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12/01/2015

Le "renseignement" ? La politique de "régression" économique est-elle responsable de son inefficacité ?

Les "aimables correspondants" des RG, sont-ils nombreux sur la Presqu'île de Quiberon ?

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Avec le développement des technologies sophistiquées, a-t-on besoin encore aujourd'hui du "pilier de bar", du "fouineur" de réunion et du traducteur "breton/rappeur" ?

Le "tout" administratif, avec ses agents financés sur l'agent public, relève du tour de passe-passe politique et frise, comme dans d'autres administrations civiles, la pirouette entre "carrières" et travail effectif !

La concurrence entre Police et Gendarmerie perturbe grandement le fonctionnement des "grandes oreilles"...

L'organisation "Schengen" ne permet plus de "tracer" les déplacements aériens "inquiétants"...

Le "bruit", qui couvre les informations pertinentes, devient invasif (téléphonie mobile, flux mail, publications internet...).

Fort heureusement, de nombreuses technologies civiles (big data, traitement massif temps réel, décryptage de communications codées) peuvent aider cette administration du Renseignement... oui, mais à condition de disposer des moyens et des hommes, pour mettre en œuvre ces nouvelles technologies...

La clé de la réussite : le partage "intelligent" de toutes les informations disponibles (Police, Justice, Administrations civiles et autres barbus...)


Le gouvernement recrée les Renseignements généraux pour mieux suivre les conflits sociaux

BFM BUSINESS du 31 décembre 2014

 Patrick Coquidé

Supprimés en 2008, les célèbres "RG" chargés de renseigner le gouvernement sur l'état de l'opinion et les mouvements sociaux, viennent d'être discrètement recrées sous le nom de Service central de renseignement territorial. Ce dernier doit aussi lutter contre l'économie souterraine.

Les "grandes oreilles" sont de retour. Les grandes oreilles, c'était le nom donné aux Renseignements généraux, les fameux "RG", ce service de police crée en 1908 et chargé de renseigner le gouvernement sur l'état de l'opinion et "surveiller" hommes politiques, journalistes, responsables économiques et sociaux.

En 2008, à l'occasion d'une réforme du ministère de l'Intérieur, les RG ont officiellement été supprimés et leurs effectifs dispersés dans d'autres structures. Priorité a alors été donnée à la lutte contre le terrorisme et les activités liées à l'islamisme radical.

Hausse des effectifs en 2015

Pourtant, au détour du tout récent rapport de la Délégation parlementaire au renseignement, co-présidée par l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, on apprend qu'un Service central de renseignement territorial (SCRT) vient de voir le jour.

Implanté dans chaque département (voir schéma ci-dessous), il est composé de 1.900 fonctionnaires de police (contre 3.900 pour les ex-RG) et de quelques dizaines de gendarmes. Mais les effectifs devraient augmenter en 2015. A ceux-ci s'ajoutent 700 policiers de la préfecture de police de Paris également chargés du renseignement.

Le nouveau SCRT s'est aussi vu attribuer 108 autorisations d'écoutes téléphoniques par an. En revanche, il ne disposera pas d'une véritable base documentaire avant 2017, estime le rapport parlementaire.

Cyber renseignement

Si le nom change, les missions restent voisines de celles des anciens RG. Une circulaire gouvernementale citée dans le rapport parlementaire précise que "les renseignements recherchés concernent tous les domaines de la vie institutionnelle, économique et sociale susceptibles d'entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires". Le nouveau service dispose ainsi d'une importante division dénommée "information économique et sociale" spécialisée dans la recherche de ce type d'informations. Exactement comme les anciens RG.

L'exécutif veut également être mieux renseigné sur les activités en province des militants écologiques violents qui contestent des projets d'aménagements comme le futur aéroport de Notre-Dame des Landes ou le barrage de Sivens.

Mais les agents du SCRT devront aussi " par leur implication dans la détection des phénomènes violents et la veille des quartiers sensibles" participer "à la lutte contre la délinquance liée principalement à l'économie souterraine", ajoute la circulaire.

Elle précise aussi que "ce champ de compétence induit des modes de fonctionnement qui feront appel à des méthodes de recherche opérationnelle ainsi qu'au développement du cyber-renseignement ». En clair, le suivi des informations postées sur internet.

Sonder les chefs d'entreprise

Les esprits chagrins feront remarquer que la renaissance de ces Renseignements généraux sans le nom intervient alors que se profilent les élections présidentielles et législatives de 2017. Une période où l'exécutif est très demandeur d'informations sur l'état de l'opinion !

Mais l'exécutif a aussi constaté depuis 2008 et la suppression des anciens RG que les informations sur la situation économique et sociale dans les départements avaient été négligées par le ministère de l'Intérieur. Les policiers du SCRT devront donc renouer des contacts avec les chefs d'entreprises pour évaluer par exemple les risques de grève.

Les services de renseignement français:

 La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Créée en 2008 et réformée en 2013, elle a succédé à la Direction de la surveillance du territoire (DST). Elle est principalement chargée de lutter contre les activités terroristes sur le sol français.

Le Service central de renseignement territorial (SCRT). Héritier des RG et implanté dans chaque département, il est chargé d'informer l'exécutif sur l'état de l'opinion et la situation économique et sociale.

 

 La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Dépendant de la Défense, elle collecte les renseignements à l'étranger. Elle dispose également d'un "service action" composé de militaires et chargé des opérations dites "spéciales".

La Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). Les Douanes disposent d'un service peu connu chargé de collecter les informations sur les grands trafics internationaux, armes, stupéfiants, tabacs...

 Tracfin. Dépendant de Bercy, ce service est chargé de récolter les informations sur les circuits financiers clandestins, le blanchiment d'argent, et le financement du terrorisme.

 

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