25/09/2014
Air France est-elle "soluble" dans le low cost ?
Arnaud Montebourg du "fabriquons français", serait mal à l'aise devant la "libre concurrence" en Europe !
Même si les marinières rayées ont été distribuées aux pilotes lors de leur dernière manifestation devant l'Assemblée Nationale, les sociétés "low cost", Ryanair, Vueling, easy jet et autres sont installées depuis de nombreuses années dans les aéroports français, si possible, le plus loin possible des comptoirs d'Air France !
Comme dans la marine de croisière, dont les pavillons portent des noms exotiques, le seul moyen d'être rentable dans le transport est d'ignorer le droit français du travail et les charges assises sur le travail en France.
Aujourd'hui, seul l'équipage de commandement est français, ou européen de l'Europe Centrale...
L'aérien, aujourd'hui, est soumis aux même distorsions et à des différenciations considérables de durée du travail..., deux faces de l'aviation commerciale, entre un vieux commandement de bord d'Air France et un jeune copilote d'une compagnie "low cost" !
La sécurité des passagers est-elle mieux assurée par un "vieux lion", que par un" jeune tigre" ?
Air France, la direction confirme le retrait de Transavia Europe
Les Echos du 24 septembre 2014
Bruno Trevidic
Air France propose le "retrait immédiat du projet Transavia Europe". Le gouvernement salue "le geste" de la direction et appelle les pilotes à cesser la grève.
Commencée dans la confusion, avec des déclarations contradictoires du secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies et du PDG d’Air France Frédéric Gagey sur l’abandon du projet Transavia Europe, la journée de mercredi s’est achevée comme elle avait débuté. Alors qu’un communiqué d’Air France annonçait en milieu d’après-midi la reprise des négociations « dans un souci d’arriver à une résolution rapide du conflit », un bref message du SNPL, le principal syndicat de pilotes, démentait la tenue d’une réunion. Selon nos informations, des échanges informels entre le SNPL et la direction se seraient néanmoins poursuivis durant la journée. Une réunion semblait même prévue en fin de journée, susceptible d’aboutir à un accord de fin de grève.
Air France appelle à "une reprise immédiate du travail par les pilotes"
Souhaitant "favoriser une résolution rapide du conflit", la direction d'Air France a officialisé mercredi soir le retrait immédiat du projet Transavia Europe tout en ouvrant la négociation sur le développement de Transavia France. Dans un communiqué, Air France propose le "retrait immédiat du projet Transavia Europe (et la) poursuite du développement de Transavia France dans des conditions économiques compétitives".
Air France estime qu'il s'agit d'une "proposition équilibrée (qui) répond aux inquiétudes des partenaires sociaux en apportant une garantie renouvelée qu'il n'y aura aucune délocalisation". La compagnie appelle donc" à une reprise immédiate du travail par les pilotes". Du côté du SNPL, le silence radio est de mise laissant ainsi peu d’espoir d’aboutir à un accord dans la soirée. Il faudra donc probablement attendre jeudi pour savoir si direction et pilotes sont parvenus à s’entendre.
Le gouvernement a approuvé mercredi soir "le geste" fait par la direction. "Chacun doit prendre (désormais) ses responsabilités. Le gouvernement considère maintenant que la responsabilité des pilotes est de cesser le mouvement", a souligné une source gouvernementale.
En milieu de journée, une nouvelle intervention de Manuel Valls avait pourtant laissé espérer une issue rapide au conflit qui va entrer jeudi dans sa onzième journée, en appelant à une clarification rapide. « La création de Transavia en France doit être maintenue. Si celle de Transavia Europe doit être conservée ou abandonnée, il faut le décider vite, dans les heures qui viennent », avait affirmé le Premier ministre. Une déclaration en ligne avec les propositions avancées en début de semaine par Alexandre de Juniac et aux revendications exprimées par plusieurs syndicats.
Garanties supplémentaires
Mais tandis que la direction d’AirFrance-KLM souhaitait faire de l’abandon du projet sa principale monnaie d’échange contre une reprise du travail, les deux syndicats de pilotes, SNPL et SPAF, semblaient en faire une condition préalable. Même chose concernant la menace proférée par Alexandre de Juniac de dénoncer l’accord de 2007 sur Transavia France, en cas de désaccord persistant, qui avait suscité l’ire des grévistes. Si la direction d’Air France semblait revenue à un ton plus conciliant, discrètement encouragé en cela par les services de Matignon, les représentants des pilotes étaient toujours décidés à obtenir le maximum de garanties concernant les modalités de développement de Transavia et les conditions de travail des pilotes.
Par ailleurs, si l’abandon du projet Transavia Europe ne fait plus de doute, la direction d’Air France, forte du soutien de Matignon, ne semblait toujours pas disposée à céder sur l’extension du contrat Air France aux pilotes de Transavia France, réclamé par le SNPL, ainsi que le remplacement de la flotte de Boeing 737 par des Airbus A320. En revanche, les pilotes devraient pouvoir arracher des garanties supplémentaires, sur les conditions de travail et de rémunération des pilotes de Transavia, ainsi que sur le maintien d’un minimum d’avions et d’emplois de pilotes sur le secteur moyen-courrier d’Air France. De quoi sortir du conflit sans vainqueur ni vaincu.
Air France, les syndicats veulent entrer dans le dur de la négociation
Le Monde.fr
du 25 septembre 2014
Guy Dutheil
La direction d'Air France et les syndicats devraient reprendre leurs discussions, jeudi 25 septembre en début d'après-midi, afin de trouver une porte de sortie à la grève, selon le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), premier syndicat de pilotes (71%) au sein de la compagnie aérienne.
Mercredi soir, la direction a annoncé l'abandon du projet de création d'une filiale à bas coûts hors de France, Transavia Europe. Jeudi, la compagnie a confirmé lors d'un comité central d'entreprise l'abandon « définitif » de son projet Transavia Europe.
Mais les pilotes d'Air France ne sont pas pour autant disposés à rendre les armes. Pour le SNPL aussi bien que le Syndicat des pilotes d'Air France (SPAF), l'abandon du projet Transavia Europe avec son cortège de « délocalisations, de transferts d'activités et de dumping social » était un passage obligé.
Il s'agissait, pour eux, d'une condition préalable avant d'entrer dans « le dur » de la négociation : c'est-à-dire de discuter des conditions du développement de Transavia France, qui était, au départ, le motif principal de leur mouvement, inscrit au cœur de leur préavis de grève.
TOUT METTRE SUR LA TABLE
Ces tout derniers jours, les représentants des pilotes ont fait savoir qu'ils étaient prêts à tout mettre sur la table des négociations.
Selon nos informations, les pilotes ne réclameraient plus que Transavia France renonce à sa flotte de Boeing 737 pour adopter l'Airbus A320 qui équipe le réseau moyen-courrier d'Air France. Les négociateurs en seraient à discuter de la mise en œuvre de la liste de séniorité. Un dispositif qui régit l'avancement à l'ancienneté des pilotes.
Après une première proposition commune du SNPL et du SPAF, rejetée par la direction, une seconde offre était examinée par les dirigeants d'Air France. Ces derniers seraient prêts à donner « un rôle aux syndicats dans la maîtrise du contrat » des pilotes d'Air France qui viendront piloter pour Transavia.
En pratique, cela revient à accorder « un droit de regard et de négociation sur le contrat de travail des pilotes d'Air France qui partent chez Transavia France », explique un pilote.
Commentaires
quand on économise sur tout comme chez les low costs je ne pense pas que la sécurité soit assurée
Écrit par : jeremie | 25/09/2014
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