12/11/2014
Croisière, la taille des bâteaux devient irréaliste...
Costa Croisières, acteur de "bas de gamme" du secteur, construit des bateaux de plus en plus grands !
L'accident du "Concordia" en 2012 n'a pas entrainé de réflexions supplémentaires sur la sécurité à bord de ces géants des mers...et sur la saturation des ports d'escale en Méditerranée.
Dubrovnik vient d'achever son port d'accostage avec trois emplacements, Ajaccio de même. Olbia, en Sardaigne, ne dispose que de deux emplacements...ne parlons pas des difficultés de manœuvre pour négocier le passage du détroit de Messine et l'entrée du port de Malte. Venise, avec ses nouvelles écluses, devient d'accès difficile...
Quant au tourisme d'escale, il devient difficile de rassembler 50 autocars, avec guides parlant français... les parcours sont "rapides", car les sites à visiter sont saturés... la médiocrité guette !
L'équilibre "financier" d'un bateau repose sur le droit maritime, qui permet d'échapper aux systèmes sociaux et fiscaux de la vieille Europe, et d'embaucher une main d'œuvre à bas prix... jusqu'à quand ?
Face aux traditions britanniques de la "Cunard", Costa joue la partition du "populaire"...
Si l'on habite près de Marseille, Costa offre aujourd'hui le meilleur rapport qualité/prix du séjour de tourisme !
Costa Croisières lance son plus gros paquebot
Le Figaro du 8 novembre 2014
Le « Diadema » est mis en service sur un marché porteur : plus de 500 000 Français sont adeptes de la croisière.
Guillaume Mollaret Le Diadema accostera dimanche à Marseille, seul port avec Toulon à pouvoir accueillir un tel géant des mers.
Georges Azouze, président de Costa Croisières en France, l’a baptisé la semaine dernière sur le chantier Fincantieri, à Marghera, dans la baie de Venise.
Pouvant accueillir 4 947 passagers et 1 253 membres d’équipage, long de 306 mètres et haut de 61 mètres, le Diadema est le plus grand navire de la flotte du groupe génois, filiale de Carnival (P & O, Carnival Cruise Lines, Princess Cruises, Aida). Ses passagers n’ont toutefois pu que saluer de loin la Cité des doges : depuis le 1er novembre, il est interdit aux paquebots d’y accoster.
En revanche, il accostera dimanche à Marseille, ville clé pour les professionnels de la croisière. C’est l’un des seuls ports de la Méditerranée française, avec Toulon, à pouvoir accueillir un tel géant des mers.
Les Français n’ont jamais autant aimé les croisières. L’an dernier, ils étaient 522 000 à choisir cette forme de voyage, contre 212 000 en 2003, selon l’association professionnelle Cruise Lines International Association (Clia). Ainsi, la France est-elle devenue le quatrième marché européen derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, passant devant l’Espagne, seul pays à marquer depuis deux ans un désamour pour la croisière.
« La progression moyenne du marché français est de 11 % par an, mais son taux de pénétration est de 0,8 % seulement. C’est bien plus faible qu’au Royaume-Uni (2,5 %) ou en Allemagne (2,1 %). Nous atteindrons, je pense, le million de passagers à l’horizon 2018 », détaille Georges Azouze, également président de Clia France. Sur le plan mondial, la zone Amérique demeure le premier marché de la croisière. Derrière elle, l’Europe est désormais talonnée par la Chine. Selon Michael Thamm, le passage de témoin est envisageable « à l’horizon 2020-2025 ».
Sur ce marché porteur, Costa Croisières aura à peine souffert du naufrage du Concordia, en janvier 2012, lorsque 32 personnes avaient péri à proximité de l’île du Giglio en Italie. « C’était il y a plus de deux ans, cette catastrophe est derrière nous », coupe d’une phrase Michael Thamm, directeur général de Costa Croisières. Ainsi, si les armateurs ont enregistré une baisse globale d’activité auprès des Italiens l’année du drame (835 000 passagers transalpins), les réservations sont reparties à la hausse en 2013 (869 000 passagers), sans pour autant atteindre le record de 900 000 passagers enregistrés en 2011.
Véritable village de vacances
« Les clients ont su faire la part des choses, développe Georges Azouze. C’est le seul événement du genre survenu en 60 ans. » Selon le dirigeant français, si les croisières attirent aujourd’hui les touristes, c’est avant tout parce que les bateaux ont changé. « Un navire tel que le Diadema est un véritable village de vacances, avec différents restaurants d’ambiance, salle de spectacle, casino,boutiques de luxe, spa, salle de jeux pour les enfants… Il attire une clientèle plus familiale. Aujourd’hui, ce type de bateau est une destination en soi. À ce titre, nous concurrençons certains clubs de vacances. »
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