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18/09/2014

Urgences, Bulletins "météo", Ecotaxe et liaison maritime vers les îles !

Les services proposés naviguent entre "qualité" et "coût économique"...

Informatique des SDIS et SAMU.jpg

Tribunal correctionnel de Rennes.jpg

L'appartenance des pompiers au Ministère de l'Intérieur et celle des Hôpitaux au Ministère de la Santé contribuent aux problèmes de "couplage" des informatiques locales, qui pourraient entrainer ainsi des dommages importants dans les services d'urgence ! Les machins, comme ASIP Santé, ne facilitent pas la résolution de ces questions ! Un peu de concurrence et d'émulation, seraient certainement meilleures !

Les prévisions marines, dont l'utilité n'est pas contestable en navigation, partent de Brest vers Toulouse. Si l'économie est certaine, doit-on penser que leur qualité ne dépend pas de la proximité marine et de ceux, qui ont l'expérience de la Mer ?

L'écotaxe, dont le principe est coûteux en application, ne peut donc pas être contestée par ceux, qui sont taxés ! Les "politiques", qui ont voulu copier l'Allemagne, avaient-ils bien évalué son coût au regard d'une simple hausse de la taxe intérieure sur le gazole ? Est-il aussi évident de vouloir taxer les transports intra-Bretagne, comme ceux du cabotage intra-européen ? Est-il nécessaire de condamner aujourd'hui des "bonnets rouges", qui ont permis "une saine évaluation" de ce nouvel octroi ?

Le "tarif morbihannais" est-il applicable dans les liaisons vers les îles du Morbihan ? La continuité territoriale est décidée pour les "insulaires", pas pour les résidents secondaires ! Le retour à la sagesse est motivé par un très faible taux moyen d'occupation de 28% en 2012 et le coût réel de la délégation de service public !
La rentabilité de la plupart des services de transport est atteinte lors d'un remplissage à 70% !

Ministères, Etat, Conseil Général, font ils encore aujourd'hui du calcul économique efficace ?


Informatique des SDIS et des Samu, il y a urgence à réformer
Silicon.fr du 11 septembre 2014
Reynald Fléchaux

Un rapport flingue les baronnies informatiques des services d’urgence qui empêchent pompiers et Samu de communiquer efficacement. Et se montre plus que sceptique quant au futur SI pour les Samu que développe l’Asip Santé. Nouvelle gabegie dans l’informatique publique ?

Selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale de l’administration (IGA), les systèmes d’information des SDIS (services départementaux d’incendie et de secours) et des Samu ne sont qu’une « mosaïque de solutions locales ». Dans un rapport disponible sur le site du ministère de l’Intérieur, les deux administrations notent que si les communications radio sont en train d’être unifiées dans une infrastructure nationale (réseau Antares), le constat est bien différent s’agissant des systèmes d’information, chaque établissement – SDIS ou hôpital – décidant de ses investissements dans « sa logique propre, le plus souvent sans réflexion commune avec son partenaire public dans le domaine du secours à la personne et de l’aide médicale d’urgence », dénonce ce rapport consacré à l’organisation des secours.

Cette approche profite à un petit nombre d’acteurs privés. Les sociétés SIS et Appligos se partageant le marché du traitement des appels dans les Samu (80 sites à elles deux), tandis quatre fournisseurs trustent les marchés similaires des SDIS (Systel, SIS encore, IMPI, Intergraph / Somei). Des sociétés qui naviguent dans un ensemble d’appels d’offre sans pilotage global. « Alors que SDIS et Samu doivent échanger en permanence sur leurs missions communes, les appels d’offres relatifs au choix ou au renouvellement d’applications ne sont pas coordonnés. Les dates de bascule vers de nouvelles versions ne sont pas harmonisées, ce qui peut entraîner des régressions fonctionnelles pouvant s’avérer néfastes pour la qualité de la prise en charge », déplorent les auteurs du rapport.

Un département sur deux en souffre
Résultat : des « systèmes coûteux, peu sécurisés et qui ne favorisent pas la communication entre les acteurs », selon le constat très noir de l’Igas et l’IGA. Le tout pour des acteurs pourtant interdépendants de fait, note le rapport. Cette hétérogénéité, qui nuit à l’interopérabilité des systèmes, a des impacts extrêmement concrets sur l’activité des services. Le rapport constatant notamment un « défaut de travail en commun entre départements voisins », par exemple sur la gestion des interventions aux frontières de départements, sur le secours informatique en cas de panne sur l’un des sites ou encore sur l’organisation d’une réponse interdépartementale en cas de crise. Au total, environ un département sur deux souffre de difficultés dans le partage d’information, estiment l’Igas et l’IGA.

Au-delà de ces pertes d’efficacité, cette dispersion a évidemment un coût. D’abord, comme le laisse entendre le rapport, les solutions sont non seulement hétérogènes, mais largement customisées, chacun y allant de son petit développement spécifique. Une mécanique ruineuse au global, chacune de ces personnalisations devant être maintenue et mise à jour. Ensuite, à l’heure où l’Etat a entamé une réflexion sur la mutualisation de ses moyens IT, cette dispersion des achats et des plates-formes techniques fait évidemment désordre.

Commandé en octobre 2013 par le ministre de l’Intérieur et la ministre des affaires sociales, le rapport souligne plusieurs initiatives visant à améliorer cette situation. D’abord, un groupe de travail au sein de l’Afnor (GT-399) qui a donné naissance à une norme (NF-399). Celle-ci vise à assurer « l’interopérabilité des solutions informatiques proposées en réponse aux appels d’offres des SDIS et des établissements de santé avec les réseaux de communication nationaux de la sécurité civile ». Le rapport préconise que les appels d’offre pour les logiciels de traitement des appels et de gestion des moyens fassent « explicitement » référence à la norme NF-399. Sous-entendu, ce n’est pas forcément toujours le cas aujourd’hui.

L’Asip Santé, le pompier pyromane ?
D’autre part, les auteurs relèvent un certain nombre de cas où les autorités sanitaires mettent en place une logique dépassant le cadre départemental. La région Basse-Normandie a par exemple interconnecté ses SAMU, « à la faveur de l’installation du logiciel RRAMU dans chacun des trois SAMU »

Enfin, une tentative de mutualisation a été lancée pour les Samu, l’Asip Santé ayant reçu la maîtrise d’ouvrage « d’un système d’information national », conçu par développement spécifique. L’Agence des systèmes d’information partagés de santé doit généraliser ce nouveau système d’information d’ici à 2022 au cours d’un projet cadencé en trois phases : seize mois de cadrage juridique et financier, trois ans d’élaboration et de test aboutissant à un pilote industrialisé sur sept sites, quatre ans de déploiement par vagues.

Si ce projet doit déboucher sur un système homogène interfacé d’emblée « avec les autres programmes nationaux (répertoire opérationnel des ressources, dossier médical personnel, messagerie sécurisée de santé) », les auteurs du rapport ne cachent pas leurs doutes, voire leur scepticisme, vis-à-vis de la démarche de l’Asip Santé. Et regrettent qu’aucun effort réel de rapprochement avec les pompiers – les SDIS donc – n’ait été entrepris à ce jour. « Le caractère tardif ou sommaire des contacts entre l’ASIP Santé et les directions concernées du ministère de l’Intérieur apparaît comme une lacune dans la réflexion initiale, d’autant que la question de l’articulation entre le projet SAMU et les travaux du GT-399 se pose nécessairement. Il ne faudrait pas que chaque ministère essaie d’avoir un outil à sa main (projet national côté santé, certification des logiciels côté intérieur) pour imposer ses vues à l’autre », persiflent l’Igas et l’IGA.

Les deux organismes appellent de leurs vœux un système unique pour les deux organisations en charge des secours d’urgence en France. Finalement un équivalent informatique du réseau Antares. Et, visiblement un brin sceptiques vis-à-vis des grandes édifices informatiques décidés d’en haut, les auteurs suggèrent même une alternative : « une approche bottom-up valorisant des réalisations locales partagées entre les deux services et donnant satisfaction », citant en exemples les cas de l’Aude et de la Haute-Savoie.

Météo-France, Brest perd les prévisions marines
Télégramme du 18 septembre 2014
Sylvain Broussard

Le centre brestois est l'un des cinq derniers centres français à procéder chaque jour au laché d'un ballon sonde.. Photo Sylvain Broussard

La réorganisation engagée à Météo-France depuis 2008 se poursuit. Les bulletins de météo marine se font désormais à Toulouse. Le Centre météorologique de Guipavas conserve toutefois une forte activité liée à l'aviation et à la mer.

Météo-France s'est engagée depuis 2008 dans une profonde réorganisation. Bonne élève, l'entreprise publique participe à l'effort collectif de diminution du nombre de ses agents, par la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Mais le P-dg, Jean-Marc Lacave insiste : « L'origine de cette réforme est à chercher dans l'évolution de la science. On ne fait plus de la météo comme on en faisait dans les années 80 ».

Du côté de Guipavas, on se veut confiant. « Nous sommes à l'écart des difficultés », souligne le directeur Michel Aïdonidis qui compte 30 collaborateurs parmi ses effectifs et ne prévoit aucune diminution de personnels pour les années à venir.

Trois missions fondamentales


Les missions du Centre météorologique de Brest, créé à Guipavas au sortir de la Seconde Guerre, n'ont que peu évoluées. Il se charge en premier lieu de la rédaction des bulletins météorologiques et la détection des menaces pour les biens et les personnes. En ce sens, les météorologues de terrain exercent leur mission de service public auprès des représentants de l'État. Leurs analyses fines des phénomènes sont à l'origine des alertes « Vigilance Météo » (vents violents, inondations, orages, verglas, etc.).

Les prévisionnistes fournissent également les cartes météo pour les plateformes aéroportuaires de l'Ouest breton (Brest-bretagne, Quimper, Morlaix, Lorient, Lannion).

Enfin, le site brestois produit des analyses pour le milieu maritime. Si par le passé le bulletin quotidien était réalisé localement, ainsi que les bulletins météorologiques spéciaux annonçant les dangers à la navigation (au-delà d'un vent de force 7), ils sont depuis avril 2013 rédigés à Toulouse, siège de la météo nationale . La compétence des ingénieurs brestois n'est pas mise en cause. Leurs missions ont évolué vers un travail plus qualitatif de conseil pour le milieu maritime. Spécialistes de la météo offshore Le centre de Brest commercialise son expertise auprès du principal pétrolier français pour ses plateformes du golfe de Guinée. La vente de ses services (aviation, information et mer) est une part vitale dans le maintien de l'agence française et représente près de 45 % de ses recettes pour un budget national de 378 millions d'euros.

Bonnets rouges, prison ferme requise
Télégramme du 18 septembre 2014
Didier Déniel


Hier, le président du tribunal s'est intéressé de très près aux idées politiques du fondateur du comité des bonnets rouges de Dinan, présenté comme le meneur.. Photo David Cormier

Trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour les quatre bonnets rouges considérés comme les leaders du groupe poursuivi pour avoir détruit le portique écotaxe de Pontorson (50) et un an de prison avec sursis pour les sept autres prévenus : telles ont été hier, les réquisitions du procureur de la République du tribunal correctionnel de Rennes.

La seconde journée de procès des onze bonnets rouges a débuté, hier, par l'audition de Maxime, fondateur du comité des bonnets rouges de Dinan. Le président du tribunal, qui s'intéresse de très près à ses idées politiques nationalistes, rappelle que, lors d'une perquisition, des publications relatives à des groupuscules radicaux ont été retrouvées à son domicile. On y apprend comment mener des actions coup-de-poing. Maxime ne nie pas. Mais « je n'ai pas lu ces documents », souligne-t-il. Peu crédible. L'enquête a prouvé que le jeune homme avait en projet la création d'un groupe radical nommé la Gwarn. Ce n'est pas tout : des liens existaient entre lui et Argad, groupe qui a revendiqué plusieurs incendies de radars dans le Morbihan.

Me Choucq, son défenseur, s'énerve. Pourquoi vous intéressez-vous de si près aux idées politiques de mon client. Ce sont les faits qui nous intéressent ». Pressé de questions par le président Léger, Maxime admet qu'un noyau dur se réunissait sans les autres bonnets rouges.

À ce sujet, les écoutes téléphoniques sont pleines d'enseignements. On y apprend que quatre membres du collectif - Maxime, Amaury, Jason, et Manuel - fomentaient les actions les plus musclées. « Je ne suis pas le meneur qu'on croit. À certains moments j'ai pu prendre certaines décisions. Mais souvent, c'était de l'improvisation ».

Dissensions entre Dinan et le Finistère ! Plus tard, Maxime expliquera que la montée de la violence n'était pas uniquement du fait du groupe de Dinan. « Les principaux responsables des bonnets rouges (...) nous ont demandé de durcir le ton... ». Les semaines ont passé et des dissensions sont apparues entre les Dinannais et la base finistérienne du mouvement. « Les gens en ont marre de Carhaix. Maintenant tout le monde va suivre Dinan », dixit Maxime lors d'une conversation téléphonique.

Le président reviendra aussi sur la destruction du portique de Pontorson à laquelle Maxime n'a pas participé. « J'étais présent à Jugon-les-Lacs (22) où on manifestait. C'est un petit commando qui a frappé à Pontorson ».

Mise en danger Pour le procureur, Arnaud Marie, qui est longuement revenu sur les faits dans son réquisitoire - en ayant la prudence de ne pas aborder le terrain politique -, les membres du groupe, présents à Jugon-les-Lacs, peuvent être poursuivis pour complicité, « car ils ont agi en diversion, pour attirer et retenir les forces de l'ordre à cet endroit ». Pour le procureur « il y a bien un regroupement de personnes en vue de la préparation d'infractions. D'où la qualification d'association de malfaiteurs.
Vous avez pris le risque de ne rien maîtriser des conséquences de vos actes. En mettant d'autres personnes en danger. Comme les automobilistes. À Gaël (35), vous aviez prévu de mettre un terme aux travaux du centre d'enfouissement de déchets en détruisant une grue. Là aussi, vous auriez mis la vie de tierces personnes en jeu. Vos actions portaient en germe de grandes blessures ». Le procureur a aussi évoqué l'utilisation de bouteilles remplies d'acide pour les jeter sur les forces de l'ordre. Pour lui, il ne fait aucun doute que le groupe était dirigé par un noyau dur composé de Maxime, Amaury et Jason. Les trois personnalités les plus politisées.

À 16 h 30, ont débuté les plaidoiries de la dizaine d'avocats de la défense. Me Arnaud Delomel, qui, avec Me Choucq, défendait Maxime avait l'intention de contester un certain nombre de choses. Les réquisitions, relativement modérées, du procureur « qui vont éviter de rallumer le feu » selon Me Choucq, ont calmé les esprits. Reste à payer solidairement la facture brandie par l'avocat de l'État, qui s'élève à 436.204 € ! Le jugement, mis en délibéré, sera rendu demain à 17 h.

Îles, vers la fin des tarifs morbihannais
Télégramme du 18 septembre 2014

François Goulard l'a confirmé, hier, en session du conseil général : les tarifs morbihannais pour la desserte des îles, ce n'est plus possible.

En revanche, l'harmonisation des tarifs pourrait intégrer des formules d'abonnements dégressifs. Le rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion du Département en matière de dessertes maritimes des îles préconise une mesure qui va faire des vagues : en dehors des insulaires, aucune catégorie de passagers ne peut bénéficier de tarifs particuliers, ce qui est le cas aujourd'hui pour les enfants d'insulaires, les résidents secondaires ou les Morbihannais.

La nouvelle a provoqué un débat houleux, hier, lors de la session du conseil général. Yves Brien, conseiller général du canton de Belle-Ile-en-Mer : « Vous pensez sincèrement qu'en supprimant ces tarifs, les recettes repartiront à la hausse ? Non seulement ce sera l'inverse mais avec une telle mesure couplée à une baisse de la fréquence des liaisons, vous mettrez les îles à feu et à sang ! ». François Goulard, président de l'assemblée départementale, met en avant la jurisprudence : « On n'a pas le droit d'avoir un tarif morbihannais.

C'est ainsi. Il va falloir harmoniser les tarifs avec par exemple des tarifs d'abonnements intéressants ». L'argument d'Yves Brien selon lequel le tarif morbihannais a été créé parce que ces derniers payent des impôts et participent indirectement aux investissements des liaisons maritimes n'y fera rien. Denise Guillaume, conseillère générale du canton de Groix, souhaite que ces abonnements dégressifs soient accessibles au plus grand nombre : « Il ne faut pas que la tarification soit dissuasive afin que les économies insulaires, fragilisées par la crise, puissent passer le cap ».

Faible taux de remplissage
La chambre régionale des comptes constate aussi l'absence de justification quant au nombre de rotations et relève les faibles taux de remplissage moyens annuels (28 % en 2012). François Goulard est conscient que les liaisons maritimes sont le « cordon ombilical qui relie au continent » mais il estime que des adaptations sont nécessaires. Sachant que le coût réel de la délégation de service public est de 4,5 M€, soit 6 € par habitant.

Avantages historiques
Concernant les transports de marchandises, la chambre relève un avantage historique aux sociétés de transport basées sur les îles par des prix peu élevés, la possibilité de faire traverser des camions sans chauffeur à bord et un système de réservation peu coûteux. « On a privilégié le transport par camion alors que le transport par caboteur eût été plus adapté », souligne François Goulard. Il y a beaucoup de camions et donc des voitures qu'on ne peut pas transporter car il y a des entreprises qui réservent des milliers de créneaux. C'est anormal et il faut y mettre fin. Cela concerne un nombre limité d'entreprises mais il y a des rentes au détriment de l'économie insulaire ».

Non à la régie

François Goulard a confirmé que le nouveau contrat de délégation sera présenté lors de la prochaine session. « Le service public est préservé mais des remises en ordre sont nécessaires », a-t-il indiqué, en rejetant la proposition de Gérard Perron, conseiller général du canton d'Hennebont, qui préconise de reprendre en régie directe le service des dessertes des îles pour diminuer les coûts d'exploitation. Pour François Goulard, le fonctionnement en régie est très pénalisant et les collectivités qui ont un service en régie dépensent beaucoup d'argent.

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