16/05/2015
Conjoncture et concurrence !
Les "bars-tabacs" ne sont pas à la fête !
Le chiffre d'affaire est en baisse de 4% au premier trimestre 2015 ! Contrairement à l'indice Insee, cette baisse indique un certain malaise dans la clientèle de ces établissements...
A la conjoncture se superpose l'effet "dosette" ! Le café à domicile ou en entreprise est souvent meilleur que dans un café !
L'époque du profit "percolateur" en café traditionnel est révolue ! Seule, la qualité paye !
Début d'année difficile dans la restauration commerciale
Les Echos du 13 mai 2015
Début d'année difficile dans la restauration commerciale
La baisse d'activité dans la restauration tendrait à s'atténuer, selon diverses statistiques.
Les professionnels restent affectés par la crise de la consommation.
Les ponts du mois de mai et le retour du beau temps - en tout cas pour certains d'entre eux - arrivent à point nommé pour les restaurateurs. Le début de l'année a en effet été, de l'aveu général, « mauvais » quand bien même d'aucuns évoquent une atténuation de tendance après quatre ans de crise.
« Cela va un peu mieux mais le marché reste terne. Il y a un temps de latence entre l'amélioration de conjoncture et la reprise de la consommation », observe notamment Maria Bertoch, spécialiste de la restauration au groupe d'études marketing et de consommation NPD, au vu de ses données pour le premier trimestre (NPD s'appuie sur un panel de 12.000 consommateurs). Le « nombre d'occasions » de consommer, qui reflète la fréquentation, s'est globalement contracté de 1,9 % pour la restauration à table par rapport au premier trimestre 2014, le montant total des dépenses ayant diminué de 2,6 %. Réputée plus résistante pour cause de ticket moyen plus bas, la restauration rapide, qui pèse grosso modo pour les deux tiers de la fréquentation dans la restauration commerciale et pour un tiers en volume d'affaires, reste également touchée : selon NPD, elle a vu le nombre d'occasions de consommation baisser de 1,1 % au premier trimestre, le total de dépenses s'érodant de 0,6 %.
Comme le souligne Maria Bertoch, la restauration rapide n'est pas simplement l'objet d'une baisse de consommation. Le shopping du midi affecte en effet la pause déjeuner, tandis que le segment du fast-food subit la concurrence du « fast casual » cette forme de restauration en voie de développement qui combine un service rapide, une décoration plutôt soignée, la fraîcheur et la qualité des produits, et une tarification un peu plus élevée qu'en restauration rapide (Cojean, Prêt A Manger…). De même, cette fois-ci pour la restauration à table, « les consommateurs réduisent leurs dépenses mais aussi leur façon de consommer. Ils optent plus souvent pour les apéritifs dînatoires ou des plats à partager pour réduire la note », relève Maria Bertoch. Au passage, elle constate que « ça reste compliqué pour les chaînes ». Le président du syndicat patronal SNRTC - celui-ci réunit diverses enseignes -, Michel Morin, confirme : « Pour la quatrième année de suite, le premier trimestre a été en recul par rapport à celui de l'année précédente. Le mois d'avril semble un peu meilleur mais avril 2014 avait été particulièrement difficile », indique-t-il, et d'ajouter : « tous les secteurs sont touchés, et ça c'est nouveau ».
Un sujet « expresso »
De son côté, le syndicat patronal Synhorcat, qui représente pour sa part les exploitants indépendants de l'hôtellerie-restauration, témoigne, lui, d'une légère amélioration de tendance, tout en confirmant que les temps sont encore durs pour les professionnels. Le Synhorcat, qui vient de dresser son bilan d'activité pour le premier trimestre sur la base d'un échantillon de professionnels, fait état d'une baisse d'activité comprise entre 2 et 4 % selon les métiers, le plus touché étant celui des cafés-bars (voir graphique).
Un phénomène qui « illustre les difficultés des couches populaires », selon son président du Synhorcat Didier Chenet. Ce dernier pointe aussi « un sujet "expresso" : le consommateur a maintenu celui du matin. En revanche, il prend celui du midi au bureau. » Par ailleurs, souligne-t-il, si les restaurateurs parisiens souffrent moins que les provinciaux, il y a quand même des « seuils de prix » qui influent sur la fréquentation et les dépenses. Globalement, « ce n'est pas brillant », résume Didier Chenet. Si les attentats ont eu pesé sur l'activité en janvier, la consommation n'en demeure pas moins en berne.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150513/lec2_industrie_et_services/02163873423-debut-dannee-difficile-dans-la-restauration-commerciale-1119035.php?hhzRyYO0xes94bm6.99
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