, dans les caisses de la commune.

 

L'ouverture prochaine d'un établissement à Vannes a également contribué à piper les dés. « Il nous aurait fallu une augmentation du chiffre d'affaires de 45 % pour équilibrer nos comptes, alors qu'avec l'ouverture de Vannes, on va perdre jusqu'à 27 % de parts de marché ».

 

 Mission impossible.

 

 Un tiers des emplois sauvés ? L'établissement employait 21 personnes. « Des propositions ont été faites et un tiers de l'effectif a bon espoir de retrouver un poste dans le Morbihan, dans l'un des casinos du groupe », annonce Fabrice Paire. Quant au bâtiment, et notamment l'hôtel, « il va rester ouvert afin de respecter nos engagements cet été ».

 

Mais ensuite ? « Je n'ai pas l'habitude de m'imposer dans une ville où je ne suis pas désiré ». À la fin des jeux, il n'y aura pas beaucoup de gagnants à La Trinité-sur-Mer...

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Emploi, de nouveaux services

 

Télégramme du 10 juin 2015

 

 

 

 

Emmanuelle Le Guennec, conseillère en charge du PAE, Stéphane Tual, directeur du groupe Néo 56, et Bernard Hilliet, maire de Quiberon.

 

 Mardi matin, avait lieu au Pôle accueil emploi de Quiberon une réunion de présentation des nouveaux services qui vont y être implantés dans les semaines à venir.

 

 Le directeur du Groupe Néo 56 était présent, tout comme le maire Bernard Hilliet. Des représentants du Conseil départemental, de la Mission locale, de Pôle emploi et de la Maison de l'emploi et de la formation étaient également sur le site pour entourer Emmanuelle Le Guennec, conseillère en charge du PAE, désormais rattachée au réseau de Néo 56.

 

4.200 demandeurs d'emploi accueillis au PAE

 

 Durant les années 2013 et 2014 ce sont 4.200 demandeurs d'emploi (69 % Quiberon et 24,4 % de Saint-Pierre-Quiberon) qui ont franchi les portes du PAE chaque année. On constate toutefois une forte disparité sur l'année avec une forte baisse entre mai et septembre, là où l'activité touristique bat son plein.

 

 Emmanuelle Le Guennec va désormais pouvoir compter sur le soutien logistique et humain des équipes de Néo 56, déjà fortement implantées sur le territoire depuis 20 ans et gérant des problématiques similaires à Quiberon sur la presqu'île de Rhuys.

 

 Les propositions vont être renforcées sur l'intérim, qui semble donner depuis quelques mois de nets signes de reprises et qui correspond bien au contexte très particulier de la presqu'île.

 

« Nous avons à Quiberon, insiste Bernard Hilliet, un besoin de réactivité et d'évolution très rapide pour s'adapter et suivre des volumes très fluctuants liés à l'activité touristique.

 

L'intérim, dans l'hôtellerie et la restauration par exemple, peut apporter des réponses adéquates et créer ainsi de l'emploi ».

 

 Voiture à 5 €

 

 D'autre part, Emmanuelle le Guennec, en plus d'accueillir les demandeurs d'emploi le matin, aura aussi pour mission, les après-midi, d'aller sur le terrain, à la rencontre des entreprises potentiellement en recherche de salariés pour y récupérer des offres en attente. Très rapidement, une voiture va être mise à la disposition de personnes devant se rendre à un entretien d'embauche ou ayant une mission locale moyennant la somme de 5 €. De plus, Néo 56 commence une étude de faisabilité d'une auto-école sociale itinérante, pour 2016-2017, qui viendrait au plus près des personnes en faisant la demande.

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