23/12/2014
La grève "dans le Morbihan" gagne "la Touraine"...
Les "urgentiste", disciples de Napoléon !
Une guerre courte, mais victorieuse ! avec la grève de nombreux généralistes, l'absence d'urgences à l'Hôpital entre Noël et Jour de l'An empêche la "Ministre" de prendre ses vacances...
Après une augmentation du SMIC, du Plafond de la Sécurité sociale, le paiement en "heures supplémentaires" du temps de travail des urgentistes au delà de 39 heures par semaine est certes "une avancée sociale", qui va faire tache d'huile dans le monde médical !
La demande d'augmentation de la consultation des "généralistes (deux euros seulement !) devient "réaliste", puisque ces praticiens estiment, qu'ils doivent faire 25 consultations par jour pour gagner un peu plus de 5000 euros par mois !
Les conséquences "prévisibles" sont une "explosion" des finances sociales en 2015, bien au delà des arbitrages de Bercy et de ses hauts fonctionnaires...
Vous y croyez, vous à l'inflation en France à 0,3% par an ?
France, le smic augmentera de 0,8% en 2015, pas de coup de pouce
Les Echos du 18 décembre 2014
Le salaire minimum augmentera de 0,8% le 1er janvier en France, soit l'évolution résultant de la formule d'actualisation, le gouvernement ayant décidé de ne pas lui donner de "coup de pouce".
Le taux horaire passera à 9,61 euros brut contre 9,53 depuis le 1er janvier 2014, soit 1.457,52 euros brut mensuels désormais sur la base d'une durée hebdomadaire du travail de 35 heures, précise le ministère du Travail dans son communiqué.
C'est la plus faible hausse du salaire minimum interprofessionnel de croissance, créé en 1970, depuis qu'il existe, souligne Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas CIB.
Le ministre des Finances, Michel Sapin, avait confirmé début décembre qu'il n'y aurait pas de coup de pouce, expliquant : "On ne va pas aujourd'hui se battre pour faire en sorte que les entreprises puissent maîtriser leurs coûts et d'un autre côté l'augmenter de manière indifférenciée pour l'ensemble des entreprises".
Le smic avait été augmenté de 1,1% au 1er janvier 2014.
L'absence de coup de pouce ces dernières années, à l'exception de celui décidé dans la foulée de l'élection présidentielle de 2012 après cinq ans d'application stricte de la formule d'évolution, "montre que les gouvernements, quelle que soit leur couleur, ont compris les conséquences négatives du haut niveau du salaire minimum sur la compétitivité et l'emploi", ajoute Dominique Barbet.
Le smic avait été revalorisé de 2,0% le 1er juillet 2012, dont 0,6% de coup de pouce.
La revalorisation du smic en 2014 a bénéficié à plus de 1,6 million de salariés (hors apprentis et intérimaires) des entreprises du secteur concurrentiel, soit 10,8% d'entre eux, selon la Dares, la division statistiques du ministère du Travail.
L'évolution du smic est calculée à partir de celle de l'indice mensuel des prix à la consommation hors tabac des ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie, augmentée de la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés. (Jean-Baptiste Vey, édité par Yann Le Guernigou)
Plafond de la sécurité sociale 2015 : + 1,3 % au 1er janvier 2015
Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Publié le 10 décembre 2014
À partir du 1er janvier 2015, le plafond de la sécurité sociale est revalorisé de 1,3 % par rapport au plafond 2014. C’est ce qu’indique un arrêté publié au Journal officiel du mardi 9 décembre 2014.
Il est donc porté à :
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38 040 euros en valeur annuelle (contre 37 548 euros en 2014),
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3 170 euros en valeur mensuelle (contre 3 129 euros en 2014),
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174 euros en valeur journalière (contre 172 euros en 2014).
Réévalué chaque année en fonction de l’évolution des salaires, ce plafond est utilisé pour le calcul de certaines cotisations sociales et de certaines prestations de la Sécurité sociale ainsi que dans le calcul du montant du remboursement des frais de santé de certaines mutuelles.
Le gouvernement cède face aux médecins urgentistes
Le Figaro du 23 décembre 2014
La ministre a annoncé des aménagements de leur temps de travail.
Guillaume Guichard
Voilà une grève rondement menée… et a priori gagnée. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a en tout cas annoncé à la sortie du Conseil des ministres, lundi matin, une « issue favorable aux négociations » avec les syndicats d’urgentistes Amuf (Association des médecins urgentistes de France) et CGT, en grève depuis le matin même. « Je viens de signer l’instruction concernant l’organisation de leur temps de travail qui va leur permettre de lever leur préavis », a précisé la ministre.
Problème : les urgentistes n’avaient pas encore, au moment où la ministre s’exprimait, formellement décidé s’ils levaient effectivement leur mouvement, prévu initialement pour durer une semaine. « La grève n’est pas terminée, nous validerons ou pas la levée de la grève ce soir », a fait savoir l’Amuf dans un communiqué lundi après-midi.
« Ce n’est pas à la ministre de dire si une grève est levée, mais aux gens qui sont en grève », a ajouté, piqué au vif, Christophe Prudhomme, son porte-parole sur RMC.
Du côté des directions d’établissements hospitaliers publics, on se réjouit beaucoup moins de cette sortie de grève a priori rapide… mais coûteuse. « Le gouvernement a tout lâché ce week-end, notamment sur une meilleure rémunération des gardes et des astreintes », raconte un directeur d’hôpital bien informé. L’Amuf et la CGT demandaient en effet à ce que le temps de travail soit limité à 48 heures par semaine - la limite prévue par la législation européenne -, ainsi qu’une rémunération supplémentaire au-delà de 39 heures.
« Grève opportuniste »
La Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les établissements publics, a fait ses calculs. Si le gouvernement accorde effectivement aux urgentistes tout ce qu’ils demandent - le détail de l’accord n’était pas connu lundi soir - cela ferait perdre 20 % de temps de travail aux établissements, avec, à la clé, un surcoût de 86,7 millions d’euros. Sans compter que les autres praticiens hospitaliers ne manqueront pas de réclamer un alignement de leurs conditions de travail. Ainsi les anesthésistes-réanimateurs, également en grève depuis lundi, ont été reçus dans l’après-midi par le ministère de la Santé pour obtenir les mêmes avancées.
« Les urgentistes se sont lancés dans une grève opportuniste », peste un directeur d’hôpital. En effet, les urgentistes ont placé leurs dates de mobilisation en même temps que la grève des médecins de ville, qui fermeront leur cabinet à partir de mardi. Or le gouvernement ne peut pas tenir sur ces deux fronts de contestation en même temps. Les médecins libéraux en grève n’assurant pas les gardes, les patients devraient se rendre encore plus que d’habitude aux urgences, alors que les épidémies de gastro-entérite et de grippe ont déjà débuté. ■
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