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02/06/2015

Les mesures sociales, prises depuis 1981, créent le chômage structurel français !

L'inversion de la courbe du chômage est pourtant un "objectif" facile à réaliser !

Croix rouge et SDF.jpg

L'invocation de la "protection" du salarié, la réduction du temps de travail, l'instauration des RTT, les conflits devant les Conseils des Prud'hommes, la complexité du Code du travail transforment aujourd'hui une "embauche" en un véritable parcours du combattant !

Le cas récent de la Croix Rouge est significatif et l'aboutissement stupide de l'application d'une réglementation uniforme à l'ensemble de l'économie !

La frilosité des chefs d'entreprise est une tendance de fond ! Certains pays européens, proches de la France, déroulent le tapis rouge et attirent les "futurs entrepreneurs" de la France.

Notre pays devient "fabless", sans usine, sans emploi ! God save the King !


Infractions au droit du travail, la Croix-Rouge invoque la gestion de l'urgence

Le Figaro du 1er juin 2015

Par Blandine Le Cain

 

Un rapport de l'Inspection du travail pointe d'importants dépassements de temps de travail au siège de l'association. La direction évoque des impondérables liées à la nature de ses missions. Les représentants dénoncent un manque d'organisation.

La nouvelle prend un relief particulier lorsqu'on parle de la Croix-Rouge: l'association humanitaire, agissant tant au Népal que dans les rues françaises, contrevient lourdement au droit du Travail. C'est la conclusion d'un rapport de l'Inspection du travail portant sur le siège national, où travaillent 480 salariés sur les 18.000 que compte l'organisation, répartis en 650 antennes.

C'est donc loin d'être une majorité. Mais les constatations de l'organisme de contrôle ne sont pas anodines: dans un courrier qu'a pu consulter l'AFP, l'Inspection recense, pour 2014, 3345 dépassements de la durée quotidienne de travail, fixée à 10 heures, ainsi que 129 privations du repos quotidien minimal, fixé à 11 heures. Les durées de travail hebdomadaires dépasseraient également les 48 heures, le maximum légal. Un état des lieux qui amène plusieurs questions.

D'où vient ce rapport?

Le problèmes des dépassements d'horaires au sein de l'association dure depuis plusieurs mois. «Nous avions tenté d'alerter le personnel de direction par le biais des instances représentatives depuis novembre 2013. On nous répondait: “Nous allons nous en occuper”», explique au Figaro Éric Laurent, délégué syndical CFE-CGC, majoritaire au sein de la Croix-Rouge. «Voyant que les choses ne bougeaient pas, nous avons décidé de régler le problème autrement.» Les représentants ont sollicité l'Inspection du travail au mois de février. L'organisme a rendu son rapport fin mars. Relayé par le syndicat, il est sorti de l'ombre avec un article du Parisien ,dimanche. Et pointe des centaines d'infractions concernant le respect du droit du travail.

«Ce que nous pensions être un problème d'heures supplémentaires s'est transformé en infractions, on ne s'y attendait pas du tout», affirme Éric Laurent. Dans le courrier consulté par l'AFP, l'Inspection du travail souligne en effet le «caractère structurel» d'une «organisation du travail illégale, dangereuse et pathogène». «Bien sûr, nous ne sommes pas une entreprise semblable à n'importe laquelle et nous avons toujours fait des heures supplémentaires», tempère Éric Laurent. «Mais cela s'est accentué depuis plusieurs mois. Lorsqu'on demande d'en faire encore et encore sans contrepartie, on atteint un régime de travail qui n'est pas acceptable.»

Du côté de la direction, on regrette la tournure que prennent les discussions. «Il est dommage, qu'alors que nous étions en train d'avancer, avec plusieurs échanges sur le sujet, cela sorte comme ça», regrette auprès du Figaro Philippe, responsable des ressources humaines au sein de l'association. «Nous ne contestons pas et nous assumons, en tant qu'organisation défendant le droit du travail, ces infractions», poursuit le responsable, estimant cependant que «les choses auraient pu avancer autrement».

Pourquoi de tels dépassements?

«Notre mission principale est de sauver des vies, il est difficile de dire non», argumente Philippe Cafiero. Un aspect «étroitement lié» aux activités et aux infractions commises: «Lorsque vous avez des intempéries dans le sud de la France, un crash, Charlie Hebdo ou, à l'international, un tremblement de terre au Népal, cela a un impact sur notre fonctionnement.» «La plupart des salariés sont extrêmement investis, porteurs d'un état d'esprit, d'un engagement fort. Il faut faire attention à ne pas casser cet engagement. Certains ne comprennent pas ces reproches», affirme le responsable, soulignant que les infractions concernent surtout les domaines d'urgence.

Éric Laurent n'est pas à même de préciser cette répartition. Le délégué syndical souligne toutefois que l'«on parle de 330 salariés sur 480» - soit presque 70% du siège -, et qu'uniquement deux directions (opérations et relations internationales ainsi qu'urgence et secourisme) couvrent des situations d'urgence, sur un total de sept.

«Il y a un manque d'organisation», dénonce le représentant. En cause, selon lui, un suivi des délais qui ne serait pas suffisamment assuré, engendrant une part d'urgence non-obligatoire dans le travail. Ces problématiques ne seraient pas liées à des actions d'urgence, mais bien à l'organisation logistique de la Croix-Rouge, comme par exemple la consolidation des budgets locaux, rôle dévolu au siège. Le délégué n'est toutefois pas en mesure de dire si les infractions relevées par le rapport existent également dans les centres locaux.

Coût financier

Au total, près de 3800 infractions auraient été commises, sanctionnées de 750 euros chacune. Les amendes auxquelles l'association serait soumise s'élèveraient ainsi à 2,8 millions d'euros, toujours selon le courrier de l'Inspection du travail. Une somme difficile à débourser pour la Croix-Rouge. Philippe Cafiero ne juge pas «illogique de payer quelques amendes» mais espère toutefois que l'objet des missions sera pris en compte. Selon lui, les infractions les plus importantes porteraient sur 70 personnes liées aux activités internationales. «Il n'est pas question de détournement, d'infractions commises dans un mauvais esprit. C'est ce que nous avons expliqué à l'Inspection du travail», souligne-t-il.

Mais renforcer le personnel ne serait-il pas moins coûteux? «Comme on ne sait pas dans quels domaines on aura besoin de personnel, ce n'est pas facile. On ne peut pas embaucher des personnes pour attendre que le risque arrive», répond Philippe Cafiero, pointant les difficultés budgétaires de l'organisation.

Quelles conséquences?

«Dès lundi matin, des alertes informatiques ont été mises en place à destination des responsables hiérarchiques, en cas de dépassement des horaires», explique Philippe Cafiero. Objectif: mieux identifier les situations dans lesquelles les heures de travail dépassent une certaine limite, afin d'anticiper une compensation en jours de récupération ou en rémunération. «Les choses se faisaient parfois de gré à gré, sans être formalisées, et on n'arrivait parfois pas à récupérer à cause d'une nouvelle urgence», détaille le responsable.

Des accords doivent également être trouvés avec le ministère du Travail. La Croix-Rouge souhaiterait obtenir des autorisations concernant des pics de dépassement d'horaires. Sans la possibilité d'augmenter le rythme de travail sur ces périodes intenses, la Croix-Rouge «ne pourra pas travailler», assure Philippe Cafiero. Ce dernier évoque également une modification de l'accord d'entreprise et une meilleure information à destination des salariés. «Le risque, c'est aussi que l'on doive faire le choix de ne plus assumer certains actions.»

Enfin, des négociations autour du montant de l'indemnisation à octroyer aux salariés auront lieu les 25 et 30 juin. Un moment important pour Éric Laurent, qui souhaite, après cette reconnaissance des faits par l'Inspection du travail, «un geste de reconnaissance» de la part de l'entreprise.

 

 

 

Chômage, nouveau bond spectaculaire en avril 2015

 

Les Echos du 1er juin 2015

 

Derek Perrotte

 

 

 

 

Le nombre de chômeurs a bondi de 26.200 en avril. - Claude Paris/AP/SIPA

 

Le nombre de chômeurs a bondi de 26.200 en avril, et même de 54.100 en intégrant ceux ayant en partie travaillé dans le mois. Le gouvernement estime qu’il faudra «plusieurs mois» avant que la reprise économique ne débouche sur une relance des embauches et promet d’ici là 100.000 nouveaux contrats aidés.

 

C’est une grosse claque. Alors que l’exécutif espérait commencer à toucher les fruits de la petite reprise économique en cours , Pôle emploi a annoncé, ce lundi en fin d’après-midi, une très forte hausse du nombre d’inscrits en avril, avec 26.200 chômeurs de plus en catégorie A (n’ayant pas du tout travaillé dans le mois), et même 54.100 de plus en intégrant ceux ayant en partie travaillé dans le mois (catégorie A, B, C). C’est la troisième hausse mensuelle de rang et une telle progression n’avait plus été connu depuis septembre dernier, et même depuis septembre 2013 en catégories A,B,C.

 

Un nouveau record absolu

 

Jeunes, seniors, hommes, femmes, chômeurs de longue durée : aucune catégorie n’est épargnée. Près de 2,5 millions de personnes sont désormais inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an. En dépit d’un recours toujours massif aux emplois aidés et la priorité affichée à lutte contre le chômage des jeunes, on compte désormais 546.600 inscrits de moins de 25 ans ne travaillant pas du tout, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mi-2013.

 

Pour noircir encore le tableau, la totalité des motifs de sortie de Pôle emploi sont en recul, et tous les motifs d’entrée (licenciements, fins de CDD, etc.) progressent. La France compte désormais, en France métropolitaine, 3.536.000 chômeurs de catégorie A, un nouveau record absolu. En intégrant l’Outre-mer et les chômeurs travaillant partiellement, ce sont même désormais plus de 5,6 millions de personnes qui pointent chaque mois au service public de l’emploi.

 

Un renfort de 100.000 contrats aidés supplémentaires

 

A défaut de résultats immédiats, l’exécutif continue d’inviter les Français à la patience et rappelle les efforts déjà produits. « La croissance économique enregistrée au premier trimestre (+0,6 %), dynamisée par la montée en charge du pacte de responsabilité et de solidarité, a été plus forte que la moyenne de la zone euro. Il faut toutefois un délai de plusieurs mois avant que la reprise de l’activité ne se traduise par des embauches », commente le ministre du Travail, François Rebsamen.

 

Alors que près de 450.000 demandeurs d’emploi éloignés du marché du travail bénéficient de contrats aidés et que plus de 120.000 demandeurs d’emploi supplémentaires ont accédé à une formation depuis le début de l’année, il promet que « cette politique sera intensifiée d’abord avec un renfort de 100.000 contrats aidés supplémentaires par rapport à la loi de Finances initiale, ensuite avec 60.000 demandeurs d’emploi supplémentaires en formation selon l’engagement pris avec les présidents de conseils régionaux ».

 

Le gouvernement souligne que dans ce contexte, « l’enjeu des prochains mois est d’accompagner le retour de la croissance en levant les freins au recrutement qui subsistent ». Cette problématique est au cœur des rendez-vous qu’enchaînent depuis ce lundi matin Manuel Valls avec les partenaires sociaux pour préparer des mesures en faveur des TPE et PME, qui concentrent 70 % de l’emploi salarié.

 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021102687106-le-chomage-a-explose-en-avril-1124212.php?6wrcMrFKTIQMtsY6.99#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20150602-%5BProv_%5D-1104545%402

 

 

 

 

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