20/12/2014
Dans le transport scolaire, les PME font du bon travail !
Gégé Le Général détient entre ses mains le sort d'une entreprise de 35 salariés !
Le choix du "moins disant" n'est pas toujours une bonne solution !
Dans le domaine du transport scolaire, l'ancienneté des chauffeurs, leur régularité et leur connaissance de la ligne et des enfants sont des atouts importants !
Joyeux Noël, Gégé ! Il descendra du ciel !
Les transports Le Divenah dans la tourmente
Ouest France du 20 décembre 2014
L’offre de délégation de service public de l’entreprise de transport scolaire, pourrait ne pas être retenue par le conseil général. Une catastrophe économique pour les 35 salariés de l’entreprise familiale de Pluvigner.
« Une PME va disparaître avec le soutien du conseil général ». Il pourrait s’agir d’un slogan. C’est ici, dans la bouche du dirigeant de l’entreprise de transports scolaires Le Divenah de Pluvigner, un cri de colère, mêlé d’amertume. Mercredi, David Le Divenah, pilote de l’entreprise familiale fondée dans les années 1960 par son père, Daniel, apprend, sur un coup de fil, que son offre en vue de la reconduction de sa délégation devrait être rejetée au profit de l’antenne Keolis de Vannes. « Cette délégation, c’est plus de 80 % de notre activité, relate David Le Divenah. Si ce marché s’arrête, nous mettons la clef sous la porte. C’est aussi simple que ça … » Une annonce de la direction des transports du conseil général, lourde de conséquences : 35 emplois sont menacés pour cette PME indépendante. « Nous avons pourtant tout fait pour que notre offre soit retenue. Nous avons accepté, sous la pression d’un élu du conseil général, de nous associer à deux autres entreprises de transport, Morio à GrandChamp et Voyages Bobet à Noyalo. Entre septembre et décembre, nous avons proposé quatre offres tarifaires pour aboutir à une baisse de 28 %. Impossible d’aller au-delà. La logique nous donnait favoris. On tombe de haut »
Des véhicules fiables
Les efforts de l’ entreprise de Pluvigner, soutenue par de nombreux élus locaux et d’autres transporteurs morbihannais, sont restés lettre morte. Reste à analyser le pourquoi du comment. « Nous ne comprenons pas, poursuit David Le Divenah. Voici 50 ans que l’entreprise fait son chemin. Notre expérience de terrain est reconnue. Notre flotte est fiable. Elle est constituée de 25 cars scolaires d’une moyenne d’âge de 6 ans et répond intégralement au cahier des charges et aux notions de développement durable prônée par le conseil général.
Alors pourquoi Keolis ?
Leurs véhicules sont dans un état déplorable ou à bout de course ». Contacté hier, Gérard Pierre, (majorité départementale) conseiller du canton de Quiberon et copilote de la commission transports du conseil général indique « ne pas pouvoir s’exprimer tant que l’ensemble des lots du marché de transport du conseil général ne sont pas attribués aux transporteurs par la commission permanente ». Cette dernière rendra son verdict en février.
Dumping tarifaire ?
En attendant, l’inquiétude et le ton montent du côté des 35 salariés de Pluvigner. Une pétition est déjà en ligne sur internet (www.mesopinions. com/pme en danger) et toutes les familles d’élèves vont être prévenues. « De nombreux élus, toutes couleurs politiques confondues nous soutiennent. Devons-nous laisser des entreprises comme Keolis faire du dumping tarifaire au détriment de la qualité du service rendu aux familles ? Aujourd’hui, nous transportons, chaque matin et soir, quelque 1 500 enfants, en toute sécurité. Que veut le conseil général ? Écraser les PME issues du tissu local pour s’exonérer de toute concurrence pendant dix ans ? »
Pierre WADOUX.
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