28/04/2015
La santé, une organisation "archaïque"...
Les applications informatiques exploitent le retard abyssal des professions de santé !
Le dinosaure "Sécurité sociale" est bien incapable d'avoir "des idées" ! Il est plus confortable de gérer, que d'innover !
La Pharmacie, dernier maillon de la chaîne logistique, est condamnée à évoluer rapidement, pour assurer la livraison à domicile des médicaments prescrits (à moins de les transformer en Drives...).
La posologie "informatisée" relève plutôt du domaine du prescripteur, en sous-produit du "Vidal on-line"...
La gestion de file d'attente, un problème étudié depuis la dernière guerre en recherche dite "opérationnelle", relève de logiciels relativement simples, applicables aujourd'hui dans le domaine des applications pour smartphones...
L'informatique communicante "dans la poche" est en train de "débarquer" les vieilles habitudes !
Poso'Net, le pharmacien édite la posologie pour le patient
Télégramme du 28 avril 2015
Ronan Larvor
« La tranche de pâté chez le charcutier est mieux étiquetée que la boîte de médicament », selon Yves Guillermo,
Un cachet matin, midi et soir pendant trois jours : lire la posologie du médicament griffonnée sur une petite boite en carton par le pharmacien, n'est pas toujours un exercice facile.
Le Quimpérois Yves Guillermo a inventé des étiquettes qui simplifient la vie des patients. « Au bout d'une longue chaîne d'expertise pour la santé, vous seriez donc le maillon faible ? ». Le Quimpérois Yves Guillermo plaisante à moitié quand il raconte son interpellation d'un pharmacien. La démonstration qui suit est, en effet, édifiante. Dans une officine, le praticien griffonne sur les petites boîtes de médicaments, de façon plus ou moins appliquée, les consignes d'utilisation des gélules et autres sirops. « Alors que tout est informatisé, ce dernier geste relève de la préhistoire », estime Yves Guillermo.
Comme souvent, l'idée originale de l'inventeur relève d'un vécu enrichi de bon sens. « C'était en 2000. Ma fille de 2 ans avait une otite. Le médecin a prescrit du sirop à prendre en alternance avec du paracétamol, toutes les six heures. Le préparateur a alors marqué les consignes au stylo sur les boîtes. J'ai envoyé ma fille chez la nounou. À 17 h, mes parents l'ont récupérée car je finissais plus tard mon travail. Les boîtes ont changé trois fois de mains. Il y a eu une erreur de lecture de la posologie de la nounou qui a donné le sirop toutes les trois heures. Le soir, ma gamine était shootée. Le centre antipoison a dit qu'il fallait laisser passer. Elle s'est réveillée le lendemain, à 15 h. Je suis allé engueuler le pharmacien en lui montrant les hiéroglyphes qu'il avait mis sur la boîte. C'est alors que je me suis dit que j'allais inventer un système ». « Rapide et simple » Yves Guillermo gère à l'époque un dépôt-vente d'instruments de musique à Quimper mais il a une formation d'analyste programmeur.
Il se met au travail pour concevoir un logiciel « rapide, simple, intuitif » qui permette au pharmacien d'imprimer des étiquettes personnalisées de posologie après avoir scanné la boite et l'ordonnance. Une petite imprimante y est connectée. En quelques secondes, le service est rendu à partir de l'ordonnance du médecin. L'inventeur crée sa société en 2002. Il lui faudra attendre une décennie avant que le déclic ait lieu. « J'étais trop en avance, même si le système existe depuis 20 ou 30 ans en Belgique ou en Suisse.
En France, les pharmaciens étaient prisonniers de systèmes informatiques inadaptés. Je n'ai pu passer un premier partenariat qu'avec un petit éditeur de logiciels pour officines. Puis, un des deux leaders des solutions informatiques pour pharmacie, Pharmagest, m'a permis de décoller en signant un deuxième partenariat ».
Depuis trois ou quatre ans, Poso'net connaît une expansion rapide mais encore limitée. « 450 pharmacies sont équipées sur un total de 22.500 officines en France, reconnaît Yves Guillermo. Notre système a été copié. Ce n'est pas gênant car cela diffuse le principe.
2015 est l'année de l'observance des traitements médicamenteux. On estime que ce défaut d'observance coûte des milliards à la Sécu ». « Le pharmacien est confronté à la grande distribution, au discount. S'il ne valorise pas son travail d'information et de conseils, cela va s'accélérer ». La petite entreprise d'Yves Guillermo se développe. Un quatrième salarié devrait bien rejoindre l'équipe.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/poso-net-le-pharmacien-rendu-lisible-pour-le-patient-28-04-2015-10609842.php
Rennes, il développe une application pour ne plus attendre chez le médecin
Télégramme du 27 avril 2015
Un rendez-vous chez le médecin, oui mais avec combien de temps de retard ? Une réalité qui nous amène souvent à user de patience dans les salles d’attente. Un Rennais vient de développer une application gratuite et communautaire permettant notamment de prévenir de ces éventuels retards.
En France chaque jour ce sont 1,5 million de personnes qui sont en situation d'attente chez leurs médecins. Deux amis Julien Trotoux un informaticien qui travaille depuis une dizaine d’années à Rennes et Sylvain Guillet kiné, originaire de Vannes, installé à Biarritz, se sont penchés sur le problème. L’idée est venue de ce dernier qui voyait les gens attendre dans son cabinet en sortant tous leurs smartphones. Après plusieurs mois de réflexions myDocteo a été lancé le 5 novembre dernier.
Concrètement la communauté des utilisateurs de l’application gratuite peut alerter de tout retard constaté dans la salle d’attente d’un professionnel de santé permettant aux autres patients d’ajuster au mieux leurs rendez-vous prévus par la suite. De même le médecin collaborant à ce système peut de son côté indiquer l’état de l’attente à l’issue de ces consultations. Des messages de rappel automatique de rendez-vous sont également envoyés. « C’est un service simple d’utilisation et rapide qui peut créer du lien entre le patient et le médecin.Cela permet aux professionnels d'améliorer ses conditions de travail et d’accueil des patients. Notre but n'est pas de supprimer l'attente mais de la réduire à 10 minutes. » souligne Julien Trotoux.
Se développer en France et à l’étranger
Cette application futée a déjà su se faire remarquer peu après son lancement en remportant en janvier dernier le troisième prix du concours de l'innovation des « Tremplins de la santé mobile » à Paris. « Aujourd’hui plus de 4.400 utilisateurs ont téléchargé myDocteo sur App Store ou Google play et ce nombre est en constante augmentation. Nous avons également une vraie crédibilité au niveau des médecins qui adhèrent au principe que nous développons. C’est un service gagnant-gagnant qui emporte l'adhésion de tous », explique le créateur. Si seuls 40 professionnels de la santé utilisent actuellement l’application, dont la moitié en Bretagne, l’objectif est à terme d’atteindre 5% des 400.000 qui exercent dans l’Hexagone. Un petit outil simple et pratique que ses concepteurs souhaitent également développer rapidement à l’étranger.
Informations : www.mydocteo.com
En savoir plus sur http://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/rennes-il-developpe-une-application-pour-ne-plus-attendre-chez-le-medecin-26-04-2015-10608334.php#S4kEGcu7IjkYcoL7.99
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