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21/05/2015

Redressement judiciaire, liquidation judiciaire, les étapes normales d'une vie d'entreprise...

 

La réussite "facile" n'existe plus que dans les startups informatiques !

Frédéric Ségrètain et son moulin à eau.jpg

 

Les charges sociales, par leur poids dans les charges d'une entreprise, deviennent le point noir dans une économie d'entreprise... Les dettes, dues à l'URSSAF, deviennent souvent le déclencheur d'une procédure de dépôt de bilan.

 

Doux, le camping de Bédune, le vieux moulin de Tréleau sont passés par la case "redressement judiciaire". Un apport de capitaux "frais" est la potion magique du redémarrage de ces affaires.

 

Dans la plupart des cas, pour atteindre une pérennité de plusieurs années, le coup d'accordéon (réduction des effectifs) est nécessaire...

 

Le "métier" de repreneur d'affaires est la seule profession, qui bénéficie de ces anomalies dans une économie libérale

 


Reprise de Doux, Terrena à la manoeuvre

Télégramme du  19 mai 2015

Frédérique Le Gall

 

Juste trois ans après son redressement judiciaire, le groupe Doux va changer de mains. Didier Calmels, l'actionnaire majoritaire, s'apprête à céder ses parts au groupe Terrena. Avril (ex-Sofiprotéol) entrerait également au capital mais dans une moindre mesure. La filière avicole française qui a repris de belles couleurs ces derniers mois se prépare à un nouveau bouleversement.

Les poulets congelés Doux destinés aux marchés du Moyen-Orient ainsi que les panés et autres saucisses vendus sous la marque Père Dodu vont rentrer dans le panier de Terrena, via sa filiale Gastronome.

 Selon nos informations en effet, l'homme d'affaires Didier Calmels, qui, à travers sa holding D & P, détient le groupe Doux à hauteur de 52,5 % du capital, céderait l'intégralité de ses parts au groupe coopératif Terrena, dont le siège est à Ancenis en Loire-Atlantique. Terrena est associé dans cette opération à Avril (ex-Sofiprotéol) mais c'est le groupe de Loire-Atlantique qui, semble-t-il, est à la manoeuvre.

 À travers Gastronome, sa branche volaille, Terrena est le deuxième volailler français. Avril est l'acteur industriel et financier des filières des huiles et protéines. Le reste du capital de Doux sera réparti, comme actuellement, entre le groupe Almunajem et la famille Doux. L'importateur saoudien, le principal client du groupe breton, détient 25 % du capital, depuis octobre 2014. CCE aujourd'hui Nous n'avons pas pu obtenir confirmation de ces informations, la direction du groupe de Châteaulin (29) se refusant à tout commentaire. Toutefois, la nouvelle devrait être annoncée aujourd'hui aux représentants du personnel à l'occasion d'un comité central d'entreprise prévu à 14 h.

 La reprise du groupe Doux n'est pas réellement une surprise puisque Didier Calmels avait clairement laissé entendre qu'il n'avait pas vocation à rester indéfiniment dans le capital du groupe breton. De son côté, la direction de Doux n'a jamais caché que le groupe, qui s'est refait une belle santé depuis son redressement judiciaire, suscitait les convoitises d'acteurs mondiaux de la volaille notamment des Brésiliens. Elle table sur un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros en 2015. C'est donc une solution franco-française qui est préférée pour reprendre l'ensemble des activités de Doux qui compte aujourd'hui 2.200 salariés. Gastronome annonce pour 2014 un chiffre d'affaires de 888 millions d'euros pour 200.000 tonnes de produits de volailles fraîches et congelées à destination du marché français (Douce France, Gastronome, volailles fermières d'Ancenis...). La filiale Gastronome est déjà implantée en Bretagne à travers Socalys à Languidic (56) et Vatedis à Saint-Nicolas-du-Pélem (22).

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/economie/reprise-de-doux-terrena-a-la-manoeuvre-19-05-2015-10633191.php

 

Ambon, le camping a un nouveau propriétaire

 

Télégramme du  20 mai 2015

 

Loïc Berthy

 

Dès l'enchère adjugée, le nouveau propriétaire (à gauche) a été sollicité par d'anciens résidents du camping désireux de savoir quand il rouvrira. Pour 1,6 M€, un investisseur du sud de la France a acheté le camping de Bédume, à Ambon, hier, au tribunal de Vannes.

 

 

 

 

 Sous les yeux de propriétaires qui attendent, depuis un an, de pouvoir réintégrer leur mobile home. Ils étaient moins nombreux que lors du procès qui a vu, en juillet 2014, le propriétaire du camping de Bédume être condamné à un an et demi de prison ferme pour banqueroute, abus de biens sociaux et escroquerie. Une bonne trentaine de propriétaires de mobile homes ont néanmoins fait le trajet jusqu'au tribunal correctionnel de Vannes pour « voir la tête du nouveau propriétaire ».

 

Les enchères ont été lancées à 11 h, avec une mise à prix à 396.000 € et, en 5 minutes, l'affaire était pliée. Seuls trois avocats ont surenchéri au nom de leur client. La juge avait pris le soin de préciser qu'ils pouvaient aller au-delà des 1.000 € de surenchérissement, minimum prévu par la loi. C'est à coups de 50.000 € que celui qui est maintenant le nouveau propriétaire du camping a fait grimper les enchères, jusqu'à 1,6 M€, moment où les velléités des autres candidats au rachat se sont tues. « J'étais prêt à aller jusqu'à 2 M€. La dernière fois que le camping a été vendu, la transaction avait porté sur 3 M€ », commente Patrick Crotta, gérant de Foncière Europe, un investisseur spécialisé dans l'achat revente de foncier. La société est immatriculée à Valbonne dans les Alpes-Maritimes.

 

Pour 1,6 M€, elle s'est offert un camping de 4 ha, en bord de plage, et qui dispose de 200 emplacements, d'une piscine, d'une salle d'animation et de trois sanitaires. Un camping trois étoiles quand il était encore en activité.

 

Des travaux avant la réouverture

 

Une affaire en or, alors ? Pas complètement, les travaux de mises aux normes du camping de Bédume s'élèveraient à 1 M€ selon Patrick Crotta (électricité, assainissement, réseau d'eau). Dès la fin de la vente, les propriétaires de mobile homes sont allés à sa rencontre, s'inquiétant de la date à laquelle ils pourraient réintégrer leur lieu de villégiature. Patrick Crotta a laissé entendre qu'une partie pourrait peut-être revenir dès cet été, mais que le camping ne sera réellement opérationnel qu'en 2016.

 

 Revente à court terme

 

 La qualité d'investisseur du nouveau propriétaire ne rassure toutefois pas des retraités qui auraient aimé retrouver une certaine stabilité après les déconvenues qu'ils ont vécues. Ils sont une soixantaine à avoir passé, avec l'ancien propriétaire, un contrat de location de parcelle de longue durée, allant parfois jusqu'à 30 ans. Mais ils n'en ont plus l'usage depuis la liquidation judiciaire de la société exploitant le camping en 2013 et sa fermeture en 2014.

 

 « C'est une nouvelle page qui se tourne.

 

 On est confiant. Même si on aurait préféré avoir affaire à autre chose qu'à un investisseur », lâche Béatrice Denis, une Nantaise. Patrick Crotta n'a pas caché son intention de ne pas rester très longtemps propriétaire du site. « Nous allons créer une société pour gérer le camping. Mais je prévois de revendre d'ici 2 à 5 ans au plus tard », explique le nouveau propriétaire.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/ambon-le-camping-a-un-nouveau-proprietaire-20-05-2015-10634562.php

 

 

 

 

 

Tréleau, le prof de fac produira son électricité

 

Télégramme du  7 mai 2015

 

Justin Daniel Freeman

 

 

 

 

« Je ne compte plus l'investissement », admet Frédéric Segrétain, qui espère rentabiliser le moulin en une quinzaine d'années, contre sept à dix ans pour un projet d'entreprise.

 

 Il y a une dizaine d'années, Frédéric Segrètain, docteur en électronique et professeur d'université à Paris, rachetait le moulin hydroélectrique de Tréleau avec son père, aujourd'hui décédé. L'ingénieur a repris le flambeau seul et espère produire ses premiers kWh en fin d'année.

 

Au bout du site de l'ancien hôpital, rue des Trois-Frères-Cornec, une vieille bâtisse trône sur le canal : le Vieux moulin construit en 1709, ravagé par un incendie, reconstruit dans les années 1930 et laissé à l'abandon par la société laitière qui l'exploitait. Frédéric Segrétain l'a récupéré « en piteux état » il y a une dizaine d'années, il est aujourd'hui tout proche d'assouvir un vieux rêve : le faire fonctionner et produire sa propre hydroélectricité.

 

 Une source d'énergie parmi les plus propres qui devrait lui permettre de produire 300.000 kWh par an - soit la consommation d'une centaine de foyers.

 

 Une énergie locale

 

 « Comme toute activité humaine il y a production de CO2. Pour l'hydroélectrique, on l'estime à environ 4 g par kWH contre 90 g par kWh pour une production de type "mix" (nucléaire, hydraulique et thermique) comme en France », explique l'ingénieur installé à Chartres, qui passe ses semaines au travail (il est professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie-Paris VI) et son temps libre dans le Vieux moulin de Tréleau, qu'il a repris avec son père (aujourd'hui décédé) il y a une dizaine d'années. Un gouffre financier, sans doute, mais une passion avant tout. « Je ne compte plus l'investissement », admet Frédéric Segrétain qui espère rentabiliser le moulin en une quinzaine d'années - contre sept à dix ans pour un projet d'entreprise.

 

 Peu d'impact sur la nature

 

Car si Frédéric a aujourd'hui le projet de fournir le quartier en électricité, ce n'est pas son seul moteur : « C'est également un défi intellectuel ». L'homme qui a participé à la création d'exposition au Palais de la découverte aimerait aussi créer un petit musée d'une centaine de mètres carrés avec maquettes et animations, histoire de rappeler aux jeunes et moins jeunes la valeur de l'énergie électrique : « Ça ne sort pas de nulle part ! C'est une denrée chère. Si l'on veut garder ce train de vie - internet est notamment très gourmand en énergie - il faudra faire des choix.

 

 On ne veut pas du nucléaire, on ne veut pas de l'éolien...

 

 On oublie parfois qu'on a une chance extraordinaire d'être dans ce pays mais notre équilibre est fragile. Comment vivrait-on avec 5º de plus en moyenne ? Ici, je produirai de l'énergie locale, consommée sur place. Et contrairement à un barrage comme à Guerlédan où l'on stocke de l'eau, cette production "au fil de l'eau" n'a que très peu d'impact sur la nature », explique-t-il, rappelant par ailleurs que les installations hydroélectriques peuvent durer plus d'une centaine d'années. Le stade d'eau vive laissera un débit suffisant au moulin Quel que soit le temps que dure son installation, il dispose avec la propriété de ce moulin, construit avant la Révolution française, d'un droit inaliénable à utiliser l'eau. Un élément pris en compte par la municipalité à l'heure de l'ébauche de projet de stade d'eau vive qui devrait prendre place plus en amont, comme l'a admis Michel Jarnigon lors du dernier conseil municipal. En outre, Frédéric Segrétain ouvrira les portes de son moulin le week-end des 16 et 17 mai, à l'occasion des 21e Journées européenes des moulins et du patrimoine meulier (1). D'ici là, il espère pouvoir présenter quelques maquettes aux visiteurs.

 

 (1) Le samedi 16 mai, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, dimanche 17 mai, de 9 h à 12 h.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/pontivy/treleau-bientot-de-l-electricite-locale-07-05-2015-10620346.php

 

 

 

 

 

 

 

 

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