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13/11/2014

Un chantier naval près de chez nous ?

L'entrepreneur "privé" est le moteur de notre renaissance !

Yannick Bian, chantier Bretagne Sud.jpg

A Etel, Yannick Bian montre l'exemple de la "ré industrialisation" de notre région avec 20 emplois à la clé !

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Ria d'Etel, la renaissance d'un chantier naval
Télégramme du 13 novembre 2014


Yannick Bian, a déjà investi 2,6 M€ entre le rachat du chantier de Bretagne sud et sa réhabilitation.. Sur les bords de la ria d'Etel, un chantier naval est en train de renaître. Deux ans après son acquisition, Yannick Bian poursuit la réhabilitation du chantier de Bretagne Sud pour lancer la construction d'une gamme de patrouilleurs et de vedettes pour des missions de surveillance, qu'il a baptisée Etelium. « On peut continuer à construire en Bretagne des bateaux intermédiaires ».

Deux ans après la reprise du chantier de Bretagne Sud situé au bord de la ria d'Etel, sur la commune de Belz, Yannick Bian relance une activité de construction navale qui avait déserté la ria d'Etel, depuis 20 ans. Depuis une semaine la grande nef de construction qui domine la rivière, visible depuis Pont-Lorois est grande ouverte. Pour la première fois depuis 1998 (lire ci-dessous). Le 6 novembre, les portes rouillées de 17 mètres de large et 15 mètres de haut, ont été enlevées, pour laisser la place à de nouvelles.
L'entreprise de réhabilitation du vieux chantier menée par Yannick Bian, architecte naval et ancien chef de programme à DCNS (1), commence à se voir de loin. De très loin, puisqu'il vient de s'associer avec Sillinger, l'un des grands spécialistes français de la fabrication d'embarcations pneumatiques pour construire dans la nef de la ria, une gamme de bateaux de surveillance entre 7 et 20 mètres baptisée Etelium. Elle est destinée aux Douanes et à la gendarmerie ou à des marines étrangères. (Lire également en page 7).

Etelium
: deux commandes fermes « Nous avons deux commandes fermes qui sont en cours de réalisation », explique Yannick Bian. La construction de la première doit commencer en janvier, pour une livraison à l'été 2015. En attendant, les équipes du chantier mettent les bouchées doubles pour finir de remettre aux normes industrielles l'imposante nef de construction : 31,5 m de long pour 22 m de large et 15 m sous le pont roulant.

Une tranche de 300.000 € de travaux

L'électricité est en train d'être refaite, tout comme les murets qui soutiennent les tôles de la nef. Le pont roulant est en cours de révision. Une tranche de travaux de 300.000 € pour laquelle il a obtenu des aides de la Région et du Département. Les travaux de réhabilitation du site d'un hectare et des 2.600 m² de bâtis, répartis en quatre bâtiments, sont énormes. « Depuis novembre 2012, date du rachat, nous avons évacué 700 tonnes de déchets de toutes sortes, explique Yannick Bian. 500 ont été évacués, 200 ont été revalorisés. La ferraille notamment ». Avec Kenkiz Marine, une société de matériel de plongée et d'accastillage située zone des quatre chemins à Belz, rachetée en même temps que le chantier, la société de Yannick Bian comptait en 2012 cinq salariés. Ils sont quatorze aujourd'hui et sept à huit personnes doivent être recrutées pour le lancement de la construction de la gamme Etelium. « Fin 2015, le chantier devrait compter une vingtaine de salariés », précise le jeune chef d'entreprise. Car la construction navale n'est qu'une partie des activités que souhaite développer le chantier.

Yannick Bian a ainsi créé un port à sec de 60 places, situé juste derrière la nef. Il est lié à une activité de service et de réparation auprès des plaisanciers et des professionnels. Une aire de carénage aux normes environnementales, qui n'existe pas encore sur la ria est en cours d'aménagement. Elle doit être terminée en décembre et représente à elle seule un investissement de 100.000 €, qui s'ajoute au 300.000 € de la nef.

Un endroit exceptionnel

« La construction navale est une activité fluctuante, explique Yannick Bian. Je crois à la polyvalence du site et à celle des compétences. On doit être capable d'entretenir sur ce site une flotte construite ». Le ponton d'attente qu'il vient juste d'installer participe de cette volonté. Ainsi que l'enrochement qui permet de récupérer les amarres des bateaux plus facilement quand ils seront tirés à sec dans la nef. « Il y a 9 m de tirant d'eau, à la sortie de la cale de mise-à-l'eau privative, ajoute le chef d'entreprise. L'endroit est exceptionnel aussi grâce à ça ». (1) Il a notamment dirigé le programme de l'OPV (Offshore Patrol Vessel) Gowind l'Adroit, un patrouilleur hauturier construit par DCNS. Il a travaillé sur les frégates Horizon et Delta pour Singapour.

© Le Télégramme - Plus d’information

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