14/04/2015
Le "saupoudrage" des fonds publics...
21 pays se partagent en Bretagne 388 millions d'euros de fonds publics et européens !
La pratique des "enveloppes" est vieille comme la France, les pays ayant été créés pour réparer les "trous" géographiques entre commune, département et Région !
Aujourd'hui avec la création "forcée" des Intercommunalités, ces pays devraient disparaître bien avant 2020... mais la France reste la France, avec ses vieilles habitudes...
En Pays d'Auray, quelques institutions "inutiles" vivent encore sur le "cadavre" du Pays !
Pays de Bretagne, 388 Millions d'euros à distribuer
Télégramme du 14 avril 2015
Alain Le Bloas
Le conseil régional a voté les premiers contrats de territoire 2015-2020 pour le financement des projets des 21 pays de Bretagne. Pour la première fois, ces contrats globalisent l'enveloppe régionale (266 M€) et une part de fonds européens (122 M€), dont la gestion est désormais assurée par la Région. La Bretagne tient à ses pays. Ce n'est pas le cas des autres régions où ces « territoires de projets » se sont souvent endormis d'un sommeil dont ils ne se réveilleront pas, faute, sans doute, de projets et aussi d'une conscience de territoire. Ce n'est pas le cas non plus des départements qui ont choisi de contractualiser avec des partenaires à leur échelle, les intercommunalités.
Cinq priorités
Mais pour le président de la Région, Pierrick Massiot, la chose est entendue : parce qu'ils ont déjà 50 ans d'histoire (*), parce qu'ils collent aux bassins de vie, qu'ils sont riches d'imagination créatrice et que leur nombre est assez restreint pour dégager des priorités sans imposer de saupoudrage, les pays sont les interlocuteurs parfaits de la politique d'aménagement du conseil régional. Ces contrats sont destinés à accompagner des projets locaux allant dans le sens des politiques publiques de la Région. Ils doivent répondre ainsi à (au moins) l'une des cinq priorités qu'elle a fixées (développement économique, valorisation maritime, accessibilité, transition écologique, qualité de vie) tout en respectant une exigence de « durabilité » (maîtrise du foncier, contribution au lien social, préservation de l'environnement, valeur ajoutée pour l'économie locale).
Aider plus les moins riches
Les sommes prévues pour chaque pays ont déjà été calculées, selon les critères du potentiel financier et de la démographie du territoire : plus un pays est pauvre, plus il perd des habitants, plus il est aidé. Cette péréquation a, d'ailleurs, été sensiblement renforcée depuis la précédente génération de contrats. Ainsi, pour la période 2015-2016, chaque habitant du Centre-Ouest Bretagne recevra-t-il 3,7 fois plus de financement (53,33 €) que chaque habitant du pays de Rennes (14,58 €). Cette répartition pourra être revue pour la période 2017-2020, en fonction des éventuelles évolutions des critères. * En 1965, le sociologue Paul Houée (aujourd'hui maire honoraire de Saint-Gilles-du-Mené), a été à l'origine du Comité d'expansion du Mené (22) qui devait préfigurer les territoires de projet que l'on connaît aujourd'hui. Le Pays du Mené est reconnu comme le premier à avoir été constitué en tant que tel en France.
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