16/03/2015
Les candidats aux départementales...
Les "cadres" et les "salariés du public" y sont surreprésentés !
27% des candidats sont des cadres ou des professions libérales, alors que leur proportion dans la population n'est que de 9%.
Le FN présente des candidats issus du "privé" à 85%, alors qu'à Gauche on vient à 50% du public...
Le vote "caméléon" est-il pour demain ?
Départementales, le FN fait la part belle aux candidats employés et retraités
Les Echos du 13 mars 2015
A l’UMP, au PS, au centre et chez les écologistes , les cadres et les salariés du public sont sur-représentés parmi les candidats aux départementales.
Qui sont les candidats aux élections départementales ? Une étude conduite par l’institut Harris Interactive (voir document ci-dessous) répond en partie à cette question d’autant plus intéressante que les élections départementales marquent cette année un tournant : pour la première fois, le renouvellement concerne l’ensemble des cantons (et non la moitié lors des éditions précédentes) ; pour la première fois aussi, la moitié des élus seront des femmes (13,8 % en 2011) en raison du binôme homme/femme obligatoire dans chaque canton.
L’enseignement majeur de cette étude concerne la répartition socio-professionnelle des candidats. En effet, plus du quart (28%) sont des cadres ou exerce une profession libérale, ce qui n’est le cas que pour 9% de la population française en âge de voter. Les retraités représentent la seconde force des candidatures à hauteur de 23% (contre 27% des Français). Viennent ensuite les employés (18%) puis les professions intermédiaires (16%) dans une proportion quasi égale à leur présence dans la société.
Mais cette répartition n’a rien d’homogène au sein des partis. Le FN affiche une majorité de candidats issus de la catégorie des employés (26%) et des retraités (26%), mais un taux bas de cadres, 14%. « Une segmentation en cohérence avec la structure de l’électorat frontiste, précise Jean-Daniel Lévy, directeur du département Politique – Opinion chez Harris Interactive. C’est aussi dû au fait que le FN parvient à présenter des candidats dans 93% des cantons. Ce qui pose de fait une question sur le niveau de leur implication en politique ». Le Front de gauche présente des candidats aux profils similaires avec une prépondérance de retraité (31%).
En revanche, le schéma s’inverse pour l’UMP, le PS, le centre (Modem-UDI) et les écologistes où les cadres et les professions libérales représentent près de 40% des candidats. « Cette répartition donne un visage séduisant au FN, reprend Jean-Daniel Lévy. Les autres formations apparaissent déconnecté des électeurs avec cette sur-représentation des cadres. »
Les candidats FN pourraient aussi bénéficier du fait qu’ils proviennent essentiellement du secteur privé (85 %), quand les candidats des autres formations présente une proportion de candidats issus du secteur public bien supérieur à la moyenne nationale qui est de 22 %. Ainsi, 50 % des candidats de la gauche et 27 % des candidats de droite sont employés dans le secteur public. « Cela donne aux candidats FN une image plus impliqués, car prêt à risquer plus que leurs concurrents », commente Jean-Daniel Lévy.
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