25/12/2014
Tous malades ou intérimaires...
La gestion de l'Hôpital public est "avant tout" administrative et comptable !
Quimperlé est un bon exemple des "joutes financières" entre un hôpital public et l'Agence Régionale de Santé !
Le "coût" d'un spécialiste est habituellement autofinancé par les honoraires, qui le rétribue ! Sauf à l'Hôpital, qui peine à recruter du personnel compétent "à bas prix" !
Seule solution, l'intérim, qui coûte la peau des fesses... L'interprétation en radiologie se fait à distance, comme à Quiberon !
Autre "maladie" : l'absence d'affectation, qui est une "décision administrative" ! que peut refuser, bien entendu, un praticien (à Quimperlé depuis 20 ans !)
La "fonctionnarisation" des blouses blanches est un "délire mental", qui ne guérit pas !
Quimperlé, praticien absent mais payé
Ouest France du 24 décembre 2014
Le centre hospitalier se bat pour combler son déficit. Et ne veut plus payer un gros salaire pour un médecin fantôme.
Il y a quelques jours encore, le déficit affiché du centre hospitalier de Quimperlé était de 850 000 € pour un budget de 58 millions d’euros. L’Agence régionale de santé a enjoint la direction de préparer un plan d’économies pour un retour à l’équilibre. Les mesures concernent surtout le fonctionnement des temps partiels, des temps de travail basés sur 10 h au lieu des 7 h 30 actuelles, des suppressions de primes, le gel des avancements. Elles ont recueilli les avis défavorables du comité technique d’établissement, de la commission médicale d’établissement et, hier, le vote unanimement contre du conseil de surveillance.
130 000 € par an
Pour permettre à l’hôpital de revenir à l’équilibre en 2015, l’Agence régionale de santé (ARS) l’autorise à faire appel à une société extérieure pour l’interprétation de l’imagerie. En l’absence de radiologue attitré, l’hôpital a en effet recours à un système d’intérim pour 500 000 € par an. Reste au centre hospitalier à sortir d’une autre impasse : celle d’un praticien sans affectation de service depuis près de 20 ans. Chaque année, il coûte près de 130 000 € en traitement plus charges, alors qu’il ne travaille plus à l’hôpital. En 2014, ministère de la Santé et ARS ont refusé, dans un premier temps, de prendre cette dépense à leur charge. Grevant d’autant le déficit de l’hôpital. La semaine passée, l’ARS a accepté de verser une somme de près de 320 000 € au centre hospitalier. Somme qui intègre le coût du praticien sans affectation. Le praticien pourrait faire valoir ses droits à la retraite dans deux ans. Les procédures menées à son encontre n’ont jamais abouti. Ni les alertes envoyées de longue date à différentes instances. Son histoire revient dans l’actualité car le plan d’économie proposé par la direction abaisserait de 70 à 100 € chaque mois le salaire de 175 employés non-médicaux. Quant au praticien, il ne devrait pas être plus inquiété que ces 20 dernières années. Il ne serait pas le seul en France, dans cette situation. Des syndicats évoquent plusieurs dizaines en France. Contacté, le ministère de la Santé n’a pas souhaité communiquer sur le sujet.
Béatrice GRIESINGER.
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