04/08/2014
A chacun son métier...
La Banque Publique d'investissement et l'Etat gaspillent les fonds publics !
Après les grandes envolées sur "le monde la Finance" en 2012, la BPI montre "ses limites" dans le sauvetage industriel par des "prêts" et des "placements" de convenance politique...
Avec Altia la BPI risque d'enregistrer des pertes sèches sur son portefeuille et de graves impayés... L'accumulation de ce genre d'incidents peut mettre en défaut un "organisme public de financement"...
Etonnant aujourd'hui, que l'on ait toujours eu besoin d'organismes de financement, qui travaillent comme des entreprises privées !
Le groupe Altia, propriétaire de Caddie, dépose le bilan
Les Echos du 4 août 2014
Ingrid Feuerstein
Nouvelle faillite retentissante dans l'industrie française. Selon nos informations, le tribunal de commerce a prononcé vendredi la mise en redressement judiciaire du groupe Altia, propriétaire de Caddie. Confrontée à une impasse financière, l'équipe dirigeante a sollicité une procédure collective pour la quasi-totalité des 48 entités du groupe, un mois à peine après la faillite de Caddie.
Seules deux entités sont épargnées, car elles ne sont pas techniquement en cessation de paiements. « La plupart des entreprises du groupe ne pouvaient pas régulariser leur situation », justifie Michel Rességuier, le nouveau dirigeant nommé il y a six semaines, dans un entretien aux « Echos ». Avec plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires et plus de 3.000 salariés, Altia s'inscrit parmi les plus gros dépôts de bilan depuis le début de la crise. Cette entreprise, bâtie à coups d'acquisitions, fournit d'importants clients dans le secteur automobile (PSA, Renault, Valeo…), agricole (Massey Ferguson), aéronautique ou de la grande distribution. Elle s'était fait connaître avec le rachat de Caddie il y a deux ans, reprise qui s'est mal terminée. Le fabricant de chariots a été placé en redressement judiciaire fin juin.
Il s'agit d'un dossier délicat pour la BPI, actionnaire à 20 % d'Altia. La banque publique avait investi dans cette PME en 2011, à l'époque où elle avait repris un important fournisseur de PSA et Renault, avec pour objectif de pousser à la consolidation de la sous-traitance automobile française. Mais Altia n'est pas parvenu à redresser les entreprises rachetées. Rapidement, les usines en difficulté ont entraîné le reste du groupe dans le gouffre. Au printemps dernier, la BPI a repris en main le dossier. Les dirigeants en place ont été écartés au profit de Michel Rességuier, spécialiste des entreprises en difficulté.
« Une catastrophe pour les salariés »
Certains syndicats reprochent à la BPI de ne pas avoir injecté les 5 millions d'euros promis pour pouvoir poursuivre l'activité. « La BPI n'a pas voulu remettre de l'argent. Moralement, c'est une catastrophe pour les salariés », déplore Sylvie Legarlantezeck, déléguée CGT. Une version des faits contestée par Michel Rességuier. « La banque publique s'était engagée seulement sur la somme de 2,5 millions d'euros. En fait, elle a versé en tout 8 millions depuis le mois de juin », affirme-t-il. En plus de cette somme, la BPI avait déjà investi 10 millions dans l'entreprise. Le tribunal va désigner un administrateur pour tenter de retrouver un repreneur pour les usines. Pour Caddie, la date limite de dépôt des offres pourrait être fixée à la mi-septembre. Le sort des emblématiques chariots pourrait donc être scellé fin septembre.
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