03/01/2015
La "bêtise" au front de taureau...
Le "suicide français" d'Eric Zemmour anime aujourd'hui le débat "politique" !
Les polémistes, qui ne sont ni des historiens, ni des économistes...
Après la critique de l'homme au pouvoir (Valérie Trierweiller), la critique de la politique menée depuis 2012 agite la société française, qui supporte de plus en plus mal une situation financière régressive, qui atteint tous les citoyens !
Picketty critique les sociétés capitalistes, qui enrichissent de plus en plus vite une minorité au sommet financier... l'inégalité permet-elle aux sociétés de se développer plus vite que les "sociétés égalitaires" ? Question d'actualité, ici, après 3 années de "rabotage"...
Zemmour souligne l'effet "mortifère" de la révolution de 68, qui veut abolir l'autorité (Chef de l'Etat, penseurs intellectuels, le Père...), qui remplace le "machisme" par le "féminisme", qui supprime le centralisme par l'éclosion du pouvoir local, qui engendre une "génération" post-68 de fainéants épicuriens...
Comment juger aujourd'hui le "virage" promis par le nouveau pouvoir à l'aune de ses premiers résultats ?
Une "fonctionnarisation accrue" de 30.000 postes, une Education Nationale attaquée par les démons de la réflexion (théorie du genre, abolition de la notation, suppression du redoublement), un glissement progressif vers une société "multi-culturelle" aux frontières floues (mariage homosexuel, fin de vie choisie, dépénalisation du cannabis, féminisme provocant, procréation médicalement assistée...), une expérience vécue de l'interventionnisme militaire inutile (Afgha, Mali, Syrie et bientôt Libye), une rupture du lien social, tant la misère se généralise à tous les étages, une suppression "totalitaire" des cadres administratifs de référence (Irruption obligatoire des Intercommunalités, suppression à terme des Départements, regroupement des Régions), un déclin "irréversible" de la recherche d'excellence, des élites intellectuelles...
Mao disait fort justement : La bouse de la vache est plus utile que les dogmes : on peut en faire de l'engrais.
La solitude touche un Français sur huit, sans épargner les jeunes
My TF1 News du 7 juillet 2014
Un Français sur huit est seul: en 2014, la solitude touche désormais 5 millions de personnes, un phénomène qui s'est surtout aggravé chez les plus âgés, même s'il n'épargne plus les jeunes, révèle lundi une enquête de la Fondation de France. Les Français sont un million de plus qu'en 2010 à ne pas avoir de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage), souligne cette étude. Si un Français sur huit est aujourd'hui seul, un sur trois risque de le devenir, poursuit l'enquête.
De toutes les générations, les plus de 75 ans ont subi de plein fouet cette montée de la solitude depuis quatre ans: en effet, une personne âgée sur quatre est désormais seule (27% en 2014 contre 16% en 2010). Selon l'enquête, tous leurs réseaux de sociabilité se sont affaiblis et le phénomène s'est notamment amplifié dans les grandes villes. Ainsi, 33% des personnes âgées résidant dans une ville de plus de 100.000 habitants sont en situation d'isolement, contre 21% de celles résidant au sein d'une commune rurale. Sans surprise, la perte d'autonomie et la maladie "jouent de manière très négative sur le maintien ou le développement de la vie sociale".
En parallèle, la solitude s'est également aggravée chez les plus jeunes, puisque le phénomène touche désormais les 18-29 ans, "jusque là préservés", et chez les moins de 40 ans, la solitude a doublé en quatre ans (7% en 2014 contre 3% en 2010). La pauvreté et l'accès à l'emploi semblent déterminants pour l'intégration sociale, souligne l'étude. L'incidence du chômage est particulièrement forte entre 50 et 59 ans puisque, selon l'étude, 29% des demandeurs d'emploi de plus de 50 ans sont seuls (contre 12% en moyenne sur l'ensemble de la population). En 2014, près d'un Français sur trois ne dispose que d'un seul réseau (familial, professionnel ou amical), notamment les inactifs, les bas revenus et les moins de 40 ans. Or "un seul réseau ne semble plus suffire à assurer la pérennité et la densité des liens sociaux".
L'étude 2004 témoigne aussi de "l'affaiblissement des grands réseaux de proximité". En effet, quatre Français sur dix n'ont pas de contact avec leur famille au-delà de quelques rencontres annuelles (39% en 2014 contre 33% en 2010). Un Français sur quatre n'a pas de relations amicales soutenues (25% en 2014 contre 21% en 2010), et près de quatre sur dix n'ont pas ou peu de contacts avec leurs voisins (36% contre 31%). Selon l'étude, les réseaux sociaux virtuels ne sont pas une compensation au manque de liens sociaux: 80% en situation d'isolement objective ne les fréquent pas. L'enquête a été réalisée par l'institut d'études TMO régions pour l'Observatoire de la Fondation de France par téléphone en janvier, auprès de 4.007 personnes âgées de 18 ans et plus.
ONFRAY SUR ZEMMOUR
Extrait d’une interview de Michel Onfray au Figaro, 21/12/2014
En diabolisant Eric Zemmour, le gouvernement cherche-t-il à faire oublier son bilan?
…Si ces gens-là veulent se distinguer, il faut qu'ils le fassent sur d'autres sujets que l'économie libérale, les fameux sujets de société bien clivants: mariage homosexuel, procréation médicalement assistée, vote des immigrés, théorie du genre sous prétexte de féminisme, euthanasie ou soins palliatifs, dépénalisation du cannabis, vote des étrangers, etc.
Zemmour est une excellente aubaine pour la gauche: il suffit d'en faire l'homme de droite par excellence, le représentant du «bloc réactionnaire» comme le martèle Cambadélis, (ancien trotskyste, condamné par la justice, mais néanmoins patron du PS…) le spécimen du penseur d'extrême-droite, pour se trouver un bouc émissaire qu'on égorge en famille, en chantant ses propres louanges pour une si belle occasion…
Que révèle cette polémique sur l'Etat du débat en France?
Qu'il est mort… En France, on ne polémique plus: on assassine, on méprise, on tue, on détruit, on calomnie, on attaque, on souille, on insinue…
Certains ont été jusqu'à parler de «dictature». Sommes-nous en train de basculer vers une forme de totalitarisme intellectuel?
Nous y sommes, c'est évident!... Seules les idées politiquement correctes sont admises dans ce qui se présente comme un débat mais qui n'est qu'un salon mondain où l'on invite le marginal qui ne pense pas comme soi pour montrer sa grandeur d'âme, sa libéralité, sa tolérance. Mais dès que l'invité prend plus de place que prévu, qu'on ne parle plus que de lui, comme avec Zemmour, alors on montre sa véritable nature. Inviter en bout de table, pour le dîner de con, oui, mais pas question que l'invité retourne la situation et montre à toute la tablée que le con ça n'est pas lui…
Vos positions sur la théorie du genre à l'école avaient dérouté une certaine gauche. Vous le «libertaire» ne craignez-vous pas d'être définitivement classé dans la catégorie des «réactionnaires»?
Depuis la réception sous forme de cabale de mon livre sur Freud, Le crépuscule d'une idole, j'ai vu la bêtise au front de taureau de très près: j'ai alors compris que la partition n'est pas entre droite et gauche, mais entre ceux qui ont le sens de la justice et de la justesse, des faits et de la vérité, de l'histoire et de l'esprit critique, et ceux qui ne l'ont pas. La gauche et la droite sont pareillement contaminés par l'esprit de bêtise. Mais la gauche et la droite portent également en leur sein une égale partie de gens lucides et libres. Ce sont ceux-là qui m'importent. Qu'une frange de donneurs de leçons qui ne brillent pas par leur goût de la justice et de la justesse me traite de réactionnaire ne m'émeut pas. Je serais plutôt ému si elle disait du bien de moi!
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