UA-69286360-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/08/2014

Chouchou est là, est de retour...

C’est un combat de petits coqs sur un tas de fumier !

De Villepin, Sarko.jpg

Le Figaro déroule dans son numéro de politique fiction les conséquences du "départ de François Hollande" dans ses numéros du mois d'août ! A la fin du même journal, Philippe de Villiers esquinte de son côté la politique "extérieure de l'Europe" dans son bras de fer avec la Russie...

En page intérieure, le Supérieur français de l'Ordre des Dominicains appelle à la mobilisation "contre la purification ethnique et sectaire...

Trois paroles dans la fin de l'été 2014, qui connaît la guerre en Ukraine, en Irak et à Gaza, en périphérie d'une Europe, qui ne se préoccupe que de "pouvoir d'achat"...

Le problème des "minorités", dramatique dans les Balkans avant le déclenchement de la Première guerre mondiale en 1914, serait-il aujourd'hui de retour en Europe ?


À grands maux, grands mots
Le Figaro du 18 août 2014

Après la démissionde François Hollande, Dominique de Villepin se rend chez Nicolas Sarkozy pour évaluer la situation.

Sur le bureau, il y avait quatre ¬tablettes de chocolat noir, une bouteille de vosne-romanée et un recueil de poèmes d’Arthur Rimbaud. Deux hommes se tenaient dans la pièce. L’un était assis à son bureau et regardait son visiteur, qui, à grands pas, allait de long en large. Ce dernier, pâle et longiligne, déclamait des vers et, sitôt qu’il avait achevé sa chevauchée lyrique, il s’engageait dans d’étonnantes fresques sur la situation du monde, de l’Europe et de la France. Sans oublier l’Afrique des Grands Lacs. Puis, il revenait à Arthur Rimbaud ou à René Char. Il avait parfois l’air d’un dément, mais son interlocuteur ne trahissait nul sentiment de gêne ni de crainte. Tandis qu’il l’observait en souriant, il l’interrompit :
« Dominique, prenez cet autre verre de bourgogne.

- Volontiers, Nicolas ! Et vous, ouvrez ¬cette deuxième tablette de chocolat. Et maintenant, causons ! »
Nous étions Villa Montmorency, chez Nicolas et Carla Sarkozy. L’ancien président avait invité Dominique de Villepin pour évoquer des questions de très haute stratégie.

Puisque dans la vie rien n’est jamais sûr, les deux hommes, jadis ennemis mortels, étaient devenus inséparables. Nicolas Sarkozy avait remisé tout au fond de sa conscience les fameux « crocs de boucher », et Dominique de Villepin disait à qui voulait l’entendre que son nouvel ami avait « vraiment quelque chose de Bonaparte, l’accent corse en moins ». Mais ils n’avaient pas réussi à passer au tutoiement, et leur vouvoiement était l’unique survivance de ces temps anciens où ils ne s’aimaient pas.

Quelques mois plus tôt, l’ancien premier ministre avait été invité au cap Nègre, dans la maison de Carla, et Paris Match avait fait sa une d’une photo où l’on voyait, devant la mer immense, Nicolas et Dominique en grande conversation, l’un en bermuda, l’autre en chemise hawaïenne. En arrière-plan, on distinguait Carla, assise sur le sable avec sa guitare. L’hebdomadaire avait titré : « L’amitié après la haine ». Et il avait fallu réapprovisionner les kiosques tant on s’était arraché ce numéro .

Mieux encore, les deux hommes avaient pris l’habitude de rédiger des communiqués communs pour dire tout le mal qu’ils pensaient de François Hollande et de la décadence du pays. Nicolas Sarkozy avait fait cette proposition à son nouvel ami quelque temps après son élection à la présidence de l’UMP, à l’automne 2014. Dominique de Villepin se souvenait encore de ce coup de téléphone du nouveau patron de l’UMP. « Dominique ? À l’UMP, ce sont vraiment tous des connards ! Ils ne me ¬serrent même plus la main ! Les Fillon, Juppé, Raffarin, Le Maire, Bertrand, etc. Je suis leur chef et ils m’ignorent ! Alors voilà. Vous et moi, on va renverser la table. Nous allons commenter ensemble l’actualité et à chaque fois ça fera un effet bœuf. Un ancien président et un ancien premier ministre, rendez-vous compte ! Et qui, en plus, se haïssaient ! La Dream Team ! On ne parlera que de nous, et après, tous ces abrutis de l’UMP viendront nous manger dans la main ! »

Dominique de Villepin avait réfléchi deux secondes devant cette idée insolite puis l’avait approuvée d’un grand rire. « Nicolas, c’est formidable ! Unissons nos géniales personnalités, créons la faramineuse alchimie ! Vous êtes la rage, je suis la grâce ! Soyons, vous et moi, un héros de roman ! »
On ne s’étonnera donc pas que, dans le salon de la Villa Montmorency, les deux hommes préparassent ce jour-là une déclaration de candidature. Celle de Nicolas Sarkozy. Aussitôt après la démission surprise de François Hollande, Dominique de Villepin avait saisi son téléphone et avait dit à son ami : « Nicolas, à vous de jouer. Il n’y a que vous. Heure historique ! Heure fatidique ! Reprenez le fil de votre propre histoire ! Si vous le souhaitez, je vous y aiderai. » Il ne s’était pas posé une seule seconde la question de sa propre candidature, ayant décidé une fois pour toutes que son renoncement avait quelque chose de grandiose qui aurait probablement la place qu’il convient dans les livres d’Histoire.

« Nicolas, donc voilà. Il faut surprendre ! », lança Dominique de Villepin tout en continuant d’arpenter la pièce. Soudain, il s’arrêta devant le bureau. Il but un verre de vosne-romanée, ferma les yeux, réfléchit et déclama : « Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs… » Il se figea devant la fenêtre. « Rimbaud avait raison, Nicolas ! Bon sang, mais c’est bien sûr ! Les haleurs ! Évidemment, les haleurs ! Ceux qui nous guident, ceux qui nous tiennent, ceux qui nous font aller où ils souhaitent que nous allions ! Ceux qui nous tiennent en laisse ! C’est eux qui ont ruiné le pays, avec leurs intérêts contraires ! Les syndicats, les patrons aussi ! Les partis politiques, les associations, l’Éducation nationale, Bercy, les corporations ! Les corps intermédiaires ! Tous accrochés à leurs boutiques ! Pas de vision globale, pas de souffle ! Des petits margoulins ! Présentables, certes, mais des margoulins quand même !

« Nicolas, il faut déclarer la guerre aux haleurs ! Il faut aussi mettre Apollinaire dans le coup : “À la fin, tu es las de ce monde ancien” ! Nous allons faire respirer à ce pays le grand air des très hautes altitudes ! Ce sera Les Illuminations, mais en mieux encore ! »

L’ancien président regardait son ami en souriant. « Vraiment, je l’adore. C’est Guaino en deux fois plus fou », songea-t-il. Puis, Nicolas Sarkozy imposa le silence à Dominique de Villepin et prit sa plume.
« Dominique, je vous ai compris. Rimbaud, Char, Apollinaire, les haleurs, les corporatismes, les corps intermédiaires, etc. Il faut que je résume tout ça dans une déclaration brévissime que je lirai devant un étang perdu de Camargue, avec un cheval blanc derrière moi. Il faut que je ne sois ni de droite ni de gauche - mais malgré tout très à droite puisque la France l’est devenue grâce à François Hollande. Il faut que je surprenne. Bonaparte disait que dans l’histoire de -France il prenait tout, de Clovis au Comité de salut public ! Je vais faire pareil ! Je prends tout, de Thierry Lepaon à Marine Le Pen ! Des salafistes aux “veilleurs” ! Du CAC 40 à l’ouvrier métallurgiste ! Je leur dis : on change tout ! Je serai le candidat le plus révolutionnaire, je vais faire bouger les lignes ! Valls va en perdre son latin ! Je serai libéral mais colbertiste, réactionnaire mais (un peu) progressiste, jacobin mais girondin ! Bref, ils n’y comprendront plus rien, mais la situation du pays impose de troubler les Français, de leur proposer des nouvelles frontières. Avec une autorité sans faille, et là je m’y connais ! Fini les compromis à la noix, fini les petits arrangements prétendument raisonnables, fini les petites synthèses débilitantes, fini le temps du “je te prends ci, mais je te donne ça”. On va rompre les amarres ! Bref, allons Anywhere out of the world, en quelque ¬sorte… »
Dominique de Villepin sursauta et regarda son ami en éclatant de rire. « Baudelaire ! Nicolas, vous citez Baudelaire, vous ! N’importe où, pourvu que ce soit hors de ce monde ! Notre amitié nouvelle vous va bien, Nicolas. Elle vous grandit l’âme ! Vous qui en des temps désormais révolus aviez déclaré la guerre à La Princesse de Clèves… »

Nicolas Sarkozy ne releva pas. La mâchoire serrée, il se saisissait d’un stylo. « Dominique, dites-moi ce que vous en pensez, vous qui maniez les grands mots. Je pense que ma déclaration doit tenir en deux phrases, trois au grand maximum. Il y faut du lyrisme, donc c’est vous, il y faut de la volonté, donc c’est moi. »
Un grand silence se fit. Les deux hommes avaient fermé les yeux et réfléchissaient aux formules courtes et définitives qu’il conviendrait de prononcer devant les Français. Nicolas Sarkozy, toujours assis à son bureau, tournait mécaniquement son stylo dans sa main. Tandis que Dominique de Villepin tournait mécaniquement sur lui-même. C’est à ce moment-là que quelqu’un ouvrit sans crier gare la porte du -salon. Une voix troubla le silence et un sourire charmant apparut.
« Les amis, je ne vous dérange pas ? »

C’était Carla. Qui tenait sa guitare à la main. Resplendissante, l’épouse de l’ancien président s’avança dans le bureau puis s’assit dans un fauteuil. « Messieurs, comme je sais de quoi vous parlez, je me suis permis de vous interrompre pour vous proposer une esquisse de chanson qui se promène dans ma tête depuis ce matin. Pardonnez le côté brouillon, je reconnais que ça a besoin d’être amélioré. » Puis, Carla gratta sa guitare et chantonna :

« Toi, le Manuel, prends garde à toi/Fais pas l’Ibère ça te va pas/Il y a deux hommes contre toi/Et toi Arnaud fais pas le sot/Reste à jamais un Morvandiau/Gaffe à toi François le Sarthois/Sois avisé reste chez toi/Crois-moi on ne t’en voudra pas/Et toi Alain le Bordelais/Pars à Venise où rien n’est laid/Avis à tous hormis les sourds/ Chouchou est là, est de retour. » Et Carla s’interrompit, regarda Nicolas et Dominique, puis s’exclama : « Pas mal, non ! »

Dominique de Villepin observa la femme de son nouveau meilleur ami avec un air mi-gêné, mi-admirateur. « Carla, c’est absolument formidable ! Vos vers tombent à point nommé puisque, figurez-vous, précisément, avec Nicolas, nous parlions de Rimbaud, de Char, d’Apollinaire ! Bref, le Beau, le Grand, le Vrai, l’Au-Dessus des hommes, la Partie Supérieure des âmes !

- Dominique, ne vous croyez pas obligé d’en faire des tonnes… C’était une petite ¬ballade comme ça, pour rire ! Une petite blague, comme dirait notre président démissionnaire ! », répondit Carla, qui se leva, proposa son plus joli sourire et baissa la tête. « Messieurs, je vous laisse. Je crois qu’on parle de choses sérieuses ici. Nous, les artistes, avec nos âmes errantes, nous ¬passons toujours après… »
Les deux hommes se retrouvèrent seuls avec cette déclaration historique à écrire. Nicolas Sarkozy reprit la parole.

« Dominique, tout en écoutant Carlita (j’adore quand elle improvise comme ça !), je pensais à deux ou trois phrases qui pourraient faire un peu Bonaparte, ou bien de Gaulle. Au choix. Je voudrais votre avis. Bref, je vous la fais… ! » Nicolas Sarkozy se leva et se dirigea vers la fenêtre, offrant son profil gauche à son nouvel ami. Silencieusement, il relut les quelques notes qu’il avait rédigées en écoutant sa femme répéter le possible futur tube de l’été prochain, et puis il se lança :

« Mes chers compatriotes. La déréliction extrême dans laquelle se trouve notre pays impose, nolens volens, des solutions nouvelles qui n’avaient pas cours dans le monde d’autrefois. Françaises, Français, nous ¬sommes ce que nous sommes, avec notre Histoire, mais je vous propose aujourd’hui de faire table rase du passé. Je vous propose la grande réconciliation qui, mêlant harmonieusement nos différences, nous emmènera vers un avenir glorieux.

- Un peu pompeux, avec une expression latine en trop, mais ça peut le faire, répondit Dominique de Villepin, songeur.

- Pompeux ! Comment ça, pompeux ? Dominique, sans vouloir du tout vous blesser, ça vous va bien !
- Nicolas, je vous en prie ! », répondit l’ancien premier ministre, qui soudainement se crispa.
Les deux hommes se dévisagèrent avec un regard hostile. Quelques années de haine revenaient brutalement à la surface. Mais soudain, l’un et l’autre, parce que le temps avait passé, et parce qu’il ne sert à rien de rouvrir à jamais les grandes vannes de jadis, éclatèrent de rire. Et pour la première fois de leur vie, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se tutoyèrent.

« Tu as vu, Dominique ? Tu as eu envie de me casser la figure !
- Nicolas, je te l’avoue ! Oui ! »

C’est à ce moment-là qu’on entendit des pas qui s’approchaient de la porte. Tandis que les deux hommes riaient de bon cœur de leur bref moment d’animosité, tandis qu’ils se disaient à eux-mêmes que leur amitié valait plus que tout, la porte s’ouvrit et ce fut à nouveau Carla, sans sa guitare ni son esquisse de chanson.
« Chouchou, tu connais la nouvelle ?, ¬lança-t-elle en regardant son mari, mi-rieuse, mi-inquiète.
- La nouvelle ? Quelle nouvelle ?

- Jean-Pierre Raffarin vient d’annoncer sa candidature. Il est vraiment candidat. C’est officiel ! Ça n’est pas une petite blague ! »
Dans la pièce, il y eut deux exclamations. La première sortit de la bouche de Nicolas Sarkozy : « Mort de rire ! » La seconde de celle de Dominique de Villepin : « Abracadabrantesque ! »

Philippe de Villiers, l’Amérique veut abattre Poutine pour installer son modèle de société en Russie
Le Figaro du 18 août 2014
Alexandre Devecchio

LE FIGARO. - Alors que le Puy du Fou va être décliné en Russie, Vladimir Poutine vous a accordé jeudi un long tête-à-tête au Palais des tsars. Quel était l’objet de l’entretien ?

Philippe de VILLIERS. - L’objet de notre rencontre était la signature du protocole portant sur la création du Puy du Fou Tsargrad en Russie. Le choix de la Russie s’est orienté vers le Puy du Fou pour mettre en valeur le patrimoine historique de la Russie et l’âme russe. Vladimir Poutine souhaitait, en me recevant, souligner le grand intérêt qu’il porte à cette déclinaison de plusieurs parcs historiques en Russie. J’ai été frappé par le charisme de l’homme d’État, sa hauteur de vue, son attention pour les échanges culturels. J’ai été très impressionné par sa détermination à garder la Russie ouverte au reste du monde. C’est sans doute pour cette raison que cet entretien a pris, à ses yeux, une valeur symbolique. Il m’a répété que la Russie était accueillante aux investisseurs étrangers et français. Pour le Puy du Fou, le projet russe est d’une grande importance car il va agréger à cette œuvre commune les plus grands artistes russes. Tout le monde en France connaît le Bolchoï ou le théâtre Mariinsky. Nous allons avoir les plus grands pianistes, danseurs, architectes de ce pays de haute culture et de grande sensibilité.

Avez-vous parlé de la guerre en Ukraine et des sanctions européennes qui frappent la Russie ?
J’ai dit à Vladimir Poutine que le Puy du Fou venait poser devant lui un acte de paix. En effet, ai-je ajouté, les sanctions sont des actes de guerre, les coopérations sont des actes de paix. Tous les esprits pacifiques qui aiment l’Europe et la Russie veulent secrètement sortir de l’engrenage car ils savent que les sanctions sont des humiliations qui provoquent les peuples qui ont encore une fierté. C’est le cas de la Russie. Poutine a répondu : « J’accueille votre arrivée en Russie comme un signe de la nécessaire désescalade. » J’ai souligné auprès de lui que, selon moi, l’avenir de l’Europe ne doit pas s’écrire sur le continent américain, mais sur le continent européen. L’Europe ne peut pas se faire sans la Russie. Il a cité l’expression du général de Gaulle, « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural », une Europe de forme confédérale qui respecte les souverainetés.

Vous avez déclaré sur Europe 1 « ce qui manque à la France, c’est un Vladimir Poutine ». Qu’entendiez-vous par là ?
Je n’ai fait que répéter ce que j’entends tous les jours autour de moi en France dans les milieux populaires, cette phrase qui revient dans la bouche des gens de bon sens : « Il faudrait aujourd’hui en France un gars comme Poutine à la place de Hollande ! » C’est-à-dire un chef d’État patriote, visionnaire et qui prend des décisions
.
Quel regard portez-vous sur sa conception de la démocratie et des droits de l’homme ?
Vladimir Poutine est un chef d’État élu avec 63 % des suffrages, de manière démocratique. Et j’ai pu mesurer son immense popularité, que ce soit à Moscou ou en Crimée durant les jours passés là-bas. Quant à la question des droits de l’homme, Vladimir Poutine a exprimé des réticences devant les excentricités des Femen et la propagande de l’homosexualité. C’est la raison pour laquelle tous les chefs d’État occidentaux ont refusé d’aller aux Jeux olympiques de Sotchi, et c’est absurde ! Le président Poutine ne veut pas donner la Russie aux Femen et à l’Otan, on le comprend. L’Amérique ne se comporte pas d’une manière raisonnable. Elle veut « otaniser » le monde entier et met le feu partout. Ce qu’elle désire, ce n’est pas seulement l’Ukraine dans l’Otan, c’est aussi abattre Poutine pour prendre la Russie et y installer son idéologie multiculturaliste, mondialiste et consumériste. Elle veut imposer son modèle de société, en particulier aux pays enracinés qui lui résistent.

Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous jouez le jeu de la propagande russe ?
Une députée socialiste a dit que j’agissais contre l’Europe. Je lui réponds que j’agis pour la paix et l’amitié franco-russe, mais que hélas l’Europe aujourd’hui n’agit pas pour elle-même, mais pour la politique américaine sous l’impulsion de José Manuel Barroso, Herman Van Rompuy et François Hollande. L’Europe est devenue la cinquante et unième étoile du drapeau américain. J’accuse l’Amérique de chercher la guerre partout dans le monde parce qu’elle y voit la seule solution d’écluser sa dette monstrueuse due au mondialisme de ses dirigeants.

Konstantin Malofeev, votre partenaire dans la création des déclinaisons russes du Puy du Fou, est visé par des sanctions de l’Union européenne, notamment parce que Kiev le considère comme le banquier de la rébellion séparatiste qui a pris le pouvoir à Donetsk…

Je connais Konstantin Malofeev depuis plusieurs années. Il est devenu pour moi un ami. J’ai une totale confiance en lui et je sais parfaitement quel genre d’homme il est. C’est un chef d’entreprise de haute réputation en Russie et qui consacre aujourd’hui sa fortune à des œuvres humanitaires et caritatives. J’ai visité sa fondation et ses écoles. Certains partis néonazis ukrainiens qui, aujourd’hui, mènent la danse, l’accusent sans aucun élément de preuve de financer la rébellion prorusse à Donetsk. C’est absolument faux. Konstantin Malofeev dépense son argent à créer une chaîne humanitaire en Russie pour distribuer des médicaments et préparer des hôpitaux de campagne pour les nombreux Russes réfugiés qui ont fui l’Ukraine. C’est cet acte de solidarité que les dirigeants européens appellent soutien aux séparatistes. Konstantin est très connu en Russie pour sa générosité en faveur des familles réfugiées, mais aussi des enfants orphelins. On lui reproche aussi d’aimer les tsars et de préférer Nicolas II à Staline. Décidément, il y a encore des nostalgiques de la terreur soviétique !

Vous êtes officiellement retiré de la politique et vous vous consacrez à l’écriture de votre prochain livre sur Jeanne d’Arc. Vos propos sont néanmoins très politiques. La tentation du retour vous titille-t-elle ?
Tout ce que je vous dis relève de la survie de notre civilisation. Il n’y a pas besoin pour mener ce combat d’aller quémander un picotin électoral. Ma notoriété me permet de dire ce que j’ai le devoir de dire. Mais la politique active aujourd’hui me donne la nausée comme à beaucoup de Français. Le milieu politique, qui a perdu le goût et le sens des idées, le goût et le sens de la France, est devenu un cloaque irrespirable. C’est un combat de petits coqs sur un tas de fumier. Je n’ai pas envie de retourner dans cette basse-cour. Laissons les coqs chanter. Vive l’amitié franco-russe !

Les Dominicains appellent à une intervention armée
Le Figaro du 18 août 2014
Jean-Marie Guénois

Le frère Bruno Cadoré, supérieur général mondial des Dominicains (ici en 2010 à Rome), juge « terrible » la situation en Irak, notamment celle vécue par les chrétiens.

LES DOMINICAINS sont particulièrement touchés par l’actuelle crise irakienne car cet ordre est présent depuis des siècles dans ce pays et se trouve par conséquent très bien informé de la situation sur le terrain.
Dans un appel « urgent » et sans précédent, le supérieur général mondial des Dominicains, le Français Bruno Cadoré, estime que les Nations unies ont « l’obligation d’intervenir », compte tenu de la « terrible situation » vécue notamment par les chrétiens. L’urgence humanitaire est telle qu’elle passe, selon lui, par « le déploiement immédiat d’unités militaires spéciales ». C’est la seconde fois en quelques jours qu’un haut responsable de l’Église catholique demande explicitement une intervention armée internationale pour protéger les minorités pourchassées par les djihadistes. Interrogé le 14 août par Radio Vatican, le cardinal Filoni - actuellement en Irak comme envoyé spécial du Pape - a en effet reconnu que les réfugiés « ont besoin de la solidarité internationale, non seulement sur le plan humanitaire, mais aussi d’un point de vue politique et militaire ».

Pour l’Église catholique, ce feu vert donné aux moyens militaires est une option de dernier recours. Elle est fondée sur la légitime défense, pour une raison humanitaire, quand tous les autres moyens de négociations diplomatiques, vraiment épuisés, ont conclu à un échec.

Le 10 août dernier, le Pape avait publiquement demandé une « solution politique efficace au niveau international et local afin d’arrêter ces crimes et de rétablir le droit ». Mais il n’était pas allé jusqu’à demander une intervention armée. La veille, Mgr Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies, avait estimé qu’une action militaire était « peut-être nécessaire ». Mais cela restait, à ce moment-là, une question et non une affirmation.

Pour sa part, donc, le père Bruno Cadoré, maître de l’ordre des Dominicains, explique dans une lettre adressée à « tous les responsables mondiaux » qui siègent aux « Nations unies » que l’actuelle « violation extrême des droits humains contre des groupes minoritaires sans défense à qui on dénie la dignité humaine la plus basique » est une « violation de la loi humanitaire internationale » et un « crime contre l’humanité ».
« Purification ethnique et sectaire »

Il estime - sans nommer les djihadistes musulmans sunnites - que « ceux qui commettent cela » « sont une menace non seulement pour le peuple irakien et ses voisins mais pour nous tous, car ils mettent en œuvre une mentalité et une vision de la vie qui, si elle réussit, attirera de plus en plus d’adhérents, mettant en danger de nombreux États ».

Le supérieur des Dominicains reconnaît les efforts déployés par la communauté internationale pour répondre « aux besoins sécuritaires et humanitaires des personnes déplacées en Irak » mais considère que « ce n’est pas suffisant pour assurer leur survie ». Et précise : « Quand un État ne peut plus contrôler un niveau brutal de violence, sur lequel le monde entier s’accorde à dire qu’il doit être arrêté comme c’est le cas actuellement en Irak, alors la communauté internationale a l’obligation d’intervenir pour arrêter ceux qui commettent cette violence. »

D’où cette demande inédite adressée en particulier « aux États membres des Nations unies » « d’assurer le déploiement immédiat d’unités militaires spéciales venant du plus grand nombre possible de pays, unités qui auront la capacité nécessaire pour arrêter la purification ethnique et sectaire en cours, assurer le retour sain et sauf des réfugiés dans leurs foyers et traduire les responsables en justice ».

Commentaires

qu'un chrétien appelle à la guerre, c'est la négation du christianisme.
La croix, symbole du supplice de Jesus Christ, non-violent préférant être torturé et tué plutot que d'appeller ses disciples (et dieu son père) a se battre contre l'envahisseur romain.
Les premiers chrétiens ont été persécutés et ne se sont jamais battus pour suivre la doctrine du Christ.
Je ne suis pas du tout adepte de Jéhova, mais au moins, cette secte respecte le premier principe fondamental du christianisme....LA NON VIOLENCE.
Alors je suis choqué par les paroles guerrières de ce dominicain très éloignées des évangiles.

Écrit par : jeremie | 19/08/2014

Vos propos sont à côté de la plaque: vous comprendrez vite quand un musulman egorgera un de vos proches en gueulant allahou akbar...

Écrit par : pdj | 19/08/2014

le christ c'est laissé crucifier était-il à coté de la plaque ?

je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas intervenir. J'ai dit qu'il est choquant car anti chrétien qu'un pretre catholique tienne de tels propos

Écrit par : jeremie | 20/08/2014

Les commentaires sont fermés.