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01/03/2015

Contrairement à l'Allemagne, la France présente un déficit commercial important en produits manufacturés !

18,8 milliards d'euros en produits manufacturés, pour un excédent de2,6 milliards d'euros en produits agricoles...

Export, les cibles.jpg

Le déficit global atteint la moitié de l'excédent allemand ! Aujourd'hui la France importe plus qu'elle n'exporte, et ceci depuis 2002...

L'arme du taux de change est désormais dans les mains de Bruxelles, et non dans celles des politiques français.

Qualité des produits "made in France", compétitivité des coûts, prospection à l'étranger sont les 3 mamelles de l'exportation.

La porte est "étroite" pour la France de demain !

 


 

Léger recul du déficit commercial français en 2014

 

Le Monde.fr du 6 février 2015

 

Claire Guélaud

 

Ne boudons pas notre plaisir, c’est une bonne nouvelle : le déficit commercial français s’est réduit en 2014 pour la troisième année consécutive. Après avoir battu des records historiques en 2011 (– 74,5 milliards d’euros), il a été ramené à 53,8 milliards d’euros l’an dernier, selon les statistiques des Douanes publiées vendredi 6 février. Un recul de 11,5 % par rapport à 2013.

 

 

 

 

Après un début d’année atone, les exportations, portées par la baisse de l’euro, se sont redressées progressivement au second semestre 2014 pour atteindre 437,3 milliards d’euros sur l’année, en légère hausse de 0,1 %.

 

Les importations, elles, ont commencé à reculer en novembre, sous l’effet notamment de la chute des prix du pétrole. Elles ont fléchi de 1,3 % l’an dernier, à 491,1 milliards d’euros. Un contre-choc pétrolier que la plupart des grandes institutions économiques voient durer en 2015.

 

Il y a donc du mieux, même si le montant du déficit commercial français est à comparer à l’excédent allemand qui a crevé tous les plafonds et frisé les 200 milliards d’euros en 2013, son plus haut niveau depuis 1950.

 

Ralentissement de la Chine

 

Les trois années consécutives d’amélioration du solde commercial français éclaircissent le paysage économique français plutôt sombre, tout comme vient de le faire la Commission européenne en révisant à la hausse sa prévision de croissance (+ 1 %) pour la France et l’ensemble de l’Union européenne.

 

Mais il ne faut pas exagérer la portée de l’amélioration de 2014 qui doit beaucoup à la chute des prix de l’or noir. Ceux-ci ont reculé de plus de 50 % depuis l’été, du fait d’une offre surabondante et d’une demande moins vigoureuse pour cause de ralentissement économique de la Chine et de faible croissance en zone euro.

 

« Le déficit commercial [s’est réduit] de 6,6 milliards en 2014, en raison de la forte contraction de la facture énergétique (–10,9 milliards). En revanche, le déficit manufacturier se creuse de 2,0 milliards et les excédents sur les produits agricoles et les œuvres d’art se réduisent respectivement de 1,6 milliard et 0,9 milliard », indique le communiqué des Douanes. En clair, l’amélioration des comptes ne s’explique pas par une meilleure compétitivité de l’industrie française.

 

La France a été reléguée en 2014 par le Royaume-Uni à la sixième place dans le classement des dix premières économies mondiales (en termes de création de richesses). S’agissant du commerce extérieur, elle occupe le sixième rang mondial pour les exportations et le cinquième pour les importations, selon des données du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) – un centre de recherche français dans le domaine de l’économie citées en novembre 2014 par l’administration des Douanes.

 

Contexte « difficile »

 

Les points forts de la spécialisation française ne changent pas : les matériels de transport, les produits agricoles, certains produits de l’industrie du luxe (habillement, joaillerie et bijouterie, parfums et cosmétiques, horlogerie) dopent traditionnellement les exportations françaises. Les livraisons d’Airbus, par exemple, qui avaient été excellentes en octobre, ont frôlé leur record de mars 2013 – 2,88 milliards d’euros – en novembre, un mois qui a également vu la mise en orbite d’un satellite pour le compte de la Malaisie pour un montant de 102 millions d’euros.

 

Sur l’ensemble de l’année, l’excédent aéronautique est resté élevé. Les livraisons aéronautiques et spatiales enregistrent une nouvelle hausse (+ 2,5 %, après + 1,2 % un an plus tôt), pour atteindre l’excédent record de 23,6 milliards en 2014, après 22,1 milliards en 2013. Cet automne, en revanche, les ventes de produits pharmaceutiques comme les exportations de produits métalliques et métallurgiques ont joué au yo-yo tandis que les exportations de produits agricoles s’effritaient. Les exportations françaises ont pourtant bénéficié de la baisse de l’euro qui a perdu plus de 17 % face au dollar depuis mai 2014, après deux ans de hausse.

 

Le dernier excédent commercial annuel français remonte à 2002. Fin novembre 2014, le secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, avait fait savoir que, dans un contexte « difficile », il ne pouvait s’engager à résorber le déficit commercial hors énergie d’ici à 2017, comme le gouvernement en avait pris l’engagement au début du quinquennat de François Hollande.

 


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/06/leger-recul-du-deficit-commercial-francais-en-2014_4571406_3234.html#SrtjQofQgeirxRUZ.99

 

 

 

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