Les Secrets de Saint Pierre

 

Nous travaillons à revitaliser Saint Pierre

 

Ouest France du 10 février 2015

 

 

 

 

Entretien

 

Laurence Le Duvéhat, maire, et vice-présidente d'AQTA en charge de la politique de l'habitat.

 

Pourquoi souhaitez-vous évoquer les divergences avec la minorité ?

 

Quand nous avons pris nos fonctions, nous n'avions plus d'accès au serveur de la commune. Les logiciels comptables avaient été supprimés, ainsi que toutes les informations relatives aux dossiers de la commune.

 

Nous avons tout de même avancé avec dynamisme. L'association de la minorité dit vouloir veiller à ce que la commune se porte bien. Mais se porte-t-elle réellement bien ? L'emploi, le logement ont été mis à mal, et nous travaillons pour revitaliser Saint-Pierre.

 

Où en est le plan local d'urbanisme ?

 

La communauté de communes AQTA est un nouvel acteur du territoire. Elle a souhaité élaborer un plan local de l'habitat pour l'ensemble des 24 communes pour 2016. La majorité d'entre elles sont en train d'élaborer leur plan d'urbanisme.

 

Compte tenu de nouveaux règlements comme la loi Alur et de notre désaccord avec le plan local arrêté le 7 mars dernier par l'ancienne équipe, nous le retravaillons. Organisons des réunions tous les quinze jours avec un groupe de travail et des gens qui connaissent bien le terrain, dont des agriculteurs auparavant écartés.

 

Un comité de pilotage nous rassemblera, le 18 février, avec les représentants de l'Etat, l'architecte des bâtiments de France, et Jean-Yves Loget, adjoint à l'urbanisme.

 

Vous dites que votre point de vue diverge de l'ancienne équipe...

 

Nous souhaitons une autre évolution pour Saint-Pierre. Comme les autres communes littorales, il y a une tension dans le marché du logement. Dans un parcours de vie, en général, on passe de locataire à propriétaire. Ici il y a des logements sociaux, mais peu de mobilité.

 

Dans le Plu, nous souhaitons aider les gens, les jeunes actifs notamment à capitaliser pour prévoir leur avenir, et ainsi rétablir un équilibre et une diversité dans la population.

 

Quels sont vos projets ?

 

Pour les 1 200 m² du terrain militaire, nous ne voulons pas comme nos prédécesseurs y faire une zone artisanale, mais une zone mixte avec des logements et quelques petits commerces.

 

Sur le plan économique, la zone artisanale de Kergroix sera développée. La vente d'une parcelle, et des locaux de 30 à 60 m² dégagés par un artisan, permettra l'implantation d'entrepreneurs. Dans le centre, un espace va être installé cette année qui sera partagé par des professionnels où tout le matériel informatique est à disposition.

 

Quel est le devenir du Celtic ?

 

De ce bâtiment municipal de 3 800 m², nous souhaitons faire un centre d'hébergement temporaire. Ce type de structure, insuffisante sur le territoire d'AQTA, a pour but de maintenir les personnes âgées à domicile, en offrant une réponse à des imprévus de santé. Cela redynamisera le centre et générera des emplois. Nous espérons le réaliser d'ici à la fin du mandat, sachant qu'il faut réunir beaucoup d'acteurs, comme le conseil général, l'agence régionale de la santé.

 

Quid des projets concernant la mairie et les logements au-dessus du supermarché ?

 

La mairie pourrait être agrandie sur la moitié du parking derrière, avec une extension moderne, ouverte du côté de la place du marché. Un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite est aussi nécessaire.

 

Quant au projet de logements au-dessus du Spar, il émane de l'ancienne équipe et ne nous plaît ni dans l'architecture ni dans l'offre qui sera proposée, mais il est trop tard et il se fera en l'état.

 

Envisagez-vous d'autres travaux ?

 

Avant juillet, l'enfouissement des réseaux à Kerboulevin et Kervihan. Les travaux à Kerhostin seront terminés au dernier trimestre 2015. L'amélioration de la sécurité routière à la sortie de Saint-Pierre en direction de Quiberon. Pour la voirie très endommagée, au Rohu et rue Delpirou, un plan pluriannuel est indispensable.

 

Mais il est vrai que nous sommes quand même inquiets sur la capacité de financement de Saint-Pierre, la commune disposant de peu de disponibilités financières pour des investissements.