Les Secrets de Saint Pierre

Boëd, des bénévoles au chevet de Tenero
Télégramme du 20 septembre 2014
Emeline Devauchelle

Les membres de l'association, dont Jean-François Robiou Du Pont, souhaitent ouvrir la tour au public tout en évitant que le lieu, qui devrait « rester sauvage », devienne « trop fréquenté »..

Les membres de l'association Tenero ont restauré l'ancienne tour de garde du parc à huître sur l'île de Boëd. Au large de Cadouarn à Séné, elle ouvrira ses portesau public ce dimanche.

La porte qui ouvre la tour Tenero a été installée en juillet. Les travaux commencés en 2008 s'achèvent sur l'île de Boëd, au large de Cadouarn, à Séné. « Il reste quelques améliorations, comme mettre des volets et changer les fenêtres », précise Jean-François Robiou Du Pont, l'un des fondateurs de l'association, dont les membres ont restauré le bâtiment.

À présent, pour la trentaine de bénévoles, l'objectif est de le « faire vivre ». L'association projette, avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO), de créer un observatoire dédié à la protection de l'environnement. « Trop de passage gâcherait la magie du lieu » « Nous souhaitons aussi accueillir des projets ponctuels d'associations locales se prêtant au lieu ».

En juillet par exemple, un groupe de lecture s'y est réuni pour échanger autour des livres. Mais l'endroit ne doit surtout pas devenir « trop fréquenté ». « Ça enlèverait une part de mystère et gâcherait la magie du lieu », insiste le sexagénaire. Accéder à la tour édifiée sur des rochers sur la grève au sud ouest de l'île n'est pas chose aisée. Il ne faut pas avoir peur de se mouiller les pieds pour emprunter, depuis Cadouarn, le sentier qui traverse les vasières à marée basse, connu surtout par les habitants.

Séduit, Jean-François Robiou Du Pont l'assure : le lieu appartient au domaine « de la poésie et de l'imaginaire ». « Plein de gens le connaissent de nom mais peu savent ce que c'est ». « Comme un gîte de haute montagne »

Construite en 1889, cette tour carrée servait de logis au garde du parc à huître, qui devait empêcher les vols, surtout pendant les grandes marées. « Elle était laissée à l'abandon depuis 1950 », commente le Nantais qui a repéré l'édifice en naviguant dans le golfe. « Quand je vois un bâtiment "blessé", ça me démange », ajoute l'architecte. En 2003, il a créé avec une poignée de Ligériens l'association Tenero. « En ne faisant rien, on prenait la responsabilité de laisser la tour disparaître. Son destin était de tomber par terre ». Il faudra quatre ans de démarche administrative et obtenir la concession de l'État (la tour appartenant au domaine maritime public), en 2007, pour une durée de quinze ans.

Le chantier a débuté en 2008 avec une vingtaine de personnes mobilisées pendant les week-ends et les vacances. Planchers, toit en ardoise, charpente... « Tout ce qui n'est pas de la pierre, c'est nous qui l'avons reconstruit, à l'identique au maximum ». Pas question pour les occupants occasionnels d'avoir l'eau et l'électricité.

Le confort de ce 16 m² reste sommaire. « L'idée n'est pas d'en faire une maison secondaire mais plutôt un refuge de haute montagne jusqu'auquel certains peuvent grimper ». Pratique
Dimanche 21 septembre, visite de la tour du Tenero libre ou commentée. Lecture de haïku. Gratuit. Contact : tél. 02.97.66.90.6202.97.66.90.62. Site Internet : https ://sites.google.com/site/ tourtenero

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Les Journées du patrimoine débutent vendredi sur la presqu'île
Ouest France du 18 septembre 2014


Cette année, les deux communes ont décidé de s'associer dans le cadre des Journées du patrimoine.
Balades et visites à Saint-Pierre

Dès vendredi, de 14 h à 16 h, découverte du petit patrimoine réhabilité au départ du Ragot.
Samedi matin, tour de la presqu'île en bus, et visite de l'église Notre-Dame de Locmaria. L'après-midi, visite du centre aquatique. À 18 h, conférence de Yann Le Nézet sur les pas des Celtes.

Pendant deux jours, visite du centre d'incendie et de secours, expositions à la maison du phare de Port-Haliguen, visite du phare, exposition sur la flore du littoral au Fort-Neuf, visite des chapelles de Saint-Julien et Saint-Clément, du lavoir du Ragot, du sémaphore de Saint-Julien (pièce d'identité obligatoire). À Saint-Pierre, l'ENVSN ouvre ses portes et expose dix peintres de Marine.

Enfin, dimanche, de 10 h à 12 h, visite du Fort Penthièvre par Dominique Hillion.

Archéo et sardinier à Quiberon
Samedi, à 10 h, un site d'archéologie expérimentale est installé sur la grande plage à côté du casino. Yann Le Nézet, archéologue, et Philippe Leclere, spécialiste d'archéologie expérimentale, reconstituent un four afin de cuire des céramiques à la manière des Celtes. Les céramiques seront défournées dimanche matin.
Samedi et dimanche, le Kanedevenn, le dernier bolincheur de Quiberon, se visite de 15 h à 18 h, par groupe de 5 personnes, à partir de 12 ans. Prévoir une tenue et des chaussures adaptées.

Durant ces deux jours également, à 15 h et 17 h au musée, Elie Coantic raconte l'histoire des naufrages autour de la presqu'île, tandis qu'Alain Didier détaille l'histoire et la vie traditionnelle locale. Dimanche matin, sur la place Hoche, les produits de la mer sont présentés et offerts en dégustation.

Autre nouveauté, une initiation au breton au foyer laïque. « On espère que les gens vont se passionner pour le patrimoine maritime, naturel, culturel, historique», glisse Sérine Barbin, adjointe à la culture et à l'événementiel.

Programme disponible en mairie, aux offices de tourismes. Inscriptions pour Quiberon au 02 97 50 07 84, pour Saint-Pierre-Quiberon au 02 97 30 88 86.