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12/04/2015

Faut-il rester en Bretagne ? pour les études de ses enfants ?

Question "sérieuse" traitée le 1er avril de cette année !

France des cantons, Le Figaro.jpg

Afin de ne perturber ni les parents, ni les enseignants, l'Education nationale, experte en fumées en tout genre, présente un nouvel indice "l'efficacité pédagogique" d'un lycée...

Une carte "Google map" autorise une visualisation instantanée "colorée" des "zones potentiellement dangereuse" pour ses enfants (ou petits enfants).

Rassurez vous, la césure "éternelle" entre l'enseignement long et l'enseignement technique est préservée...

Sur les 118 lycées d'enseignement général et technologique, 54 affichent "une valeur ajoutée positive du taux de réussite au bac" !

 Il y en aurait seulement 9 en Morbihan !

Messieurs à vos boussoles ! La réussite de vos enfants est entre vos mains !


 

Bac, les lycées bretons à la loupe

 

Télégramme du 1er avril 2015

 

Yvon Corre

 

Voici, une fois croisés leurs résultats au bac et le profil de leurs élèves, l'« efficacité pédagogique » mesurée des 118 lycées bretons d'enseignement général et des 93 lycées professionnels.

 

 

 

 

 Quelle est l'efficacité pédagogique d'un lycée ?

 

 Pour la mesurer, l'Éducation nationale compare les résultats bruts obtenus au bac avec les résultats attendus, calculés en fonction de la composition sociologique de l'établissement. Pour bien comprendre les tableaux En effet, un taux de réussite brut au bac ne permet pas, à lui seul, de décrire la performance d'un lycée. Certains établissements de centre-ville ont sans doute moins de mérite à obtenir 97 % de taux de réussite qu'un lycée de banlieue, un taux de 85 %. Un établissement peut aussi avoir de très bons résultats au bac tout simplement parce qu'il sélectionne ses élèves.

 

 C'est pourquoi, l'Éducation nationale, dans sa volonté de transparence et de rétablissement d'une certaine objectivité dans la lecture des performances des lycées, a inventé des indicateurs. Les taux bruts de réussite et d'accès au bac, pour les élèves de 1èr e et 2de, sont comparés à des taux attendus qui prennent en compte la sociologie de l'établissement, l'origine socioprofessionnelle des élèves, leur âge, leur niveau scolaire quand ils y sont entrés, l'offre de formation... La différence entre les taux bruts et les taux attendus s'appelle la valeur ajoutée.

 

 Les plus performants ont une valeur ajoutée positive : ils font mieux que ce qui était attendu d'eux compte tenu du profil sociologique des élèves qu'ils accueillent.

 

 Lycées généraux : du moins bien

 

Sur 118 lycées d'enseignement général et technologique de l'académie de Rennes, 54 affichent une valeur ajoutée positive du taux de réussite au bac. C'est quatre de moins que pour le bac 2013. Cinquante (au lieu de 46) ont une valeur ajoutée négative tandis que 14 font exactement ce que l'on attendait d'eux. Une évolution négative que l'on interprétera avec une certaine prudence. Ce n'est que dans la durée que des conclusions pourront être tirées. Plus inquiétant est l'indicateur du taux d'accès 1ère-bac qui mesure la capacité ou la volonté des établissements à accompagner les élèves jusqu'au baccalauréat. Une majorité assez nette de lycées (57) affiche une valeur ajoutée négative de cet indicateur. C'est-à-dire qu'ils font moins bien qu'ils le devraient. Quarante-neuf font mieux et 12 font exactement ce qui est attendu d'eux.

 

 Les plus performants sont ceux qui ont des valeurs du taux de réussite et du taux d'accès positives. Ils sont 31 dans ce cas - deux dans les Côtes-d'Armor, 12 dans le Finistère, huit en Ille-et-Vilaine et neuf en Morbihan. Sur ces 31 lycées, 24 sont privés.

 

Enseignement professionnel : des indicateurs favorables

 

 Dans l'enseignement professionnel, le tableau apparaît plus favorable. Sur les 93 lycées, 51 ont, toutes séries confondues, un taux de réussite brut supérieur au taux attendu. Ils sont donc largement majoritaires. Trente-cinq ont une valeur ajoutée négative, et sept font ni moins bien ni mieux que ce qui était attendu d'eux. Pour le taux d'accès seconde-bac, le bilan est également favorable : 49 ont une valeur ajoutée positive et 44 sont dans la situation inverse. Trente-sept lycées ont des valeurs ajoutées du taux de réussite et du taux d'accès positives - dix dans les Côtes-d'Armor, dix dans le Finistère, 11 dans le Morbihan et six en Ille-et-Vilaine. Vingt-et-un sont privés et 16 publics.

 

Incontestablement, l'enseignement professionnel breton est devenu performant et il fait la preuve de sa capacité à lutter contre le décrochage scolaire. En complément Quatre « bons élèves » livrent leurs secrets de réussite

 

Lycée professionnel du bâtiment, Pleyben (29) : de la cohésion. Un taux de réussite de +6 et un taux d'accès de +11 : ce ne sont peut-être pas les meilleurs indicateurs de l'académie, mais le lycée professionnel de Pleyben n'en est pas loin. De quoi évidemment satisfaire Véronique Martin-Dubois, la responsable de l'établissement, qui tient à préciser que la moitié des bacheliers de 2014 ont obtenu une mention. « Des indicateurs qui ne relèvent pas du hasard », souligne-t-elle. « Nous avons mené tout un travail d'analyse sur ce qui faisait obstacle à l'apprentissage. » Un travail qui a porté à la fois sur l'aspect cognitif et sur les comportements. « On connaît les indicateurs de décrochage. Dès qu'un signal s'allume, on réagit. » Véronique Martin-Dubois insiste aussi sur l'aspect travail collectif de l'équipe éducative. « On crée de la cohésion. Il y a une charte d'harmonisation des pratiques pédagogiques et la politique de l'établissement est construite collégialement. »

 

 Lycée professionnel Balavenne, Saint-Brieuc (22) : des jeunes motivés.

 

Avec une valeur ajoutée du taux de réussite de +7 et une valeur ajoutée du taux d'accès de +11, le lycée professionnel privé Marie Balavenne, à Saint-Brieuc (400 élèves) fait également partie de ceux qui ont les meilleurs indicateurs. Pour sa directrice, Roselyne Robin, ce sont d'abord les jeunes qui sont accueillis dans l'établissement qui expliquent ces résultats. « Ils arrivent chez nous avec un projet réfléchi et ils sont motivés. » Dans cet établissement, l'accompagnement des élèves est par ailleurs une priorité : « On suit de près nos élèves. On fait tout pour aider ceux en difficulté. On ne baisse jamais les bras. » Il y a aussi toute une préparation spécifique au bac dans le cadre de l'accompagnement personnalisé. Elle ne porte pas seulement sur les contenus mais aussi, et surtout, sur la gestion du stress et des révisions. Pour la directrice, la stabilité et la qualité de l'équipe éducative sont évidemment des atouts. « On a des professeurs pointus dans leur discipline et qui se forment énormément. »

 

Lycée général Macé, Lanester (56) : le maintien des exigences.

 

 Le lycée Jean-Macé de Lanester fait partie de ces quelques établissements d'enseignement général de l'académie qui affichent des plus-values vraiment significatives (+6 et +4). Quelle est la recette de ce lycée qui accueille, pourtant, des élèves dans l'ensemble un peu moins favorisés que la moyenne académique et départementale ? « Notre attention porte sur le maintien des exigences. On ne lâche pas les élèves, on les accompagne sur la motivation, c'est un tout », répond Monique l'Hour, la proviseure. Une politique qui porte, visiblement. Un travail de fond a notamment été fait en direction de la série ES (économie et social) pour améliorer ses résultats. La proviseure met aussi en avant la stabilité de l'équipe éducative : « Ça nous permet de faire des projets dans la durée ».

 

 Lycée Victor-Hugo, Hennebont (56). Convaincre les élèves de leur potentiel.

 

 Le lycée Victor-Hugo, à Hennebont, accueille 35 % de jeunes qui sont issus de catégories peu favorisées alors que la moyenne, dans l'académie, est en dessous de 20 %. Un profil sociologique qui n'empêche pas l'établissement d'avoir de bons résultats au bac avec un taux supérieur au taux académique. « Notre objectif est de faire en sorte que nos élèves croient en leur réussite et aient de l'ambition. Ils ont un potentiel, il faut les convaincre », explique François Nicolle, le proviseur. Dès la seconde, les élèves sont accompagnés par deux enseignants de manière à acquérir de bonnes méthodes de travail. « On a une équipe qui croit en ce qu'elle fait », ajoute le proviseur, pour qui la qualité de vie au sein de l'établissement et son cadre ont un impact sur les résultats. Y.C. Des indicateurs qui ne disent pas tout On ne reprochera pas à l'Éducation nationale sa volonté de transparence. Mais ces indicateurs, quand même relativement complexes et délicats à interpréter, sont-ils vraiment utiles aux familles ?

 

 L'Éducation nationale a toujours été très méfiante par rapport à l'utilisation qui pourrait en être faite, comme si elle les publiait presque malgré elle. « Les critères retenus pour apprécier les résultats d'un établissement ne sont pas les mêmes selon les objectifs des lycéens et de leurs parents », rappelle-t-elle chaque année. Pour elle, ces indicateurs sont avant tout des outils destinés aux responsables des établissements et aux enseignants « pour les aider à améliorer l'efficacité de leurs actions ». Ce qui n'empêche pas la plupart des familles d'en prendre connaissance avec appétence.

 

 Mais en tiennent-elles vraiment compte ? Pas sûr. Il faudrait d'abord le pouvoir.

 

 Hormis les grandes villes où il existe un véritable choix, ce n'est pas le cas dans bien des territoires. Jamais, par ailleurs, à notre connaissance, aucune étude n'a mesuré l'impact de ces indicateurs sur le choix des familles ni encore moins sur les pratiques pédagogiques des établissements. S'ils peuvent être des éléments d'appréciation, ils ne devraient pas être les seuls. Un bon lycée, c'est aussi un lycée où il fait bon vivre, où les élèves peuvent s'épanouir. À vos annales ! Le coup d'envoi du bac 2015, pour les séries générales (L, ES, S), sera donné le mercredi 17 juin avec la traditionnelle dissertation de philosophie. Suivront cinq jours d'épreuves écrites avant les oraux et les enseignements optionnels.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/bac-les-lycees-bretons-a-la-loupe-01-04-2015-10578688.php?xtor=EPR-3-[quotidienne]-20150401-[article]&utm_source=newsletter-quotidienne&utm_medium=e-mail&utm_campaign=newsletter-quotidienne

 

 

 

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