UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/03/2015

Un Monde numérique "invisible et très puissant"...

Gilles Babinet, dans son nouvel opus, appelle à penser "l'homme autrement" !

Big Data, représentation.jpg

Le "Big Data" est une nouvelle branche de l'informatique, qui recherche "du sens" dans les amas de données numériques ! L'extraction, la compilation, le rattachement de celles-ci à un consommateur donné représentent un travail, fortement consommateur de temps-machine et d'intelligence des logiciels, qui traitent ces données...Tous les grands de l'informatique sont aujourd'hui dépassés par les travaux de quelques "barbus", qui ont élaboré un processus de traitement innovant, mais complexe et coûteux !.

Aujourd'hui le "Big Data" est fortement utilisé par toutes les firmes de la grande distribution pour "personnaliser" leur message marketing !

IBM et Microsoft ajoutent à ce travail le résultat de leurs recherches sur la "prévision" de tendance à partir d'éléments d'aujourd'hui... il faut raison garder et se méfier des "algorithmes" divinatoires de Madame Irma !

Ensuite interviennent des réflexions "pseudo-philosophiques" sur l'utilisation de ces techniques et le partage du travail entre l'homme et la machine...

La "technique" n'abolit pas "l'intelligence" et les "choix" de l'homme !

 

 


 

Gilles Babinet, un monde numérique invisible, très puissant, est en train de naître

 

Télégramme du  28 mars 2015

 

 

 

 

Propos recueillis par Glen Recourt

 

Dans son dernier livre, l'entrepreneur Gilles Babinet esquisse les prochains bouleversements provoqués par la révolution numérique. En remisant au placard les scénarios de science-fiction les plus fous, le représentant des intérêts numériques de la France auprès de Bruxelles appelle à une prise de conscience citoyenne.

 

Qu'est-ce que la data et le « Big Data » qui sont au coeur de la révolution numérique ?

 

 En anglais, data signifie « données ». Cela englobe des informations, des savoirs mais aussi des données plus diffuses, comme des signaux, des points GPS. Avec le numérique, le volume mais aussi la variété de ces données n'a cessé de croître. Chaque minute, 200 millions de mails et 15 millions de SMS sont envoyés. Voilà pourquoi on parle de « Big Data ». Avec les objets connectés, ces données vont augmenter de façon exponentielle. Parallèlement ont été développées des technologies capables de stocker, partager et analyser ces informations et surtout, en les mettant en capacité de prévoir des phénomènes. Cette forme d'intelligence artificielle va entraîner une nouvelle révolution industrielle qui fera passer l'humanité à une nouvelle ère.

 

Vos descriptions des capacités prédictives du Big Data sont stupéfiantes

 

 Pour que le lecteur puisse se les représenter, vous prenez l'exemple d'un restaurateur... Un restaurateur, selon le jour de la semaine et la météo, si on se trouve en période de vacances scolaires, si un match de foot est diffusé le soir, sera capable de savoir assez précisément le nombre de clients attendus et même prédire les plats les plus demandés. Le Big Data utilise ces corrélations mais à des échelles bien plus massives et précises.

 

Vous affirmez que ces capacités prédictives s'appliqueront à la médecine :

 

on pourra prévoir les maladies d'un individu et donc les prévenir. Remplaceront-elles les médecins ? Pas totalement. Les médecins existeront toujours car les patients ont besoin d'une relation directe. En revanche, le Big Data sera capable d'émettre des diagnostics très précis d'une maladie et surtout de la prévenir. Si, depuis que vous êtes enfant, tout votre parcours santé, vos maladies sont répertoriées et analysées, si ce parcours est lui-même comparé à celui de votre famille, mis en lien avec votre environnement, analysé par rapport à tout le corpus médical numérisé, ces ordinateurs pourront avoir un mode de réflexion proche de l'homme, émettre des diagnostics et des ordonnances. IBM travaille beaucoup sur ces questions. Ils ont créé un programme, « Watson », qui donne des résultats spectaculaires. Cette évolution aura des effets très positifs. Mais on peut imaginer également les dérives possibles comme l'eugénisme.

 

Vous montrez comment les objets connectés, comme le téléphone portable, livre des informations personnelles dont les gens n'ont pas conscience

 

 Des exemples ? Aujourd'hui, on connaît en temps réel où se trouve le détenteur d'un téléphone mobile. On peut suivre ses déplacements. Lorsqu'il est en voiture, on sait lorsqu'il réalise des dépassements de vitesse. On peut également avoir une idée précise de l'hygiène de vie d'une personne : si elle ne se déplace qu'en voiture, bouge peu dans son appartement, fréquente plusieurs fois par mois des fast-foods, ne pratique pas de sports (autant d'informations accessibles via un mobile), on peut statistiquement en déduire un mode de vie à risques. Si ces informations sont elles-mêmes comparées à l'activité de la personne sur les réseaux sociaux, cela donne un profil encore plus précis. Et comme bientôt, de votre machine à laver à votre chemise, tous les objets seront équipés de capteurs et donc connectés, on en saura encore davantage. Il faut avoir conscience qu'un monde numérique invisible, très puissant, est en train de naître.

 

 L'entreprise américaine Monsanto, spécialisée dans les biotechnologies agricoles, investit massivement dans le secteur du Big Data.

 

 Que propose-t-elle ? Contre un abonnement, Monsanto offre une analyse de l'exploitation agricole et donne des prescriptions très précises et efficaces. Elle recueille une foule d'informations sur une exploitation, notamment à partir de capteurs placés dans les champs et réalise des calculs en prenant en compte l'ensoleillement, le type de terre, de cultures. Monsanto est capable de fournir une sorte de feuille de route à l'agriculteur en lui indiquant où, quand et comment, il doit utiliser des intrants par exemple. En termes de productivité, les effets sont spectaculaires. Aux États-Unis, on estime que pour 15 dollars dépensés par hectare, la productivité est de 27 dollars. Cela permet une agriculture plus productive et plus écologique. En contrepartie, on peut s'interroger sur le fait que Monsanto concentre autant d'informations, souvent stratégiques, et le risque que les agriculteurs deviennent de simples exécutants de consignes. Voilà pourquoi il est important d'être conscient de cette évolution pour éventuellement proposer des alternatives citoyennes.

 

 Cette économie numérique, créatrice de richesses, engendre peu d'emplois. Va-t-on vers une disparition du travail salarié ?

 

 Oui, c'est une certitude et un processus inéluctable. Tous les métiers et tous les secteurs vont être touchés par la robotisation. Et cela à court terme. Prenez n'importe quel métier, vous verrez qu'en termes d'efficacité, la machine sera supérieure. Il faut bien comprendre que ce processus a commencé avec la mondialisation. Cette dernière débute avec la globalisation des marchés financiers en 1985 et la possibilité d'acheter, grâce au numérique, des actions partout sur la planète et immédiatement. C'est déjà de la data. Cette virtualisation à outrance de l'argent est simplement en train de gagner tous les domaines. Cela entraîne une accumulation du capital par des grands groupes qui auront besoin de moins en moins de main-d'oeuvre. Il y aura donc moins de redistribution et donc de croissance. C'est pourquoi il faut ouvrir une réflexion sur un nouveau modèle de fiscalité et de redistribution avec, par exemple, un revenu de base assuré à chacun.

 

 Les machines vont-elles nous dépasser ?

 

 La seule limite, ce sera l'art et la part sensible de l'homme. Pour le reste, les machines nous dépassent et nous dépasseront en termes d'efficacité. C'est un processus à court terme et c'est une certitude. Cette robotisation généralisée répond à la logique du progrès, progrès lui-même guidé par l'efficacité. C'est précisément là qu'est tout le débat.

 

 Une société efficace nous rendra-t-elle heureuse ?

 

 Je ne le pense pas. Ce qui m'inquiète, c'est le développement d'une société orwellienne. Il faut absolument que cela devienne un débat citoyen qui nous pousse à nous interroger sur la société que l'on souhaite, aux contre-pouvoirs à proposer, sinon ce sont les grands groupes d'outre-Atlantique, comme GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui décideront pour nous. Gilles Babinet, « Big Data, penser l'homme et le monde autrement », éditions Le Passeur (2015).

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/gilles-babinet-un-monde-numerique-invisible-tres-puissant-est-en-train-de-naitre-28-03-2015-10574022.php

 

 

Facebook règne désormais sur le smartphone

 

Le Figaro du 27 mars 2015

 

Le réseau social veut se rendre indispensable sur nos smartphones grâce à sa quinzaine d’applications.

 

Lucie Ronfaut

 

 

 

 

Facebook n’a pas toujours été chanceux sur le mobile. En témoigne le First, premier et seul smartphone lancé par le réseau social en 2013, qui a connu un échec commercial cuisant. Deux ans plus tard, Facebook tient sa revanche. Avec sa quinzaine d’applications mobiles parmi les plus populaires (Facebook, WhatsApp ou Instagram…), le réseau social n’a plus besoin de fabriquer notre smartphone : il l’incarne désormais tout entier.

 

En quelques années, Facebook est devenu une entreprise résolument tournée vers le petit écran. Le réseau social compte aujourd’hui 1,2 milliard d’utilisateurs mensuels actifs sur son application mobile et réalise presque 70 % de ses revenus publicitaires sur smartphones et tablettes. Il a beaucoup amélioré son application maison pour en faire une plate-forme lucrative. Mais Facebook est vigilant à ne pas y rajouter trop de fonctionnalités, de peur de compliquer son utilisation. Pour contourner ce problème, le réseau social a opté pour la production - ou l’acquisition - de toutes nouvelles applications. Chacune développe une spécialité de Facebook : dans l’image, la publication de contenus, la communication ou le social. L’objectif est de séduire les utilisateurs du réseau social mais aussi plus généralement les propriétaires de mobile. Sur smartphone ou tablette, tout doit pouvoir se faire grâce à une application Facebook.

 

Le réseau social ne lésine pas sur les moyens. Il a déjà tenté beaucoup de choses sur le mobile, persévérant même en cas d’échec. Certaines de ses applications sont déjà tombées dans l’oubli. D’autres se sont révélées plus lucratives, comme Instagram, une application de partage de photos rachetée par Facebook en 2012, pour environ 747 millions de dollars (630 millions d’euros). Elle réunit aujourd’hui plus de 300 millions d’utilisateurs uniques.

 

Le réseau social de Mark ­Zuckerberg a également largement investi dans la communication, un outils indispensable pour les utilisateurs de smartphone. Facebook possède deux champions en la matière : WhatsApp et Messenger, plutôt axés sur le texte. La première application a été rachetée par Facebook en 2014 pour la somme colossale de 19 milliards de dollars. Avec WhatsApp, Facebook bénéficie d’une large audience de 700 millions d’utilisateurs. En revanche, l’application ne lui rapporte pour le moment pas un centime. Whats­App n’affiche pas de publicités et, officiellement, n’en affichera jamais. Heureusement pour les finances de Mark Zuckerberg, son entreprise possède une autre pépite : Messenger, l’ancienne messagerie de Facebook qui est désormais une application indépendante et en pleine évolution. Petit à petit, l’application s’inspire des fonctionnalités classiques d’un smartphone pour mieux les remplacer.

 

Messagerie et photos

 

Sur Messenger, on peut envoyer des messages, des vidéos ou des photos à ses amis Facebook mais aussi aux contacts de son portable. L’application entame à peine sa mue. Mercredi, Mark Zuckerberg a annoncé son ouverture aux développeurs extérieurs, pour en faire une large plate-forme de services divers. Par exemple, on pourra bientôt acheter des produits sur Messenger en ajoutant des magasins dans sa liste de contacts. ­E-commerce, retouches photo ou vidéo, jeux vidéo : le mobile est la porte d’entrée de Facebook dans des secteurs qui lui ont déjà réussi, ou carrément inédits. Messenger s’est enfin doté d’une fonctionnalité d’appel. En à peine un an, le service a gagné en popularité et représente aujourd’hui 10 % des appels passés sur Internet. Facebook a compris cet intérêt et préparerait une nouvelle application spécialement destinée aux appels téléphoniques, d’après la presse américaine. Étendant ainsi son empire jusqu’au cœur même de nos téléphones.

 

 

 

 

Facebook veut devenir le maître de l’info, et personne ne va pouvoir l’en empêcher

 

 

Slate du 25 mars 2015

 

 

 

Will Oremus

 

 

 

Bérengère Viennot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le logo Facebook se reflète dans un oeil. REUTERS/Ognen Teofilovski

 

 

 

Les médias sont face à un pacte faustien: le réseau social les pousse à hypothéquer leur avenir à long terme en échange d’un gain à court terme.

 

 

 

Le projet de Facebook de prendre le pouvoir des médias a été verbalisé pour la première fois en octobre 2014 par David Carr, journaliste au New York Times. Le réseau social est devenu une source dominante d’actualités en ligne pour son milliard et quelques d’utilisateurs. Or, il a découvert que ces derniers étaient frustrés par la lecture des infos sur Facebook, tout particulièrement sur leurs téléphones. La démarche nécessite en effet de cliquer sur les liens de sites de médias tiers dont les pages sont longues à charger, criblées de publicités et qui souvent ne sont pas à la hauteur de leurs unes racoleuses.

 

 

 

Se passer du clic sur le lien

 

 

 

Facebook a tenté de résoudre ce problème depuis plusieurs angles différents, et j’ai d’ailleurs déjà écrit sur pas mal d’entre eux. Mais la solution finale est celle exposée par Carr: le réseau social va tout simplement héberger des contenus de sites d’information sur sa propre plateforme, puis partager une partie des revenus publicitaires générés.

 

 

 

En janvier j’ai écrit en profondeur sur le projet de Facebook de se passer d'intermédiaire, en expliquant comment cela pourrait fonctionner et pourquoi les éditeurs allaient se sentir obligés de participer au mouvement.

 

 

 

A l’époque, Facebook venait juste de publier une note de blog encourageant les éditeurs à poster des vidéos de façon native sur sa plateforme pour qu’elles puissent être vues directement dans les fils des utilisateurs (les algorithmes de Facebook accordent une grande priorité aux posts de vidéos natives par rapport, par exemple, aux vidéos YouTube). Et j’avais prédit que nous finirions par voir Facebook encourager les sites de médias à poster également des articles d’actualité entiers directement sur Facebook—peut-être d’ici «fin 2016».

 

 

 

D’un coup, cette prédiction semble beaucoup trop prudente. Le New York Times a rapporté le 23 mars que Facebook «a discrètement mené des discussions avec au moins une demi-douzaine de compagnies de médias autour de l’idée d’héberger leur contenu dans Facebook plutôt que d’obliger les utilisateurs à cliquer sur un lien qui les mène à un site extérieur». Et il va commencer à tester ce nouveau projet «dans les prochains mois» avec le New York Times, le National Geographic et BuzzFeed entre autres partenaires probables au moment du lancement. Nul doute que d’autres vont se porter volontaire pour marcher sur leurs traces.

 

 

 

Le secteur de l'édition est en train de vivre son moment iTunes

 

 

 

Mat Yurow, NYT

 

 

 

Les sceptiques hurlent qu’il s’agit là d’un pacte faustien –que les médias hypothèquent leur avenir à long terme en échange d’un gain à court terme.

 

 

 

Sur le site de Fusion, Felix Salmon, (contributeur à Slate.com), avertit que les sites d’actualité risquent de sacrifier leur marque –et, au passage, leur goût de l’exactitude et du parti-pris éditorial– en octroyant à Facebook le contrôle de leur distribution.

 

 

 

John Battelle brandit quant à lui l'émergence et la chute de Zynga comme un avertissement pour les éditeurs tentés d’appuyer leur business sur Facebook.

 

 

 

Mat Yurow, du New York Times, compare la position du secteur des actualités d’aujourd’hui à celle de l’industrie du disque en 2003. C’est à cette époque que Steve Jobs avait approché les principaux labels pour leur proposer de vendre leur musique par le biais de la plateforme d’Apple. «Le secteur de l'édition est en train de vivre son moment iTunes», écrit Yurow. «Et on est en train de tout rater» (l’opinion de Yurow, souligne-t-il, ne reflète pas celle de son employeur).

 

 

 

On comprend facilement pourquoi BuzzFeed peut vouloir participer. Contrairement à la plupart des sites d’actualité, BuzzFeed ne gagne pas d’argent en affichant des publicités à côté de ses articles mais en créant des publicités personnalisées qui sont elles-mêmes de véritables articles. Sa stratégie a toujours consisté à distribuer ces publicités sur des plateformes autres que son propre site Internet.

 

 

 

On comprend moins bien en revanche les motivations d’éditeurs comme le New York Times et le National Geographic sautant sur l’occasion de conclure un accord avec Facebook.

 

 

 

Les sites d'info sont des concurrents, pas des alliés

 

 

 

En bref, Facebook pose aux médias d’actualité un problème d’action collective.

 

 

 

Les sites d’actualité ne sont pas aveugles. Ils savent qu’ils n’ont aucun intérêt à céder à Facebook le contrôle de leur contenu –et par extension, leurs relations avec les lecteurs et les annonceurs. Par conséquent, s’ils pouvaient tous se réunir et décider, en tant que groupe, quoi faire au sujet de Facebook, nul doute qu’ils prendraient le temps de vraiment réfléchir aux sacrifices à long terme signalés par Salmon, Battelle et Yurow.

 

 

 

Collectivement, les médias seraient fous de remettre leur sort entre les mains de Facebook. Individuellement, ils seraient fous de ne pas le faire

 

 

 

Mais les sites d’actualité ne fonctionnent pas comme des collectifs. Bien au contraire, ils sont en concurrence pour les mêmes publics et les mêmes annonceurs. Et Facebook a été très clair: les premiers à signer bénéficieront d’une immense croissance de la portée de leurs publications sur Facebook.

 

 

 

Si cela se vérifie, les autres vont se jeter dans la mêlée même lorsqu’il apparaîtra clairement que leurs retours diminuent. Pendant ce temps, ceux qui auront résisté vont voir leur audience Facebook se flétrir et mourir, à mesure que les algorithmes de Facebook rétrograderont progressivement les posts menant à des sites Internet de tiers. Au final, les liens pourront finir par devenir à peu près obsolètes dans le fil d’actualité Facebook –un peu comme c’est déjà le cas pour les vidéos YouTube.

 

 

 

L’article du New York Times laisse deviner que quelques médias d’actualité prônent la coopération pour faire face à la stratégie diviser pour mieux régner de Facebook (c’est The Guardian qui est cité).

 

 

 

Mais même si c’était réaliste, il est peut-être déjà trop tard. Pas plus tard que le 23 mars, Facebook et Vox ont publié une étude de cas montrant comment la volonté de Vox de concevoir son contenu autour de Facebook –notamment en y postant des vidéos natives– lui a rapporté d’énormes gains en termes d’audience.

 

 

 

Imaginez maintenant que vous gériez un site d’actualités en difficulté, que vous soyez obligé de procéder à des licenciements si vous n’arrivez pas à redresser rapidement la situation. Allez-vous vous engager dans une sorte d’accord de coopération potentiel nébuleux avec des concurrents qui menacent de vous mettre sur la paille? Ou prenez-vous ce que Facebook vous propose en disant merci, et remettez-vous à plus tard les inquiétudes sur votre avenir à long terme?

 

 

 

Les sceptiques ont raison: collectivement, les médias d’actualité seraient fous de remettre leur sort entre les mains de Facebook. Individuellement en revanche, ils seraient fous de ne pas le faire.

 

 

 

Will Oremus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.