23/12/2014
Après ARPANET, l'Internet devient un réseau "international" libéral...
Le très grave "Hacking" de Sony Pictures remet en cause les fondements "politiques" de l'Internet !
La création du réseau ARPANET dans les années 80 repose sur le principe du réacheminement des "paquets d'information" entre différents nœuds, en cas d'attaque nucléaire.
Internet reprend les mêmes principes de sécurité, dépasse les frontières des Etats Unis et devient le réseau "mondial", que nous connaissons aujourd'hui. La tête du réseau se trouve toujours aux Etats Unis, sur quatre ordinateurs très protégés !
La Corée du Nord accède au réseau mondial par l'intermédiaire de "China Telecom". Elle y dispose de 1024 adresses IP seulement ! Elle a construit pour ses habitants un réseau "Internet domestique", le Kwangmyong", très filtré et dont les facultés sont réduites...
Aujourd'hui, les "cyber attaques" sont très fréquentes et visent les gouvernements et leur administration, les entreprises privées... La découverte des activités de la NSA (Etats Unis), qui ont connu un développement hyperbolique à partir du 11 septembre, donne une idée de l'étendue des activités de "cyber criminalité", qui profite du réseau ramifié de l'Internet d'aujourd'hui !
Les "commutateurs Internet", qui sont le matériel clé des nœuds de réseau, sont fournis par les Etats Unis, quelques pays d'Europe et récemment par la Chine...
La multiplication des plateformes informatiques et de leur programmation "réseau" rendent le réseau "vulnérable", malgré l'apparition de matériels de filtrage très sophistiqués.
Le "réseau Internet", si utile aujourd'hui, devient ainsi le "cheval de Troie" des "cyber attaquants" !
L’Internet nord-coréen victime d’une panne géante
Les Echos du 23 décembre 2014
Pendant plus de neuf heures, toutes les connexions du pays ont été à l’arrêt. Certains y voient des représailles américaines.
Pourquoi toutes les connexions internet nord-coréennes ont-elles planté, lundi, pendant plus de neuf heures ? S’agit-il des représailles américaines « proportionnées » que Barack Obama a promis à Pyongyang, vendredi, en réponse au piratage dont a été victime Sony Pictures ? L’hypothèse est en tout cas très plausible. Les connexions internet nord-coréennes ont été totalement interrompues, lundi, par une panne géante inédite.
Les quatre réseaux internet dont dispose la Corée du Nord, et dont tout le routage passe par China Netcom, filiale de China Unicom, sont restés déconnectés pendant neuf heures et 31 minutes, ont indiqué les experts de la société Dyn Research, établie aux Etats-Unis et spécialisée dans la sécurité informatique. Selon ces derniers, les connexions internet entre la Corée du Nord et le reste du monde – certes assez mauvaises d’ordinaire - avaient commencé à être perturbées dès le week-end. Et, cette fois, « c’est différent des courtes coupures que nous avons remarquées par le passé », selon Dyn Research.
Au département d’Etat, la porte-parole adjointe Marie Harf a dit ne pas être en mesure de commenter ces informations. L’administration Obama « examine une série d’options » pour répondre à la cyberattaque de Sony, a-t-elle indiqué. « Parmi nos réponses, certaines seront visibles, d’autres pas ». Washington a toutefois estimé lundi que la Corée du Nord devait admettre sa responsabilité et dédommager les studios Sony Pictures. Les Etats-Unis ont déjà lancé des logiciels malveillants contre les centrifugeuses du programme nucléaire iranien, pour ralentir les progrès de Téhéran.
Réponse « proportionnée »
Barack Obama a confié, lors d’un entretien diffusé dimanche sur CNN, qu’il ne pensait pas « que le piratage de Sony Pictures ait été un acte de guerre. Je pense que c’est un acte de cyber-vandalisme qui a été très coûteux ». Il s’est engagé à apporter une réponse « proportionnée » à cette attaque, sans toutefois en préciser la nature. Les Etats-Unis accusent la Corée du Nord, qui nie, d’être responsable de l’attaque contre Sony Pictures , qui a conduit la société à annuler la sortie prévue pour Noël de « L’interview qui tue ! », une comédie sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.
L’attaque, révélée fin novembre par Sony, a paralysé le système informatique de la compagnie et s’est accompagnée de la diffusion en ligne de cinq films du studio dont certains pas encore sortis, des données personnelles de 47.000 employés, de documents confidentiels comme le script du prochain James Bond, et une série d’emails très embarrassants pour les dirigeants du studio. L’affaire s’est rapidement transformée en crise diplomatique, Barack Obama estimant qu’on ne devait pas plier ainsi à des menaces qui intentent à la liberté d’expression.
Valeur symbolique
Dimanche, Pyongyang a appelé à une enquête et a menacé de représailles la Maison Blanche et d’autres cibles américaines, en cas de sanctions. Interrogé sur les menaces de représailles proférées par Pyongyang, le Département d’Etat a répondu: « nous enjoignons la Corée du Nord à faire preuve de retenue, à s’abstenir de toute nouvelle action menaçante à ce stade ». Selon la presse américaine, une autre hypothèse est vraisemblable : le régime nord-coréen aurait pu volontairement déconnecter ses réseaux, le temps de mieux les protéger contre une éventuelle agression américaine.
Quoi qu’il en soit, vu la faiblesse des réseaux nord-coréens (un millier de protocoles IP contre plusieurs milliards aux Etats-Unis), d’éventuelles représailles américaines auraient surtout valeur symbolique. Selon le FBI, les pirates nord-coréens à l’origine de l’attaque de Sony Pictures ont agi depuis la Chine et utilisé des serveurs basés en Bolivie, à Singapour et en Thaïlande. Une déconnexion de la Corée du Nord ne les empêcherait donc pas de recommencer.@kdmnyc
ARPANET
Wikipedia
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ARPANET ou Arpanet (acronyme anglais de « Advanced Research Projects Agency Network », souvent typographié « ARPAnet »1) est le premier réseau à transfert de paquets développé aux États-Unis par la DARPA. Le projet fut lancé en 1969 et la première démonstration officielle date d'octobre 1972.
Le concept de transfert de paquets (packet switching), qui deviendra la base du transfert de données sur Internet, était alors balbutiant dans la communication des réseaux informatiques. Les communications étaient jusqu'alors basées sur la communication par circuits électroniques, telle que celle utilisée par le réseau de téléphone, où un circuit dédié est activé lors de la communication avec un poste du réseau.
Les ordinateurs utilisés comprenaient des Univac fonctionnant avec des tubes électroniques, technologie certes désuète en 1969 (où on abandonnait déjà les ordinateurs de deuxième génération transistorisés pour d'autres à circuits intégrés comme l'IBM 1130), mais c'est précisément pour cela que ces ordinateurs étaient libres pour un usage expérimental, les autres étant saturés de travaux2.
Création d'Arpanet
En 1961, l'US Air Force confie à la DARPA, agence de recherche technologique de défense américaine créée 3 ans plus tôt, un puissant ordinateur, le seul de sa série construit par IBM, le Q-32, pour concevoir un programme destiné au commandement des bombardements stratégiques3. Joseph Licklider, docteur en psychoacoustique mais surtout spécialiste des technologies de l'information est engagé3. Il a auparavant travaillé sur un programme d'ordinateurs envoyant des données par lignes téléphoniques pour un système de défense antiaérien, le projet SAGE3. En 1962 il rejoint l'Arpa et prend la direction du « bureau Contrôle-Commande » nouvellement créé. Il fait venir Fred Frick qui a travaillé avec lui au Lincoln Laboratory sur le projet Semi-Automatic Ground Environment (SAGE). Ils sont tous les deux partisans du temps partagé sur les ordinateurs, des machines alors très couteuses pour permettre à différents centres de recherche, universités ou entreprises de travailler sur une même machine3. Ils vont donc dès 1962 commencer à réfléchir à interconnecter informatiquement tous les centres de recherches américains avec lesquels l'Arpa travaille3. Le but est alors de partager plus facilement ressources et données et surtout de faire baisser les coûts et limiter les doublons en recherche3. En 1964, le « bureau Contrôle et commande » devient « Bureau des techniques de traitement de l'information » ou IPTO (Information Processing Techniques Office)3.
Ils recrutent alors Robert Taylor, 32 ans, psychologue et mathématicien de formation qui a travaillé pour la Nasa et Ivan Sutherland, 27 ans, qui étudie les interactions entre ordinateurs3. Il succède en 1964 à Licklider parti au MIT et en 1966, et est lui-même, après son départ à Harvard, remplacé par Robert Taylor3 à la tête de l'IPTO.
En 1966, Charles Herzfeld, le directeur de l'Arpa, accorde un budget d'un million de dollars pour que l'IPTO développe le projet de création d'un réseau informatique délocalisé3, reliant les universités en contrat avec la DARPA. Il recrute Larry Roberts qui travaille au Lincoln Lab sur le transfert de données entre ordinateur3. En 1968, il aura couché sur papier les plans du réseau informatique3.
En juillet 1968, l'Arpa-ipto lance une consultation pour la conception d'un réseau à petite échelle pour relier l'institut de recherche de Stanford, l'université de Los Angeles (UCLA) et l'université de l'Utah. Plus d'une centaine d'entreprises et de centres d'études sont approchés mais déclinent l'appel d'offre, dont IBM3. C'est finalement un petit cabinet de consultants informatique du Massachusetts, Bolt Beranek et Newman qui remporte le marché3. Une équipe de sept personnes se met en place avec Frank Heart à sa tête et vont concevoir le réseau avec de petits ordinateurs les Interfaces Messages Processors ou IMP3 (ancêtres des actuels routeurs) qui assurent la connexion des ordinateurs hotes au réseau et permettre le transfert de données par la commutation de paquets à la vitesse alors de 50kbits par seconde3.
Opérationnel le 20 septembre 1969, Arpanet sert de banc d'essai à de nouvelles technologies de gestion de réseau, liant plusieurs universités et centres de recherches. Les deux premiers nœuds qui forment l'Arpanet sont l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l'Institut de recherche de Stanford (le premier message, le simple mot login sera envoyé sur le réseau le 29 octobre 1969 entre ces deux institutions3, suite à un bug, les 3 dernières lettres mettront une heure pour arriver3), suivis de peu par les universités de Californie à Santa Barbara et de l'Utah.
Le mythe veut que l'objectif fixé à Arpanet soit de permettre aux réseaux de communication militaires (Arpanet voit le jour en pleine guerre froide) de continuer à fonctionner malgré une attaque nucléaire massive de la part de l'Union soviétique, c’est-à-dire : « garder ouvertes des voies de communication quel que soit l'état de destruction du pays » (les États-Unis). Les chercheurs, majoritairement financés par la même DARPA, peuvent utiliser les unités centrales de n'importe quel des établissements gérés en réseau, qu'il soit universitaire ou militaire.
La véritable raison est qu'Arpanet est créé afin d'unifier les techniques de connexion pour qu'un terminal informatique se raccorde à distance à des ordinateurs de constructeurs différents.
Les premiers essais sont concluants, et le projet - considéré comme ancêtre de l'Internet, compte tenu de son mode de fonctionnement - est mené à son terme: Lorsqu'un des centres (nœuds) est virtuellement détruit, les données empruntent d'autres chemins et d'autre nœuds pour atteindre les destinataires désignés.
Très rapidement, la CIA conclut à l'invulnérabilité d'Arpanet, alors que dans les faits cette « invulnérabilité » est sujette à caution.
Développement
Rapidement, de nouveaux raccordements furent bientôt ajoutés au réseau, portant le nombre de « nœuds » à 23 en 1971, qui se monteront à 111 en 1977.
En 1974, le TCP/IP (Transmission Control Protocol et Internet Protocol) est créé pour uniformiser le réseau ; le système est toujours utilisé de nos jours.
En 1980, Arpanet se divise en deux réseaux distincts, l'un militaire (MILNET, de « Military Network », qui deviendra le DDN — Defense Data Network) et l'autre, universitaire (NSFnet)3, que les militaires abandonnèrent au monde civil. La réflexion des constructeurs s'oriente vers un informatique décentralisée.
Le 1er janvier 1983, ARPANET adopte le TCP/IP qui sera la base d'Internet4.
En 1984, DDN et NSFnet comptent déjà près de 4 millions de nœuds interconnectés et plus de 1 000 ordinateurs à travers le monde y sont reliés3.Kwangmyong
Wikipedia
Kwangmyong (Chosongul: 광명; Hancha: 光明; signifiant « brillant ») est un réseau IP national nord-coréen ouvert en 2000.
Il peut être consulté par les navigateurs web et comprend un service de messagerie électronique, des groupes de discussion et un moteur de recherche.
En détail
Destiné à un usage domestique, Kwangmyong n'est pas connecté à Internet pour éviter tout contact entre des utilisateurs nationaux et des sources étrangères d'information et pour empêcher la fuite de données classifiées. Il fonctionne comme une forme de censure. Ainsi, des sujets sensibles sont peu probables sur Kwangmyong en raison de l'absence de liens vers le monde extérieur. Kwangmyong est maintenu par des entités liées au gouvernement. Toutefois, de grandes quantités d'information provenant d'Internet se retrouvent sur Kwangmyong, après traitement.
Couverture
Kwangmyong est accessible depuis les principales villes de la Corée du Nord, les arrondissements, ainsi que les universités et les grandes organisations industrielles et commerciales.
Contenu
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Des informations sur la politique, les sciences, la culture ainsi que d'autres domaines
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Des nouvelles
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Un service de messagerie électronique
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À l'heure actuelle, divers organismes gouvernementaux nationaux, des gouvernements provinciaux, des institutions culturelles, des universités, ainsi que quelques grandes organisations industrielles et commerciales ont créé leur propre site Web
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Une librairie électronique1.
Accès
Kwangmyong est accessible 24 heures par jour par le réseau téléphonique commuté.
Langue
Le réseau utilise le coréen comme langue principale, et est maintenu par plus de 2 000 experts de la langue, selon des informations officielles.
Le réseau héberge aussi des informations en russe, chinois, anglais, français, allemand et japonais. Un moteur de traduction en temps réel comptant 2 000 000 de mots est disponible pour les utilisateurs qui ne sont pas familiers avec ces langues.
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