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24/11/2014

Le match Ouest France - Télégramme...

Ouest France vient enfin de comprendre qu'un abonnement numérique ne doit pas comprendre le portage de la version "papier" à domicile !

Programmation native.jpg

Applis contre applis Web.jpg

Le duel entre les deux quotidiens locaux sur Internet est officiellement ouvert !

Ouest France : 14,99 € par mois
Télégramme : 19,99 € par mois

Ouest France offre toute sa palette d'éditions régionales dont le découpage est mal adapté à une lecture locale ! Dans le Télégramme, avec un fonctionnement qui aujourd'hui n'est pas encore parfait, le choix des localités proches est présenté dans un bandeau, personnalisé. Chez Ouest la recherche se fait par le nom de la localité ou son code postal (très pratique pour Saint Pierre Quiberon, 5 chiffres au lieu de 19 lettres !). La notion de "canton" ou d'"intercommunalité" pourrait constituer un bon canevas !

La hiérarchie est essentiellement chronologique, avec des exceptions sur le côté, dans les deux journaux, qui rappellent des évènements proches ! Le rafraichissement des nouvelles dans Ouest est bizarre, avec souvent des retards importants (deux jours avant)...

L'accès à l'édition du soir chez Ouest est originale, mais le contenu n'est plus local ! Les "annonces" locales ne sont pas pratiques et difficiles d'accès chez les deux compères... Les liens "hypertexte" sont beaucoup plus développés chez le Télégramme...

La reconnaissance automatique est en action au Télégramme, alors qu'il faut s'identifier à chaque connexion chez Ouest...

Le "contenu", riche et divers, fait la différence entre les deux journaux ! La qualité dépend, bien entendu, des "correspondants" locaux, dont la stabilité n'est pas assurée chez Ouest...L'expérience, la connaissance du terrain, des responsables locaux et des problèmes de chaque commune, se traduit immédiatement dans les articles...

Le Télégramme dispose d'un système de blog, qui s'éteint le 31 décembre 2014 !


Plusieurs médias anglo-saxons ont déjà choisi de s’affranchir d’Apple
Les Echos du 24 novembre 2014
Nicolas Rauline

Le « Financial Times » ne développe plus d’applications iOS et s’en félicite. Plusieurs médias américains ont fait de même.

C’était il y a plus de trois ans déjà. En juin 2011, alors que tous les médias regardaient du côté de l’iPad, espérant profiter de l’engouement pour les tablettes, le « Financial Times » décidait de court-circuiter Apple ! Il annonçait le lancement d’une « Web app », téléchargeable à partir de son site et qui prenait la forme d’un raccourci à installer sur l’écran de son téléphone, comme toute autre application. Une fois ouverte, elle présentait tous les contenus du quotidien sous la forme d’une application classique. Compatible avec toutes les plates-formes, iOS, Android, Windows, elle n’était pas référencée sur iTunes, la boutique d’applications d’Apple. Les avantages de cette formule sont nombreux : les coûts de développement sont moindres, l’éditeur peut conserver 100 % des revenus générés par son application sans verser les 30 % de commission que réclame Apple, il contrôle complètement ses contenus sans le risque de voir Apple ou Google les censurer, il peut insérer des liens vers d’autres sites… Et l’utilisateur n’a plus besoin de télécharger régulièrement une nouvelle version de l’application : la Web app se met à jour automatiquement.
Le pari n’était pas gagné pour le « FT », qui a dû lancer une large campagne de communication pour promouvoir son application. Mais le quotidien affirme qu’il n’en a pas souffert et que le nombre de ses abonnés numériques a même doublé depuis, passant de 229.000 en juin 2011 à plus de 476.000 aujourd’hui. Surtout, le « Financial Times  » a retrouvé une relation directe avec ses utilisateurs mobiles.

Frilosité en France
Même démarche chez l’américain Quartz. Ce site, lancé par Atlantic Media (« The Atlantic ») en 2012, a opté pour une Web app, sans application native. « Pour un nouveau média comme le nôtre, cela nous permettait de toucher instantanément l’audience la plus large possible, explique Micah Ernst, directeur de l’ingénierie chez Quartz. Les développements sont en outre beaucoup plus flexibles, il n’y a pas tous ces allers-retours qu’imposent Apple ou Google avant de pouvoir réellement lancer l’application sur leur store. »

En France, les médias n’ont pas encore franchi le pas.

Certains développent des sites en « responsive design » afin qu’ils s’adaptent à toutes les tailles d’écran, mais peu osent, pour le moment, se passer d’Apple et Google. « Je ne m’attends pas à voir beaucoup d’éditeurs se passer de leurs applications natives dans un futur proche mais je pense qu’ils vont investir de plus en plus dans des Web apps, afin d’éviter d’être trop lié à un seul acteur, explique sur son blog Graham Hinchly, directeur de l’ingénierie au FT Labs. Cela réduit aussi les risques de changement dans ces boutiques, économiques ou juridiques, qui pourraient avoir des conséquences désastreuses en termes de business. » Et avec les perfectionnements technologiques, les choses pourraient s’accélérer.

Internet, ces nouveaux outils qui sapent l’hégémonie des applis
Les Echos du 24 novembre 2014
Nicolas Rauline

86 % du temps passé sur un smartphone est consacré aux applications.
Mais le HTML5 pourrait réduire l’influence d’Apple et de Google.
Le Web est-il mort ? Le débat agite le milieu technologique depuis plusieurs années maintenant. Et avec le basculement de l’audience vers le mobile et le triomphe des applications, le sort du Web semblait réglé. Aujourd’hui, 86 % du temps passé sur un smartphone l’est sur des applications, selon Flurry, une société qui analyse les données mobiles. Avec toutes les conséquences que cela implique : comportementales, avec la fin de la navigation par liens, mais aussi économiques, avec la position désormais incontournable des acteurs disposant d’un système d’exploitation mobile et d’une boutique d’applications, Apple et Google en tête, qui peuvent ainsi contrôler les contenus auxquels les internautes accèdent… Autre conséquence : le paysage, sur mobile, est beaucoup plus morcelé. Lorsque l’on veut toucher tous les utilisateurs, il faut développer un site mobile, une application iOS, une application Android, voire une autre sous Windows Phone… Ce qui fait exploser les coûts.

Mais si les applications sont bien en mesure de transformer le paysage digital, tout n’est pas perdu pour les défenseurs d’un Internet ouvert, libre et transparent. Leur salut a un nom : HTML5. Derrière ce standard, un ensemble de technologies permettant de développer un site ou une application pour toutes les plates-formes (iOS ou Android, PC, mobiles ou tablettes). On parle alors de « Web app », par opposition aux « applications natives », développées spécialement pour iOS ou Android et disponibles sur les boutiques d’applications iTunes ou Google Play.

Baisse des coûts
Ces technologies ont mis du temps à être adoptées et à devenir compatibles partout et, en termes de performance, elles sont encore en deçà des applications natives. « Les utilisateurs sont de plus en plus exigeants en termes de qualité, de rapidité d’affichage, d’accessibilité, autant de paramètres pour lesquels les applications natives restent à la pointe, affirme Marie-Caroline Lanfranchi, associée et directrice générale adjointe de l’agence d’innovation Fabernovel. Mais les technologies Web s’améliorent, et aujourd’hui on peut faire du mobile avec des développements Web. »

Pour certains usages, qui nécessitent notamment une communication avec le téléphone, l’application native reste obligatoire : la géolocalisation, qui utilise le GPS du terminal, le mode offline pour visualiser les contenus sans connexion, ou les services de photo qui permettent de prendre une image et de la mettre aussitôt en ligne, par exemple. « Cela dépend en partie du contenu, précise Marie-Caroline Lanfranchi. Applications natives et Web peuvent être complémentaires, beaucoup de clients font les deux. Si vous êtes un musée par exemple, vous aurez intérêt à développer un site Web en “responsive design” [qui s’adapte automatiquement à la taille de l’écran grâce au HTML5, NDLR] pour y mettre toutes les informations pratiques, les horaires d’ouverture... Mais si vous voulez mettre en valeur une exposition, mieux vaut développer une application native, où vous aurez de meilleures photos, des vidéos, etc. »

Des solutions mixtes existent aussi, qui permettent de limiter les coûts : il est aujourd’hui possible de développer une application avec une « base Web », puis d’ajouter des couches de développement pour l’adapter à chaque plate-forme. « Le niveau de performance ne sera certes pas le même qu’une appli traditionnelle mais on peut arriver à des coûts quatre fois moindres. Cela permet de développer pour toute plate-forme alors qu’aujourd’hui, beaucoup de clients doivent choisir entre iOS et Android pour des raisons budgétaires et se coupent d’une partie de leur cible », explique Alexis Godais, fondateur de l’agence Buzzaka. Avant, un jour, de pouvoir passer au 100 % Web ? « Difficile de faire des projections mais, à long terme, ce sera sans doute possible. » C’est en tout cas le pari d’acteurs comme Mozilla. La fondation qui a créé le navigateur Firefox fait la promotion de ces technologies ouvertes et compte bien séduire les développeurs d’applications. « Les choses sont en train de changer et c’est le sens de l’Histoire, affirme Tristan Nitot, président de Mozilla Europe. Développer une fois pour toutes, sur toutes les plates-formes, c’est plus simple, les développeurs y sont sensibles. »


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20141124/lec2_high_tech_et_medias/0203957056669-internet-ces-nouveaux-outils-qui-sapent-lhegemonie-des-applis-1067340.php?xtor=EPR-12-[tech_medias]-20141124-[Prov_]-1104545@2&zF2MihB4zcVBf3r1.99

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