Les Secrets de Saint Pierre

Église Saint-Gildas, l'orgue dévoilé
Télégramme du 11 novembre 2014


Geneviève Hamon, du service patrimoine de la Ville, et Patrick Gouégou, élu en charge du patrimoine.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'orgue de l'église Saint-Gildas, sans jamais oser le demander, vous pourrez le savoir le mardi 18 novembre à 20 h, si le coeur vous en dit.

Le pôle médiation de l'espace Athéna organise une carte blanche à un facteur d'orgue renommé, le Nantais Nicolas Toussaint. « Il s'agit de promouvoir le patrimoine et d'associer la population », explique Patrick Gouégou, délégué au patrimoine à la mairie. Nicolas Toussaint aura donc carte blanche pour raconter l'histoire et parler de la restauration de l'orgue de l'église Saint-Gildas. Il entretient l'orgue depuis plusieurs années et a notamment travaillé à sa restauration en 2012. Le pédalier et le tuyau de l'orgue avaient été complètement rénovés.

Un instrument classé L'orgue de l'église Saint-Gildas est classé au titre des monuments historiques. Le buffet l'est depuis 1978, la partie instrumentale depuis 1977. Nicolas Toussaint fera découvrir l'instrument et les interventions qu'il mène régulièrement. Il présentera sa technicité et son savoir-faire. Cette carte blanche est gratuite et ouverte à tous.

Pratique
Carte blanche à Nicolas Toussaint, mardi 18 novembre, à 20 h. Église Saint-Gildas. Durée : 1 h. Tout public. Gratuit, sans inscription.

© Le Télégramme - Plus d’information

Le buffet du nouvel orgue de l'abbaye a trouvé sa place
Ouest France du 14 novembre 2014

L'abbaye Saint-Michel de Kergonan a lancé, il y a un an, un projet de remplacement de son ancien orgue. En ce dernier jour de septembre, le buffet du nouvel orgue trône sur la tribune située à gauche de l'autel. D'une forme particulière, « tel une coque de bateau », il devrait être fin prêt pour accompagner le chant grégorien et introduire le répertoire de musique ancienne dans les offices des moines pour l'été 2016.

Un facteur d'orgue normand
« Construire un orgue est toujours un moment particulier. Il faut trouver le facteur d'orgue qui fabrique des instruments susceptibles d'intégrer une architecture », souligne le frère François d'Assise, organiste en charge du suivi du projet. En l'occurrence, la rencontre avec Jean-François Dupont a été originale. « Nous étions deux moines à travailler avec Florence Rousseau, professeur d'orgue. Elle nous a présenté ce facteur et nous avons eu la chance de toucher les claviers de l'orgue de Saint-André de Caen. C'est un orgue réalisé par les ateliers Dupont. Nous avons été conquis », poursuit le frère. Dès lors, lorsque le projet a été lancé, c'est tout naturellement le facteur d'orgue normand qui a été sollicité. « J'apprécie de travailler pour les gens qui sollicitent mes services. C'est beaucoup plus agréable que de répondre à un appel d'offres. Dans ce cas, le projet est étudié et décidé. Mais si nous trouvons des améliorations à apporter, nous en parlons avec le commanditaire », indique Jean-François.

En atelier, les trois claviers manuels sont terminés. « L'orgue comprendra 3 claviers manuels, 1 pédalier et 27 jeux. Cela représente plus de 2 000 tuyaux qu'il faut fabriquer », explique le facteur d'orgue. Dans le buffet, une centaine de tuyaux sont déjà visibles. « Il s'agit des tuyaux de façade. Ce ne sont pas des chanoines, mais de vrais tuyaux qui correspondent au jeu de montre principalement », poursuit le facteur d'orgue. Au moment de l'installation du buffet, la structure interne qui recevra l'intérieur de l'orgue a été montée, puis démontée. « Nous remontrons cette structure en atelier pour construire l'orgue. Il nous suffira ensuite de tout démonter et de venir remonter le tout ici sur la tribune », explique le facteur.

Pour le père-abbé Philippe Piron, « la communauté est enthousiaste. Si l'orgue rempli l'église sans agressivité comme cela nous a été annoncé par le facteur, alors nous serons comblés ».

Passionné d'orgue et de... bateau
Pour la réalisation de cet instrument, Jean-François Dupont s'est rapproché de son ami architecte Henri Hémon, comme lui passionné d'orgue... et de bateau. « Nous avons échangé des croquis. Aucun n'était satisfaisant. Puis petit à petit nous avons trouvé une forme. En définitive c'est dans un atelier qui fabrique des bateaux que nous avons monté le buffet la première fois. Et aujourd'hui, posé sur sa tribune, il trône majestueusement. C'est un bon début », confient Jean-François et Henri.

Le financement de l'instrument fait appel au mécénat privé. « Les dons récoltés ont déjà permis de couvrir la moitié du devis initial. Il reste encore à trouver l'autre moitié au cours de l'année qui vient, sachant qu'aucune subvention publique n'est sollicitée », précise le frère François d'Assise. Le projet bénéficie du soutien de nombreux amis de l'orgue et de la musique sacrée.