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26/05/2015

Amateurisme, Inquiétude, Atermoiements...

A Dinard, à deux pas de Saint Malo, la commune fait du "surplace" !

Saint Cado, le rêve.jpg

Dans un contexte démocratique, le vote du budget par l'ancienne équipe municipale est une "aberration" ! Sitôt élue, la nouvelle équipe devrait pouvoir faire voter en 3 mois son propre budget...et donc suivre son programme électoral et non frémir devant les "arriérés" des prédécesseurs.

Le passage d'un "commissaire aux comptes" serait également souhaitable afin d'inscrire dans les comptes de l'ancienne équipe les factures antérieures non réglées ! Les réflexions du Père François à ce sujet prouve qu'il ne comprend pas la comptabilité à partie double !

La "formation" des nouveaux élus devrait être assurée pendant six mois par les "anciens" en double commande et à l'aide de l'outil informatique... les querelles entre équipes seraient ainsi "vaines"...

Enfin, un" test d'efficacité" devrait être imposé aux nouveaux élus, avant la campagne électorale, afin d'éliminer les QI "faibles"...

L'alternance serait ainsi "plus douce" et surtout "plus efficace" !


Dinard, guerre de tranchées dans la ville

Télégramme du 26 mai 2015

Hervé Queillé

 

Depuis l'arrivée de leur nouvelle maire, Martine Cravéia-Schütz élue en mars 2014 avec dix points d'avance, les Dinardais s'écharpent au gré d'un feuilleton digne de Game of Thrones. Aujourd'hui dans l'opposition, Sylvie Mallet qui avait pris la succession de son mari Marius Mallet à la tête de la ville, ne désarme pas après une défaite au bout de 21 ans de règne.

 Mais que se passe-t-il donc à Dinard, joyau de la Côte d'Émeraude dont les rivages somptueux, les villas bourgeoises et le charme vintage de station balnéaire de la Belle Époque attirent touristes mais aussi artistes et généreux mécènes, à l'instar de François Pinault ?

 Départs de cadres de la mairie, démission d'un adjoint ou retrait de délégation (le dernier en date, celui de Nadine Cochepin, l'adjointe aux affaires sociales, sera évoqué ce soir en conseil municipal), annulation d'événements festifs et culturels... :

depuis un an, la « méthode Cravéia » est contestée par l'ancienne majorité, comme il est bien souvent de bonne guerre en pareil cas.

 Quoi qu'il en soit, Martine Cravéia-Schütz explique que ses décisions, aussi tranchantes qu'elles puissent paraître, sont motivées par « les caisses trouvées vides » à son arrivée. La nouvelle maire, élue en mars 2014, enfonce le clou. « Nous avons eu l'impression d'être dans une cellule de dégrisement quand nous avons constaté le délabrement des finances de la ville », ajoute-t-elle en faisant référence à deux audits et un rapport de la Chambre régionale des comptes (lire par ailleurs).

 Et de parler d'une capacité d'autofinancement de la ville « réduite à néant : les années 2015 et 2016 seront difficiles. C'est dommage car nous avions de beaux projets ».

« L'avenir est bouché » « Quels projets ? »

, s'interroge Thierry de la Fournière, libraire, créateur et président du festival du Film britannique de Dinard de 1990 à 2004, et ancien compagnon de route de Marius Mallet, le maire emblématique de la cité balnéaire de 1989 à 2010. Pour autant, il ne veut pas tomber dans la caricature. « Un an de prise en main pour une nouvelle équipe, c'est normal. Mais, aujourd'hui, il n'y a toujours pas de direction. On voit des choses s'arrêter mais pas démarrer ». Pourtant, les moyens existent, estime l'ancien élu :

« Le rapport de la Cour des comptes est mesuré. Et l'endettement pas catastrophique ». Devenue leader de l'opposition, même si la nouvelle majorité municipale, comme l'ancienne, est étiquetée divers droite, Sylvie Mallet, se dit partagée entre « la colère et la tristesse ». Et l'épouse de Marius Mallet, aujourd'hui disparu, qui avait succédé à son mari à la tête de la ville jusqu'aux dernières élections, d'ajouter : « Nous avons perdu un an. Bien plus, en réalité.

L'avenir est bouché, alors que des dossiers urgents exigent des réponses »

. Anciens contre nouveaux Exemple de dossiers urgents pour les partisans de Sylvie Mallet, le projet de cinéma sur une friche de GRDF, l'actuelle salle ne répondant pas aux normes d'accessibilité : « les actes sont prêts chez le notaire » ;

 ou l'urbanisation du quartier de la gare, 600 logements construits par Eiffage qui seraient bientôt prêts à sortir de terre après dix ans de procédure « avec 13 M€ de recette à la clé pour la commune ». Mais pour Martine Cravéia-Schütz, ce projet « trop dense, sans espaces verts », n'est plus dans l'air du temps. « Il créerait une barrière de béton entre le marché, le centre et les quartiers. On n'arrive déjà pas à vendre les logements existants ».

 Quant au cinéma, elle plaide pour « son maintien au centre-ville (...) à condition de trouver la meilleure solution pour les contribuables ». Pour elle, les priorités sont ailleurs : sécurisation des abords du collège, rénovation de l'assainissement, stationnement, dragage du port, PLU...

 Sans oublier l'essentiel, le plan d'économies.

« On a dû tailler dans le vif », confie, un peu maladroitement, la maire de Dinard. Le feu d'artifice de juillet, événement qui réunissait des milliers d'estivants et le festival des jeunes créateurs de mode, en ont fait les frais. « Ce festival ne faisait pas l'unanimité. Cela nous a fait économiser 100.000 €.

Nous avons trop d'heures supplémentaires car les agents de la ville sont trop sollicités à l'extérieur », souligne Martine Cravéia-Schütz, qui a lancé, par ailleurs, un programme de réorganisation des services. Plan qui a entraîné le départ du directeur des services, Alain Barbé. Et provoqué de la « souffrance chez les agents », assure, revancharde, Sylvie Mallet, toujours en campagne bien qu'elle ait été largement battue.

« Démolition systématique »

 La politique culturelle - la maire souhaite notamment « revivifier » le Festival international de musique et le Festival du film britannique -, inquiète tout autant l'opposition qui dénonce une « démolition systématique » de ce qui a été fait. Elle dénonce aussi « une arrogance vis-à-vis des commerçants et partenaires de la ville ». Seul Jean Smith, ancien élu de l'opposition sous le précédent mandat, met un bémol à ce feu de critiques.

 « Martine aime s'opposer pour s'opposer », dit-il en parlant du maire actuel. « Mais il ne faut pas tout lui mettre sur le dos. Il est difficile de gérer une ville comme Dinard, sans une équipe solide ; ce qui n'est pas le cas.

 Par ailleurs, le tort de tous les élus de Dinard est de ne pas se tourner vers la communauté de communes ». Bref, il serait temps que Dinard se regarde moins le nombril et que cesse ce climat de campagne électorale permanente.

 Sinon, les milliardaires et autres VIP qui apprécient tant son côté « so british » risquent de filer à l'anglaise.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/dinard-guerre-de-tranchees-dans-la-ville-26-05-2015-10641447.php

 

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