18/03/2015
Eau douce, produits "bio", un éco-système, qui marche !
La création de ports de plaisance sur la Vilaine embouteille l'écluse d'Arzal !
La Roche-Bernard accueille l'hiver les bateaux de nos amis anglais ! et l'écluse, créée en 1960 pour quelques bateaux explose...
La nouvelle écluse devrait mieux accueillir le nouveau trafic et surtout assurer une moindre remontée de l'eau salée !
Car le barrage d'Arzal est construit pour atténuer le régime des crues de la Vilaine et constituer les réserves d'eau potable pour la région côtière de La Baule à Quiberon !
Comme à Assouan en Egypte, l'accumulation des vases et sédiments réduisent la capacité du barrage...
La "voile" apporte à ce secteur une activité commerciale nouvelle !
Arzal, une écluse contre l'eau salée
Télégramme du 18 mars 2015
Gabriel Simon
L'écluse actuelle, utilisée par 18.000 bateaux à l'année, laisse entrer 8 à 10 millions de m³ d'eau de mer dans la réserve d'eau douce. La nouvelle, qui sera construite en parallèle, piégera l'eau salée. Le projet de seconde écluse à Arzal (56) a été présenté ce mardi. Ce nouvel équipement de franchissement du barrage est destiné en premier ressort à protéger l'une des plus grandes réserves pour la production d'eau potable en Bretagne, fragilisée par les entrées d'eau salée. Le barrage d'Arzal ferme l'estuaire de la Vilaine entre les communes d'Arzal et de Camoël sur 360 m.
Ce fut, à la fin des années 60, un énorme chantier et aussi une prouesse technique car l'ouvrage repose sur une épaisseur de 25 m de vase. Il fallut drainer en profondeur les alluvions de la Vilaine. Un système de cinq vannes, de 50 t chacune, permet de stopper les remontées marines. Le barrage avait été prévu pour protéger la ville de Redon (35), située à plusieurs dizaines de kilomètres de là et pour libérer des terres agricoles basses soumises aux influences des marées. Il a permis en même temps de constituer une réserve d'eau douce de 50 millions de m³ (l'équivalent du barrage de Guerlédan) et d'implanter un port de plaisance de 1.000 places, plus celui de La Roche-Bernard et les escales nautiques qui jalonnent jusqu'à Redon la voie navigable.
Poumon économique
Le barrage d'Arzal est aujourd'hui le plus grand château d'eau de Bretagne. Il alimente, par l'intermédiaire de l'usine de Férel, un million d'habitants : de La Baule (44) à Quiberon. Bientôt même un million et demi, quand le sud de Rennes y sera raccordé. Et cet été, la région de Pontivy au moment où le barrage de Guerlédan sera à sec. Bien que contesté pour l'envasement qu'il a provoqué dans l'estuaire de la Vilaine, il joue un rôle économique considérable pour le sud-est de la Bretagne. C'est la raison pour laquelle l'IAV (Institution d'aménagement de la Vilaine), l'organisme gestionnaire, basé à La Roche-Bernard, veut construire une seconde écluse. L'actuelle, conçue au départ pour les caboteurs, est fort utilisée par les plaisanciers. C'est le sas obligé pour gagner la haute mer : 18.000 passages à l'année.
Piéger l'eau salée
Mais ces éclusages font entrer 8 à 10 millions de m³ d'eau de mer tous les ans dans la réserve d'eau douce et ces chlorures sont préjudiciables à la qualité de la ressource. Pour y remédier, les ingénieurs de l'IAV ont mis au point un procédé simple qui permet de siphonner les nappes de sel et de les rejeter de l'autre côté du barrage. Inconvénient toutefois : des milliers de m³ d'eau douce s'en vont en même temps et sont gaspillés. L'IAV se projette dans le scénario d'une raréfaction de la ressource en eau sous l'effet du réchauffement climatique. « Et nous ne sommes pas à l'abri d'un été 73 », souligne son directeur, Jean-Luc Jégou.
La nouvelle écluse est au point.
Elle doit être construite parallèlement à l'écluse existante. L'eau de mer y sera piégée. « On ne fera plus entrer de sel et on ne perdra plus d'eau », indique Jean-Luc Jégou. 10 M€ à trouver Elle aura l'autre avantage de pouvoir stocker tous les bateaux avant de procéder aux manoeuvres d'ouverture. Si bien que les moments d'interruption du trafic sur la route départementale qui passe sur le barrage en seront atténués. Quant à l'ancienne écluse, on étudie la possibilité d'y installer une hydrolienne pour produire de l'électricité en hiver. Le coût du projet est de 20 M€. Une moitié sera payée par la vente de l'eau de l'usine de Férel, annonce l'IAV. Reste 10 millions à trouver. Subventions, contrat de plan État-Région devraient permettre de financer l'autre partie. Rien n'est défini. Tout comme la part qui pourrait être demandée aux plaisanciers. Mais ces derniers se montrent plus que réticents : « Il faut arrêter de nous taxer », a dit, hier, leur président.
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/bretagne/arzal-une-ecluse-contre-l-eau-salee-18-03-2015-10561446.php
Le commerce bio poursuit son parcours de santé
Challenges.fr du 18 mars 2015
Malgré les difficultés des agriculteurs de la filière, les distributeurs sont en pleine forme. Après La Vie Claire, le réseau Biocoop a annoncé d'excellents résultats.
Biocoop mise sur le local et cherche à resserrer les liens averc les agriculteurs, en accueillant en son sein 28 groupements agricoles supplémentaires. Son patron, Claude Gruffat, a aussi estimé «inacceptable» la suppression d'un quart de leurs subventions. L. Lecarpentier/Réa
Trop cher le bio? De plus en plus cher au cœur des Français, en tous cas. En présentant les résultats de Biocoop, ce 17 mars, Claude Gruffat, son président a souligné l'intérêt croissant des consommateurs pour les produits biologiques: "88% en consomment au moins une fois par mois, et ils ne sont plus que 12% à ne jamais acheter de bio, contre 46% en 2003". Un engouement favorisé par la recherche de produits plus sains, locaux, et par la multiplication de l'offre: à Paris l'année dernière, le nombre de magasins bio a crû de 9%. Plus rapide que la tendance, la coopérative, leader sur le marché, affiche une croissance de 13% en 2014 pour 657 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Premier réseau de produits biologiques en France, avec 357 magasins, Biocoop compte accélérer son développement sur le même rythme en 2015, et plus particulièrement en région parisienne, où des enseignes comme Naturalia (groupe Casino) ou Bio C bon se multiplient à toute vitesse. La Vie Claire, un des pionniers avec Biocoop, présentait ses résultats hier, avec un développement comparable. Loin de la guerre des prix dans la grande distribution, le bio parie sur la qualité et le frais pour attirer le chaland.
Pénurie laitière
Face à un tel succès, le manque de soutien de l'Etat à la filière atterre les dirigeants. Alors que plusieurs milliers d'agriculteurs bio manifestaient à l'appel de la Fédération nationale de l'agriculture biologique (Fnab), Claude Gruffat leur a apporté tout son soutien. "Que le gouvernement supprime un quart des subventions est inacceptable, s'insurge-t-il. Quand l'agriculture conventionnelle crée un emploi, nous en créons 2,5! Nous créons de la richesse et il n'y a aucune volonté politique de nous accompagner." La coopérative envisage donc de soutenir les producteurs de lait qui voudraient passer en bio en leur accordant quelques centimes supplémentaires au litre pendant leur conversion. Une mesure prise il y a quelques années, et qui devrait être reconduire sous peine de pénurie à venir, vu la croissance de la consommation.
Liens agricoles
Ce matin, face aux protestations, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, annonçait "la mobilisation de moyens complémentaires" et "la juste réparation d'une décision inappropriée". En attendant des garanties supplémentaires, les acteurs du bio poursuivent leur travail. Biocoop entend par exemple accueillir en son sein 28 groupements agricoles supplémentaires. Une façon de resserrer les liens et de garantir l'approvisionnement, alors qu'elle travaille déjà avec eux.
Identité locale
Pour fournir ses magasins, qui ne vendent que des produits locaux quand d'autres enseignes –comme Bio C bon et la plupart des grands distributeurs– s'approvisionnent à l'étranger, Biocoop utilise ainsi 100.000 hectares de surfaces bio. Pour l'année à venir, l'enseigne prévoit encore d'accélérer le mouvement.
Projet politique
Ouvrir plus de magasins, même si elle tient à prendre son temps dans ses choix pour préserver les valeurs du groupement. La croissance n'est pas le premier objectif. "Nous conservons une rentabilité contenue, pointe Gilles Picquet-Pellorce, le directeur général. Nous voulons assurer d'abord la pérennité et nous sommes un projet politique avant d'être une entreprise." Durable, qui plus est.
Commentaires
La construction fut en effet à l'époque une prouesse technique. Bâtie sur 25 mètres de vase.
A l'époque nos vrais ingénieurs des ponts avaient prévue un drain de très fort diamètre pour évacuer par gravité l'eau salée de densité 1,025. Il ne faut pas être grand physicien ni mathématicien pour savoir qu'avec un telle densité par rapport au 1,000 de l'eau douce l'eau de mer se trouve dessous! Tout ça sans pompage donc écologique!
Tous les pêcheurs dans les estuaires savent que le poisson noble se trouve à la limite eau salée eau douce!
Même les pêcheurs plaisanciers avec 6 BAOS de 2 hameçons chacun- pour être dans la légalité, légalité confirmée par la Cour d'Appel- connaissent cela.
Revenons au drain: ne serait-il pas tout simplement obturé par les vases?
Combien de millions de tonnes? la faute à qui?
Qu'en pense monsieur le Préfet en partance?
Les chasses effectuées font que l'eau noire et poisseuse se retrouvent dans nos eaux et dans les eaux de nos cousins îliens faisant ainsi fuir le poisson
L'eau douce est un bien commun, préservez-là en respectant la nature et en entretenant les fonds devant Arzal. Si celà avait été fait nous parlerions sûrement pas d'une 2ème écluse!
Qui va payer?
Écrit par : JCLG | 19/03/2015
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